Une rencontre au détour des emmerdes ! [Pv Ren']

Rappel du premier message :

Haaa, le matin... je sais pas qui a eut la merveilleuse idée de commencer les cours aussi tôt mais mon poing adorerait faire connaissance avec son minois. En plus ce jour là, j'avais réussis à me convaincre d'aller en cours, pourquoi est-ce que je devais en arriver là ? Bah disons que les cours à domicile.... c'est chiant . Bien que le prof pouvait me coacher personnellement, je pouvais parler à personne puisque j'étais toute seule comme une conne et pas possible copier sur mon voisin non plus !

Enfin, tout ça pour dire que je voulais aller en cours. Je m'étais habillée d'un jean un peu déchiré, un débardeur noir, mon bracelet à pointe était là ainsi que mon téléphone et je mis mes gants en cuir dans ma poche arrière, j'avais deux bracelet maintenant.... celui pour être relié avec Lilith et le mien. Et enfin, j'y suis allée ! ...Sauf que j'avais pas vraiment compris ce que le prof racontait, et ça pas seulement parce que j'écoutais pas, mais aussi parce que quelques imbéciles s'amusait à regarder Lilith bizarrement. J'avais supporté ça assez longtemps et franchement, c'était la goutte d'eau qui avait mit le feu aux poudre, je m'étais levée calmement, j'avais fais en sorte que le visage des deux, trois débiles qui dévisageaient Lilith connaissent un peu mieux leurs tables et je m'étais barrée, j'avais pas emmené mon bazar, je l'aurais récupérer plus tard de toute façon. Je crois que le prof avait essayé de m'arrêter, il parlait de rapport ou d'un truc du genre, je m'en souviens plus vraiment, j'avais déjà mes écouteurs.

J'avais augmenté le son de mes écouteurs, tout en marchant d'un pas assuré et assez rapide et je me dirigeais vers le dehors. J'avais presque oublié de fusionner avec Lilith donc avant de sortir de cette prison moderne, j'allais dans un coin où j'étais sûre qu'y'avait personne et le tour était joué ! Et le bonus c'était que le lien entre elle et moi disparaissait ! Du coup, y restait que le bon bracelet. Bon à vrai dire, ça me fatiguait un peu sur le coup mais je récupérais assez vite... avant. Tournée vers la sortie et un peu essouflée, j'avançais avec ma nouvelle couleur de cheveux toute prête, j'avais jusqu'au lendemain, même heure à tenir, pour aller un peu en ville c'tait pas la mer à boire non ?

Je marchais toujours à la même allure, je donnais l'impression que savait ou j'allais alors qu'en fait non, juste que trop traîner en marchant m'agace mais à un point... Avec un peu de chance, y'aurait des combats de rue ce soir ! J'avais un peu essayé auparavant, c'tait assez marrant et en plus des fois je rencontrais des types vraiment balèzes, y'avait pas beaucoup de fille par contre et j'avais toujours l'impression que les mecs autour de moi avaient les yeux braqués sur moi... 'fin impression, je savais que c'était le cas, je m'étais même fais virer une fois à cause de ça, franchement on était là pour se battre et lui y me tripotait tranquille, il avait osé abandonner c't'enflure mais je lui avait fait comprendre sa douleur quand même, je me demande si il est sortit de l'hosto d'ailleurs, je sais pas combien de temps ça prend pour guérir les bras cassés, les côtes cassées et les jambes cassées. Je regrette un peu ma vie d'avant quand même, je pouvais me taper de ces barres pendant les combats... entre les mecs qui me sous-estimaient et les fiottes qui flippait leur race quand il était face à moi, c'était juste parfait. Bon, je vais l'avouer ça se passait pas toujours bien, je me suis faite complètement rétamer la face contre certains gars mais ils avaient assez d'honneur pour m'emmener à l'hosto après sans tenter quoique ce soit et toute les filles avaient pas cette chance... soit elles se faisaient tuer direct parce qu'elles étaient pas assez résistante, soit elles se faisaient tabasser, violer ET tuer, un sort que je souhaite sincèrement à personne...

