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Douce Lune, embaucheuse de toutes nos débauches [PV Maester]

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Message par Sidney J. Pond Mar 07 Juin 2016, 07:36

Dans l'épisode précédent...:

La brise rafraîchissait mon visage fatigué mais heureux. Si j’étais heureuse ? Comment ne pas l’être autrement, alors que j’étais accompagnée d’un plaisant jeune homme rencontré quelques heures plutôt, à l’esprit aussi vif que le mien et au charme indéniable ? Homme avec lequel je ne cessais de briser les règles une par une, pour ma plus grande satisfaction. Ah, mon petit Révérend, tu ne pouvais pas mieux tomber.

Cela faisait un moment que nous marchions, à présent, sans mot dire. Un peu de calme était le bienvenu ; notre jeu trépidant méritait une brève trêve, juste le temps de se ressourcer et de profiter pleinement de notre balade. Tu pouvais sans doute aisément deviner à quel point j’aimais flâner dans les rues au milieu de la nuit, bien que j’empêchasse mes bras de voleter dans les airs en prenant une allure de gamine, histoire de garder un minimum de crédibilité à tes yeux. Je te devançais toujours, prenant tes mots à la lettre. Ce soir, j’étais ta lumière, ta Lune écarlate qui te guiderait… tout droit vers la Débauche.

Où allais-je t’emmener ? C’était la question qui me taraudait, me titillant inlassablement l’esprit alors que l’on rejoignait la ville. Quatre choix s’offraient à moi. Autant procéder par élimination, une fois encore. J’affichai un léger sourire en coin à cette pensée.

Le quartier touristique ? Joli lieu. Reposant visuellement, c’était certain. Assez d’espace pour respirer mais… un poil trop cher, et pourvu d’un petit côté romantique qui me faisait tiquer. Mauvaise idée.

Le quartier branché… pouvait se révéler intéressant. Après tout, il était à la pointe de la modernité. Aussi chic que nos esprits. Mais définitivement pas assez drôle, et beaucoup trop dans la superficialité.

Le quartier résidentiel ? Certainement pas. Il n’y avait absolument rien à foutre là-bas, à part si l’on voulait aller acheter quelques pains suisses, ce qui n’était certainement pas la raison de notre virée urbaine. Peut-être y passerait-on plus tard dans la nuit, une fois sûrs et certains que le pouvoir de Monsieur Olive serait bien désactivé, qui sait. Je me retins de justesse de te lancer un petit clin d’œil aguicheur ; n’ayant pas suivi le fil de mes pensées, tu n’aurais pas compris. Mais c’était à charge de revanche, ne t’inquiète pas !

Restait donc le fameux quartier animé. Le quartier de la dépravation par excellence, à l’image de nos attentes. Entre bars et boîtes de nuit, on était servis ! Il y avait même un karaoké, au cas où on finirait assez arrosés pour se prêter au jeu. Cela étant, ce quartier avait également la réputation d’être plutôt mal fréquenté – normal, j’y passais le plus clair de mon temps, ha, ha ! Mais j’osais espérer que ça ajouterait un peu de piment à notre escapade nocturne.

Nous passâmes devant un bar que je pris soin d’éviter. J’y avais volé quelques bouteilles un soir, certes sous une autre apparence, mais étant à visage découvert, je préférais éviter de près ou de loin n’importe quel lieu public où j’aurais déjà mis les pieds. Ainsi, non seulement j’allais te faire découvrir un endroit, mais j’allais également le découvrir avec toi. Excitant, n’est-ce pas ?

Je m’arrêtai soudainement devant une rue, sourire aux lèvres, et me tournai vers toi, joignant les mains devant ma poitrine.

- Je te propose un jeu. Histoire d’un peu pimenter la soirée, que dirais-tu de nous imposer une règle, à savoir : ne pas aller dans un bar que l’on connait déjà ? On découvre ensemble, au pire on change, au mieux on reste. T’en dis quoi ?

J
e t’adressai un sourire malicieux, te faisant comprendre par-là que je ne faisais que te dévoiler la moitié de mes plans. Il était vrai que ce « jeu » arrangeait mes nombreuses couvertures, mais tu n’en savais rien ; et j’avais autre chose en tête. J’avais envie de m’amuser, et tu allais contribuer à cela.

Je te montrai du doigt les quelques bars inconnus au bataillon avant de reporter mon regard sur ton visage. Je ne savais depuis combien de temps nous étions ensemble, mais le couvre-feu ne devait plus tarder, à présent, et c’était le cadet de mes soucis. Une chose était certaine : j’avais hâte de connaître la suite des événements, et quelque chose me disait que je n’allais pas être déçue le moins du monde.
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Message par Juro Maeda Dim 12 Juin 2016, 18:16


Feelin' dizzy, aren't ya ?


Nous avions à présent déserté le cimetière pour retourner à une ambiance plus... Vivante est le bon mot je pense. La nuit était vraiment bien tombée, et on voyait les lumières de la ville se rapprocher au fur à et mesure. Tout cet éclairage était assez impressionnant de nuit. Bon ce n'était pas aussi impressionnant que Seattle, mais bon, ça valait quand même un bon coup d'oeil !

Maintenant, l'autre petite chose qui me trottait dans la tête était : Où allais-tu m'emmener Miss ? Je t'avais laissé les commandes depuis peu, et cela m'intriguait quand même, je connaissais les grands quartiers de la ville, et pour ce que j'en savais, on pouvait avoir plusieurs destinations intéressantes.
Mais je me laissais guider là où tu voudrais bien m'emmener, profitant de l'air et du ciel rempli d'étoiles. Je te suivais avec une allure distraite, ne faisant encore une fois aucunement attention au chemin emprunté, j'avais disposé mes mains derrière ma tête, ce qui accentuait bien l'effet dissipé que j'avais actuellement.

La ville s'était à présent rapproché à tel point que les bâtiments nous entouraient, oui, nous venions d'arriver en ville, et de ce fait, nous étions bientôt arrivés à notre destination, et à ce moment, une réalité est venu me foutre en grand coup dans le visage.
Cela ne faisait toujours pas une heure que j'avais activé mon pouvoir,  enfin, tout au mieux ça faisait 30 minutes, et du coup, dans cet état, finir dans un bar à boire comme je sais le faire n'est pas vraiment... Une très bonne idée, sauf si on aime les feux d'artifices, autant dire que j'en serai un très joli. A deadly firework. Il fallait donc que je sois responsable et que je me tienne à distance de tout alcool pendant encore un petit moment, tu ne m'en voudras pas Miss, je te laisse une longueur d'avance, en admettant que tu tiennes mieux l'alcool que moi.

Et toi en attendant, tu avais d'avoir décidé la destination, nous étions arrivés au Quartier Animé, l'endroit où amusement et violence se mélange comme l'eau et la peinture sur une toile. Cela dit, on avait parlé de bars, alors on était surement au bon endroit pour ça. Néanmoins, je commençais à me demander si c'était vraiment une bonne idée de désactiver mon pouvoir là, sait-on jamais. Enfin on verra bien la situation au moment venu.

