La bête de Thoullis [Solo][No MJ]

Dernièrement, j’avais reçu un message de la part de Ker Ys. Une invitation a participé à la toute première mission des « Kick ass ». Le mot était accompagné d’un masque. L’un a fini dans les toilettes et l’autre dans la poubelle. Je ne pouvais pas me présenter à cette mission et y participer en présence de Liam sans courir le risque de lui dévoiler ma double identité de manière accidentelle. Cependant, j’aurais pu y aller dans mon costume d’anti-héros mais je pouvais difficilement justifier ma présence en me faisant passer pour quelqu’un d’autre. Surtout devant Luxia qui est là personne dont je suis le plus proche et par extension qui me connais le mieux ainsi que Venda qui avais quand même réussi à me reconnaître lorsque j’ai été changé en femme avec une facilité déconcertante. Surtout si loin de mon territoire de chasse habituel. Voilà pourquoi par sécurité et je sous-entends par-là ma propre sécurité, je n’avais pas répondu présent à l’appel. De toute façon, Ys ne pourra même pas jouer les étonnés puisque je l’avais prévenu que je ne me sentais pas prêt à jouer les super-héros à cause de l’accident de l’été dernier. À l’époque, s’était bel est bien le cas, mais aujourd’hui je m’en fiche cependant cela fera une parfaites excuse.

Néanmoins, je l’avoue, j’avais longuement hésité à prendre ma décision pour une simple et bonne raison. « Seront-ils capables de ce débrouillé à eux trois sans moi ? ». Puis en y repensant, j’ai pu voir ce dont ils sont capables séparément, Luxia pour ça puissance et les possibilités qu’il offre si elle a bien retenus ce que je lui enseigné. Liam et son ingéniosité ainsi que son équipement… À condition bien sur qu’il pense à s’en servir… (Cf : le grappin, oui, je vais rabâcher cette histoire encore un moment, je pense) Venda dont le pouvoir peut être très pratique surtout pour les missions furtives et malgré son apparente désinvolture elle garde néanmoins un esprit vif. J’ai pu le constater par les énigmes qui nous ont été posé le soir d’Halloween 2016. Et bien sur Ys … Bon…Ys … Comment dire… Mouais… Ys quoi … La dernière fois que je l’ai affronté ça été assez expéditif et pas très brillant. En même temps avec son style de combat qui a beaucoup trop de fioriture à mon goût j’espère vraiment qu’il s’est amélioré et que son séminaire en Asie lui a été bénéfique…

Ils devraient parvenir à ce démerder, je pense. Moi personnellement, j’avais d’autres projets pour cette nuit…

Je n’étais pas allé m’offrir un petit casse-croute nocturne depuis… Bien trop longtemps à mon gout…
D’ailleurs depuis ma dernière petite fringale, j’avais investi dans une tenue de nuit un peu plus adapté à mes escapades. D’ailleurs, en parlant de tenue, il va falloir que j’aille l’enfiler. Celle-ci patientait gentiment dans un sac de sport tout ce qu’il a de plus classique ranger sous mon lit par soucis de place. Du moins, c’est l’excuse que je sors généralement.

Je me munissais donc de mes affaires et quittais ma chambre pour aller me changer dans un coin discret. À savoir dans un coin des jardins de l’académie. Il fait nuit et il y a peu de chance que je croise qui se soit à cette heure-ci et en cette saison. Les gens sont sois bien u chaud dans leurs dortoirs en train de vaquer à leurs occupations, sois partie en ville pour X raisons. Je pouvais donc me changer sans aucun problème.

Mon nouveau costume était bien différent de l’ébauche que j’avais au part avant. D’ordinaire, je me moque pas mal de mes vêtements, mais depuis ma rencontre avec Liam en mode super héros, je me suis dit que je devrais peut-être faire un méchant à la hauteur et faire un effort sur le Style. À présent, je portais une combinaison en néoprène qui d’ordinaire est prévu pour les surfeurs. L’avantage, c’est qu’il s’agit d’une matière bien isolent et elle épouse parfaitement mon corps sans me gêner nullement dans mes mouvements. Cette combinaison avait deux particularités, la première est qu’elle portait des grandes fentes dans le dos partant des omoplates jusqu’au niveau de mes cuisses. J’ai eu la chance de tomber sur une vendeuse bien sympathique qui en plus remplissait le rôle de « raccommodage ». Ayant comme qui dirais flashé sur moi, elle a accepté de customisé la tenue sans poser de questions en échange de quelques services dont je tairais les modalités. C’est pourquoi elle a pris soin d’installer un système de fermeture éclair pour éviter que le tissu ne s’abîme au niveau des ouvertures bricolé.