Avec tout ça, j'étais arrivée dans un quartier remplit de monde sûrement le quartier animé, ça sentait la vie ! ...Je sais c'est paradoxale pour quelqu'un qu'a toujours vécut avec des morts mais bordel, y'avait de l'activité ! C'était pas comme en cours où y'avait un silence chiant, un prof chiant qui parlait tout seul d'un truc chiant. J'aurais peut-être dû regarder combien de temps j'avais marché parce que... y faisait nuit, c'tait pas que l'académie avait un couvre feu mais il en avait quand même un. Après un petite recherche, j'avais remarqué une horloge assez classe qui affichait vingt heure.... ça faisait donc à peu près trois heures que j'étais en train d'errer dans cette ville... COOL ! C'était un entraînement involontaire ça ! C'tait complètement gratuit !

Mais bref, c'était l'heure de vérifier si un street fight était organisé aujourd'hui... je me faisais pas trop d'illusions, ça fait quelques années que j'étais plus au courant de ce genre de truc, c'pas vraiment des choses qui se trouvent sur le lolternet. Je m'y suis rendue, c'était dans un coin assez reculé, y'avait toujours un espace fait à la va-vite avec deux ou trois bouteille pour les plus lâches et... évidemment y'avait presque personne, il était trop tôt. Cependant, pendant que je m'étais assise de déception quelqu'un se dévoila, il ressemblait à un clodo : le bonnet, les mitaines, la veste en laine et tout enrobés d'une bonne grosse couche de saleté ce qui me fit un peu rire, il me fixa un moment et avant que je puisse dire quoique ce soit, il prit la parole.

"Bouge de là gamine, c'est pas un endroit pour toi ici... à moins que... que tu sois ici pour autre chose ? Tu cherche à t'amuser un peu peut-être ?"

M'amuser un peu ? Ouais, il avait tout compris ce mec, je voulais m'amuser et pas qu'un peu mais... pour être sûre, j'allais le provoquer un peu histoire qu'on s'amuse sérieusement, je voulais pas d'un adversaire qui me disait « Fais pas ça » ou « On est pas obligé de se battre », non je voulais quelqu'un de sérieux alors j'ai commencé.

"M'amuser ? Avec qui ? C'pas un clodo qui va me faire m'enflammer, mon p'tit."

Réaction ? Il ria... puis s'approcha, il avait marché ! Il tint fermement mon avant-bras droit avant de... bah de rien, je lui avait mit un bon coup de boule avant qu'il puisse faire quoique ce soit et je l'avais jeté sur le « ring »... il était lourd le salop ! Il se relevait visiblement un peu sonné, j'attaquais pas, frapper un soldat à terre c'est un coup bas, bien sûr une tripotée d'insultes avaient suivit mais qu'est-ce qu'on s'en fout ? J'enfilais mes gants et me mettais en garde, ah oui mes gants servaient à ça, j'avoue j'avais un peu prévu ce que j'allais faire mais, eh ! J'allais pas rester dans c't'académie toute la journée !

Mon adversaire avait l'air de s'être remis, il se ruait sur moi les bras ouvert comme si il voulait me faire un câlin... ok il savait pas se battre, ma déception était telle que j'avais pris un coup de poing en pleine face sans le savoir... il tapait fort au moins, ma résistance s'était un peu atténuée apparemment, j'ai sentis ce coup plus que je l'aurais dû, il avait pété mes écouteurs je crois...  j'étais au sol et pendant ce temps, l'autre gueulait comme si on lui arrachait sa masculinité. Il appelait ses potes... 'tain mais c'pas vrai ! Je voulais juste un 1 VS 1 moi ! Bien évidemment, j'allais pas tarder à être encerclée maintenant... Il était l'heure d'utiliser LA technique, fuck la fight stance, je courrais vers lui et sauta le genou en avant et plié pour se diriger tout droit vers le milieux du visage de Jean Augustin. Il tomba à terre en se plaignant de la douleur, il était pas trop tenace... je me plaçais au dessus de lui de façon à pouvoir lui coller quelques mandales en plus.

"CO. NNARD. JE. VAIS. T'AP. PRENDRE. A. PAS. JOUER. RÉ. GLO. S'PÈCE. DE. RA. CLURE !"