En attendant, je te voyais devant moi, à éviter certains pubs, comme-ci tu avais fait des petites bêtises, ah, j'avais bien trouvé la fille espiègle moi, au moins la soirée sera pleine en rebondissements.

Tu finis par stopper notre errance dans une ruelle, puis tu te tournas vers moi, le sourire aux lèvres, une idée derrière la tête, tandis que je me stoppais devant toi, croisant mes jambes, mes mains toujours derrière ma tête.

- Je te propose un jeu. Histoire d’un peu pimenter la soirée, que dirais-tu de nous imposer une règle, à savoir : ne pas aller dans un bar que l’on connait déjà ? On découvre ensemble, au pire on change, au mieux on reste. T’en dis quoi ?

Ne pas aller dans un bar que l'on connait ? Ah bah, ok, c'est compliqué, depuis que je suis revenu, j'ai pas du tout eu le temps de sortir prendre une bière dehors à cause de la paperasse de l'académie et l'étude des dossiers étudiants, apprendre la plupart des pouvoirs et tout, du coup j'en connais absolument aucun... Du coup il fallait que je trouve quelque chose pour que ça reste intéressant, ce n'était pas particulièrement dur... J'allais pouvoir reprendre le contrôle que je t'avais laissé en utilisant ta petite idée. En plus tu me facilitais vraiment la tâche en m'indiquant directement les bars dans lesquels tu ne t'étais jamais rendue.

C'est alors avec un petit sourire taquin que je t'ai répondu

"Et bien, je n'ai pas encore eu le temps d'essayer le moindre bar ici alors, je vais te proposer quelque chose qui va dans le sens de ton idée ! Je choisis seul un des bars que tu viens de me montrer et nous irons achever notre prophétie d'alcolo là-bas. Qu'en dis tu ?"

Et bien alors, j'allais pouvoir me remettre un peu en avant, tel un enfant, j'attendais juste ton accord avant de poursuivre dans mon idée.

Et sans même attendre une quelconque réponse de ta part, j'ai commencé à regarder les différents choix qui se présentaient face à moi comme un prince qui va décider de son prochain jouet., un choix bien détaillé en tout cas. Quelques bars à trier, ça ne doit pas être bien dur, je les contemplais attentivement avant de finir par intérieurement en choisir un qui me plaisait bien.

Ce qui le rendait spécial ? Rien de particulier, il avait une devanture rouge, un nom Irlandais typique qui signifiait que si ça avait été la St-Patrick on se serait probablement souvenu de cette soirée, ou pas justement, on aurait tout oublié. Quoiqu'il en soit, il ne me restait plus qu'à te faire part de cet incroyable choix, j'ai alors pointé de deux doigts le bar en question, avant de dire.

"Celui-là par exemple, il a l'air cool, on entre ?"

Et encore une fois sans attendre ta réponse, je me suis enfoncé dans le pub ouvert tel le jeune adulte avide de sensations que je pouvais peut-être être au fond de moi. Tu as juste à venir me rejoindre.

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Message par Sidney J. Pond Dim 26 Juin 2016, 22:33

J’esquissai un sourire en coin. Tu étais tout de suite entré dans le jeu, et ce, sans poser de questions ! J’aimais quand tu te laissais aller de la sorte. Il était évident que notre nuit allait être pimentée, d'autant plus que tu venais de prendre les rênes.

Je te regardais, sourcil haussé, petite moue appréciative au coin des lèvres en réponse à ton sourire taquin, alors que tu analysais les choix qui s’offraient à toi. Je n’eus aucun mal à imaginer les bars que tu détaillais des yeux, étant maintes fois passées devant. Mais je ne pouvais m’amuser à les regarder avec toi, car j’étais occupée à me délecter du tableau que tu me présentais. L’amusement, l’appréhension, la hâte et le suspense se lisaient dans ton regard concentré. Ta posture laissait penser à un enfant pourri gâté qui allait choisir ce qu’il voulait dans un magasin, à défaut de pouvoir dire « Je les veux tous ! » en étreignant tous les jouets à sa disposition. Tu me faisais doucement rire, avec ton adorable arrogance.

- Celui-là par exemple, il a l'air cool, on entre ?

Tu me pris presque de court et je m’arrachai à ta contemplation pour suivre ta main tendue, me reconstituant une expression neutre. Une devanture typiquement irlandaise. On allait donc avoir droit au comptoir en bois, aux tonneaux en guise de tables, à de la bonne bière et de la bonne musique. Parfait ! Un nouveau point pour toi, Révérend. J’affectionnais particulièrement les Irish Pubs, bien que je n’aie encore jamais eu l’occasion de mettre les pieds dans celui-là.

Je m’apprêtais à te répondre mais tu ne m’en laissas guère l’occasion, t’engouffrant sans plus tarder dans le pub. Je levai les yeux au ciel, fixai la porte un instant et finis par te suivre sans plus tarder, mais tu avais eu le temps de me devancer.

La porte grinça légèrement lorsque je la poussai du bout des doigts. Aussitôt, un doux son de vieux rock taquina mes oreilles, tandis que l’odeur caractéristique de la bière venait me chatouiller les narines, et je me laissai à sourire, appréciant cet instant avant de retourner à la réalité. Il me fallait à présent te trouver.

Je me frayai un chemin entre les quelques personnes debout, sans grand mal étant donné que le bar n’était pas bondé – soir de semaine, je te bénis ! Fronçant les sourcils, je cherchai des yeux ta chevelure électrique, me demandant si tu n’avais tout de même pas déjà… et bien si. Levant les yeux au ciel à nouveau, je ne pus m’empêcher de ricaner en te voyant déjà au comptoir.

J’enjambai sans plus tarder les quelques mètres nous séparant mais décidai de faire un petit détour avant de te rejoindre. Tu n’avais pas l’air de m’avoir vue, aussi je m’accoudai au comptoir assez loin de toi pour demander une pression. Après tout, tu ne m’avais pas attendue non plus pour entrer et t’installer.

Ma chope de bière enfin entre les mains, je passai derrière toi pour te glisser quelques mots à l’oreille avant de m’assoir à tes côtés :

- Notre prophétie d’alcolo peut commencer.

S
ur ces mots, je levai mon verre à ton intention avec un signe de tête, sourire aux lèvres et yeux pétillants, avant d’en boire quelques gorgées. Un détail me revint alors en mémoire et je me penchai doucement vers toi, accrochant mon regard au tien.

- Ah et s’il te plait, tâche de ne carboniser personne.

U
n clin d’œil espiègle de ma part, et me revoilà sirotant ma bière avec délice. A la tienne, mon Révérend !
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Message par Juro Maeda Jeu 30 Juin 2016, 01:06

Tel un enfant qui découvre, je me tenais debout dans le bar. J'avais pas dû pénétrer un établissement comme ça depuis au moins 2 mois, la dernière fois, c'était à Seattle et ce n'était même pas pour boire. Et pour tout dire, boire une bière ailleurs que sur son canapé, seul, était une idée qui me faisait relativement plaisir. J'allais pas m'en plaindre.

