Une rencontre au détour des emmerdes ! [Pv Ren']

Haaa, le matin... je sais pas qui a eut la merveilleuse idée de commencer les cours aussi tôt mais mon poing adorerait faire connaissance avec son minois. En plus ce jour là, j'avais réussis à me convaincre d'aller en cours, pourquoi est-ce que je devais en arriver là ? Bah disons que les cours à domicile.... c'est chiant . Bien que le prof pouvait me coacher personnellement, je pouvais parler à personne puisque j'étais toute seule comme une conne et pas possible copier sur mon voisin non plus !

Enfin, tout ça pour dire que je voulais aller en cours. Je m'étais habillée d'un jean un peu déchiré, un débardeur noir, mon bracelet à pointe était là ainsi que mon téléphone et je mis mes gants en cuir dans ma poche arrière, j'avais deux bracelet maintenant.... celui pour être relié avec Lilith et le mien. Et enfin, j'y suis allée ! ...Sauf que j'avais pas vraiment compris ce que le prof racontait, et ça pas seulement parce que j'écoutais pas, mais aussi parce que quelques imbéciles s'amusait à regarder Lilith bizarrement. J'avais supporté ça assez longtemps et franchement, c'était la goutte d'eau qui avait mit le feu aux poudre, je m'étais levée calmement, j'avais fais en sorte que le visage des deux, trois débiles qui dévisageaient Lilith connaissent un peu mieux leurs tables et je m'étais barrée, j'avais pas emmené mon bazar, je l'aurais récupérer plus tard de toute façon. Je crois que le prof avait essayé de m'arrêter, il parlait de rapport ou d'un truc du genre, je m'en souviens plus vraiment, j'avais déjà mes écouteurs.

J'avais augmenté le son de mes écouteurs, tout en marchant d'un pas assuré et assez rapide et je me dirigeais vers le dehors. J'avais presque oublié de fusionner avec Lilith donc avant de sortir de cette prison moderne, j'allais dans un coin où j'étais sûre qu'y'avait personne et le tour était joué ! Et le bonus c'était que le lien entre elle et moi disparaissait ! Du coup, y restait que le bon bracelet. Bon à vrai dire, ça me fatiguait un peu sur le coup mais je récupérais assez vite... avant. Tournée vers la sortie et un peu essouflée, j'avançais avec ma nouvelle couleur de cheveux toute prête, j'avais jusqu'au lendemain, même heure à tenir, pour aller un peu en ville c'tait pas la mer à boire non ?

Je marchais toujours à la même allure, je donnais l'impression que savait ou j'allais alors qu'en fait non, juste que trop traîner en marchant m'agace mais à un point... Avec un peu de chance, y'aurait des combats de rue ce soir ! J'avais un peu essayé auparavant, c'tait assez marrant et en plus des fois je rencontrais des types vraiment balèzes, y'avait pas beaucoup de fille par contre et j'avais toujours l'impression que les mecs autour de moi avaient les yeux braqués sur moi... 'fin impression, je savais que c'était le cas, je m'étais même fais virer une fois à cause de ça, franchement on était là pour se battre et lui y me tripotait tranquille, il avait osé abandonner c't'enflure mais je lui avait fait comprendre sa douleur quand même, je me demande si il est sortit de l'hosto d'ailleurs, je sais pas combien de temps ça prend pour guérir les bras cassés, les côtes cassées et les jambes cassées. Je regrette un peu ma vie d'avant quand même, je pouvais me taper de ces barres pendant les combats... entre les mecs qui me sous-estimaient et les fiottes qui flippait leur race quand il était face à moi, c'était juste parfait. Bon, je vais l'avouer ça se passait pas toujours bien, je me suis faite complètement rétamer la face contre certains gars mais ils avaient assez d'honneur pour m'emmener à l'hosto après sans tenter quoique ce soit et toute les filles avaient pas cette chance... soit elles se faisaient tuer direct parce qu'elles étaient pas assez résistante, soit elles se faisaient tabasser, violer ET tuer, un sort que je souhaite sincèrement à personne...

Avec tout ça, j'étais arrivée dans un quartier remplit de monde sûrement le quartier animé, ça sentait la vie ! ...Je sais c'est paradoxale pour quelqu'un qu'a toujours vécut avec des morts mais bordel, y'avait de l'activité ! C'était pas comme en cours où y'avait un silence chiant, un prof chiant qui parlait tout seul d'un truc chiant. J'aurais peut-être dû regarder combien de temps j'avais marché parce que... y faisait nuit, c'tait pas que l'académie avait un couvre feu mais il en avait quand même un. Après un petite recherche, j'avais remarqué une horloge assez classe qui affichait vingt heure.... ça faisait donc à peu près trois heures que j'étais en train d'errer dans cette ville... COOL ! C'était un entraînement involontaire ça ! C'tait complètement gratuit !

Mais bref, c'était l'heure de vérifier si un street fight était organisé aujourd'hui... je me faisais pas trop d'illusions, ça fait quelques années que j'étais plus au courant de ce genre de truc, c'pas vraiment des choses qui se trouvent sur le lolternet. Je m'y suis rendue, c'était dans un coin assez reculé, y'avait toujours un espace fait à la va-vite avec deux ou trois bouteille pour les plus lâches et... évidemment y'avait presque personne, il était trop tôt. Cependant, pendant que je m'étais assise de déception quelqu'un se dévoila, il ressemblait à un clodo : le bonnet, les mitaines, la veste en laine et tout enrobés d'une bonne grosse couche de saleté ce qui me fit un peu rire, il me fixa un moment et avant que je puisse dire quoique ce soit, il prit la parole.

"Bouge de là gamine, c'est pas un endroit pour toi ici... à moins que... que tu sois ici pour autre chose ? Tu cherche à t'amuser un peu peut-être ?"

M'amuser un peu ? Ouais, il avait tout compris ce mec, je voulais m'amuser et pas qu'un peu mais... pour être sûre, j'allais le provoquer un peu histoire qu'on s'amuse sérieusement, je voulais pas d'un adversaire qui me disait « Fais pas ça » ou « On est pas obligé de se battre », non je voulais quelqu'un de sérieux alors j'ai commencé.

"M'amuser ? Avec qui ? C'pas un clodo qui va me faire m'enflammer, mon p'tit."

Réaction ? Il ria... puis s'approcha, il avait marché ! Il tint fermement mon avant-bras droit avant de... bah de rien, je lui avait mit un bon coup de boule avant qu'il puisse faire quoique ce soit et je l'avais jeté sur le « ring »... il était lourd le salop ! Il se relevait visiblement un peu sonné, j'attaquais pas, frapper un soldat à terre c'est un coup bas, bien sûr une tripotée d'insultes avaient suivit mais qu'est-ce qu'on s'en fout ? J'enfilais mes gants et me mettais en garde, ah oui mes gants servaient à ça, j'avoue j'avais un peu prévu ce que j'allais faire mais, eh ! J'allais pas rester dans c't'académie toute la journée !

Mon adversaire avait l'air de s'être remis, il se ruait sur moi les bras ouvert comme si il voulait me faire un câlin... ok il savait pas se battre, ma déception était telle que j'avais pris un coup de poing en pleine face sans le savoir... il tapait fort au moins, ma résistance s'était un peu atténuée apparemment, j'ai sentis ce coup plus que je l'aurais dû, il avait pété mes écouteurs je crois...  j'étais au sol et pendant ce temps, l'autre gueulait comme si on lui arrachait sa masculinité. Il appelait ses potes... 'tain mais c'pas vrai ! Je voulais juste un 1 VS 1 moi ! Bien évidemment, j'allais pas tarder à être encerclée maintenant... Il était l'heure d'utiliser LA technique, fuck la fight stance, je courrais vers lui et sauta le genou en avant et plié pour se diriger tout droit vers le milieux du visage de Jean Augustin. Il tomba à terre en se plaignant de la douleur, il était pas trop tenace... je me plaçais au dessus de lui de façon à pouvoir lui coller quelques mandales en plus.

"CO. NNARD. JE. VAIS. T'AP. PRENDRE. A. PAS. JOUER. RÉ. GLO. S'PÈCE. DE. RA. CLURE !"

A chaque syllabes, un coup, j'avais un bon combo de quinze coups ! Il m'avait pas respectée donc je vois pas pourquoi moi je devrais ! Et aussi un petit peu parce qu'il avait explosé ce qui me distrayais. Le mec était un peu en sang mais c'tait pas lui le plus gros problème, ses potes avaient rappliqués, ils étaient six ou sept. Il était temps d'utiliser la technique ancestrale du ninja... même si j'aime pas les ninjas : LA FUITE ! Je vais pas mentir... j'avais un tout petit de mal à bouger avec ce jean et je voulais pas le foutre en l'air non plus, je l'aimais bien donc pas question de le déglinguer ! Je courrais rapidement vers la civilisation mais deux autres potos essayaient de me barrer la route, ils avaient laissé assez d'espace entre eux pour...

"DOUBLE LARIAT, ENFOIRÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉS !!!!!!!!!!"

Je tendis les bras et les contractaient en fonçant vers les deux zigotos qui croyaient pouvoir esquiver mon double lariat dans une ruelle aussi étroite, les imbéciles. Ils s'étaient évidemment pris le coup de plein fouet et je crois qu'ils était assommés, j'avais pas regarder derrière, le principe de la fuite c'est quand même vite et pas où ni derrière. J'entendais des gens hurler derrière moi, je courrais en riant, je m'amusais comme une gosse. Sans même m'en rendre, j'étais arrivée dans le quartier touristique et j'étais à bout de force... un entraînement de plus ! En plus, je les avaient semés ! Je passais devant un café, l'endroit idéal pour me reposer un peu. J'avais un peu mal aux bras... à cause du double lariat sans doute mais c'tait trop tentant aussi, quelle idée de se placer comme ça devant moi !? Le coup que j'avais pris avait sûrement pas laissé mon visage intacte, je savais même pas que j'avais du sang au coin de la bouche en plus de quelques égratignures.

Je me dirigeait vers ce fameux café en vérifiant si j'avais assez d'argent sur moi et effectivement, j'avais été assez prévoyante sur ce coup là. Je m'assis à une table sans même remarquer la personne qui y était, je soupirais longuement avant de rire à nouveau, je vérifiais l'état de mon téléphone et apparemment il avait pas pris trop cher. J'essayais de repérer une horloge pour voir quel heure il pouvait bien être depuis le temps et en en trouvant une, j'avais aperçue qu'il était vingt et une heure quarante. J'étais pas restée si longtemps que ça là bas en fait ! Je repensais à ce qui venait de se passer avant de penser à haute voix.

"Bordel ! Ca me manquait ça !"

Je transpirais plus, et au même moment je remarquais qu'il y avait quelqu'un en face de moi, il devait me trouver bizarre mais honnêtement, j'en avais pas grand chose à faire. Je partirais si jamais il me le demandait mais pour l'instant... repos !

Ce matin avait l'air d'être un jour totalement banal, inintéressant, et pas forcément des plus joyeux. Je me suis réveillé avant mon réveil, et quand ça me fait ça, la journée s'annonce souvent pourrie... Pas grave, il faut quand même que j'aille en cours, que je fasse tout ce que j'ai prévu de faire voire plus, comme d'habitude en fait.

Et comme je le pensais, les minutes me paraissaient être des heures, et les heures de cours semblaient être des journées entières, interminables et ennuyantes à mourir. C'est rare que je ne sois pas intéressé par mes cours, mais aujourd'hui j'ai franchement pas le moral à ça, j'ai envie d'aller ailleurs, de faire autre chose, de m'évader un peu, mais rien de tout ça n'est possible pour le moment.

