Juliett l'américaine

Une route désertique dans les montagnes anglaises, heureusement que j’ai une moto avec moi, pensa Juliett Jones. Elle chevaucha une Harley-Davidson Dyna FXDF Fat Bob de 2014, elle avait réussi à la faire importer de ses Etats-Unis natale, ce qui lui avait quand même couté chère car elle avait dû prendre un bateau pour se rendre en Angleterre avec sa moto. Elle venait en Europe pour répondre à une étrange lettre qu’elle avait reçu alors qu’elle était encore dans l’armée, et qu’elle avait vu dans l’offre d’emploi de professeur, une opportunité à prendre pour changer un peu de vie et voir du pays.

Le vent soufflait fort, la jeune femme sentait l’air marin ce qui lui rappelait des souvenirs :
« Attrape-moi si tu t’en sens capable », déclara la jeune femme d’un ton confiant vêtu d’un maillot de bain deux pièces qu’elle avait acheté la veille de cette sortie.
La personne à qui était destiné cette phrase était un jeune homme aux cheveux châtains et aux yeux marron, habillé d’un short de bain orange et d’une chemise à manche courte ouverte entièrement qui lui courra après. Elle esquiva quelques temps puis lui sauta dessus pour l’embrasser, ça faisait deux ans que Juliett sortait avec le Colonel Arthur, son supérieur depuis peu. Les deux jeunes gens s’était rencontré à l’armée, et avait décidé de partir en Floride pour fêter leur promotion, car en même temps que le jeune montait en grade, la jeune américaine passait Major. Ils avait passé un bon moment mais deux mois plus tard, les deux militaires rompu et continuait leur carrière respective.

Elle décida de s’arrêter pour faire une petite pause histoire de se dégourdir les jambes et de souffler un peu, elle enleva son casque qui libérait sa chevelure blonde, elle sortait de son manteau une pince à cheveux en forme d’étoile :
« Joyeux anniversaire Juliet », cria avec joie deux adultes devant la petite fille qui allait fêter ses huit ans qui était heureuse de la surprise.
« Voilà un petit cadeau pour notre princesse adorée » dit sa mère en lui tendant une petite boite rose avec un ruban bleu, la jeune femme ouvra la boite et y trouva une barrette à cheveux avec une étoile jaune au bout, il y en avait de différentes tailles et l’étoile pouvait s’enlever facilement pour se clipser aux autres.
« Maman, tu peux me la mettre, s’il te plait », demanda toute contente la fillette. Sa mère s’exécuta pendant que le père était allé chercher le gâteau, il attendait que sa femme fini de coiffer sa fille pour venir avec le gâteau avec huit bougies dessus. Même pas un an après ses parents divorçait et Juliett partie habiter avec sa mère. Elle vécut très mal cette période de sa vie qui dura jusqu’à ses 14 ans.

Ayant eu un peu froid avec son blouson ouvert, l’américaine le referma presque jusqu’au bout pour se couvrir et éviter de tomber malade avant de commencer à faire cours :
DON !, DON !, DON !, les bruits de coup asséné à un sac de frappe résonnait dans tout l’entrepôt. Le colonel Juliett s’entrainait tous les matins avec un peu de course ainsi que des coups de poing sur un sac, elle était tellement concentrée qu’elle n’entendait pas le Brigadier Général Arthur, qui avait été son petit ami pendant deux ans, entrer dans la salle d’entrainement. Il tapota doucement son épaule, et tomba à la renverse quand la jeune femme faillit lui mettre un coup de poing par quasi réflexe.
« Excuse-moi, je ne t’avais pas entendu », dit la jeune femme de 25 ans, elle se pencha en avant et lui tendit la main pour l’aider à se relever, le jeune homme pris sa main et se releva, ils arrivaient presque au contact puis tous les deux s’écarta immédiatement.
« J’ai entendu que t’étais passé Lieutenant-Colonel, félicitation ! On en a fait du chemin en deux ans. Tu viens … toujours t’entrainer à ce que je vois. »
Juliett avait senti la gêne dans la dernière phrase de son supérieur, elle lui fit une frappe du plat de la main dans le dos.
« Arrête de faire ton timide dès que tu vois ma poitrine, tu m’as déjà vue nu donc ce n’est pas un petit décolleté qui doit te faire perdre tes moyens » dit-elle en soulevant sa poitrine en croisant ses bras et en faisant ma fière. Les deux jeunes explosa de rire, le franc parler de Juliett avait toujours une des qualités que les gens reconnaissait vis-à-vis d’elle. Elle en leva ses gants, pris sa serviette et elle s’épongea à l’aide de celle-ci et bu un peu d’eau, elle parla avec Arthur, malgré leur séparation ils étaient restés en bon termes, soudain une jeune recrue débarqua et déclara avoir du courrier pour le Lieutenant-Général Juliett.
« Repos recrue » dit Juliett tout en prenant la lettre et en l’ouvrant. Elle ne recevait jamais de courrier, les rares fois ça venait d’amis qui étaient partie dans un autre régiment, la lettre provenait d’Angleterre de la région des Cornwalls. Il y avait juste une lettre disant :
« Chère Juliett Jones, nous sommes heureux de vous inviter à l’Académie Tsuki, en Angleterre. Cette école regroupe des gens avec les mêmes dons que vous que vous en soyez consciente ou non, celui-ci peut être dangereux si non maitrisé et espérons pouvoir vous aider et compter sur vous pour aider de jeunes gens à utiliser leur capacités du mieux que possible.
Cordialement. »
Juliet lâcha la lettre se dirigea vers le sac de frappe et frappa dessus de plus en plus fort que le troisième coup le fit décrocher et voler sur quelques dizaines de mètres, Arthur s’approcha de l’américaine et essayait de comprendre ce qui se passait, il était l’un des rares à connaitre son don qui était d’augmenter sa force au fur et à mesure qu’elle avait moins de vêtements sur elle. Par le passé quelques pommeaux de douche furent cassés par inadvertance alors qu’elle voulait juste prendre une douche, elle lui dit ce qu’il y avait sur lettre et qu’il savait pour son soi-disant don. Après avoir longtemps parlé avec Arthur, elle décidait de quitter l’armée de faire ses cartons et d’aller en Angleterre. Pendant ses cartons, elle retrouva un manteau d’Arthur avec une lettre de celui-ci : « Il fait froid des fois en Angleterre, pour te tenir chaud. Arthur», elle serra quelques secondes contre elle le vêtement et décida de le garder avec elle car même si il était stupide, il avait de bon vêtement.