Que dire sur le pub en lui-même, il n'était pas plus particulier qu'un autre, il avait cette ambiance qu'on ne trouve qu'ici, un télé en fond avec une chaîne de sport, rien de bien intéressant pour moi, mais ça contribue au charme de l'endroit.
Obnubilé par les verres, l'ambiance, la musique, les gens, je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais avancé, j'étais au comptoir.
Je regardais un peu les pressions qu'il y avait avant d'en commander une, sans même penser à toi, qui n'était apparemment pas avec moi. Soit tu étais très lente, soit tu avais réussi à te perdre entre la porte d'entrée et le comptoir.
Quoiqu'il en soit, ma bière était à présent devant moi, avec sa belle mousse, une ambrée comme j'aime. Je te voyais Ô bière savoureuse, et pourtant, quel drame de ne pouvoir tendrement te faire couler le long de ma gorge à cause d'un moment d mégalomanie au niveau de mon pouvoir.

La prise de conscience, encore 25 minutes avant de désactiver mon pouvoir, pouvoir que j'avais activé pour faire le show devant une jeune élève écarlate comme un enfant vantard.
Cette mégalomanie m'empêchait de profiter de la mixture divine qui se trouvait à présent devant moi, quel calvaire digne d'une grande tragédie de Racine... Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? En effet, dans ma tristesse, je fais des références dans des références parce que j'ai une bonne culture littéraire.

Il n'empêche que voir cette bière devant moi et être dans l'incapacité totale de la boire me rappeler une période où je n'avais pas le choix, j'étais simplement et sans possibilité d'inversement électrique, sans aucun besoin physique, une situation où le goût incroyable de la bière m'était juste inconnu, et où je n'avais de toute façon pas besoin de me désaltérer, même si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Et c'est ce genre de pensée qui vous plonge dans un malaise sans nom. Cette bière avait bien plus d'effet sur moi que ce qu'on peut bien le penser, en bien comme en mal n'est-ce pas.

- Notre prophétie d’alcolo peut commencer.

Ces mots venaient d'un autre monde, le monde réel, dans lequel tu t'es empressée de me ramener, Miss. Tu étais rentrée, tu avais surement eu le temps de tourner autour de moi tellement j'étais ailleurs.
Tiens, tu avais même eu le temps de commander ta bière aussi, tu venais de la lever suite à tes mots. Et je fis de même avec un grand sourire.
Par contre, je ne pouvais pas encore te suivre, tu étais déjà en train de déguster ta boisson, et moi je regardais la mousse de la mienne.
J'ai relevé la tête pour chercher une horloge, peut-être que le temps avait un petit peu avancé, mais il n'en était rien, en revanche, ce qui avait avancé, c'était toi, tu t'étais en effet rapprocher de moi, plongeant ton regard dans le mien, me laissant dans une surprise dissimulée, jusqu'à ce que tu laisses échapper quelques mots de ta bouche.

- Ah et s’il te plait, tâche de ne carboniser personne.

Oh, douce provocation, doux sarcasme ! Cela faisait presque trop longtemps ! Qui plus est, tu n'as rien trouvé de mieux que d'accompagner ta phrase d'un petit clin d'oeil plein de malice. Me laissant dans mon désespoir et ma tristesse, cette bière était devenu mon pire cauchemar, et toi tu étais devenu le Cerbère de cet enfer !

"En tout cas, je vois que tu n'as aucune compassion pour moi, c'est mignon !"

Mais heureusement, je savais être patient et il me restait à peu près 20 minutes d'attente, alors que faire, à part se plaindre comme un enfant. Ce soir j'avais l'impression de revivre ma puberté.
Bah, autant discuter, le temps passe beaucoup plus vite si on s'amuse !

"Du coup, vu que tu n'as absolument pas l'intention de m'attendre, pour pas que je m'ennuie de trop, je te propose qu'on se pose un peu des questions, tels les enfants que nous sommes, ça me fera passer les quelques 20 minutes restantes avant que je puisse déguster cette belle bière !"

J'enchaînai par un sourire très malicieux avant de reprendre.

"Qu'en penses-tu Miss ?"

En tout cas, la lune était toujours aussi resplendissante, et ceci ne fit qu'accentuer mon sourire.

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Message par Sidney J. Pond Lun 24 Oct 2016, 04:33

T’attendre ? Vingt minutes ? Souhaitais-tu retarder à ce point le commencement de notre dépravation ?

Un détail me heurta alors, en résonnance avec la dernière phrase que j’avais pu t’adresser. Mais bien sûr. Logique, en soi. Tu étais forcé d’attendre, cela ne relevait aucunement de ta volonté, et c’est précisément pour cela que tu me trouvais sans compassion. Triste ironie, eh ? Tu ne pouvais que te blâmer, cher Révérend, car dans ton excès de zèle à vouloir exposer tes talents, tu t’étais privé du but ultime qui rythmait à présent notre soirée : boire jusqu’au petit matin. Enfin, encore faudrait-il commencer.

Une part de moi trouvait cela particulièrement injuste et me soufflait de t’attendre – question de fairplay – mais les premières gorgées coulaient déjà dans ma gorge. Trop tard ! Le bonheur éphémère avait commencé à prendre possession de mon être.

Mais soit. Ta demande était parfaitement légitime. Aussi je m’empressai de mettre mon cerveau en marche alors que ton sourire espiègle me contaminait, à la recherche d’une question aussi stupide que malicieuse – un truc anodin et futile, en somme. Les enfants que nous étions étaient visiblement de retour, si j’en croyais tes dires.

- J’en pense que c’est une bonne idée, Mister, lançai-je en ponctuant ma phrase d’un sourire en coin avant de reprendre : Cependant, c’est le genre de jeux qu’on propose quand on a déjà un coup dans le nez.

J
e repris une gorgée de bière avant de poursuivre mon discours.

- Mais j’entends bien ton besoin de combler ces dures vingt minutes qui t’attendent alors que j’aurai une bière d’avance sur toi. Alors c’est parti !

J
e penchai légèrement la tête sur le côté, mon index jouant machinalement sur le bord de mon verre tandis que mon regard vif se perdait dans le tien, cherchant à toute allure une question se prêtant au contexte. Je semblais vouloir trouver l’inspiration au fond de tes yeux, analysant leurs reflets océan, alors que mon esprit s’égarait déjà loin derrière, ne te voyant même plus. La musique parvenait doucement à mes oreilles tel un écho lointain, le temps semblait s’être ralenti et je ne calculais plus les quelques personnes nous entourant, plongée comme je l’étais dans ma réflexion. A tel point que je me laissai à formuler à voix haute le fond de ma pensée.

- Etant donné qu’on est encore trop sobres pour rentrer dans les questions trop profondes, je t’en propose une à l’apparence toute bête pour ouvrir le bal.