Fin des cours et surtout de mon emploi du temps pour aujourd'hui, je partais de suite en ville armé de mes vêtements pour affronter l'hiver impitoyable. Je tournais dans quelques quartiers pour trouver de quoi attirer mon attention, et finalement, ce fut une armurerie coutellerie qui me sembla si dévouée à m'accueillir comme un prince en son sein. Je passais tranquillement le pas de la porte équipé de mon casque, débitant cette musique si spéciale, électronique, composée de sons si caractéristiques, de la dubstep et de la drumstep faisait danser mon cerveau et les basses le rendait clairement addicte de ce style musical. Mes yeux passaient en revue la collection d'armes à feu se trouvant près de l'entrée, des armes de poing, allant du revolver à poudre noir, comme on en voit dans tout ces westerns, à l'arme tactique du style de ce Tac-45, tout en passant par les grands classiques comme le P220 de chez Sig Sauer, ou encore un Colt M1911, bien trop cher pour ce qu'il est capable de faire, même s'il reste très élégant, c'est indéniable.
Je m'arrêtais un court instant devant les fusils à pompe de calibre .12 et les carabines d'assaut en 7.62*39, mais ce n'était pas encore de mon ressort, peut-être un jour si je deviens mercenaire, pourquoi pas... J'admirais ensuite les courbes fines et élancées de quelques fusils longues portée comme par exemple ce Remington 700 avec son kit police et sa lunette à grossissement X10. Je n'osais bien évidemment pas regarder le prix d'une telle arme en connaissant parfaitement la prouesse balistique du bijou, mais je me contentais de rêver un instant, espérant en avoir un m'appartenant dans les mains un jour. Pour finir mon petit tour dans la boutique, je m'arrêtais longuement devant la vitrine renfermant les armes blanches. Couteaux à crans d'arrêt et autres fantaisies de couteaux de combat ou de chasse brillaient sous mes pupilles. Tout ce métal aux différentes teintes, étincelant par sa propreté et n'ayant jamais été souillé par le sang de quelques pauvres fous passés par là et prient par l'envie de me provoquer en duel singulier, ou non d'ailleurs. Seulement, autre chose attira mon regard, deux magnifiques poings américains classiques comme je les aime ! Un gris clair avec écrit "L.O.V.E" dessus, une lettre sur chaque haut de créneau, et l'autre, d'un noir brillant comme la nuit profonde, avec inscrit "H.A.T.E" dessus à la même manière que son voisin. Ils sont magnifiques....
Je retirais mon casque, passais voir au comptoir où se terrait le vendeur caché derrière je ne sais quel magasine, probablement pornographique, ça ne m'étonnerait pas, et lui demanda s'il était possible d'avoir cette paire. Il acquiesça et parti me les chercher. Une petite quarantaine de Livres et ils m'appartenaient tout deux. Je les essayais devant le vendeur, cette taille m'allait parfaitement. Je ressortais tranquillement, mes nouveaux jouets dans le sac et mon casque vissé sur les oreilles, le sourire jusqu'à ces dernières.

Je continuais de me balader dans les rues des quartiers, il faisait déjà bien noir, je sortais mon portable pour regarder l'heure qu'il était et en relevant le nez, je manquais de rentrer dans quelqu'un, je fis une petite esquive de côté pour éviter de rentrer dans une demoiselle aux cheveux bien noirs aussi et dont les yeux me disaient quelque chose. Elle ne s'arrêta pas, ne tourna même pas la tête, mais moi si. Je reprenais mon portable et parcourais les fichiers récents concernant les dossiers des nouveaux arrivants que j'avais téléchargé dessus pour me faciliter la vie. Je passais en revue les photos des fiches avant de tomber sur le même regard. En revanche les cheveux n'étaient absolument pas de la même couleur, ce qui me perturba fortement. Je continuais de lire le document jusqu'à tomber sur une ligne en particulier : "son pouvoir est capable d'altérer son physique dans certaines conditions bien précises..."
Je me mettais de suite en tête de la suivre, le reste de la fiche me donnait la conviction que ce n'était pas juste une promenade de santé, et qu'un oeil avisé pour la surveiller un peu ne serait pas de trop lors de son arrivée dans le coin.

Je la retrouvais plus loin dans la rue mais je restais bien cinq mètres derrière en marchant tranquillement pour voir ce qu'elle va faire à une heure aussi tardive. Elle finit par s'engouffrer dans une ruelle. Je m'arrêtais devant l'entrée du coupe-gorge, attendant un peu qu'elle prenne de l'avance dans le boyau de cité afin de ne pas être repéré. Personne n'avait l'air de garder l'endroit, ce n'était probablement pas un trafic de drogue, même si dans ce genre de coin, on planque surtout des cadavres. Je me risquais à passer par le même chemin que la demoiselle jusqu'à me retrouver dans un espèce de coin perdu entre quatre bâtiments, bien à l'abri du publique pour cacher ce qui semblerait être du combat de rue. Et à ce que je vois, elle semble avoir un ami avec qui parler. Je restais un peu à l'écart, m’asseyant sur le premier truc qui passait pour regarder les quelques dérangés qui traînaient là, à moitié euphoriques avant le début de leur combat. L'ambiance me plaisait vraiment, mais c'était pas assez dynamique, jusqu'à ce que j'entendis à travers mon casque des jurons. J'enlevais ce dernier pour profiter pleinement du spectacle qui s'offrait à moi. La demoiselle semblait ne plus vraiment apprécier son ami à l'allure déguenillée, et lui faisait clairement comprendre à grand coup de marrons dans la pèche, j'ai toujours aimé ce mélange de parfums. Lorsqu'il appela d'autres gros bras qui lui servait de toutous, je lâchait un petit rire discret et parti dans la foulée. Elle sait se défendre, elle est grande, et je pense qu'elle rentrera en un seul morceau à l'académie. J'ai vu ce que je devais voir, je n'ai plus rien à faire ici.

En sortant de la ruelle, je remarquais un petit café de l'autre côté de la rue, il faisait froid, et un petit rallongé me disait bien.
En entrant, je prenais une table pour deux, et m'y installa seul. Il y avait un monde pas possible, pour la période de Noël, les magasins sont ouverts plus longtemps, de ce fait les gens prennent le temps de se réchauffer par ici. Les minutes passaient, mes yeux rivés sur l'écran de mon portable, regardant un peu l'actu sur le net en attendant que le serveur soit décidé à venir prendre ma commande, mais à la place se fut une demoiselle aux cheveux noirs bien connue qui s'affala sur la chaise en face de moi. J'enlevais mon casque et coupais ma musique, elle ne prêtait absolument pas attention à moi, ce qui ne la dérangeait pas pour s'exclamer à haute voix. Apparemment le sang sur son visage et son exclamation me confirme qu'elle n'était pas la juste pour admirer le paysage, après tout c'est sa façon d'être.

Je me remettais à rire, plus fort cette fois, cette situation était vraiment drôle et tellement insolite.

Il est bon de se défouler parfois. Je t'ai vu te battre. Tu te débrouilles bien, il faut l'avouer.

Alors que je profitais du froid de l'automne, j'avais entendu un rire qui venait de très près... juste en face en fait. J'avais enfin remarqué qu'y'avait quelqu'un devant moi et franchement ça me gênait pas, le seul truc qui pouvait le déranger c'était quoi ? Que je sois à sa table ? T'façon on ne refuse pas la place à une dame ! Enfin bref, le mec était blond aux yeux bleus, un classique de la nature humaine quoi. Il avait commencé à parler, d'après lui s'était utile de se défouler et il avait dit qu'il m'avait vu en train de me battre et avait rajouter que je me débrouillais... ouais bah en même temps, j'aurais pas pris ce coup si le mec derrière m'avait pas foncé dessus comme un débile. La déception pendant un combat, ça vous tue l'envie de vous défendre ça ! J'avais arrêté de me parler à moi-même pour enfin adresser la parole au blondinet.

"Bah mon vieux, tu vois une damoiselle en détresse et tu viens pas l'aider ? Bonjour le gentleman ! ...J'déconne, c'est toi que j'aurais tabassé si t'étais intervenu. J'me défoulais pas vraiment d'ailleurs, j'voulais juste m'amuser un peu en sortant d'un qui m'avait presque plombé le moral, j'avais pas vraiment prévu de me battre avec un setup aussi pourri, j'aurais préféré un combat réglo avec un "ring" et tout mais... j'ai dû l'improviser."

Rien que d'en parler, l'adrénaline revenait de plus belle, je devais me calmer un peu, j'allais tabasser des gens au hasard si je faisais rien. J'avais commencé à me balancer sur la chaise ce qui n'était pas très maniéré me direz-vous mais bon, c'est pas que je m'en foutais mais je m'en foutais. Ok, j'étais pas chez moi blablabla et ça faisait peut-être pas classe mais j'étais pas là pour être classe... sinon je me présenterais pas en sang dans un café. J'avais d'ailleurs finalement remarquée que le côté droit de mon visage était un peu engourdit et instinctivement j'avais passé mon poignet sur ma bouche pour faire disparaître le sang, apparemment j'avais pas perdu les bonnes habitudes.

J'enlevais enfin mes gants pour les replacer dans ma poche arrière, puis vit le serveur arriver, le gars en face de moi avait sûrement réservé la table et moi j'étais là en train de squatter cette même table. Et vous savez quoi ? J'ai pas bougé d'un pouce, je me demandais si je devrais acheter d'autres écouteurs maintenant ou un autre jour, mais me connaissant, j'aurais du mal à survivre sans ma musique, ma merveilleuse musique. Le serveur avait l'air d'attendre ma commande...j 'avais commandé un café sans m'en rendre compte... boarf, je paierais, c'tait pas un problème, j'avais pas fais attention à ce que le type en face avait prit, j'avais eu la tête dans les nuages pendant un court instant. C'tait pas vraiment mon genre mais là, c'tait un cas de force majeur ! J'avais donc décidé d'aller en acheter maintenant... 'fin après le café ! Et quand on parlait du loup, le serveur revint avec un plateau  assez vite, il posa nos commandes respectives devant nous puis s'en alla.

J'avais bu mon café d'un coup, j'avais même oublié d'y mettre le sucre puis je le posais violemment mais sans le casser sur la table. Avec le bruit que ça avait fait, quelques personnes c'étaient tournés dans ma direction, ils voulaient peut-être faire connaissance avec mes poings ! Mais j'avais rien fais, j'allais pas me battre contre toute la ville non plus, j'avais quand même des limites. Je m'étais levée et je regardais autour de moi, avec un peu de chance il y avait un truc qui vendait des écouteurs dans les environs mais de là où j'étais je voyais rien. Je me rassis et croisa les bras, je regardais le bord de la table avec un regard dérangé.

"J'ai l'impression d'avoir oublié un truc... ça m'agace..."

J'avais abattu mon poing sur ce qui supportait les commandes en criant un bon gros « Putain ! », la finesse et moi ça faisait au moins cinquante six, mais je pense que vous l'avez déjà remarqué depuis un bon moment ça... Bon autant le dire tout de suite, j'm'étais pas présentée, ça m'était même pas passé par la tête en fait. J'avais pas l'habitude de faire ça et puis avant, j'avais même pas besoin de me présenter, j'étais connu du collège tout entier ! ...C'était pas vraiment pour de bonnes raisons en fait, j'étais surtout crainte parce que je foutais la paté à peu près tout le monde et que pour les rares courageux qui voulait à sortir avec moi, je leur disais qu'y fallait me mettre à terre au moins une fois pour qu'ils puissent espérer avoir une infime chance. Mais au moins je massacrais pas des gens au hasard, j'avais mes cibles...pleins de cibles... mais bref ! Je regardais un instant le gars devant moi, je pensais que je devais le dédommagé de tout ce bordel.

"Ok, j'dois racheter des écouteurs, c't'enfoiré a explosé les miens, tu veux v'nir ?"

Oui, c'était bizarre, je venais de le rencontrer et je lui demandais de venir avec moi... merde hein ! Plus on est de fous plus on rit à ce qu'on disait, c'était le meilleur moyen de savoir si c'était vrai ! Et oui, passer un moment avec moi était un dédommagement valable, en plus qu'il accepte ou non, je paierais la note donc ça va !

