Une femme exemplaire? (PV Mlle Denarbonne)

Voilà notre protagoniste travaillant dans la salle des professeurs. A vrai dire, elle corrige un nombre incalculable de copie depuis deux bonnes heures. Aujourd'hui, elle n'a que très peu de cours donc elle profite de ses heures de trous pour faire les corvées. Juliette pleure sur ces erreurs historiques que ses plus jeunes élèves mentionnent. Jules César fought Astérix in Alésia qu'ils disent. L'avantage, c'est que ce soir elle va pouvoir être tranquille avec Adam à regarder Bob l'éponge et à lui faire quelques papouilles. Ou bien lui lancer de nombreuses piques et le narguer puisqu'il n'a pas finit de bosser. La deuxième option est plus probable.

Mlle Denarbonne soupire. Elle croise un professeur et le salut. C'est ainsi que notre professeure retarde un collègue à son cours après plus de vingts minutes. Juste après, Juliette cherche la compagnie de d'autres professeurs qui pourraient lui faire oublier ces abominables copies. Mais tous ne sont que de passage, c'est comme si ils veulent éviter la française. En vérité, Juliette Denarbonne est très respectée et appréciée en tant que professeure d'histoire-géographie d'origine française. Bien que souvent ses collègues sont apeurés par l'hystérie permanente de la madame, ils se sont vite fait puisque Juliette est quelqu'un de très gentille. Et très généreuse ! Elle laisse toujours un fond de café de quoi rempli le tiers d'une petite tasse.

Bon Juliette, cesse donc de penser ô combien tu es aimée et populaire, tu sais très bien que t'es un des professeurs rps les plus appréciés malgré ton inactivité. Elle continue d'éviter ses copies en s'attaquant à son troisième café de l'heure. Suite après ça, elle se fout une tarte et se parle à elle-même pour se motiver. Elle pose alors son gros cul de française avant de remettre ses lunettes et de sucrer sa petite tasse. Allez, la copie d'Allan. La trentenaire pourrait vous le jurer, être professeur à l'Académie Tsuki demande deux fois plus de taff qu'ailleurs, même dans un lycée de banlieue. En effet, Juliette doit doubler son travail et ses efforts car tous les élèves sont incroyablement différents et viennent des quatre coins du monde. Mais cela fait que certaines écritures sont incompréhensibles et, devant se baser sur son anglais approfondi du lycée qu'elle a jadis perdu, il est difficile de corriger des copies pleines de fautes d'anglais qui rend la compréhension de l’œuvre incompréhensible. En y repensant, que fiche la copie d'Allan Beat Hallen dans celles des plus jeunes étudiants ? Soudain, Mlle Denarbonne lâche son crayon, le cerveau complètement bugué à cause des virus que lui ont transmit ses élèves.

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Elle passe ses mains sous ses lunettes pour se barbouiller le visage. Il lui faut une pause. Encore. Notre héroïne se lève enfin avant de se diriger vers les toilettes des professeurs. Sauf qu'elle se retrouve fermée. L'ancienne vieille fille attitrée frappe une fois, une deuxième fois, puis une troisième fois en tambourinant la porte. Une grosse voix rauque lui demande alors que les toilettes sont indisponibles suite à un bouchon. Pour faire simple, les toilettes sont bouchées. Juliette se mord la lèvre, espérant que ce n'est pas à cause de la dernière fois où elle est allée faire des dépositions abondantes. Mais ses crottes étaient fines et élégantes, pas moyen que la trentenaire a bouché les chiottes. Bref, il va falloir squatter celles des élèves.

Juliette Denarbonne n'aime pas utiliser les toilettes des élèves. Elles sont sales et, correspondant à une élite et vu au prix qu'elle est payée, elle mérite des toilettes privilégiées. Elle grommelle comme une parisienne. Soudain, une odeur familière lui vient dans ses narines à l'approche des Wcs.

L'odeur de beuh basse gamme.

C'est alors que les cheveux de la française se hérisse, que son visage devient tout rouge, ses yeux gros et menaçant et le torse gonflé. Oui, de très mauvais souvenirs lui revient en tête : l'époque où elle a dut enseigner dans des lycées de banlieue répugnant. Il est pour elle hors de question de retrouver l'Académie Tsuki ainsi, et c'est comme cela que ça commence. Ça sent pas bon, Juliette est folle de rage, l'élève en question va passer un sale quart d'heure.

D'un pas de titan, elle fait trembler le sol en marchant comme un gorille vénère le torse gros et les poings serrées. Elle respire comme un taureau et grogne comme un dragon sous amphétamine.

Juliette (miaule) : « WALLAH SUR LA VIE DE MA REUM C'EST TOI LA QUI FUME DES PETS OH CALME DANS LE LYCEE ? VAS EN COURS PUTAIN DE BRANLEUSE AU LIEU DE FAIRE LA BELLE DANS LES WCS NON MAIS TU T'ES CRU CHEZ JEAN-KEVIN A FUMER TRANQUILLE DANS UN ETABLISSEMENT PUBLIQUE »

Ce n'est qu'à la fin de cette phrase que son regard se dirige vers la petite poubelle au fond de la salle. C'est grâce au pouvoir du meta que Juliette aperçoit le test de grossesse. Un instant elle crut que c'est le sien. La terreur du dragon s'arrête parce que le cerveau de Denarbonne ne répond plus comme Snapchat à cause de ses putains de mise à jour de merde.

Juliette (d'une voix douce, pointant son doigt vers la poubelle) : « ... C'est à toi, ça ? »