M
ise au point sur tes yeux, et me voilà présente dans la pièce à nouveau ; mon esprit venait de regagner mon corps. Quelques gorgées de bière, une envie intarissable de fumer que je me forçai à ignorer, une flopée de questions complètement aléatoires surgissant de nulle part et agressant ma pauvre petite tête. Par quoi commencer ?

Je me mordis inconsciemment la lèvre, légèrement pensive. Je voulais te donner du fil à retordre, mais il était décidément beaucoup trop tôt dans la soirée pour cela. Tu étais à deux doigts de me poser une colle, car pour être totalement honnête, trouver des questions sur le tas n’était pas vraiment mon fort – contrairement à la répartie, comme tu avais pu le constater. Quoiqu’il en soit, quand il faut y aller, il faut y aller. Et c’est sur ces pensées précises que je me penchai vers toi pour me lancer sur le ton de la confidence.

- Dis-moi, Mister, commençai-je sans me défaire de mon éternel haussement de sourcil malicieux. Quelle est la chose que tu aimes le moins chez toi ? Non, que tu abhorres ! Ton plus grand défaut, ta plus grande tare, ta plus sombre imperfection, selon ton seul jugement totalement subjectif envers ta propre personne.

U
ne seconde de suspense et un sourire maléfique plus tard, je me redressai pour m’installer confortablement sur ma chaise, mon verre dans une main que je levai à nouveau à ton intention avant d’en siroter quelques gorgées et ce, sans te quitter des yeux un seul moment. Une question nulle, en somme, mais ajoutez-y la panoplie théâtrale histoire d’avoir un petit effet sauveur d’apparence et vous m'en direz des nouvelles ; ça ne marcherait pas avec toi, certes, mais j’étais persuadée que tu ne m’en tiendrais pas rigueur. Après tout, tu m’avais lancée sur un terrain complètement incertain, entre nos âmes infantiles d’un côté qui criaient à la liberté, et de l’autre notre désir profond d’en connaître plus l’un sur l’autre. Où ceci nous mènerait-il ? Encore une fois, je n’en avais pas la moindre idée. Et putain ! ce que c’était bon.
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Message par Juro Maeda Lun 07 Nov 2016, 22:59

La bière, tes beaux yeux... Au milieu, un petit être en manque d'affection. Toutes ses saveurs me faisaient tourner la tête, et pourtant, que ce soit l'alcool ou ta bouille "angélique", je ne pouvais me réfugier nul part.
La bière me rejetait, enfin... L'électron libre que j'étais était actuellement repoussé par le breuvage... Et tes beaux yeux ne semblaient pas très compatissants vis à vis de ma situation.

Au final, j'adoptais un pseudo air déçu... Presque une petit tête de chien battu.
Une puissance extrême dans le creux de ma main... Défaite par une simple bière...
Le comble
Le combat David contre Goliath.

Un petit coup d'oeil sur l'horloge, pour être sûr que le temps ne se soit pas soudainement arrêté. Presque... Les secondes semblaient êtres des minutes. Hum... Ah ! Être un flux d'électricité pur, c'est bien. Je suis aussi rapide que la foudre. Gotta go fast.
Mais le temps s'écoule tellement lentement... Comme si il était jaloux.

Quoiqu'il en soit, ma bière était là, à me narguer, pendant que toi, Miss, tu continues de boire. Eh bien sâche que je te rattraperai. Sans problème même.
Qu'il en soit ainsi... Tu ne veux pas me soutenir, ma vengeance sera terrible.
Je boudais totalement en te voyant boire de ton côté... Au moins, s'il te plaît, pour me soutenir, accepte ma demande. Joue le jeu s'il te plaît.
Et puis de toute façon, rester dans un bar, juste pour boire, sans rien faire, ce n'est pas très productif. Bien qu'apparemment, ça ne te dérangeait pas de juste appuyer ton regard dans le mien. Et même si cela était particulièrement stimulant, le temps n'allait pas passer plus vite.
Dans tout les cas, le temps n'allait pas passer plus, mais on pouvait au moins adoucir mon calvaire. Et même si ton regard était en général assez dur. J'avais déjà réussi à le rendre agréable et magnifique durant la soirée.
Et je compte bien recommencer.

- J’en pense que c’est une bonne idée, Mister, cependant, c’est le genre de jeux qu’on propose quand on a déjà un coup dans le nez.

Un coup dans le nez ? Je rigolais légèrement à cette idée... Si tu savais, Ô Miss, à quel point ce que tu dis me passe au-dessus. Mais je te garde cette surprise pour plus tard, à charge de gentille vengeance. Quoiqu'il en soit, je ne pouvais pas attendre "d'avoir un coup dans le nez" pour jouer à ce jeu. Il fallait que j'passe le temps maintenant.

En attendant, tu acceptais de jouer à mon petit jeu contre le temps... Mais tu ne perdais pas l'occasion de te jeter sur ta bière. Encore. Tu ne paies rien pour attendre, Dear Scarlet Lady.

- Mais j’entends bien ton besoin de combler ces dures vingt minutes qui t’attendent alors que j’aurai une bière d’avance sur toi. Alors c’est parti !

Hey, à la bonne heure ! J'ai esquissé un petit sourire de satisfaction, jetant un dernier coup d'oeil à l'horloge avant de me lancer dans le jeu...
De ton côté, tu venais de sombrer dans une réflexion intense... Je te voyais te perdre dans mes yeux. Quelques secondes plus tard, j'avais presque l'impression d'être inexistant... Comme si tu t'étais perdue quelque part.
Du coup, pour ne pas perdre de temps, histoire d'enchaîner le jeu relativement rapidement, j'ai aussi commencé à faire tourner la machine pour trouver une jolie question à te poser.

C'est vrai que... J'ai proposé ce jeu, mais je suis particulièrement nul pour trouver des questions. Ah. L'art de se foutre dans la merde tout seul, bonjour, je m'appelle Maester. Ahaha. Tant pis, je trouverai une question simple... Une question bateau.
Le genre de truc que j'aurais pu demander à quelqu'un qui vient de déranger sous mon arbre, pendant que je dors. Ahaha, cet arbre.

- Etant donné qu’on est encore trop sobres pour rentrer dans les questions trop profondes, je t’en propose une à l’apparence toute bête pour ouvrir le bal.

Trop sobres ? Je rigolais encore une fois, doucement.

Par contre, j'étais en effet d'accord avec toi, Miss, commencer avec des questions profondes, ou juste plus privées, n'avait aucun putain de sens. Hormis créer un bon malaise. Du coup, oui, autant commencer avec, comme je me disais, des questions bateaux.

Du coup, tu continuais à réfléchir, alternant entre ta bière, et ta réflexion intense... Te mordant les lèvres à quelques reprises. Je commençais presque à me demander si tu n'avais un blocage.
Quand même Miss, tu me déçois presque là...

Puis tu as fini par t'avancer vers moi, pleine d'assurance.

- Dis-moi, Mister. Quelle est la chose que tu aimes le moins chez toi ? Non, que tu abhorres ! Ton plus grand défaut, ta plus grande tare, ta plus sombre imperfection, selon ton seul jugement totalement subjectif envers ta propre personne.