A chaque syllabes, un coup, j'avais un bon combo de quinze coups ! Il m'avait pas respectée donc je vois pas pourquoi moi je devrais ! Et aussi un petit peu parce qu'il avait explosé ce qui me distrayais. Le mec était un peu en sang mais c'tait pas lui le plus gros problème, ses potes avaient rappliqués, ils étaient six ou sept. Il était temps d'utiliser la technique ancestrale du ninja... même si j'aime pas les ninjas : LA FUITE ! Je vais pas mentir... j'avais un tout petit de mal à bouger avec ce jean et je voulais pas le foutre en l'air non plus, je l'aimais bien donc pas question de le déglinguer ! Je courrais rapidement vers la civilisation mais deux autres potos essayaient de me barrer la route, ils avaient laissé assez d'espace entre eux pour...

"DOUBLE LARIAT, ENFOIRÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉS !!!!!!!!!!"

Je tendis les bras et les contractaient en fonçant vers les deux zigotos qui croyaient pouvoir esquiver mon double lariat dans une ruelle aussi étroite, les imbéciles. Ils s'étaient évidemment pris le coup de plein fouet et je crois qu'ils était assommés, j'avais pas regarder derrière, le principe de la fuite c'est quand même vite et pas où ni derrière. J'entendais des gens hurler derrière moi, je courrais en riant, je m'amusais comme une gosse. Sans même m'en rendre, j'étais arrivée dans le quartier touristique et j'étais à bout de force... un entraînement de plus ! En plus, je les avaient semés ! Je passais devant un café, l'endroit idéal pour me reposer un peu. J'avais un peu mal aux bras... à cause du double lariat sans doute mais c'tait trop tentant aussi, quelle idée de se placer comme ça devant moi !? Le coup que j'avais pris avait sûrement pas laissé mon visage intacte, je savais même pas que j'avais du sang au coin de la bouche en plus de quelques égratignures.

Je me dirigeait vers ce fameux café en vérifiant si j'avais assez d'argent sur moi et effectivement, j'avais été assez prévoyante sur ce coup là. Je m'assis à une table sans même remarquer la personne qui y était, je soupirais longuement avant de rire à nouveau, je vérifiais l'état de mon téléphone et apparemment il avait pas pris trop cher. J'essayais de repérer une horloge pour voir quel heure il pouvait bien être depuis le temps et en en trouvant une, j'avais aperçue qu'il était vingt et une heure quarante. J'étais pas restée si longtemps que ça là bas en fait ! Je repensais à ce qui venait de se passer avant de penser à haute voix.

"Bordel ! Ca me manquait ça !"

Je transpirais plus, et au même moment je remarquais qu'il y avait quelqu'un en face de moi, il devait me trouver bizarre mais honnêtement, j'en avais pas grand chose à faire. Je partirais si jamais il me le demandait mais pour l'instant... repos !

Le temps que mon cerveau chauffe, Ren' avait sortit une blague sur son identité mais j'y avais pas vraiment fait attention, pas le temps de rigoler, quand j'avais un truc en tête rien pouvait m'empêcher de le faire. Après avoir compris la vérité de la vie dans l'univers et posé la question à ce bon vieux blondie, il s'était enfin mis à table et même pas eu besoin de le cuisiner pour ça, à croire que mon charme était sans pareil même quand j'étais la plus sérieuse du monde.

Hé bien, je pensais m'amuser encore un peu avant de t'en montrer un peu plus pour que tu comprennes de suite, mais finalement, ce tout petit avant-gout t'aura fait comprendre un peu rapidement, un petit peu trop même... Je ne suis aucunement là pour t'espionner, je souhaitais simplement rencontrer une nouvelle élève de notre maison aux dons mystérieux et tout à fait intrigants.... Ils ne donnaient pas beaucoup d'infos à ton sujet, alors je me suis dis, pourquoi ne pas aller faire connaissance puisque j'en ai tout à fait le temps. Je me présente donc, je m'appelle Ren'bo Kyouran', représentant de ta maison, à la tête des Rubis, et je suis enchanté de rencontrer une demoiselle aussi sympathique. Je te souhaite la bienvenue parmi nous, parce que nous sommes tous un peu particulier vois-tu...