Je laissais la demoiselle devant moi s'exprimer à haute voix et dans toutes les formes les plus rocambolesques qu'elle offrait de son comportement. A vrai dire, j'avais mis les formes aussi, comme à mon habitude, d'une tout autre nature que les siennes d'ailleurs, mais il s'agissait principalement de politesse. A chaque fois que je dois aller voir tout ces nouveaux, ils vous racontent leur vie alors que je ne peux rien y faire, et surtout, je n'en ai pas grand chose à faire. J'ai dis ce que j'avais à dire, si elle voulait débattre là dessus, elle finirait sa phrase bien seule. Mais bon, cela me permet tout de même de récolter de nombreuses informations sur ces petits nouveaux. Je trouve réellement dommage que l'ambiance au dortoir ne soit pas plus électrique. Je me laisse encore m'évader à quelques rêveries d'un foyer où de temps à autre, les élèves se mettraient allègrement sur la gueule en toute amitié bien sur. Un bon crochet du droit dans la mâchoire, il n'y a pas grand chose de mieux pour resserrer les liens entre deux personnes quand tout fout le camp. M'enfin, je m’emporte un peu trop. Quand est-il de la nouvelle ? Ha oui, un café débarque sur la table. Je la regarde, assez pensif, le regard à moitié vide, plus ou moins dans mes pensées, légèrement absent. Puis, en me reprenant, j'entendais nettement qu'un truc la gonflait, un oublie, il manque quelques chose, mais quoi ? Je ne sais pas. Le sait-elle ? Et sait-elle qu'elle peut ne pas savoir qu'il lui manque quelque chose ? Je ne sais pas.

"Ok, j'dois racheter des écouteurs, c't'enfoiré a explosé les miens, tu veux v'nir ?"

Je réfléchissais un court instant, le temps que mes neurones sortent de leur délire psycho-philosophique pour se concentrer sur la vraie nature de la question.
Deux secondes, peut-être trois, s'écoulèrent avant que je ne réponde d'une voix un peu lasse, plutôt comme fatiguée, du style on vient de me tirer du lit.

Oui, si tu m'autorises à venir, alors je vais t'accompagner Lynn'.

Oups... Je crois que le sens logique de cette situation veut que je ne connaisse pas encore son prénom puisqu'elle ne s'est pas présentée. C'est sans importance, cela permettra de me présenter à mon tour et de lui dire qu'elle est ma fonction, à elle ensuite d'en déduire d'où je tiens son identité.

Quelque chose me dérangeais moi aussi, comme un petit chatouillement très désagréable, une sensation très discrète, très subtile que l'on a envie d’arrêter parce que l'on sait que si on la laisse, au bout d'un moment, cela va nous rendre complètement fou. Mais ce n'est rien, cela va surement passer.

Le blondinet avait pas répondu tout de suite, il réfléchissait peut-être... ou pas vu son regard de zombard, il avait l'air plus énergique avant, m'enfin je l'avais peut-être saoulé avec le coup de la fille qui fait chier quand on l'aide pas quand elle est en « difficulté » . C'était pas un problème, pour moi en tout cas.

Oui, si tu m'autorises à venir, alors je vais t'accompagner Lynn'.

Ah, il s'était décidé à répondre et il avait accepté, cool ! Je me levais d'un coup, il était temps de se barrer de cet endroit. Je posais le fric sur la table et je me dirigeais vers la rue. Quelques secondes plus tard, je me retrouvais à regarder autour de moi et me dirigeais vers une rue piétonne. Y'avait pleins de magasins donc c'était plutôt une bonne chose, je pourrais trouver ce que je cherchais sans trop de difficulté. Je marchais à mon allure habituelle et bien sûr je pouvais pas voir clairement ce qu'il y avait dans les vitrines donc j'ai dû me forcer à ralentir pour atteindre LA vitesse, qu'est-ce que LA vitesse me demanderez-vous, et bien LA vitesse est un rythme de marche à mi-chemin entre le mec bourré qui cherche le sol pour y mettre ses pieds et le mec qui PEUT PAS marcher normalement sous peine d'explosion. Marcher comme ça m'agaçais, j'y vois pas l'intérêt d'habitude mais là c'était un cas de force majeur.

Toujours rien, par contre y'avait des bars et bien que j'y avais jamais mis les pieds, ces trucs m'appelaient. A tel point qu'inconsciemment je me dirigeais déjà vers ce lieu où la boisson ultime se trouvait, je m'arrêtais juste devant l'entrée du bar avant de secouer la tête en me disant que je pourrais revenir plus tard... je sais c'était une maigre consolation mais je pouvais pas faire mieux sur le coup. Pour essayer de chasser cette maudite voix qui me disait de venir boire un coup pour avoir la chance de tabasser deux ou trois mec sous prétexte de s'être fait voler un verre... et pour couronner le tout, une des musiques qui étaient dans mon téléphone commençait à lancer dans ma tête et elle faisait bien évidemment l'apologie du... RHUM  et oui ! Alors normalement je dirais que c'est normal pour un groupe qui base sa musique sur la piraterie mais là... c'était le mauvais moment.

J'avais complètement oublier le gars qu'était avec moi... et, je sais que ça pouvait paraître anodin mais... Il avait bien dit mon prénom non ? Je m'étais présentée ? Ces questions que je m'étais posés disparurent presque immédiatement. C'était qu'un nom et en plus, ça m'arrangeait puisque j'avais pas à me présenter par contre, je connaissais toujours le sien de nom. Je me tournais vers lui

"J'ai complètement oublié de te demander ton nom, comme je l'ai dis tout à l'heure, je suis Lynn', enchantée tout ça, pleins de formules de politesse chiantes, et cetera..."

Oui, j'étais convaincue que je m'étais présentée maintenant, ça me paraissait logique vu qu'il connaissait mon nom. J'aimais pas toute ces politesses comme « enchantée » ou « ravie de te rencontrer » parce que bah... à moins de rencontrer l'amour de sa et de le savoir, on est rarement ravie de rencontrer quelqu'un, c'est juste... cool ? Grand maximum ? Oui, j'allais toujours assez loin dans les réflexions inutiles.

Je continuais ma marche en quête de mon précieux jusqu'à tomber sur le magasin dans lequel j'avais acheté mes écouteurs y'avait pas longtemps, le lendemain de mon arrivée à l'académie en fait. Ils étaient neuf... et je les aient explosés mais bon c'était un mal pour un bien... un gros mal... un très gros mal, ok en fait ça compensait pas du tout, mais je devais m'auto-persuader. Pour en revenir au magasin, y'avait un attroupement devant, je voyais pas du tout ce qui le causait d'ailleurs, j'hésitais à foncer dans le tas pour entrer... j'avais pas envie de d'attendre que la foule se disperse puis je me tournais vers le blondinet.

"D'après toi, j'aurais des problèmes si je dégageais tout les PNJ de ma route ?"

J'avais dis avec un sourire malicieux aux lèvres, je voulais vraiment le faire mais... je me demandais si c'était pas mieux de simplement se « faufiler » en invitant gentiment les gens à dégager le passage et si l'occasion se présentait comme par exemple, un mec qui discuterait ma sympathique demande, je lui présenterais à mon ami Poingdanstagueule, qui est d'ailleurs un très bon ami.

Elle se leva d'un bond avant de jeter de quoi payer les boissons sur la table, j'y ajoutais rapidement un petit pourboire avant de la suivre dehors.
Son allure était assez saccadée, à croire qu'elle ne voulait pas marcher de cette manière mais qu'elle s'y obligeait, c'est une bien étrange manière de se déplacer, mais chacun à ses méthodes. On tournait depuis un petit moment, mais elle ne trouvait rien qui lui plaisait réellement, en fait c'était surtout les boutiques spécialisées qui manquaient un peu à l'appel dans cette grande ville.

Tout en marchant à sa hauteur et par pur respect, je laissais mon casque prendre autour de mon cou, sinon je l'aurais bien vissé sur mon crane pour profiter de la déferlante sonore s'engouffrant à chaque fois dans mon cerveau avec tant d'aisance, et me procurant au passage un plaisir non dissimulé, à y penser de cette manière, c'en est presque érotique... Pour passer le temps et occuper mes doigts qui ne battaient pas le rythme d'une de mes musiques préférées, je triturais sans relâche mes poings américains tout neufs dans ma poche, tintant de leur sonorité métallique bien pleine, c'était agréable.  

"J'ai complètement oublié de te demander ton nom, comme je l'ai dis tout à l'heure, je suis Lynn', enchantée tout ça, pleins de formules de politesse chiantes, et cetera..."

Je tournais la tête rapidement vers elle alors que je regardais dans le vague une seconde auparavant, à moitié interloqué par la question si soudainement venue.

Je m'appelle Ren', ce sera mieux que le prénom complet. Si les formes de politesses te dérangent alors n'en parlent même pas, elles ne son la que pour nous faire croire qu'on est vraiment heureux de rencontrer quelqu'un qu'on connait pas, tu crois franchement qu'on peut apprécier tout le monde au premier coup d'oeil ?

Un peu plus loin dans la rue, Lynn' s’arrêta devant un magasin bloqué par la populace qui s'était agglomérée devant je ne sais pas vraiment pourquoi. Des fois, ils me font vraiment rire, n'importe quoi sortant de l'ordinaire est capable de tous les faire s'agglutiner au même endroit seulement pour étancher leur curiosité mais aussi pour avoir un souvenir d'une chose hors norme qui s'est produite même si cela créé un choque émotionnel très négatif laissant des séquelles mentales à vie, ils ne peuvent pas s’empêcher de venir regarder, c'est... stupide...

"D'après toi, j'aurais des problèmes si je dégageais tout les PNJ de ma route ?"

Je l'a regardais droit dans les yeux, lui offrant un magnifique rictus avant de poser ma main sur son épaule et l'écarter légèrement du passage.

Pas la peine d'hésiter, il s'agit de choisir le bon camp... Alors, PNJ ou pas ?...

Je m'enfonçais dans la foule, bousculant les quelques uns qui ne réagissaient pas assez vite avant d'arriver dans la boutique. Une fois sorti de la masse, je me retournais immédiatement vers Lynn'

Je les trouve vraiment mollassons, pas une seule de ces goules n'a osé élever la voix ou encore faire un quelconque geste de désaccord... Tu as le magasin pour toi maintenant, je te souhaite un bon shopping.

J'allais moi aussi regarder un petit peu ce qu'il y a dans les rayons histoire de voir si je ne pouvais pas trouver une paire de hauts parleurs meilleurs que les miens pour pas trop cher, même si je ne cherche pas vraiment grand chose.

Alors notre blondinet s'appelait donc Ren', il s'était enfin décidé parler, enfin à aller plus loin qu'une phrase et en plus il pensait de la même manière que moi, ça faisait un bon point ça, un bon point pour quoi ? Bah pour savoir si c'était un bon gars d'après mes critères, si il réussissait il serait bon pour devenir un bon pote et au-dessus.... y'a pas de truc au-dessus en fait.

Pas la peine d'hésiter, il s'agit de choisir le bon camp... Alors, PNJ ou pas ?...

Sa réaction à ma question lui apportait aussi un bon point, c'est que j'appelais la bonne réaction, pas que quelque chose comme « Tu devrais pas faire ça » ou « C'pas sympa » m'aurait gênée parce que... bah de toute façon je l'aurais fais donc l'un comme dans l'autre ça aurait pas servit mais voilà. Ren' prit donc les devants après m'avoir offert un sourire que je connaissais bien et... il était assez soft en fait, je pensais à un truc plus « militaire » dans l'âme, m'enfin tant que les résultats étaient là. Je l'avais suivit en lançant un gros "Fuck les PNJ !", discrète quoi comme d'habitude.

On était sortit de ce troupeau et je croyais pouvoir voir la raison de toute cette moutonnerie et... y'avait pas grand chose juste un gars qui présentait un truc apparemment... je crois, je voyais pas tellement avec les PNJ qui étaient devant. C'était pas vraiment d'un importance capitale de toute façon, je pouvais enfin me racheter des écouteurs. Le blond s'était arrêter de marcher et s'était tourné vers moi, j'avais faillis lui rentrer dedans vu que je regardais pas devant moi mais c'est un détail.

Je les trouve vraiment mollassons, pas une seule de ces goules n'a osé élever la voix ou encore faire un quelconque geste de désaccord... Tu as le magasin pour toi maintenant, je te souhaite un bon shopping.