Oh... Tu t'en es bien sortie.
Que dire ? Qu'est ce que je n'aime pas chez moi.
Hé, à vrai dire, tu me bloques bien... Je n'ai jamais vraiment réfléchi à ce que je ne supportais pas chez moi. Aha, on va supposer que c'est parce que j'ai passé la grande partie de ma vie à être un gros vantard.
Du coup je n'ai jamais vu mes potentielles imperfections, comme tu dis.

Hum... Qu'est ce qui peut bien m'insupporter chez moi ?
Il y a quelques années, ça aurait été la vantardise... Parce que je me rends compte que c'est quelque chose de particulièrement énervant. Mais aujourd'hui... Je n'en sais trop rien.

Réflexion réflexion.

OH... Une étoile dans les yeux, un sourire aux lèvres. Je sais. Je sais ce que c'est. Ma pire imperfection. Et ce depuis peu d'ailleurs.
Alors, de la même façon que toi, je me suis approché de toi.

"Oh... C'est assez bizarre de chercher un défaut... C'est que, ça aurait pu être ma vantardise, ma facilité de me donner en spectacle, ça se rejoint un peu... Mais je pense que le pire. C'est que je n'arrive plus à communiquer sérieusement avec les gens... J'en suis incapable, je préfère garder la plupart des choses pour moi... Simplement, je suis peut-être un peu trop secret sur des choses que je devrais partager plus facilement."

J'esquissais un sourire assez gêné, j'avais l'impression que c'était un défaut de merde... Mais en tout cas, je n'en voyais aucun dans l'immédiat.
Je continuais de m'approcher de toi, arborant cette fois ce petit sourire distinctif.

"Je suppose que c'est à moi maintenant..."

Je me redressai, faisant mine de me gratter la tête... Feintant que je n'avais aucune question en tête... Même si j'en avais une qui me trottait dans la tête depuis quelques minutes déjà.
Mais pour le spectacle, je faisais durer un peu le suspens.

Puis, après quelques instants.
J'ai posé brièvement mon doigt sur ton nez, prenant carrément mes aises avec toi.

"Alors, dis-moi Miss, tu as surement un rêve... Quelque chose que tu aimerais accomplir plus que tout au monde. Ma question est : Quel est ce dernier ?"

Ma phrase se termina sur un petit clin d'oeil... J'avais presque oublié ma bière...
Mais juste après le clin d'oeil... J'aurais bien voulu boire... Un peu... Quelle triste sort.
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Message par Sidney J. Pond Mer 16 Nov 2016, 23:36


Je te regardais réfléchir, sans me défaire de mon éternel sourire en coin, les yeux étincelant d’espièglerie. Et tu prenais ton temps, cela va sans dire ; à croire que je t’avais piégé.

C’était comme si l’enfant en face de moi, oui toi, Môsieur One Man Show, qui activais son pouvoir uniquement pour impressionner une élève rencontrée en plein milieu d’une soirée morose, n’avait jamais réfléchi à ce qu’il détestait le plus chez lui. Comme si toi, petit Diamant à la chevelure de foudre, avais été trop obnubilé par tes caractéristiques positives et par tes capacités pour un jour oser penser à ce que tu n’aimais pas chez toi au point de te haïr. Te considérais-tu parfait à ce point ?

Un sourire se dessina sur mes lèvres alors qu’à ton tour, tu t’approchais de moi avec une lueur caractéristique dans le regard, et ce sourire si particulier que j’appréciais tant.

- Oh... C'est assez bizarre de chercher un défaut... C'est que, ça aurait pu être ma vantardise, ma facilité de me donner en spectacle, ça se rejoint un peu... Mais je pense que le pire. C'est que je n'arrive plus à communiquer sérieusement avec les gens... J'en suis incapable, je préfère garder la plupart des choses pour moi... Simplement, je suis peut-être un peu trop secret sur des choses que je devrais partager plus facilement.

J’haussai les sourcils, intéressée. Je ne m’attendais pas réellement à cela. Quoique si, étant donné que tu semblais me ressembler assez. En réalité, c’était ton honnêteté qui m’avait surprise. Je pensais que tu jouerais la carte de l’arrogance, ou de la discrétion. Je pensais que tu t’arrêterais à la vantardise. Mais non, il y avait plus que ça. Pire que ça, selon toi. Ton incapacité à laisser ton toi intérieur s’exprimer, hein ? J’hochai légèrement la tête, prenant en note tout ce que tu venais de me dévoiler, alors que j’interceptais une once de gêne de ta part. Détends-toi, mon petit Révérend, je ne suis pas là pour juger – pour une fois.

Oh, voilà que tu t’approchais davantage. Et tes lèvres me soufflaient que ton côté joueur était de retour, dangereux et pétillant.

- Je suppose que c'est à moi maintenant...

Je t’adressai un petit sourire en coin, prête à tout. Lâche-la, ta bombe. Fais-moi rêver.

Les secondes s’écoulaient, et j’attendais patiemment ma sentence. Que me réservait cette petite frimousse qui se grattait la tête dans sa réflexion ? …De me toucher le nez, visiblement.

J’haussai un sourcil à ce contact, fronçant les narines. Que de familiarités ! J’étouffai un rire alors que tu poursuivais, les cartes en main :

- Alors, dis-moi Miss, tu as surement un rêve... Quelque chose que tu aimerais accomplir plus que tout au monde. Ma question est : Quel est ce dernier ?

Oups.

La vengeance était terrible.

Je me mordis la lèvre, fusillant du regard ton petit clin d’œil avec une once de mauvaise foi. Mais c’est que tu me rendais la pareille ! Après tout, je l’avais bien cherché.

Ce que j’aimerais accomplir le plus au monde, hein… Excellente question.

Mes pensées se dirigèrent machinalement vers John, puis vers ma mère. Retrouver ce que j’avais perdu ? C’était tentant. Mais non, il me fallait passer à autre chose ; ressasser le passé et vivre en s’y rattachant, espérant un jour retrouver cette quiétude agitée n’était clairement pas mon but.

J’avoue cependant que ce qui avait dirigé ma vie pendant de nombreuses années n’était autre que l’injustice de ce monde terrible. Etait-ce pour autant que mon plus grand désir était de rétablir un sens de la justice et de mettre fin aux inégalités ? Clairement pas, non. Cela relevait du rêve lointain auquel on songe les soirs de printemps, avec un verre de vin blanc dans la main et une cigarette au coin des lèvres, empli de nostalgie, d’envies intarissables de refaire le monde et de vengeance bénéfique. Mais ce n’était certainement pas ce à quoi j’aspirais.

La plupart des humains rêvaient de laisser une trace de leur passage sur terre. Ce n’était pas mon cas non plus. Avais-je seulement un rêve, quelque chose qui criait au fond de moi, qui espérait avec force d’être accompli un jour ? Maîtriser mon pouvoir à la perfection était quelque chose que je désirais, oui, mais ça ne constituait pas un rêve.