D'accord, Ren'bo Kyouran', big boss de ma maison rien que ça... bon bah c'était cool... Vous pensez sûrement que ma première réaction c'était de sauter de mon tabouret et de l'insulter comme un ouvrier en manque sur chantier pour pas m'avoir dit ça direct ? Bah vous auriez eu raison... si j'étais dans cet état bizarre où j'avais tout d'un coup plus goût à rien, j'ai juste repris un verre, je l'ai descendu à moitié avant de rire avec lassitude.

...Je suppose qu'avec nos « particularités » c'est pas possible de se balader sans être surveillé... directement ou pas. Tu sais quoi ? En temps normal, on serait sortit et j'aurais sûrement pris mon pieds à coller mon poing dans ta face de beau gosse... mais franchement... à quoi servirait ? J'ai pas envie de bouger mon cul de ce tabouret pour le faire... ni pour faire quoique ce soit d'autre d'ailleurs.

C'est normal si vous comprenez rien, moi non plus je pige que dalle du pourquoi j'étais dans cet état ni du pourquoi ce que je buvais avait plus aucun goût. J'arrivais pas à penser clairement non plus, pleins de bordel se mélangeaient dans ma caboche depuis le pourquoi j'étais pas normale jusqu'au « Je fais quoi pour ce mec » tout ça dans un seul et même instant, j'avais sûrement d'une zombard je regardais dans le vide et je m'étais rendue compte que j'avais la bouche entre ouverte comme une retardée mentale mais sans la bave... heureusement mais bon je devais quand même avoir une tête complètement épique. Ren' avait d'ailleurs pas l'air d'avoir fini de parler.

Il n'est pas du tout question d'espionnage, je voulais prendre la température au naturel tout simplement. J'ai juste eu ton dossier scolaire et une partie de ton dossier médical, c'est tout. J'espère que tu ne vas pas m'en vouloir d’être venu en sachant déjà pourquoi je venais te voir et surtout en te connaissant déjà quelques peu. Sinon, tu m'en verrais navré.

Mon dossier médical, mon dossier scolaire, la couleur de mes sous vêtements, il était franc... ça jouait pas vraiment en sa faveur mais bon... son honnêteté aurait rattrapé le bordel... si je m'en foutais pas, limite je l'écoutais pas. Je finissais mon verre... oui en deux gorgées je l'avais fini, une vraie pochtronne de compétition !

Te fatigue pas, je viens de dire que j'ai pas la force de t'en vouloir alors oublie ça et prends un autre verre tu veux... on laisse pas une dame boire seule...

Alors oui, je crois que j'étais bourrée... je l'avais jamais été avant donc je savais pas et apparemment je déprimais comme une ado émo quand je l'étais... c'tait pas cool d'ailleurs, je devenais je que je détestais manquait plus que l'envie de s'ouvrir les veines et c'était le festival ! Mais heureusement j'avais pas la force de bouger donc mes veines étaient en sécurité... pour l'instant. M'enfin je suppose que je pouvais me faire un petit confiance pour ça du moins je l'espérais.

J'en étais à un niveau où vous pouviez me tabassez que je m'en ficherais royalement, je pouvais parler d'apprécier l'instant non plus... j'étais presque affalée sur le comptoir à faire une rétrospective de ma vie pour en arriver à la conclusion que c'était pas franchement la joie. A y penser, le blondinet devait s'emmerder maintenant sauf si il s'était saoulé comme moi. Cette soirée commençait à être bizarre...

...Je suppose qu'avec nos « particularités » c'est pas possible de se balader sans être surveillé... directement ou pas. Tu sais quoi ? En temps normal, on serait sortit et j'aurais sûrement pris mon pieds à coller mon poing dans ta face de beau gosse... mais franchement... à quoi servirait ? J'ai pas envie de bouger mon cul de ce tabouret pour le faire... ni pour faire quoique ce soit d'autre d'ailleurs.

Bien entendu, il était évident qu'on ne nous laissait pas sortir comme ça sans surveillance, c'était tout à fait logique, néanmoins, de ce qu'elle venait de dire, j'ai retenu une chose, mon visage lui plaît, c'est plutôt un point positif pour moi !