Juliett ré-enfourcha sa moto et repartit en direction de Thouhills, la ville surplombé par l’académie Tsuki. Pour elle, son pouvoir avait été un fardeau même si il lui avait sauvé la vie plusieurs fois pendant son adolescence :
À 14 ans, Juliett parti de sa mère, elle ne supportait plus son beau-père et s’engueulait sans cesse avec lui depuis qu’il avait apparu dans sa vie. Elle traina dans les bas fond de Chicago, elle dut se battre pour ne pas se faire violer ou pire. Une de ses connaissances, Ivan lui avait parlé d’un bon plan pour gagner de l’argent sans devoir vendre son corps, intéressée l’adolescente voulait en savoir plus : c’était des combats illégaux où le premier chaos ou qui abandonnait avait perdu, et le vainqueur gagnait une partie de l’argent parié. Elle décida de participer même si elle ne savait pas battre car elle avait 16 ans et la seule assez âgée pour participer de son groupe d’ami même Ivan n’avait que 15 ans, ses premiers combats fut lamentable, elle se fit laminer humilier mais elle revenait toujours avec l’espoir de se faire un peu d’argent, elle fut au comble de la joie quand elle remporta son premier combat et avec de l’argent. La nuit de sa victoire alors qu’elle fêtait avec Ivan et d’autres jeunes de rues sa réussite, ils se firent agresser par des hommes plus vieux qu’eux, trop fatigué par son affrontement précédant Juliett eu du mal à se défendre. Un des hommes voulait s’en prendre à elle, c’est alors qu’elle sentit une force en elle, elle frappa son opposant de toutes ses forces et celui-ci vola sur quelques mètres, ses amis et complices essayait de s’en prendre à la jeune fille blonde mais ce fut sans succès, elle réussit malgré la douleur des coups qu’elle reçut à leur faire extrêmement mal qu’elle les envoyait à l’hôpital. Elle y fut aussi conduit, soigner, ausculter pour vérifier si rien ne lui était arrivé, elle y resta plusieurs jours et refusa de dire son adresse. Dès qu’elle fit en meilleur état et avec des vêtements neufs, elle prit la fuite et rejoignit ses amis de la rue. Elle vécut avec eux et des combats pendant quatre ans, elle apprit à utiliser son pouvoir qui était contrariant car elle détestait devoir se dévêtir pour gagner mais elle en fit une force et à 18 ans, elle décida de rejoindre l’armée et de quitter la rue, elle ne pouvait pas y entrer avant car fallait l’accord de ses parents. Elle perdit la trace d’Ivan et de la bande peu de temps après.

Il était aux environs de midi quand Juliett arrivait en ville, elle cherchait un restaurant pour manger avec de chercher où elle allait vivre. Elle avait du mal avec l’accent anglais des Cornwalls, elle réussit à se faire comprendre et à comprendre mais certains mots étaient différents ce qui ne facilitait pas la tâche, elle gouta pour la première fois des Fish & Chips et trouva ça délicieux malgré le fait que ce soit gras. Elle passa l’après-midi à aller d’agence immobilière en agence pour trouver un petit appartement pour pouvoir y dormir et un endroit ou rentrer le soir après les cours. Et oui, Juliett allait devenir professeur, elle avait un peu enseigné à l’armée mais si ses enfants ont les mêmes dons qu’elle ça allait être différent, à voir. Elle trouva un petit logement deux pièces avec un petit balcon, et un parking pour pouvoir garer sa moto. Une fois posé, elle regardait sa montre et se dit qu’elle avait encore le temps d’aller faire quelques courses …

Ainsi débuta son aventure en tant que professeur à l’académie Tsuki.