Je plongeai mon regard dans le tien, mon index venant jouer à nouveau sur le bord de mon verre.

- Je ne suis pas sûre d’avoir, pour l’instant du moins, un rêve qui mériterait que je m’y dévoue corps et âme pour le réaliser. A défaut de ça, j’ai en revanche une chose qui alimente mes journées. Le besoin de comprendre.

J
e bus une gorgée de bière pour me donner contenance.

- Comprendre… certaines choses de mon passé, pour pouvoir avancer. Des questions restées sans réponse, sans explications, aujourd’hui encore. C’est ce qui m’empêche justement d’avoir un rêve que j’aimerais accomplir plus que tout au monde. Donc ça n’en est pas un, mais c’est ma plus grande préoccupation actuelle.

J
e t’adressai un bref sourire pour te signifier que j’avais fini. Et il était temps pour moi de trouver une question pour toi.

Je sirotai mon verre, plissant les yeux, fronçant légèrement les sourcils. On était à fond dans les questions profondes, qui nécessitaient l’usage de superlatifs, qui fouillaient au plus profond de nos pauvres âmes. Mes lèvres s’étirèrent à cette pensée. J’avais trouvé.

Posant mon verre à moitié vide – ou à moitié plein, à toi de voir – sur le comptoir, je me penchai une nouvelle fois vers toi.

- A mon tour, donc.

U
n grand sourire, et les mots tombèrent.

- Quelle est ta plus grande peur ?

J
e me redressai, tout comme tu l’avais fait plus tôt, et repris mon verre en main, t’observant. Cette question était relativement large, je l’admets. Je n’avais rien spécifié volontairement – pas d’allusions quelconques à une phobie, à une peur palpable, à une angoisse aléatoire. L’interprétation était complètement libre. C’était à toi de prendre le virage que tu souhaitais. Va donc, fouille au plus profond de ton âme. Imagine un instant que, derrière ce comptoir, il y ait un Epouvantard. Quelle forme prendrait-il ? A toi de me le dire, mon cher Révérend.
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Message par Juro Maeda Jeu 17 Nov 2016, 06:13

Un rêve hein ? En posant cette question, je me suis demandé ce que j'aurais bien pu répondre... Si tu m'avais posé cette question.

Un rêve ? Dans mes buts, il y avait plusieurs gros objectifs que je me devais d'atteindre, quoiqu'il arrive... Je dois trouver un moyen d'aider ma mère... Je dois retrouver mon père et lui demander des explications, et en grosse option, lui casser la gueule. Je devais au moins savoir pour mon frère, savoir ce qu'il s'est passé, vraiment.
Mais quelque chose qui pourrait... Relever de la fantaisie... Je n'arrivais pas trop à voir. Enfin... Si, je voyais très bien... Mais c'était dur à expliquer.
Cette question était... Compliquée, et je voyais très bien sur ton visage que tu étais en galère pour trouver une réponse aussi.

Je profitais de ta réflexion pour continuer à réfléchir à ce rêve que je pouvais avoir... Depuis tout petit, j'ai toujours été extrêmement serviable... Je pense en tout cas. J'avais toujours envie d'aider au mieux les gens, de les protéger. Je dois avouer que ça m'avait toujours semblé impossible. Mais depuis que je suis ce que je suis, je me rends compte que j'ai peut-être le potentiel de faire ça. En tout cas, rien qu'avec les quelques actions que j'ai pu faire à Seattle, il semblerait que je sois reconnu comme un... Protecteur du Peuple, un Justicier, un Héros. Bref. Ce pouvoir, peut me permettre de sauver des vies précieuse. Et de préserver... L'humanité.
Je ne veux pas devenir ce que mon père avait prévu pour son fils. Être un symbole de la supériorité et de l'évolution... C'était cruel. Je veux dire, ça sous-entend que ceux qui sont différents n'ont pas leur chance ? Si tu n'évolues pas, tu es faible ? Si tu n'as pas de pouvoir, tu es faible ? Bien sûr que non, chaque vie humaine est précieuse. L'homme est capable d'évoluer de lui-même. J'en suis la preuve, et non le contraire. Mon père a une vision contraire de la chose. Il est détestable, c'est un monstre rongé par la folie des grandeurs.

Dans tout les cas, mon rêve... C'est d'être ce rempart de l'humanité, je veux protéger ce monde des dangers. Des monstres comme mon père, et ce n'est probablement pas le seul qui cherche à utiliser des gens disposant de talents pour détruire tout ce que l'homme a pu créer... Je ne peux pas juste laisser faire. Je ne peux pas laisser les fous possédant un pouvoir se déchaîner partout dans le monde comme bon leur semble... Comme cet étrange homme...
Tout commence ici. Je dois protéger l'Académie... Contre quoi ? Je ne sais pas... Mais si je ne suis pas capable de faire ça, je ne serais jamais capable de protéger ce que je souhaite défendre.
Oui, ça semblait inaccessible, c'est à peu près le but d'un rêve, je suis presque sûr de ça.

Sans 'en rendre compte, j'avais adopté une posture relativement sérieuse en me perdant dans mes pensées, mince, c'était pas trop le moment. Sorry

Tu venais de plonger ton regard dans le mien, tu avais trouvé ta réponse aussi ? Quelle synchro.

- Je ne suis pas sûre d’avoir, pour l’instant du moins, un rêve qui mériterait que je m’y dévoue corps et âme pour le réaliser. A défaut de ça, j’ai en revanche une chose qui alimente mes journées. Le besoin de comprendre.

Hum... Elle n'aurait donc rien qui sort de l'ordinaire, pour animer sa vie... Juste, des objectifs ? Je me disais ça, presque choqué, alors que moi-même je n'étais pas sûr d'avoir de rêve avant d'y avoir réfléchi il y a juste quelques secondes.
Du coup, ça semblait possible... Quoique ça rendait surement la vie beaucoup plus triste... Je suppose.

- Comprendre… certaines choses de mon passé, pour pouvoir avancer. Des questions restées sans réponse, sans explications, aujourd’hui encore. C’est ce qui m’empêche justement d’avoir un rêve que j’aimerais accomplir plus que tout au monde. Donc ça n’en est pas un, mais c’est ma plus grande préoccupation actuelle.

Hum... Des réponses... C'était... J'avais l'impression de m'entendre. La Lune reflète les rayons du Soleil après tout.
Je levais les yeux vers l'horloge... Hum... On a encore le temps... Et c'était apparemment à toi de poser une question... Puisque tu semblais avoir fini.

Tu étais en train de boire, toujours dans la compassion en tout cas.

- A mon tour, donc.

Oui... Je m'attends de nouveau à une claque pour mon cerveau... C'est le jeu, hors de question que je perde.

- Quelle est ta plus grande peur ?