Il avait pas tord mais je crois que j'avais assommé un gars ou une fille dans le tas... il ou elle voulait pas se bouger de ma route donc j'avais raison et puis c'est tout. J'ai aussi faillis en mettre une à un gosse qu'avait trouvé que c'était une bonne idée de me tirer les cheveux...

"Bof, j'attends plus grand chose des PNJ sauf peut-être pour les combats, le peu d'espoir que j'ai pour eux est là-dedans, après je me fais pas chier à avoir pitié d'eux, j'ai pas assez de temps à perdre pour ça."

C'tait vrai ça, j'aimais pas non plus les gens qui était genre « Oh, je dois aider mon prochain parce que l'humain est fait pour apporter la paix », pour eux j'avais un traitement spécial comme les attacher sur une chaise et leur montrer la paix à ma façon mais là je m'écarte un peu trop...
Je faisais le tour du truc histoire d'avoir une vue d'ensemble de qui y'avait et déjà y'avait encore le matos que je venais d'exploser ça c'tait cool mais y'avait du nouveau bordel aussi... J'avais envie d'en prendre plusieurs du coup pour être sûre d'en avoir un de secours. Ren avait l'air de regarder quelques articles de son côté lui aussi mais je m'étais pas attardée, bah oui j'allais le mater comme une tarée pendant des plombes.

J'avais fini de faire le tour et je me dirigeais vers la caisse avec cinq ou six boîtes... au cas où, on sait jamais ce qui pouvait se passer sur la route... Je sortais mon porte-feuille qui était complètement blindé, j'avais oublié de foutre le fric sur mon compte, j'avais décidé de le faire plus tard y'a trois jours mais j'ai eu un empêchement je crois... ou j'ai eu la flemme, je m'en souvenais plus.

Je revenais juste devant l'entrée avec une pose triomphante, les poings sur les hanches avec le sachet contenant ce que j'avais acheté dans la main droite. J'attendais le blond national, il devait pas tardé et en attendant je m'étais automatiquement mise à parler toute seule comme une grande.

"Lili, mission accomplit ! ...Regarde moi ça... tout ces gens... qui s'agglutinent pour rien... Imagine le bain de sang possible avec autant de poupée... tellement d'âmes à absorber...."

Ce truc était sortit tout à fait naturellement, j'avais aucune idée de où ça pouvait venir, c'était pas dans mes habitudes pourtant... j'avais la mauvaise impression que les années que j'avais passé dans cette famille tarée m'avaient rattrapées... ou alors l'absence de musique me touchais plus que prévu puisque je commençais à parler d'âme... c'tait bizarre. Je secouais la tête avant d'ouvrir une des boîtes en plastique qui contenait la raison de ma venue. Je branchais donc les appareils à mon téléphone et je démarrais une musique au hasard pour tester, c'était cool pour l'instant, ça fonctionnait super bien, même avec le volume à fond.

Je crois que Ren' avait pas entendu même si en fait c'était pas trop grave puisque... au pire je m'en foutais mais... j'étais sensée être normale pour le monde extérieur, c'était le deal que l'académie avait posé ! Mais c'était pas comme si il avait vu Lilith donc j pense que ça passait. Il était revenu à ma hauteur pendant que je fixais la foule avec mes écouteurs dans mes oreilles. Je les avais enlever et cherchait maintenant quoi faire, je tournais la tête vers lui.

"T'as une idée pour la suite ? J'ai pas envie de retourner au trou maintenant... et mes options commencent trop tard pour qu'on puisse y aller."

J'avais dis ça d'air assez ennuyée, je voulais vraiment pas y retourner dans ce bahut, pas que je l'aimais pas hein... mais ce truc m'empêchait de participer à des tournois et ça, ça m'agaçais mais à un point, limite j'avais envie de me barrer pour revivre comme avant, avec ma capacité de fusion je pourrais sortir quand je veux une fois sur deux... m'enfin je suppose que c'était une mauvaise idée...

"Bof, j'attends plus grand chose des PNJ sauf peut-être pour les combats, le peu d'espoir que j'ai pour eux est là-dedans, après je me fais pas chier à avoir pitié d'eux, j'ai pas assez de temps à perdre pour ça."

Ma seule réaction fut un petit rire d'amusement en regardant Lynn' dans les yeux, puis je parti en quête de produits intéressants, mais rien ne m'intéressais, rien du tout... C'est décevant à quel point la technologie peu avancée aussi peu rapidement... Enfin, maintenant que j'y repense, dans 700 ans, ce sera toujours la même technologie, sans compter les grands cataclysmes qui ralentirons significativement les sociétés. Mais je m'égare, ce n'est pas la même dimension de toute façon, les choses pourraient se passer totalement différemment ici.

Je jetais un coup d'oeil du coté du type qui faisait la promo d'un nouveau home cinéma 5.1, mais c'était juste un truc de marque bien cher pour un résultat plutôt médiocre. Je renfilais mon casque du coup en attendant que Lynn' termine ses achats. Je continuais de faire le tour de la boutique regardant du coin de l'oeil tout ses individus sans défense. Ce qui s'apparente à mes rêves de toutes les nuits mes reviennent constamment en tête. Tous ces gens, sans aucune défense, ils sont réduits en esclavage par notre main. Je compare les deux univers que je connais et finalement, les deux se ressemblent tellement, ils ont seulement quelques années d'écarts et de nombreux détails changent, mais à mon avis, si cela se passe de la même manière, alors nous, ayant des pouvoirs, nous nous soulèverons et réduirons les autres humains sans pouvoirs à l'état de simples animaux nous servant, pour certains, à nous nourrir, pour d'autres, comme domestiques ou encore comme ouvriers aux travaux forcés. Un monde bien sombre pourrait naître des années qui vont venir. Ou alors, ces deux mondes n'ont rien à voir, je me trompe, et une harmonie se créera entre les deux types d'humains. Seul le futur saura nous le dire !

Pendant ma réflexion, je n'avais pas vu Lynn' sortir, elle se trouvait déjà devant la boutique. A peine l'avais-je rejoins qu'elle chercha la prochaine activité

"T'as une idée pour la suite ? J'ai pas envie de retourner au trou maintenant... et mes options commencent trop tard pour qu'on puisse y aller."

Ce n'est pas faux, je pense bien qu'il est temps de profiter un peu du quartier, c'est censé être la période des vacances en plus, donc autant s'amuser un peu.

Tu veux aller boire un verre quelque part ? C'est moi qui paye.

Toute bonne soirée commence par un petit tour bien tranquille dans un bar. Ensuite on verra ce qu'il y a dans le coin. Un casino ? Peut-être une boite à l'angle de la rue qui serait pas trop mal ? Vu l'époque de l'année et la température extérieure, j'ai du mal à croire qu'on trouvera un bon concert de rue comme il y en a en été, mais l'espoir fait vivre.

Je commençais à me mettre à chercher un bar un peu branché, je ne saurais pas donner une description exacte de ce que je cherche, mais j'aime bien quand il y a des lumières simpa, un peu de musique, et des gens pas trop débiles non plus, mais ça, c'est peut-être le plus dur à trouver.

J'avais posé ma question « innocemment », vu que je voulais rentrer le plus tard possible au bahut je pensais traîner quelques heures dans la rue, ouais c'était pas une idée super alléchante mais j'allais pas lui sortir « Et si on allait dans un bar pour se bourrer la gueule ? », cependant !

Tu veux aller boire un verre quelque part ? C'est moi qui paye.

Bon bah... voilà quoi ! Comment vouliez que je dise non !? Ok, il avait pas parler de se bourrer la gueule mais ça c'était un détail. Le blond menait la marche, je savais pas ce qu'il cherchait exactement, m'enfin moi j'en repérais une triiiiiiiiiiiiiiipotée, Tavernes, boîtes, bars, pubs, y'avait l'embarras du choix mais peut-être qu'il avait un truc spécial en tête.

Après avoir marché pendant... des plombes ? Ouais on peut dire ça, des plombes, on était d'arrivé devant un p'tit truc qu'avait l'air assez calme, y'avait un groupe dans le fond mais j'entendais pas du tout ce qu'ils jouaient avec mes écouteurs. J'avais balayée un peu la zone du regard avant de « foncer » sur un des tabourets de bar près du comptoir et déposer le sachet que je portais à mes pieds. Je me sentais pas d'aller à table, j'avais le cul vissé sur une chaise et derrière une table la plupart du temps donc voilà, et oui, j'étais devant un comptoir donc ça se rapprochait de la chose mais ça me paraissait différent.

D'ailleurs mon balayage de la zone m'avait révélé que l'endroit était pas trop trop peuplé malgré l'heure, c'était pas un problème, c'était même mieux en fait, on pouvait s'entendre penser et on était pas obligé de gueuler pour parler. Je dirigeais mon regard vers Ren' avec un mon éternel sourire, il était temps ! Temps de discutailler un peu, puisqu'on était là et que y'avait pas grand chose d'autre à faire, j'enlevais donc mes tout nouveaux écouteurs qui crachaient de l'industrial metal depuis son branchement, ça avait pas encore rendu l'âme pour l'instant. Alors que le bruit de cette magnifique musique se faisait entendre tellement le son était poussé, je sortais mon téléphone pour l'arrêter. J'entendais au même moment le genre de musique que jouait le groupe que j'avais aperçue plus tôt, c'était du jazz... ou du blues... je savais pas en fait, j'ai toujours trouvé ces styles lent, et ça m'endormait mais d'une puissance. 'fin bref, je disais donc, que je tournais ma tête vers le blondinet avec mon sourire toussa.

"T'as quoi derrière la tête à invité une fille que tu connais pas à boire un coup, je t'ai tapée dans l'oeil  ou tu vas mettre du GHB dans mon verre dès que je tournerai la tête ?"

J'avais sortis ça en rigolant mais à vrai dire je craignais pas, en fait je m'en foutais pour pas changer, vu que... bah c'est moi qui lui avait demandé si il voulait venir. Mais honnêtement soit il lisait dans mes pensées pour dire ce que je voulais entendre, soit il avait à peu près la même « vision » que moi et à cause de ça, y pouvait être qu'un bon gars 'fin opinion personnelle quoi, et si j'avais tord... ça ferait un combat en plus... si je finissais pas droguée avant.

Le mec en fasse de nous qu'était en train de nettoyer un verre comme dans un bon vieux stéréotype, nous avait enfin demandé ce qu'on voulait, pas trop tôt, j'avais l'impression que le gars nous regardait causer depuis le début, franchement y'avait des droites qui se perdaient dans ce monde surtout la mienne mais bon... je suis restée calme mais j'avais aucune idée de quoi prendre. J'hésitais à prendre du rhum direct vu que... j'avais jamais touchée à seule goutte d'alcool auparavant donc je me voyait mal enchaîner des shots comme ça d'un coup.

C'était sans compter sur mon tempérament ça, cet alcool m'appelait et ça depuis un bon moment déjà, donc j'ai presque pas résisté... j'ai pris une bière à la place, une blonde, j'allais goûter à la boisson ultime. Je portais donc le verre à mes lèvres et buvait une gorgée de ce liquide... c'était dégueulasse... c'était complètement dégueulasse alors pourquoi je trouvais ça assez bon !?

Je posais mon verre et le regardais dubitative, c'était quoi cette sensation bizarre ? J'étais alcoolo avant même d'avoir bu un verre ou quoi ? Je comprenais rien à ce bordel alors je l'avais posé le verre devant moi et j'avais croisais les bras. Non j'allais pas le laisser plein, j'allais en finir avec ce truc mais je voulais pas le boire cul-sec. Je devrais peut-être plus discutailler alors j'ai sortis la première chose qui m'était passé par la tête.

"Tu te débrouille en combat ? Je veux dire à la force des poings dans la face tout ça, réglo quoi. Hum... c'qui me fais penser que je devrais créer un club de baston dans mon bahut..."

Je passais pour une fille qu'avait rien d'autre dans la tête que se battre et j'en étais fière. Y'avait pas grand chose d'autre qui m'éclatais autant, à part peut-être la musique. Pour cette idée de club, j'avais commencée à réfléchir y'avait pas si longtemps, le problème c'est que vu le règlement, ça m'aurait étonnée que ce genre de club passe, donc j'avais pensé à le camoufler sous forme de club de self-défense, je serais plus frustrée de pas pouvoir combattre dans la rue et avec de la chance j'aurais des adversaires qui en valaient le coup.