Te fatigue pas, je viens de dire que j'ai pas la force de t'en vouloir alors oublie ça et prends un autre verre tu veux... on laisse pas une dame boire seule...

Je la fixais quelques secondes, un peu amusé par la situation et la voir dans cet état alors que je devenais tout doucement euphorique, un peu du genre à me marrer pour rien, mais ce n'est pas encore le cas.

Bien Madame !

Je commandais une pression pour accompagner la demoiselle dans sa boisson, je ne suis pas le type à cracher sur un verre en toute honnêteté, mais je sais encore me limiter à peu près.

Après avoir descendu quelques gorgés et avoir plongé mon regard dans le vide en ayant un petit sourire d'imbécile heureux, je me tournais pour regarder Lynn' qui avait l'air tout aussi projetée que moi mais je ne sais où, et vu la tête qu'elle tire, ça a l'air d'être un peu moins génial que pour moi. On aurait dit qu'elle venait de se défoncer en reniflant je ne sais pas trop quoi bourré de morceaux de verre. Autant j'aimais bien boire tranquillement, mais il fallait aussi que ça bouge un peu, et là, je trouve que ça fait trop longtemps qu'on est ici, surtout que l'ambiance reste constante et trop soft...

Je commence à avoir les jambes qui me démangent, ça te dit d'aller faire un tour je sais pas où après ce dernier verre ? Tu sais, quittes à être tous les deux surveillés par je sais pas qui, autant s'éclater et faire vraiment une connerie, comme ça, il ne seront pas payé pour rien tout ces braves gens en charge de savoir tout de nous, même quand on ne s'est pas lavé. Au pire, je me ferais tout mon possible à l'académie pour qu'on s'en prenne pas plein la gueule.

Il m'avait écouté l'petiot, il a commandé son bordel et on est resté un instant comme ça, je pensais plus à rien j'avais juste le regard dans le vide intersidéral... ouais enfin ça s'était jusqu'à ce que ma gorge serre pour rien et que l'envie de chialer comme une fillette qui venait de se prendre la méga fessée de l'apocalypse apparaisse de nulle part comme un ninja sur-entraîné. Je me redresse un peu, regarde le comptoir un p'tit moment et laisse ma tête faire connaissance avec, tout ça en ayant les bras lâchés sur mes jambes. Bon, ça m'avait pas dessaoulée fallait pas y compter non plus mais au moins cette saloperie de réaction de fillette c'était barrée. Cette soirée allait nulle part mais bon je m'en rendais pas compte j'étais trop occupée à lutter contre moi même, ça me rappelle un vieux proverbe chinois qui dit « Connaît ton ennemi et ravage lui bien la face pour que lui aussi te connaisse cette enflure » ou alors c'était pas un proverbe... bref tout ça pour dire que c'était marqué dans aucun mode d'emploi comment géré des émotions qui viennent au pif ! Enfin, Ren' avait l'air d'avoir envie de bouger donc il avait proposé un truc.

Je commence à avoir les jambes qui me démangent, ça te dit d'aller faire un tour je sais pas où après ce dernier verre ? Tu sais, quittes à être tous les deux surveillés par je sais pas qui, autant s'éclater et faire vraiment une connerie, comme ça, il ne seront pas payé pour rien tout ces braves gens en charge de savoir tout de nous, même quand on ne s'est pas lavé. Au pire, je me ferais tout mon possible à l'académie pour qu'on s'en prenne pas plein la gueule.

Perso comme j'avais dis, j'avais pas envie de dévisser mon arrière train de ce tabouret mais pendant une demi-seconde, ma lucidité était revenue et elle m'avait bien fait comprendre que fallait que je sorte de ce trou. Franchement et ça doit être prévisible de ma part mais en y repensant je regrette d'avoir été bourrée parce que cette invitation, c'était la meilleure de la putain de création ! Mais non, fallait que je sois en mode déprime de faible et le seul que j'avais en tête c'était :

"...Je suis pas sortis au pif non plus... je cherchais un truc intéressant à me mettre dans les crocs... mais le bordel commence trop tard pour nous... En fait... t'as raison... je dois me barrer de cet endroit... je commence à me faire flipper... Et toi Lili tu dis rien pour me remonter le moral... bah merci on voit qui c'est les vrais sœurs dans ce genre de situation."