Par ailleurs afin de casser un peu l’effet « tenue de plonger » elle m’a également cousu des pièces de cuivres à quelques endroits stratégiques sur les membres et le corps. Outre l’effet de style apporté, cela m’offrait une protection sommaire face aux armes (bien que fortuites puisque j’ai mon armure d’écaille) ainsi qu’à l’usure. Autre point important pour ma tenue, les chaussures. J’avais opté pour des bottes en cuire faite sur-mesure par un cordonnier pédiatrique spécialisé. Je lui avais glissé quelques indications comme par exemple le fait que je marche énormément et ne tiens pas vraiment en place, ainsi qu’étant souvent en retard il est très courant que je dois courir. Le professionnel avait pris en compte mes indications. Ainsi, les souliers seront parfaits pour les cabrioles et les acrobaties, et ce, malgré les légers talons qu’elles avaient. Le style de ses chaussures était semblable à celles de pirates des caraïbes.

Il ne me restait plus qu’à faire apparaître mes gants et mon masque et j’étais prêt. Je déployais donc mes ailes qui passèrent par les fentes de la combinaison avant de m’envoler en direction de la ville.

Le vent qui caresse mon corps le froid qui mord les parties découvertes, la sensation de liberté et de ne rien devoir à personne, l’impression que plus rien ne peut t’atteindre ; tels étaient les sensations que je redécouvrais et qui m’avaient pourtant tellement manqué lorsque j’étais encore cloué au sol. Même si ce n’est pas l’envie qui m’en manquait, je ne devais pas pour autant me laisser aller.

J’approchai de la ville, je ne prenais donc encore un peu de hauteur pour ne pas être repéré pour ne redescendre qu’au niveau des quartiers mal famés. Difficile de se tromper, c’était l’endroit de la ville le moins éclairé, voir même carrément le plus sombre. Un parfait territoire de chasse pour quelqu’un comme moi, je repérais un angle de rue à l’abri des regards où j’ai pu me poser. Une fois que j’avais à nouveau les pieds sur terre au sens littéral. Je repliais mes ailes tout autour de moi pour finalement les transformer en cape.

C’est ainsi que j’arpentais de nouveau les recoins les plus sombres de la ville tachant de marcher dans l’ombre à la recherche d’une victime à vider de son sang me tenant à l’affût à l’affût a différent endroits stratégiques. Au bout d’un moment, je finissais enfin par trouver un potentiel prétendant au titre de casse-croute nocturne.

Un homme cagoulé sortait d’une épicerie tenant dans une main une arme qu’il pointait encore à l’intérieur du magasin un petit moment avant de prendre la fuite et dans l’autre un sac très certainement remplis de l’argent du pauvre commerçant qu’il venait de braquer. Je m’étais perché en hauteur sur la rambarde d’un balcon d’appartement qui me semblait inhabité si j’en crois le panneau « à vendre » qu’il arborait.

S’enfuyait et je décidais donc de le suivre par la voix des airs silencieusement jusqu’à ce qu’il s’arrête loin du lieu du crime juste sous un porche qui rejoignait du rue. Il s’était arrêté pour reprendre son souffle à force de courir et également pour pouvoir admiré son butin.

Je décidais donc de me poser non loin de lui et c’est avant qu’il n’ait eu le temps de me remarquer que des rubans de ma cape l’avais déjà assaillis. Prenant soin comme d’habitude de couvrir sa bouche en priorité pour l’empêcher de crier et ne ligoter ses membres qu’après afin de l’immobiliser. Une fois pris au piège il ne me restait plus qu’à le trainer jusqu’à moi.

Lorsque le criminel fut tout près de moi, c’est dans un ultime effort et réflexe de survie que celui-ci pointa le canon de son arme à feu sur moi flan avant de me tirer dessus à bout portant. La balle s’écrasa contre une des écailles qui formaient mon armure.Lorsque le criminel fut tout près de moi, c’est dans un ultime effort et réflexe de survie que celui-ci pointa le canon de son arme à feu sur moi flan avant de me tirer dessus à bout portant. La seule chose que j’ai pu sentir, c’est la force d’impact.

Ni une ni deux l’une de mes mains lui attrapa le poignet et exécuta une clef afin de le forcer à lâcher son arme. Toutefois, ce ne fut pas sans l’avoir abîmé, mais qu’importe. Mon masque se leva légèrement révélant la bouche garnie d’une dentition digne d’un squale qui alla se planter directement dans sa jugulaire.