Ce soir, j'étais particulièrement exigeant sur le choix du bar où je voulais aller, et je savais très bien pour quelle raison. J'ai lu en long, en large et en travers le dossier de la demoiselle qui se trouvait avec moi, suspicieux de meurtres multiples, suspicion d'un don ou d'un pouvoir instable et à pulsion meurtrières si ce n'est déjà prouvé ou assuré par la direction, violences physiques dans son passé, et de ce que j'ai pu en voir, ce n'est pas un mensonge. Si je voulais en savoir assez sur elle et dans un sens me la mettre dans la poche pour avoir un oeil sur elle à l'académie et plus ou moins en dehors, ou, pour être précis, ce qui allait me revenir aux oreilles. Je tiens à prendre soin de mes rubis, je ne les briderais pas, je m'assurerais seulement que rien de mal ne leur arrive et qu'ils puissent vaquer à leurs occupations sans avoir trop d'emmerdes avec l'administration.
Après une marche se voulant presque interminable, j'avais enfin trouvé un petit bar lounge bien simpa. Petite lumière tamisée, une clientèle plutôt calme et un groupe au fond de la pièce qui faisait une légère musique d'ambiance assez lente et discrète. C'était totalement parfait. Un environnement très calme et apaisant pour avoir toute la concentration de la demoiselle dans les discussions qui vont suivre, l'avoir au naturel tout simplement, sans son ardeur constante.

Arrivés au comptoir, on s'installait tranquillement, attendant que le type qui servait de barman, apparemment endormi aussi surement à cause de la musique ou de je sais pas trop quoi se réveille pour nous demander ce que l'on voulait boire. J'aurais pu claquer des doigts, mais ça laisse une petite marge de manœuvre pour engager un échange verbal constructif. Au moment de me tourner vers elle, elle me regardait déjà avec un joli sourire très mignon pour une jeune femme d'un caractère aussi bien trempé ! Ce fut elle qui prit la parole en premier, honneur aux dames après tout !

"T'as quoi derrière la tête à invité une fille que tu connais pas à boire un coup, je t'ai tapée dans l'oeil ou tu vas mettre du GHB dans mon verre dès que je tournerai la tête ?"

Sur le coup je me marrais bien, je riais presque aux éclats. Elle n'avait pas tord du tout dans le fond, quel inconnu pourrait se permettre de faire cela à part des dérangés mentaux n'arrivant plus à garder leur arme bien au chaud lorsqu'ils croisent quelques demoiselles leur paraissant relativement charmantes.

Hé bien, probablement un peu des deux. Il est fort possible que tu m'aies tapé dans l'oeil et que du coup pour optimiser mes chances d'arriver à quelques fins de débauches bien malsaines, j'ai peut-être caché un peu de poudre magique dans ma manche et que je n’hésiterais pas à en faire usage à la moindre occasion pour que tu sois mienne toute entière... En dehors des plaisanteries, j'ai bien une petite idée mais faisons simplement connaissance, ce sera un bon début.

J'accompagnais ma dernière phrase d'un sourire qui se voulait légèrement charmeur, comme j'en fais à mon habitude, cachant si bien mes réelles intentions aux yeux de tous, les laissant en proie à une confiance de tranquillité et de sûreté en ma compagnie. En général, ils sont très peu à se méfier, la seule chose dont elle peut être sure, c'est que je ne cherche absolument pas à l'atteindre physiquement ni même moralement, juste à en savoir plus sur elle et faire connaissance dans la bonne humeur et autour d'un verre, quelque chose d'assez simpa en somme.

En parlant de verre, le barman se réveilla en fin, remarquant notre présence comme si nous venions d’apparaître sous ses yeux comme par magie. M'enfin, je commandais une Despé, parce que ça a bon gout, rien de plus. Pas assez puissant pour me faire tourner la tète à la fin de la bouteille mais assez pour m'égailler quand même. Je prenais directement quelques gorgées à peine la boisson arrivée, j'avais soif, un peu chaud dans tout ces habilles, donc j'hésitais pas une seule seconde. Un tier de la bouteille venait d'y passer, je la regardais en me disant que j'aurais peut-être besoin d'une deuxième en fait...

"Tu te débrouille en combat ? Je veux dire à la force des poings dans la face tout ça, réglo quoi. Hum... c'qui me fais penser que je devrais créer un club de baston dans mon bahut..."

Je prenait un certain temps pour réfléchir à ma réponse pour cette dernière question car je ne m'étais pas vraiment de mes poings depuis un bon moment ! Je n'avais fais usage que d'armes à feu sous la forme d'une pression morale jusqu'à maintenant, j'avais finalement rangés mes mains dans mes poches depuis un bail.

La dernière fois que j'ai du me battre vraiment à mains nues remonte à très longtemps, je ne saurais te dire quelles sont mes capacités à l'heure actuelle même si de temps à autres je m’entraîne à frapper dans le vent ou sur un sac de frappes pour me dégourdir un peu et ne pas perdre la main si je puis dire. Et pour ce qui est du club de baston, je suppose que cela peut s'arranger...

Il avait répondu à ma première « question » à grand coup d'ironie après s'être marré un bon coup, une réaction que je qualifierais de normale en fait, je voyais mal un autre ton coller à la situation... m'enfin je suppose que ça existe les gens qui sont vexés par des blagues. Tout y était : débauche malsaine, poudre magique, le cocktail parfait pour une soirée parfaite ! Ma réponse ? Je m'étais penchée en arrière en écarquillant les yeux et en entrouvrant la bouche, j'essayais pas de faire peur, je simulais la peur... 'fin je « faisais de mon mieux » comme y disaient.

Faire de son mieux.... j'ai toujours trouvé cette expression débile, faire de son mieux impliquait d'envisager l'échec et bordel de merde, si tu vois la moindre petite parcelle de chance d'échec dans ta vie, c'est que tu es faible, que tu as besoin d'une bonne patate dans la mâchoire pour te réveiller et que si ça marche pas c'est que le gars en face de toi a pas tapé assez fort... ou que t'es une fiotte finie mais ça c'est un autre problème.

Cette tentative de simulation faite, je lâchais un petite rire décontracté. Apparemment il voulait qu'on fasse connaissance et tout ça en m'adressant un sourire des plus... je sais pas en fait, c'tait la première fois que je voyais ce sourire, bah pourquoi pas, c'tait pas comme si j'avais mieux à faire de toute façon. Je regardais à nouveau autour de moi, cette fois avec un peu plus d'attention, pas simplement un scan de la zone,plus une analyse un peu plus approfondie. Y'avait un ou deux couples qu'étaient à table et deux ou trois mecs et filles seuls en train de...de... d'apprécier la vie p't'ête, de mon point de vue y z'avez l'air de grave s'emmerder mais bon, j'étais pas dans leur tête peut-être que pour eux c'était le summum de l'éclate. Y'en avait qu'était limite en train de dormir ou alors eux y z'appréciaient juste la musique, musique qu'était pas mauvaise en fait mais... c'était franchement pas mon kiff quoi, non moi j'étais plus dans l'excitation d'entendre une gratte hurler sa mélodie, d'entendre la batterie dans un rythme qui frôlerai celui d'une marche guerrière et la basse qui même si elle était discrète donnait de la saveur au tout, sans oublier le chanteur, là-dessus j'étais pas difficile, chant lyrique, scream, growl tant que ça se rapprochait pas trop du pig squeal, j'en avais rien à foutre. Après, ça voulait pas dire que j'étais réceptive à toute les sortes de metal, par exemple même si parfois le black metal était assez classe, l'instru derrière était tellement lent qu'y s'passait rien chez moi là ou pour ceux que j'aimais bien, l'adrénaline montait et montait à tel point que la plupart du temps j'étais prête à exploser tout ce qui me passait sous la main.

Ren' avait aussi parlé d'avoir une idée derrière la tête mais je m'étais pas attardée dessus, on avait toujours quelque chose à caché non ? Ca m'étonnerais pas que la plupart des gens même mariés depuis des années cachent des choses à leur « moitié », alors pour deux couillons qui venaient de se rencontrer, je vous raconte pas. Et puis ce serait pas marrant si on savait tout de quelqu'un directement, fallait toujours une part de mystère à ce qu'on disait.

La question suivante allait être plus intéressante, du moins pour moi, je trouvais toujours intéressant de connaître les expériences des autres vis-à-vis du combat, avec cette méthode je pourrais découvrir des adversaires plus ou moins puissant. Il avait prit un petit moment pour répondre, il réfléchissait donc logiquement il devait pas se battre beaucoup.

La dernière fois que j'ai du me battre vraiment à mains nues remonte à très longtemps, je ne saurais te dire quelles sont mes capacités à l'heure actuelle même si de temps à autres je m’entraîne à frapper dans le vent ou sur un sac de frappes pour me dégourdir un peu et ne pas perdre la main si je puis dire. Et pour ce qui est du club de baston, je suppose que cela peut s'arranger...

J'avais raison, sa vie à dû être plus calme dernièrement mais le fait qu'il voulait toujours garder une trace de ses compétences passées était cool, au moins il se reposait pas sous prétexte d'être en période de « paix ». La deuxième partie de sa réponse m'avait interpellée, qu'est-ce qu'y voulait dire par s'arranger, ça sonnait un peu comme la réponse d'un mercenaire... ou du diable, mais le mercenaire était plus plausible, j'avais haussé un sourcil pour témoigner mon interrogation avant de dire avec mon éternel air blagueur.

"S'arranger genre, tu vas débarquer dans mon bahut avec un bandeau rouge sur le front et une sulfateuse en hurlant "c'est pas ma guerre !" pour intimider le dirlo ou l'administration moyennant un peu de fric ?"

Une fois ma réplique qui n'avait strictement aucun sens dans ce plan de la réalité sortie, je reprenais mon verre pour assouvir ma soif et bizarrement, le goût dégueulasse du début avait disparut ! J'allais pas me plaindre, puisque maintenant le goût de ce truc me dérangeait plus même si l'arrière goût de la première gorgée était toujours un peu présente.

Nous discutions tranquillement, et cette conversation prenait exactement le chemin que j'avais prévu, c'est une très bonne chose, à ce rythme la, nous en saurons assez l'un sur l'autre pour mener à bien quelques projets avec les rubis. Le futur est un incertain mais il est certain que je prévoirais quelques activités de groupe assez intéressantes...
J'aimais vraiment sa petite imitation d'un comportement apeuré, je n'avais pas dis ça depuis longtemps et ça ne collait absolument pas au personnage qui se dressait en face de moi, mais c'en était... mignon.

"S'arranger genre, tu vas débarquer dans mon bahut avec un bandeau rouge sur le front et une sulfateuse en hurlant "c'est pas ma guerre !" pour intimider le dirlo ou l'administration moyennant un peu de fric ?"

Je riais très franchement à la vanne et je reconnaissais immédiatement la réplique tiré d'un de mes films préféré par ailleurs. Si on a la même culture, je pense qu'on ne pourra que se marrer tous les deux ! Ma boisson était déjà plus que bien entamé, malheureusement, je ne sentais pas du tout l'effet attendu, celui où je me sens bien et pour lequel je commence à dire des choses bien drôles, mais bizarrement la rien... Ça appelle surement à une suite de soirée tout ça. Autant s'éclater ce soir, rentrer et bien dormir pour être d'attaque les autres jours.

J'ai déjà le bandeau rouge mais et si c'était différent ? Et si c'est toi qui débarque dans MON bahut et qui commence à interpeller tout le monde pour essayer de se bastonner ? Je n'aurais alors pas la sulfateuse mais un .44 Magnum et je te dirais "Nous ne te laisserons pas faire. Qui ça nous ? Smith, Wesson et moi.".