Hum... Question relativement simple en apparence, j'avais déjà des réponses... En fait... Cette question était compliqué... Parce que j'avais bien trop de réponses à donner.
J'avais beaucoup de craintes... Et de peur...
Si je devais me retrouver dans une salle qui révèle les peurs... Elle ferait surement apparaître mon père... Je veux lui péter la gueule. Mais j'ai aussi incroyablement peur de le voir.
Ou sinon... Cette même salle deviendrait vide, totalement, ni mur ni sol, ni couleur, ni odeur... Juste... Le vide pur, cette sensation d'abandon... Cette absence de sens... Etre au milieu de l'infini... Et ne rien pouvoir faire. C'est la base de mes cauchemars, la base de ce qui me fait peur. Malgré mon envie d'être solitaire, je ne pourrais jamais me résigner à être totalement coupé du monde, laissé à l'abandon.
Et puis... Tout simplement, la peur d'échouer ce que j'entreprends. Je suis extrêmement dur avec moi-même. Limite perfectionniste. Je ne peux pas me résoudre à échouer, ça me fait peur, peur de savoir que je peux céder, que malgré ce que je suis, je peux être faible.
D'autres réponses me venaient à l'esprit... Mais, en général, c'était ça qui revenait le plus. Les trois grandes craintes de Maester.

Et du coup, dire que je supportais pas la solitude et l'isolation, ou l'échec... C'était un peu trop... Enfin... Je ne voulais pas révéler de grosses faiblesses comme ça... Alors que dire que mon père me fait peur, j'ai pas besoin de me justifier plus que ça...

"Hum... Si je devais dire une des mes grandes peurs, je te dirais que j'ai peur de revoir mon père. Tout simplement, je ne sais juste pas comment je réagirai si il était en face de moi là."

Suite à cette réponse... J'ai souri en me grattant la tête, c'était de nouveau à mon tour de poser une question...

Et ce petit jeu dura... Le temps requis pour que je puisse désactiver mon pouvoir... En attendant, nous nous balancions des questions et réponses... Tentant désespéramment de se piéger l'un l'autre comme les fourbes joueurs que nous étions... Ce  qui a résulté en diverses gênes et autres sourires en coin.
Mais malgré tout ses divertissements, tu avais eu le temps de finir ta première bière... Tu en avais même profité pour aller fumer...
Me laissant seul avec moi-même pendant les minutes restantes... Jusqu'au moment où...

Je m'apprêtai à te poser à nouveau une question, toujours avec ce sourire en coin... Prêt à en découdre, finalement. Enfin, j'espérai que cette question allait te pièger.

"Est-ce que... Oh !"

L'alarme interne venait de sonner... Le temps était écoulé ! Enfin ! Mon sourire en coin se transforma en un sourire d'enfant. Je venais juste de désactiver mon pouvoir.
J'essayais de générer un petit arc électrique entre mes doigts, sans succès.
La scène devait être drôle à voir... Mais c'était un vrai soulagement...

"Ah ! C'est bon, il est temps pour moi de te rattraper Miss !"

J'ai chopé mon verre, que j'ai bu d'un coup, sans m'arrêter... Cela m'a pris une dizaine de secondes, mais j'étais serein. J'ai posé le verre en te faisant un clin d'oeil, avant de commander ma deuxième pinte, pour être à ton niveau.

"Prophétie d'alcolo tu disais ?"

J'ai levé mon verre dans ta direction, prêt à trinquer, avec un grand sourire. Cette fois, on pouvait vraiment commencer.
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Message par Sidney J. Pond Mar 29 Nov 2016, 19:47

Un crépitement résonna dans le silence profond de la nuit. J’approchai mon briquet de mon visage, tirant lentement sur ma cigarette. Fermant les yeux, j’inhalai doucement, avant d’expier la fumée mortelle qui s’envola, suivant le mouvement du petit vent frais qui secouait délicatement mes cheveux.

J’ouvris les yeux, un petit sourire flottant sur mes lèvres, sur lesquelles je passais brièvement ma langue. Le goût amer de la bière titilla mes papilles, délicat résidu de ma première pinte à présent finie. Et dire que je m’étais enfuie prendre l’air, te laissant seul face à ton destin, comptant les minutes folâtres te séparant de ta délivrance.

Ah, mon petit Maester… Tu m’avais permis d’en connaître plus sur toi, et je n’avais qu’une envie : en savoir davantage. Evidemment, c’était à mes risques et périls, car plus tu te dévoilais, et plus je m’ouvrais à toi. Etait-ce réellement à contrecœur, ou n’était-ce là, une fois de plus, que l’écho de ma mauvaise foi avide de victoires ?

Il me fallait avouer que ce jeu vil empli de concessions se révélait particulièrement excitant. Et pour cause ; entre sourires gênés et regards emplis de malice, on se renvoyait la balle, alternant entre réflexion et éclats de rire, entre fougue et espièglerie.

Mais je nous avais octroyé une pause, sans scrupule aucun, ayant décidé d’aller prendre l’air – ou plutôt d’aller respirer cette mortelle effluve à laquelle j’étais tant accro. Tel était mon triste sort. Douce ironie, de constater que ce qui me traînerait sûrement dans ma tombe me procurait également tant de sérénité, et me permettait de me recentrer un instant, suspendue entre deux matchs, délicat entracte entre deux pintes.

J’avais, et c’était indubitable, hâte de te rejoindre, mystérieux Révérend, mais le silence de la nuit avait semblé m’appeler, de la même façon que la rue m’avait hélée au départ, en cette fin de journée qui avait marqué le début de mon escapade. Et ce n’était que maintenant, entourée de ma solitude, que je me rendais compte d’à quel point la musique certes appréciable n’était que pur vacarme noyant nos débats ; et c’était bien dommage. L’ambiance avait beau s’y prêter, j’aurais aimé poursuivre nos passionnants échanges dans le calme qui n'aurait alors été rompu que par le rythme de nos respirations et la quiétude de nos mots. Mais l’heure de boire était à présent arrivée.

J’écrasai ma cigarette avec un soupir qui contrasta fortement avec le sourire qui trônait sur mes lèvres, et poussai à nouveau les portes du pub. Le silence disparut aussitôt, laissant place à cette musique caractéristique et aux échos des quelques discussions errant autour des tables, le tout mêlé à cette odeur d’alcool et de… cannelle ? Curieux. Dire que je ne l’avais pas remarquée avant ; à croire que ta présence m’obnubilait beaucoup trop.

Je te rejoignis sans plus tarder, un petit sourire en coin te signifiant que Hey, the Queen was back! Je pris place et, presqu’immédiatement, tu attaquas avec une énième question.

Et le jeu dura. Encore. Pour quelques minutes seulement, mais qui semblaient flotter dans le continuum espace-temps tellement nos questions-réponses fusaient à présent. On était loin du début de partie où chacun prenait le temps de chercher, de réfléchir, de choisir ses mots avec soin. Avant même que je ne m’éclipse pour fumer, nos échanges avaient pris cette tournure de match de ping-pong, les échos de nos mots se répondant du tac au tac, sans pause aucune, sans relâche. Tac, tac, tac.