Forcément, le pauvre homme tenta de crier et de se débattre, mais l’emprise qu’exerçait ma cape était bien trop grande pour lui permettre un quelconque geste. Sa lutte ne faisait que resserrer un peu plus mes liens sur lui. Et ce, jusqu’à ce qu’il ne finisse pas succomber au manque de sang et finisse par perdre connaissance et finalement mourir.

Le contenu de ses veines se déversa dans mon gosier éveillant mes papilles qui en réclamaient toujours plus et remplissant mon estomac jusqu’à ce que je sois rassasié. Même si cela ne sera que de courte durée … Je relâchais mon emprise sur ce corps inerte qui tomba en arrière et s’effondra sur le sol tel un mannequin désarticulé en continuant de se vider frénétiquement de son fluide vital sur le sol.

Tandis que je reprenais un peu ma respiration, je contemplais impassible les conséquences de mon meurtre comme si cela ne me faisait ni chaud ni froid. Il est vraiment que je n’éprouvais plus aucun remords ni culpabilité. Est-ce peu être le fait qu’il s’agissait d’un criminel qui me donnait bonne conscience ? Allez savoir. Pourtant mieux que personne, je sais qu’on ne vient pas au monde bon ou mauvais on le devient à cause de notre vécu. Qui sait… Peut-être que cet homme avait une famille à nourrir et que sous la pression cet homme à céder au mauvais choix. Peut-être que par ma faute des enfants ne reverront jamais leur père… Pourtant, je n’en avais cure finalement. Au final, si je choisis mes victimes, ce n’est plus par préférence de goût ou pour me donner bonne conscience en jouant les anti-héros. Non en réalité, c’est parce que peu de gens ce souci du sort des criminels. Leur mort provoquerait bien moins d’indignations et d’intérêts de la part des enquêteurs ou des habitants que s’il s’agissait d’une personne sans histoire avec le cœur sur la main …

Je me montrais attentifs au bruit environnent. Je ne distinguais que le bruit des sirènes de police, mais elles étaient lointaines. A mon avis ils doivent être vers l’épicerie cambriolée. Je m’apprêtais à partir en lançant un dernier regard à cette marionnette désarticuler qui jonchait le sol jusqu’à ce qu’une idée ou plutôt une envie me vienne. Une sorte d’instinct primaire et bestial, comme une petite voix dans ma tête qui m’intimait de le faire.

Je m’accroupissais à côté du cadavre et glissa ma main sous son menton afin de lui faire tourner la tête dans ma direction puis lentement ma main s’approcha de son visage avant de se figer à cause de l’hésitation. Mais cela ne dura gère longtemps avant que finalement l’extrémité de mon index et de mon pouce ne s’allonge pour aller s’insérer dans l’orifice oculaire de part et d’autre du globe avant de l’extraire presque chirurgicalement. Je portais le petit organe sphérique à ma bouche aspirant le nerf optique comme un spaghettis. À l’exception de ce dernier, la consistance me faisait étrangement pensé à de la mozzarella. Quoiqu’il en soit, étrangement peu rebuter par le goût de cette « viande cru » je ne mis pas longtemps à l’avaler avant de réserver le même sort au deuxième œil.

Pourtant, tout cela ne me suffisait pas et il m’en fallait j’avais encore et toujours cette faim qui me tenaillait le ventre ce qui me poussa à pousser un peu plus le cannibalisme. D’un agile coup de griffe, je déchirais le vêtement de ma proie avant de pratiquer une profonde incision sur son abdomen. Je plongeais ensuite ma main dans ses entrailles pour finalement en extraire le foie. Cet organe ne mit pas longtemps à être dévoré sans pour autant parvenir à assouvir mon appétit. Plongeant à nouveau ma main à l’intérieur du cadavre cette fois si je remontais un peu pas la cage thoracique perforant le diaphragme pour mettre la main sur le cœur que j’arrachais sans vergogne avant de le dévorer lui aussi.

J’aurais aimé pouvoir en dévorer d’avantage, mais cette fois-ci, il me fallut me résigner à abandonner mon festin pour prendre la fuite avant que quelqu’un ne me surprenne. Pour autant, je ne partais pas les mains vides. Je récupérais le sac ensanglanté qui contenait l’argent. Le butin ne m’intéressait guère et tant qu’à faire une bonne action autant le ramené au son propriétaire légitime… Qui sait… Peut-être que ça rééquilibrera mon karma… Lol !

Je m’envolais donc pour me poser sur le toit du bâtiment qui abritait l’épicerie, tachant de ne pas m’approcher du bord afin de ne pas être et lance le sac dans le vide… Un bruit de fracas suivi d’une alarme de voiture se fit entendre… oups … je crois que je viens de péter un pare-brise … Bon cette fois il temps que je rentre …