On balance une autre réplique de film très connu, bien plus vieux certes, mais si on a la même culture, ça devrait passer tout seul. Si ça n'est pas le cas, je pense qu'il sera nécessaire de faire une petite séance de rattrapage sur ce coup là ! Dans ma poche mon portable se mettait à vibrer, j'y jetais un coup d'oeil rapidement mais ce n'était pas très important, un mail de l'administration apparemment, un nouveau dossier vient d'arriver, mais je regarderais plus tard. En le rangeant, je touchais les poings américains que je sortais par la même occasion.

Ça fait un bail que j'ai pas utilisé mes poings à bon escient, mais ça ne m’empêche pas d'acheter ce genre de jouet. Je collectionne surtout, mais je me dis aussi qu'un jour je vais en avoir besoin, en attendant, je les garde au chaud à l'abris des regards qu'il ne faut pas attirer vois-tu. Tu veux les essayer ?

Ils étincelaient sous la faible lumière du bar, ils étaient vraiment beau, rien que de les regarder je les sentais déjà correspondre parfaitement à mes doigts, ce n'était vraiment pas un mauvais achat du tout. A coté de mes deux armes de poings ils feront un peu petit mais ils n'en seront pas moins meurtriers aussi.

Pour l'instant, on se marrait bien, l'ambiance était assez cool à vrai dire, j'aurais pu trouver le fait qu'il veuille en savoir plus sur moi sans aucune raison valable de mon point de vue étrange mais bon, j'avais pas grand chose de grave à cacher, sauf peut être Lili mais ça c'était plus lié au règlement... et au fait que je pouvais rapidement me retrouver dans un labo au fin fond de l'univers à me faire analyser de tout les côtés possibles et imaginables. J'étais pas débile non plus, même si pour moi Lilith était devenu une personne à part entière, c'était pas du tout le cas pour les autres qui la voyait comme... un monstre.

J'ai déjà le bandeau rouge mais et si c'était différent ? Et si c'est toi qui débarque dans MON bahut et qui commence à interpeller tout le monde pour essayer de se bastonner ? Je n'aurais alors pas la sulfateuse mais un .44 Magnum et je te dirais "Nous ne te laisserons pas faire. Qui ça nous ? Smith, Wesson et moi.".

Il avait répliqué en citant un vieuuuuuux film, LA réplique qui tuait... littéralement en plus, pour le coup y'avait un changement de style, 'fin pas vraiment mais le film que j'avais cité était un genre à part entière pour moi tellement il était épique. J'avais explosée de rire, j'imagine tellement cette scène ridicule, où à la fin je prendrais un élève au hasard en otage pour essayer de m'enfuir alors que je serais encerclée.

"Haha ! Tu lâche le côté bourrin pour faire dans la classe pure hein... Hum, tu sais que ton idée est pas conne ? Franchement ton bahut peut pas être pire que le mien à ce niveau, la dernière fois que j'ai essayé de me battre, le mec à flippé et il a sauté par la fenêtre ! J'étais offerte pourtant, y manquait plus que la pancarte avec « Je te laisse me donner deux ou trois coups gratos pour voir ce que tu vaux » écrit dessus ! Ma garde était tellement baissée qu'il aurait fallut que j'aille en enfer pour qu'elle le soit plus."

J'avais commencé à rire en arrivant au moment de la fenêtre pour le faire tout le reste de l'histoire, j'avais trouvé ça extrêmement marrant même si sur le coup, j'avais seulement souris mais avec du recul, la situation était hilarante ! Bon là je passais pour une taré qui tabassait tout le monde sans raison et oui j'avais pas dis la raison principale du truc mais c'tait pas grave, un oubli mineur ! Pendant un court instant je me demandais ce que ce mec était devenu depuis, je le voyais bien se faire tabasser dans un coin sombre de l'académie pour ensuite suicider d'une balle dans la tête.

"Et là je viens de me rendre compte que je parle trop, les aventures d'une rouquine qui maîtrise des mecs qui se trouvent dans les chiottes des filles la nuit, c'est pas forcément palpitant mais c'est sortit tout seul !"

Je finissais mon verre avant de remarquer que Ren' trifouillait sa poche pour faire ou chercher je savais pas quoi, j'ai pas cherché plus loin hein, j'allais pas le fouiller non plus. Et il avait sortit une paire de poings américains, un noir et un gris où HATE et LOVE étaient respectivement écrit. Mes yeux étaient directement attirés par le noir... allez savoir pourquoi.

Ça fait un bail que j'ai pas utilisé mes poings à bon escient, mais ça ne m’empêche pas d'acheter ce genre de jouet. Je collectionne surtout, mais je me dis aussi qu'un jour je vais en avoir besoin, en attendant, je les garde au chaud à l'abris des regards qu'il ne faut pas attirer vois-tu. Tu veux les essayer ?

Hum, un collectionneur de babiole hein ? Je suppose que quand on aimait les armes ça pouvait trouver son sens mais c'était pas mon cas, mes poings étaient les meilleures armes aux monde pour moi après voilà, ça empêche pas les autres d'aimer autre chose.

"Nan c'est bon, je m'y connais pas trop en arme et je les utilisent pas non plus... sauf une fois peut-être... je m'en souviens jamais mais là tout de suite je me rappelle avoir une utilisé une batte de baseball... et je me suis éclatée avec ! Et pas que moi d'ailleurs."

Mes expériences avec des armes je pouvais les compter les doigts d'une main tellement j'en utilisais pas et les rares fois où je m'en servais, c'était plus des armes au corps à corps et c'était dans les cas d'extrême urgence... ce qui n'arrivait pas aussi souvent qu'on pourrait le croire.

"Haha ! Tu lâche le côté bourrin pour faire dans la classe pure hein... Hum, tu sais que ton idée est pas conne ? Franchement ton bahut peut pas être pire que le mien à ce niveau, la dernière fois que j'ai essayé de me battre, le mec à flippé et il a sauté par la fenêtre ! J'étais offerte pourtant, y manquait plus que la pancarte avec « Je te laisse me donner deux ou trois coups gratos pour voir ce que tu vaux » écrit dessus ! Ma garde était tellement baissée qu'il aurait fallut que j'aille en enfer pour qu'elle le soit plus."

Au moins, elle connaissait le film d'où était tiré la réplique, c'est un bon point. J'estime qu'elle à une culture qui s'étend au delà du simple bourrinage.

C'est peut-etre parce que le type n'osait pas frapper une demoiselle comme toi, du coup il a préféré sauter par la fenetre plutot que de devoir soutenir ta demande de te frapper avant de s'en prendre plein la gueule.

Ce n'était pas très probable en effet, mais pas impossible ! Et puis, c'est vrai, qui irait blesser le visage d'une si belle jeune femme juste par envie passagère ? Même moi, j'y réfléchirai en deux fois avant d'agir.

"Et là je viens de me rendre compte que je parle trop, les aventures d'une rouquine qui maîtrise des mecs qui se trouvent dans les chiottes des filles la nuit, c'est pas forcément palpitant mais c'est sortit tout seul !"

Je laissais échappé un petit rire qui se rapprochait plus d'un espèce de gloussement viril qu'autre chose, mais elle était comique, j'y pouvais pas grand chose après tout.

Il faut raconter ses expériences quelques fois, ça permet d'avoir l'avis des autres et de repenser à ce qu'on a fait, corriger les erreurs pour la prochaine fois si besoin est.

Je gardais mon éternel sourire enjôleur, continuant d'écouter ce qu'elle racontait, répondant petit à petit à mes questions, comblant le manque d'informations que j'avais à son sujet, tout ceci est assez simple en fait. Pas besoin de me casser la tête, la discussion va de bon train.

"Nan c'est bon, je m'y connais pas trop en arme et je les utilisent pas non plus... sauf une fois peut-être... je m'en souviens jamais mais là tout de suite je me rappelle avoir une utilisé une batte de baseball... et je me suis éclatée avec ! Et pas que moi d'ailleurs."

Ce n'est pas le truc de tout le monde, pour moi c'est une réelle passion que je concrétise au quotidien, et pourtant, je ne me sers pas vraiment de tout ça, pour l'instant c'est surtout de la collection, mais ça me plait, c'est le principal.

La fameuse batte de baseball... J'ai jamais trouvé ça maniable, et pourtant, c'est tellement "lourd" et dur que ça fait des dégâts monstrueux sur le visage de toutes ces pauvres victimes. Je ne sais pas dans quelle situation tu as étais amené à utiliser ça, mais ce n'est pas un si mauvais choix !

C'est vraiment amusant tout ce que les gens ont à dire, tout ces secrets, ces anecdotes et autres histoires un peu sombres qu'ils peuvent accumuler et ressortir à des personnes en qui ils ont une certaine confiance, déjà assez évoluée pour leur raconter des choses qu'ils regrettent parfois ou qu'ils pensent que cela donnerait une mauvaise image d'eux si tout le monde devait être au courant de cela. Mais finalement, nous sommes absolument tous comme ça, à commencer par moi et mon pouvoir plus particulièrement, je l'ai déjà utilisé à des fins pas vraiment très sympathiques.

J'avais sortis cette complainte comme ça, c'tait pas mon genre pourtant, à croire que cette événement m'avait plus atteint que ce que je pensais. Je me sentais pas agacé par ça pour autant, à vrai dire j'avais réellement ris quand je l'avais raconté alors je sais pas pourquoi j'en avais parlé puisque ça me gavait pas vraiment... 'fin pas trop, m'enfin c'tait pas hyper grave non plus, au pire il savait juste ça... c'tait pas le pire scénario que j'avais dans mon sac donc ça allait encore.

C'est peut-etre parce que le type n'osait pas frapper une demoiselle comme toi, du coup il a préféré sauter par la fenetre plutot que de devoir soutenir ta demande de te frapper avant de s'en prendre plein la gueule.

La phrase de Ren' m'avait lancé dans une micro réflexion, ça pouvait être une possibilité... même si je trouvais ça débile comme raison pour pas se foutre sur la gueule... et c'était pas assez pour sauter par la fenêtre. J'avais croisé les bras en prenant un air assez sérieux avant de sortir un faible « J'espère pas... ». Nan vraiment si c'était ça la raison, j'espère que ce mec s'accrochera bien à son calebard la prochaine fois parce qu'il en prendra pour son grade.

Je finissais ma boisson puis avait reposé mon verre tranquillement ou je l'avais posé violemment... j'avais pas vraiment fait attention, tant que ça cassait pas le verre. Le blond au sourire étrange avait glousser après avoir entendu mes précédentes paroles, bah au moins je l'emmerdais pas c'tait déjà ça.

Il faut raconter ses expériences quelques fois, ça permet d'avoir l'avis des autres et de repenser à ce qu'on a fait, corriger les erreurs pour la prochaine fois si besoin est.

Ouais... au niveau de l'avis c'tait pas ce que je recherchais, je savais même pas ce que je recherchais en fait, pour ce qui était d'y repenser, je l'avais fait et j'avais trouvé une solution que me paraissait approprié.

"Biens sûr que je vais corriger ça ! La prochaine fois je le traîne dehors et je l'empêche de se barrer, y sera bien obligé de se déf-... et y pourra porter plainte après... ok j'ai rien dis"

Pendant un instant j'avais oublié que si je faisais ça je devrais le laisser vivant et à cause de ça, il pourrait me causer des problèmes et c'est pas vraiment ce que je cherches... et encore moins avec ce bahut, quelque chose me disait que c'était vraiment, vraiment pas du tout une bonne idée. J'avais fais signe au barman pour qu'il remplisse mon verre encore une fois, même boisson paraissait que le mélange c'tait pas une bonne initiative, j'avais bu une gorgé en écoutant le blondinet parler.

La fameuse batte de baseball... J'ai jamais trouvé ça maniable, et pourtant, c'est tellement "lourd" et dur que ça fait des dégâts monstrueux sur le visage de toutes ces pauvres victimes. Je ne sais pas dans quelle situation tu as étais amené à utiliser ça, mais ce n'est pas un si mauvais choix !