Entre deux questions fourbes, je commandai une autre pinte qui arriva sur le champ, mais ne la bus pas, cette fois. Avec un clin d’œil entendu, je posai mon verre sur le comptoir, te regardant. Je t’attendais, histoire de trinquer pour de bon – n’était-ce point-là le but ultime de notre présence en ces lieux, après tout ?

Oh, et voilà que tes yeux se mettaient à briller ! Tu arborais ce sourire, que je reconnaîtrais à présent entre mille. A quoi réfléchissais-tu, Maester ? Osais-tu penser avoir trouvé une question suffisamment sournoise pour m’en boucher un coin ? Je demandais à voir.

Un sourire se peignit sur mes lèvres également, prête à recevoir l’impact. Il me semblait pourtant avoir fait le tour des questions viles, mais tu semblais déterminé à continuer à me surprendre. Le terrain était donc à toi, et je t’attendais, armée jusqu’aux dents.

- Est-ce que... Oh !

Je haussai un sourcil interrogateur alors que je contemplais ton visage se transformer. Ton espièglerie laissa place à une réelle expression enfantine ; et c’est en voyant cette lueur innocente dans tes yeux que je compris. L’heure était enfin écoulée.

Tu semblas alors te concentrer sur tes mains, jouant avec tes doigts ; mais rien ne se produisit. J’étouffai un petit rire, me moquant gentiment de tes mimiques.

- Ah ! C'est bon, il est temps pour moi de te rattraper Miss !

Je levai les yeux au ciel, amusée, alors que tu attrapais ta chope sans plus tarder pour la descendre d’une traite, de manière à rendre un belge vert de jalousie. Le verre tinta sur le comptoir, vidé de tout liquide, et un autre suivit aussitôt. Mais c’est que tu semblais pressé, mon petit.

- Prophétie d'alcolo tu disais ?

Je laissai échapper un rire tandis que tu levais ton verre à mon intention. Je saisis le mien et plongeai mon regard dans le tien, avant de lancer sur un ton qui se voulait joueur :

- A la Lune, et à la débauche !

M
on verre vint heurter le tien, signant la fin des préludes et le commencement du véritable jeu.

Et les bières se suivirent, à l’image des questions, au point où on ne les comptait plus. Entre fous rires incontrôlables et sous-entendus fugaces, on avait laissé les questions-réponses loin derrière, nous contentant de discuter… et de boire. Tu ne manquais pas de répartie, et vu comme on riait, aucun de nous ne manquait d’humour. C’était véritablement agréable, même si nos dialogues étaient de plus en plus décousus, alternant entre anecdotes futiles et confrontations d’idées.

- …Oui, je te l’accorde, ce n’est pas forcément bien de faire ça, mais tu aurais dû voir la tête du gars ! Hi-la-rant je te dis. Il était là, les yeux écarquillés, je me demandais si sa mâchoire allait pas carrément tomber ; le pauvre type comprenait rien à ce qu’il se passait, et moi j’me suis barrée, tranquille, morte de rire au fond de moi. Me regarde pas comme ça ! On s’en fout que ça soit pas cool, c’était drôle.

J
e te tirai la langue, telle la véritable gamine que je pouvais être des fois, répondant à ta manie de jouer les rabat-joie, avant de rire devant mon comportement stupide et de reprendre une tête raisonnable.

- Sérieusement, tu as raison. Mais on ne change pas les bonnes vieilles habitudes… Oh, attends, faut que j’aille pisser.

S
ur ces mots bien évidemment empreints d’une classe indéniable, je t’abandonnai quelques minutes. Mais au moment de te rejoindre, mon reflet dans la glace au-dessus du lavabo m’interpella et je m’arrêtai un instant.

Je fronçai les sourcils, me voyant tanguer quelque peu. L’alcool venait de me monter d’un coup à la tête, et je souris à ma réflexion dans une moue enfantine.

- C’est pas juste…

N
on, ce n’était pas juste. Alors que toi, tu semblais toujours parfaitement sobre, moi, qui tenais pourtant particulièrement bien l’alcool – métier oblige !, j’étais un petit peu pompette. Juste un peu.

Je me recoiffai rapidement et sortis, me cognant le genou contre la porte, ce qui me valut un second arrêt.

Un petit peu beaucoup.

Soupirant doucement, je repris ma route en faisant attention à ne pas me récolter des bleus au passage. J’aperçus rapidement ta chevelure de foudre et entrepris de te rejoindre tant bien que mal.

Un coup d’œil à l’horloge m’apprit qu’il commençait à se faire tard. Alors, je me penchai vers toi pour te glisser quelques mots, malicieuse, dans un élan de dépravation complètement déraisonnable. Vade retro, Satanas.

- Le bar va bientôt fermer. Il est temps de passer aux choses sérieuses.

J
e nous commandai quatre shooters, avant de lever mon verre à ta santé.

- Profites-en, c’est ma tournée.

E
t dire que j’allais devoir trouver une nouvelle proie dès le lendemain pour arrondir ma fin de mois… Rha, au diable toutes ces futilités ! L’appel du jeu et de l’alcool était beaucoup trop fort.

C’est sur ces pensées que je m’enchaînai les deux verres, ignorant la petite voix dans ma tête me soufflant que ce ne fût pas du tout une bonne idée. Oui, cette petite voix-là particulièrement chiante, qui passe son temps à vous rappeler à l’ordre alors que vous n’avez qu’une envie, c’est de tout envoyer paître. Tu la connaissais sûrement également, mais qui s’en souciait réellement, au final ?

Je posai mes verres vides sur le comptoir et clignai fortement des yeux, avant de te regarder en levant la main entre nos deux corps, comme pour demander une pause. Je me penchai légèrement vers toi, et ton visage me parût soudainement bizarrement proche. Trop proche.

- Je crois que… tu as gagné.

J’
avais soufflé ces mots telle une confidence, les sourcils quelques peu froncés, comme si je n’étais pas tout à fait certaine de mes dires. Ce que je détestais perdre ! Mais l’alcool avait emporté la partie, de mon côté tout du moins, et j’avais eu la présence d’esprit et l’audace de te l’avouer, avec un petit pincement au cœur. J’espérais seulement que tu ne t’en servirais pas contre moi, et que tu aurais la gentillesse de ne pas m’en tenir rigueur pour cette fois.

Je comptais cependant prendre ma revanche un jour ou l’autre, de quelque manière que ce soit, comptes-y bien. Mais pour l’heure, mon cerveau embué par l’alcool hurlait à la mort, demandant une trêve. Je clignai des paupières à nouveau, plusieurs fois, comme pour recentrer mes idées. Et c’est d’une voix beaucoup plus ferme et déterminée que je te communiquai ces quelques mots :

- Bon ! On décale ?

U
n petit sourire, et je me relevai. Trop vite. Le sol tangua sous mes pieds, et je perdis l’équilibre, me rattrapant in extremis à ton épaule. Je levai les yeux vers toi, un seul mot se reflétant dans mon regard et dans ma moue gênée.

Oups.
Sidney J. Pond
Sidney J. Pond

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