La maladie ne m'emportera pas! ~ Kendra [TERMINE]

Mon nom est Kendra ELKOSA. Je suis née en Angleterre d'un père espagnol et d'une mère aux origines asiatiques. Ils n'ont jamais voulu m'en dire plus et je ne leur ai pas réellement demandé non plus. Je n'en avais pas besoin puisque j'étais tout simplement heureuse à vivre à leurs côtés. Ils m'ont gardés sous leur toit, se sont occupés de mon bien-être et de mon éducation. Et, surtout, ils ont tout fait pour me protéger dès lors qu'ils ont su que j'avais un pouvoir. Ils ont même tout fait pour m'apprendre à le maîtriser et vivre avec. C'est eux qui m'ont appris quand il était approprié de le pratiquer, qui m'ont soutenue quand j'allais mal à cause de lui et donné des conseils. Je n'ai jamais su la raison pour laquelle ils se sont aussi bien accoutumé à mon don, mais c'est ce qui me permit de devenir ce que je suis devenue.
Le jour de mes dix-sept ans, un évènement perturba ma vie. Pas autant que si quelqu'un était venu pour tenter d'assassiner toute ma famille, mais ce n'était pas plus joyeux. C'était quelques heures après avoir soufflé mes bougies devant toute ma famille venue pour fêter cet évènement. Tout avait commencé avec de petits vertiges que j'avais mis sur le compte de la fatigue : cela faisait deux ou trois jours que je travaillais d'arrache pied pour pouvoir intégrer une université prisée dont les examens étaient réputés très difficiles. Mais ils s'intensifièrent. Puis apparurent des douleurs aiguës aux côtes et des petites pertes de conscience... jusqu'à ce que je m'évanouisse pour de bon. Inquiets, mes parents appelèrent les urgences et je fus amenée à l'hôpital. C'est donc dans une chambre blanche et froide que je repris connaissance. Je dus attendre quelques jours monotones entrecoupés de divers examens médicaux avant qu'on me diagnostique un cancer qu'on n'avait pas réussit à localiser précisément. On me donna des conseils en tous genres, prescrit des traitements qui pourraient changer en cours de route, dont des séances de chimiothérapie. Ces dernières me furent prescritent pendant une année entière avant que les médecins notent un petite amélioration de mon état. Mais c'était trop tard : j'avais abandonné mes projets d'études sous le regard inquiet de mes parents pour m'orienter vers l'enseignement. Je ne voulai plus m'autoriser les projets d'avenir à long terme, préférant profiter de ma vie chaque jour qu'on m'offrait.
Alors que mon état était stabilisé au point que je pouvais me permettre de reprendre mes études, je reçus un courrier étrange venant d'une académie dont personne n'avait entendu parlé. Sceptique, j'étudiai l'enveloppe avant de l'ouvrir. Rien ne laissait présager qu'il s'agissait d'une mauvaise blague. Ce sentiment s'intensifia quand je lu le contenu qui me proposait une place en tant qu'étudiante l'académie Tsuki. Je réfléchis longtemps, étudiant en même temps les autres places d'université qu'on m'offrait. Je ne réussis pas à me décider avant que mes parents me parlent des avantages que cette offre me donnait. Ce n'est donc que quelques mois après avoir reçu le courrier que je pris mon envol vers le début de l'indépendance (avec l'aide de ma famille) et ce que tous appelaient "la liberté" alors qu'une maladie me rongeaient de l'intérieur.