Il avait raison, c'tait pas l'arme la plus maniable de l'univers mais pour ce qui était des dégâts ça faisait parfaitement son boulot et puis au moins tu tuais pas directement, au pire tu pouvais casser quelque chose et au mieux ton adversaire perdait connaissance avant, mais ça c'était si tu frappais assez fort la tête et justement c'est là que je frappais la plupart du temps, juste pour être sûre qu'on se souvienne de moi. J'avais un vague souvenir de ce moment mais j'arrivais pas à me rappeler de toute la scène.

"Bah en fait je me souviens seulement d'une fille au sol avec du sang et un p'tit peu de comment ça s'est passé mais sans plus, elle avait dû faire ou dire un truc qui fallait pas pour que je me serve d'une batte, mais bref ! Il est temps de d'arrêter de parler Lynn', reine de la baston, du chaos et de la destruction ! C'est l'heure de s'attarder sur ton cas mon vieux, ton numéro d'immatriculation, le temps que t'as fais en taule et surtout, surtout... ton plat préféré ! Nan sérieusement parle nous un peu de toi blond mystérieux."

Bah oui, depuis le début ça tournais autour de moi fallait bien que ça change un peu, je suis pas le centre du monde et en plus, il causait pas trop de lui le bougre à part pour sa folie des armes, m'enfin autant approfondir un peu, ça pouvait pas faire de mal sauf si il était un agent de la CIA qui devait révéler ses infos sous aucun prétextes.

J'avais remarqué qu'entre-temps deux ou trois personnes s'étaient ramenés, rien de bien folichon y'en avait pas assez pour bourrer tout le bar mais bon, c'était un peu plus peuplé que deux minutes avant, je sais c'est logique dit comme ça mais je fais remarquer parce que c'était presque vide.

L’heure tournait tranquillement, le temps semblait ralentit, comme pour faire durer un moment agréable en compagnie d’une personne originale et plutôt intéressante. Ou alors c’était l’alcool qui faisait doucement son effet, me donnant cette fausse impression. Il restait un petit fond dans la bouteille, rien de plus qu’une gorgée, mais je n’avais pas envie de la finir de suite.
Suite à l’hypothèse que j’avais formulé, je remarquais que Lynn’ réfléchissait sérieusement si le type avait pu vraiment réagir comme ça. Pendant qu’elle était dans ses pensées, je pus entendre qu’elle n’espérait que ce soit le cas puis il sembla qu’elle venait de trouver une solution comme je lui avais proposé.

"Biens sûr que je vais corriger ça ! La prochaine fois je le traîne dehors et je l'empêche de se barrer, y sera bien obligé de se déf-... et y pourra porter plainte après... ok j'ai rien dis"

Sa réaction me faisait rire aux éclats, ce petit goût de déception quand on pense avoir une idée de génie et que l’on se rend compte finalement que ça ne tient pas la route, je connais bien, mais le voir sur le visage des autres, ça me fait rire dans des situations peu sérieuses comme celle-ci justement.

Essaye de demander gentiment la prochaine fois, et je suis sûr que si tu y met du tiens, tu trouveras quelqu’un de consentant.

J’accompagnais mes dires d’un petit clin d’œil pour appuyer les quelques sous-entendus que je venais d’évoquer juste pour se marrer un peu plus.

Pendant que je parlais, le barman vint servir un autre verre à Lynn’ qui venait de le finir et d’en redemander une dose supplémentaire, ce à quoi je répondais en finissant simplement ma bouteille.
Au fond de la salle, un type s’exclama à haute voix, se manifestant pour je ne sais quelle raison. Je jetais un coup d’œil rapidement, mais il semblerait que ça n’était que dans le but d’amuser les personnes avec qui il se trouvait. Je ramenais ensuite mon regard sur Lynn’.

"Bah en fait je me souviens seulement d'une fille au sol avec du sang et un p'tit peu de comment ça s'est passé mais sans plus, elle avait dû faire ou dire un truc qui fallait pas pour que je me serve d'une batte, mais bref ! Il est temps de d'arrêter de parler Lynn', reine de la baston, du chaos et de la destruction ! C'est l'heure de s'attarder sur ton cas mon vieux, ton numéro d'immatriculation, le temps que t'as fais en taule et surtout, surtout... ton plat préféré ! Nan sérieusement parle nous un peu de toi blond mystérieux."

Serait-il l’heure d’en dévoiler plus sur moi ? L’instant de passer aux aveux, d’avouer mes crimes, de dévoiler mes péchés et demander la rédemption ? Très bien, parlons de moi-même à présent.

Matricule W708, j’ai été incarcéré en mai de l’année dernière, j’ai tout juste eu le temps de finir mes examens avant qu’ils ne me renvoient en cellule. Jugé pour coups et blessures ainsi qu’homicide involontaire, le reste de mon casier ne m’aidant en rien, ils n’ont pas trouvés mieux que de me condamner à un an et demi derrière les barreaux. La je suis en sursis pour le moment, donc je me tiens à carreaux.
Je m’approchais de son visage pour lui parler à voix basse, jetant un coup d’œil à droite et à gauche comme pour vérifier que personne ne nous surveillait ni nous écoutait avant de reprendre.
Entre nous, il n’était pas si involontaire cette homicide… Et autre chose, je raffole de la viande bien grillée avec des épices.
Je me redressais afin de me retrouver dans ma position initiale affichant un large sourire au bord de commencer à me marrer tout seul.
Je déconne ! J’ai jamais tué qui que ce soit, enfin je crois, mais coups et blessures, ça je peux difficilement nier. Dans tous les cas, je n’ai jamais mis les pieds dans une prison, et c’est pas prêt d’arriver ! Sinon à part ça, je viens du japon, j’ai grandis là-bas. J’ai eu une vie assez mouvementée, j’ai pas mal voyagé dans quelques pays, notamment quelques allers-retours sur la côte ouest américaine où j’ai appris à me servir des armes à feu. Je suis allé une fois en Allemagne quand j’étais tout petit mais je ne m’en souviens pas. J’ai fais quelques voyages en Chine, et c’est à peu près tout. Qu’est ce que je pourrais dire encore… Je sais faire des tours de magie avec mes mains, je te montrerais si tu veux, mais je vais avoir besoin de quelques petites choses avant de commencer.

Je pense que le principal est dit, je ne vois pas ce que je pourrais rajouter pour le moment, c’est déjà bien assez et plus que ce que la plupart savent de moi, donc bon, je pense que c’est satisfaisant.

Essayer de demander gentiment ? Ouais, j'avais jamais essayer... le pire c'est aurait ces chances de marcher, j'aurai juste à jouer un peu de mes charmes tout ça avec deux ou trois battements de cils tout en ne faisant que sous-entendre le réel sujet, ou alors flatter l'ego de la personne... ça avait aussi  ses chances de fonctionner, surtout vu la prédisposition de l'être humain à être caressé dans le sens du poil. Même si je dois avouer que je préférais être claire qu'on m'accuse pas de publicité mensongère ou qu'on me dise pas que y'a erreur sur la marchandise. Un bon coup dans la face ça montrait clairement mes intentions après ceux qu'en avaient dans le pantalon répondaient et les autres se barraient, ça je le savais et j'y étais préparée.

"Naaaan, je préfère être claire moi, tu prends une patate et t'es sûr que le reste ça sera pas des caresses."

Je lui rendais ses clins d'oeil par un rire honnête, cette soirée était cool, je m'amusais bien et il était temps qu'il passe à table !

Matricule W708, j’ai été incarcéré en mai de l’année dernière, j’ai tout juste eu le temps de finir mes examens avant qu’ils ne me renvoient en cellule. Jugé pour coups et blessures ainsi qu’homicide involontaire, le reste de mon casier ne m’aidant en rien, ils n’ont pas trouvés mieux que de me condamner à un an et demi derrière les barreaux. La je suis en sursis pour le moment, donc je me tiens à carreaux.

J'étais passée en mode psy, je passais une jambe par-dessus l'autre, je posais mon coude sur le comptoir et j'appuyais légèrement ma joue sur mon poignet, oui j'avais pas de carnet pour noter quoique ce soit donc je faisais avec. Je répondais régulièrement en acquiesçant ou sortant des faibles « je vois » ou encore des « intéressants ». Manquait plus que le porte jarretelle et la blouse sans oublier les collants et les talons et j'étais bonne pour être une infirmière qui menait une double vie... infirmière sexy la journée et combattante de rue la nuit.

Il s'était rapproché de moi pour me parler plus « intimement » pour me révéler son crime, il aimait la viande grillée avec des épices ! Ah et il avait aussi parlé d'un homicide pas si involontaire que ça mais ça c'était pas grave, je veux dire qui a jamais tuer quelqu'un par « accident »... ouais je sais plus si je suis déjà aller jusque là en fait... boarf, c'était pas important. J'avais bien compris qu'il était ironique, il s'était d'ailleurs reculé un grand sourire aux lèvres.

Je déconne ! J’ai jamais tué qui que ce soit, enfin je crois, mais coups et blessures, ça je peux difficilement nier. Dans tous les cas, je n’ai jamais mis les pieds dans une prison, et c’est pas prêt d’arriver ! Sinon à part ça, je viens du japon, j’ai grandis là-bas. J’ai eu une vie assez mouvementée, j’ai pas mal voyagé dans quelques pays, notamment quelques allers-retours sur la côte ouest américaine où j’ai appris à me servir des armes à feu. Je suis allé une fois en Allemagne quand j’étais tout petit mais je ne m’en souviens pas. J’ai fais quelques voyages en Chine, et c’est à peu près tout. Qu’est ce que je pourrais dire encore… Je sais faire des tours de magie avec mes mains, je te montrerais si tu veux, mais je vais avoir besoin de quelques petites choses avant de commencer.

Le compte-rendu de tout ça, c'était qu'il avait une vie à l'opposé de la mienne, là ou je le plus où je pouvais aller c'était la cave lui il avait pas la barrière de l'océan... ni celui de sa porte d'ailleurs, je l'enviais un peu mais mes vieilles habitudes casanières reprenais rapidement le dessus, quand tu passe des années cloîtré entre quatre murs au bout d'un moment tu finis par oublié que y'a quelque chose dehors et je me souviens d'un moment dans ma vie où je voulais voyager, aujourd'hui cette idée me parle plus trop... et je savais pas pourquoi je pensais à ça...c'était pas le moment de voyager dans le temps là ! J'avais ris sans même le savoir pendant que je pensais à tout ça... je m'étonnais moi même. Il avait parler d'un tour de magie avec ses mains... ça avait éveillé ma curiosité ça.

"Bah mon vieux, t'as vu du monde... Un tour de magie hein... FAIS PÉTER !"

J'avais bu un coup juste avant de frapper violemment le pauvre comptoir du poing et de sortir la deuxième partie de ma phrase, pourquoi ? J'en avais aucune idée, je m'enflammais d'un coup, comme ça pour le fun... 'fin je crois. Son truc de tour de magie m'avait vraiment intrigué pour le coup, qu'est-ce qu'il allait faire ? Faire disparaître le serveur ? Le bar ? Non, mieux ! Nous téléporter dans une autre réalité ! ...Oui je sais c'était pas crédible, en plus je me doutais qu'il sortir un paquet de carte et me faire le coup du « prends une carte » et blablabla, m'enfin je lui laissais le bénéfice du doute, on savait jamais !

La soirée est vraiment simpa. On discute tranquillement, les verres se vident à leur rythme sans se bousculer, et on est vraiment détendu. Je repensais pourtant à ce que j'avais lu sur son dossier quand ils me l'avaient fait parvenir. Avant de venir, je ne pensais pas du tout que la sortie allait se passer aussi bien et sans accroc. D'après les observations, elle devrait être associable, on ne pourrait pas maintenir une conversation construite avec elle, et sa violence serait à la limite de la barbarie d'un animal sauvage. Malgré tout, cela restait de simples observations sûrement menées par de l'espionnage et de la surveillance reportant des informations sur des faits bien précis. Je préférais oublier tout ce que j'avais lu concernant sa description morale, parce que je passais un agréable moment en sa compagnie. Je dirais même que sa façon d'agir se rapproche plus d'un style comportemental, quelque chose qui lui va bien. Même si elle est énergique par moment et n'hésite pas a frapper le mobilier, elle n'en est pas moins une personne très intéressante, attentive et tout à fait sociable. Ils ont sûrement du écrire ce genre de choses parce qu'elle ne doit pas suivre certains « codes » de conduite, mais dans ce cas, cela deviendrait plutôt aberrant de lire ce genre d'inepties écrites par des spécialistes, des, soi-disant, experts en la matière. On ne peut pas le contredire, il n'est pas possible d'analyser mieux les gens que lorsque l'on va directement à leur contact. La conversation et le plus grand échange d'informations qui puisse exister, et pas besoin de machines pour comprendre le passé de l'individu en face, il suffit de le regarder bouger, s'exprimer, réagir. Je savais maintenant pas mal de choses sur elle, mais c'était une infime partie de ce qu'elle pouvait encore me montrer la concernant. Le but principal était d'évaluer si elle était approchable ou non. Avec son taux actuel de sociabilité, je dirais qu'elle pourrait avoir une certaine importance au sein des rubis à terme, c'est une bonne chose.

Je passais ma main dans une des poches de ma veste, y récupérant quelques petits objets pendant que j'expliquais que je savais faire des tours de magie. Sa réaction avait tout à fait l'air d’être très positive. Son point s'abattit violemment sur le comptoir au moment où elle s'exclama avec tant d'entrain. Je sortis un petit mouchoir de ma poche et le lui présenta. C'était un simple bout de tissu bleu assez froissé.

J'ai en ma possession un petit foulard bleu que tu peux voir ici. Je fermais mon poing gauche, laissant un petit trou en son centre et disposa le foulard dessus, recouvrant largement le trou. Mon but est de le faire disparaître sous tes yeux ébahis. J'enfonçais totalement le petit foulard dans ma main gauche, il ne restait maintenant plus que ma main gauche fermée avec mon pouce droit dedans. J'approchais mes mains du visage de Lynn' Tu dois maintenant souffler sur mes mains pour que la magie opère. Une fois fait, j'ouvris les mains et le foulard avait disparu. Il s'est probablement évaporé, ou est passé dans une autre dimension, mais je le vois encore, il est juste là. Je pointais un objet invisible se déplaçant dans les airs autour de nous avant de l'attraper d'un coup sec de ma main gauche. Même manipulation, avec le poing gauche fermé, je l'approchais à nouveau du visage de Lynn' Si tu veux bien que je le fasse réapparaître, il faut que tu souffles à nouveau dessus, sinon il n'y aura rien dans ma main. Pendant qu'elle soufflait, je sentais le petit foulard reprendre sa place dans ma main. De deux doigts de la main droite, je venais pincer le foulard au fond de mon poing gauche pour le sortir progressivement. Et voilà ! Il est revenu d'un autre monde que nous ne connaissons malheureusement pas ! Je rangeais mes mains dans les poches de ma veste avant de froncer les sourcils en regardant les cheveux de Lynn' Tu m'excuseras, mais tu as un truc qui traîne dans tes cheveux. Approchant ma main droite, j'attrapais un quelque chose qui semblait accroché à ses cheveux, le gardant enfermé dans mon poing. C'est ma main gauche qui vint l'en sortir. C'était une pièce de monnaie. Je ne savais pas que tu cachais tes économies dans tes cheveux ! Je posais la pièce à coté de son verre avant de remettre mes mains dans mes poches armé d'un grand sourire. Ha ! J'ai failli oublier celui la ! Je dévissais une des ampoules du bar devant lequel on était assis. Je soufflais un peu sur la vis en métal de l'ampoule qui était très chaude, histoire de ne pas me brûler les doigts avec. Si tu as besoin de « rapprocher » la lumière, il suffit de demander. Lui faisant un petit clin d'oeil, je tenais avec deux doigts de ma main droite la vis de l'ampoule, et de ma main gauche, je plaçais mes doigts dans le socle métallique qui accueillait initialement l'ampoule. Mon pouvoir me permettait de faire traverser l'énergie d'une main à l'autre sans rien ressentir. L'ampoule s'alluma d’elle-même. Voila l'ensemble de ce que je sais faire de magique !

Pendant que je revissais l'ampoule, j'étais comme un gamin, tout sourire, content de montrer aux grands ce que je savais faire de mes mains d'un peu plus constructif que détruire tout ce qui passait à ma portée. J'espère que les tours lui avaient plu, même si ça n'était pas grand chose au final.

Au final c'était pas le coup des cartes, c'tait celui du foulard, bon pour être franche on me l'avait jamais fait mais le nombre de vidéos que j'avais vu à propos de ça m'avait fait connaître le truc... trop même. 'fin peut-être que c'était différent de regarder que de le voir allez savoir. J'allais bientôt le savoir, Ren' trifouillait sa poche pour chercher je savais pas quoi et il avait sortit une espèce de mouchoir en tissu ou un truc du genre (c'est là que j'ai su que c'tait le coup du foulard).

Et c'était partit, je devais suivre les indications, autant jouer le jeu, j'avais accepté. J'avais les avaient donc suivi à la lettre, soufflé quand y fallait etc, j'avais tout fait comme y fallait comme une grande tout en sirotant de temps mon verre ! Y me parlait comme à une gosse, je le prenais pas mal, c'tait bon enfant, c'tait pas un problème du coup. J'avoue, j'étais complètement d'dans en fait, je savais pas pourquoi d'ailleurs au début j'étais pas tellement emballée mais là j'étais au fond dans le délire ! J'arrêtais pas d'avoir des réactions inutiles comme des « Oooooh » ou des « Ouaaaaah ». Et après ça, Ren' avait approché sa main de mes cheveux pour y sortir une pièce... Whaaaaat ? J'avais rien compris à ce qui s'était passé, je tâtais mes cheveux à la recherche du moindre truc anormal et... évidemment y'avait rien, quoi de plus normal vu que je me coiffais pas avec des pièces ou des billets mais sur le coup, c'était instinctif... instinctivement débile mais instinctif, oui je jouais VRAIMENT le jeu... Et c'était pas fini ! Not' ami le blondinet avait dévissé une ampoule et l'avait allumé avec ses mains comme ça sans aucune forme de respect ni logique. J'avais sauté de mon tabouret pour faire une croix avec mes doigts en prenant un air affolé.

"Arrière démon ! Par quelle procédé démoniaque t'as pu faire disparaître ce foulard !?"

La seconde d'après je rigolais, bien sûr que j'étais sérieuse, comme si je pouvais traiter un gars qui faisait disparaître un foulard de démon... c'pas comme si j'avais l'âme accrocher à quelqu'un. Nan en plus j'étais pas du genre à m'affoler du moindre truc anormal, j'étais du genre à voir si c'était un ami ou un ennemi... pour le tataner au cas où. Bref, il était temps de s'intéresser au vrai « problème », cette ampoule qui s'était allumée par la magie du saint esprit. Je m'étais rassis en rigolant toujours de ma dernière connerie et en le voyant revisser l'ampoule, il allait pas s'en tirer comme ça.

"Haha j'arrête mes conneries, sérieusement d'où ça vient ça ? ...Naaaaaan t'es pas..."

Après avoir fait marcher mes neurones deux secondes, j'avais compris un truc... soit ce gars avait des pouvoirs, soit il était branché sur secteur depuis sa naissance. J'étais partis sur la première option, si il avait des pouvoirs, il devait être dans le même bahut que moi et dans ce cas... on devait être attiré les uns des autres parce que quel niveau de pif y fallait pour que ça arrive. Mais du coup, ça avait tilté dans ma tête.

"'tain... y'avait combien de pour cent de chance que ça arrive... Je vais faire un truc simple, je vais faire appel à ton sens de l'honneur, t'as juste à me dire si t'es là pour m'espionner ou pas, oui ou non c'est pas dur."

J'avais pris un air assez sérieux à ce moment là, ça aurait été chiant si c'était le cas, d'être surveillée h24 quand on sortait de ce bahut, je devrais p'tête me barrer... ou alors me battre contre le gars en face de moi ! Ou mieux encore, finir mon verre ! J'avais entamé l'action jusqu'à ce que je remarque que... mon verre était vide, fallait croire que je buvais comme un trou mais c'tait pas grave ça, nan j'attendais la réponse de not' blondinet national !

Tout au long de mes tours de "magie", je ne cessais de la quitter des yeux. J'observais son comportement pour savoir si ça l'intéressait, si elle avait compris le truc ou si elle appréciait simplement ce que je lui montrais. A vrai dire, elle avait l'air plutôt absorbée et réagissait comme n'importe quel enfant quand on leur montre un de ces tours. A chaque fois que je les voyais, jusqu'à ce que j'apprenne comment faire, j'était émerveillé, et c'est ça que je recherche chez les gens, leur émerveillement face à quelque chose qui les surprend, qui les place dans l'interrogation et qui les divertit par la même occasion. J'aime amuser la galerie et me donner un représentation, et je comprend parfaitement pourquoi le cirque m'attirait tellement, et surtout dans la pratique, pas forcément juste à regarder les artistes se donner à fond sur scène.

Peu après mon petit tour de passe-passe, elle sauta de son tabouret pour faire de grands signes avec ces mains. Je pouvais rapidement comprendre que de la magie noire et que Lucifer lui-même m’envoûtaient quand elle fit le signe de croix.

"Arrière démon ! Par quelle procédé démoniaque t'as pu faire disparaître ce foulard !?"

Je me mettais à rire en même temps qu'elle, je trouvais ses réactions vraiment très drôles et très appropriées. La bonne humeur est contagieuse alors partageons la tant que nous le pouvons à l'aide de la magie !

"Haha j'arrête mes conneries, sérieusement d'où ça vient ça ? ...Naaaaaan t'es pas..."

Je la regardais, pleine de mystères, plongée dans une intense réflexion, au bord de la révélation qui fera tout basculer, ce qui me fit répondre avant qu'elle ne vienne au bout de ses pensées.

Nan, je ne suis pas un grand magicien portant je ne sais quel nom énigmatique et ne suis donc pas célèbre.

J'affichais un grand sourire, mais elle n'avait pas l'air d'y réagir, quelque chose d'autre la perturbait suffisamment pour la garder éloignée de ce que je racontais. Elle réfléchissait tellement que je pouvais lire dans ses yeux les nombreuses pensées qui défilaient à une vitesse folle dans son esprit.

"'tain... y'avait combien de pour cent de chance que ça arrive... Je vais faire un truc simple, je vais faire appel à ton sens de l'honneur, t'as juste à me dire si t'es là pour m'espionner ou pas, oui ou non c'est pas dur."

Je fronçais de suite les sourcils, mais gardant mon sourire habituel. La situation pouvait tourner au vinaigre à n'importe quel moment...

Hé bien, je pensais m'amuser encore un peu avant de t'en montrer un peu plus pour que tu comprennes de suite, mais finalement, ce tout petit avant-gout t'aura fait comprendre un peu rapidement, un petit peu trop même... Je ne suis aucunement là pour t'espionner, je souhaitais simplement rencontrer une nouvelle élève de notre maison aux dons mystérieux et tout à fait intrigants.... Ils ne donnaient pas beaucoup d'infos à ton sujet, alors je me suis dis, pourquoi ne pas aller faire connaissance puisque j'en ai tout à fait le temps. Je me présente donc, je m'appelle Ren'bo Kyouran', représentant de ta maison, à la tête des Rubis, et je suis enchanté de rencontrer une demoiselle aussi sympathique. Je te souhaite la bienvenue parmi nous, parce que nous sommes tous un peu particulier vois-tu...

Voila une bonne chose de faite, nous ne sommes plus à même de nous regarder comme si nous nous étions rencontrés totalement par hasard. J'ai bien fait la démarche d'aller vers elle, donc maintenant, nous allons nous voir assez régulièrement à l'Académie, il ne faudra pas entacher cette relation amicale ayant si bien commencée.

Il n'est pas du tout question d'espionnage, je voulais prendre la température au naturel tout simplement. J'ai juste eu ton dossier scolaire et une partie de ton dossier médical, c'est tout. J'espère que tu ne vas pas m'en vouloir d’être venu en sachant déjà pourquoi je venais te voir et surtout en te connaissant déjà quelques peu. Sinon, tu m'en verrais navré.