Et c'est comme ça que je me suis retrouvée dehors à essayer de marcher droit, mais comme toutes voitures avec un pneu dégonflé, je me rapprochais toujours plus d'un mur qui me paraissait assez loin deux minutes plus tôt. Qui a payé ? Euuuuuh... je me souviens d'avoir quitté le bar ça compte ?On marchait tranquille, il voulait qu'on fasse quoi ? J'en avais aucune idée, je regardais les gens qui passaient pas loin, bordel ils étaient moches et c'est à ce moment là que j'ai eu un éclair de génie ! ...'fin pour moi ça l'était à ce moment là, et c'était pas tout ! L'énergie qui venait de je savais pas avait investie mon corps et c'était comme si je venais de gagner un power up de nekketsu. Le seul problème c'est que... j'étais un peu attirée par les gens, mais pas attirée dans le sens les approcher et devenir super meilleurs potes, nan plus dans le sens où je les imaginaient un peu en train de baigner de leur propre sang tout ça, je croyais que c'était l'alcool vu que ça m'était jamais arrivé avant. En plus Lili arrêtait pas de me tenter pour tabasser des gens au pif dans la rue... même si elle m'avait jamais parlé avant, là je l'entendais super clairement.

"Nan Lili... si on les butent c'est moi qui vais être dans la merde après... Je sais que tu m'aid-"

Après que je me sois un peu vomis dans la bouche, j'avais reculé d'un pas en voyant une forme humanoïde assez chétive et qui avait l'air chauve, heureusement que je voyais pas ma tête parce qu'avoir les yeux écarquillés et la bouche bée  en mode « Pas possible... » c'était pas un spectacle commun sur moi, j'avais serré les poings et...

"FREEZER ! FREEZER ENFLURE ! T'AS BUTÉ KRILLIN, J'VAIS TE MASSACRER !"

Quand je l'avais vu s'enfuir, je vous raconte pas le nombre d'insulte qu'il s'est prit, ça me donne l'impression que je parlais une autre langue tellement c'était abusé. Je l'ai poursuivit bien sûr, il avait à peine fait deux mètres avant de tourner à droite, je l'ai suivis et j'ai fini au sol avec des ordures partout sur ma personne... est-ce que y'avait vraiment quelqu'un ? Aucune idée, en tout cas il avait prit son lot d'insultes pour tout une vie, ça c'était certain. J'étais au sol, sur le dos, je voyais le ciel... et les étoiles qui foutaient ouvertement de moi. Je les menaçaient comme moi seule savait le faire avant de m'arrêter en plein milieu d'une phrase et de crier d'un air ennuyé.

"Blondineeeeeeet... On fait quoiiiiiiiii ?"

Je savais même pas si il m'avait laissée ou suivit, d'ailleurs un « Reeeeen' tu t'es barré comme un espèce de gros enfoirééééé ? » allait suivre... 'fin si il répondait pas quoi.

Son comportement commençait à partir clairement en live pendant que ça tournait sévère pour moi. Si je n'avais pas les bras posés en appui sur le bar, en y ajoutant une certaine force, il est fort probable que le tabouret ne saurait retenir mon basculement vers l'arrière pour venir m'allonger confortablement sur le sol en carrelage de cet établissement un peu trop soft pour moi.

"...Je suis pas sortis au pif non plus... je cherchais un truc intéressant à me mettre dans les crocs... mais le bordel commence trop tard pour nous... En fait... t'as raison... je dois me barrer de cet endroit... je commence à me faire flipper... Et toi Lili tu dis rien pour me remonter le moral... bah merci on voit qui c'est les vrais sœurs dans ce genre de situation."

Ma demande avait l'air d'être acceptée, c'est une bonne chose ! Mais son regard, ce regard là, celui de ceux qui ne boivent qu'un peu de trop, je peux y voir le vide intersidéral, ça pénètre mon âme, c'est... Ça tourne en fait, c'est tout. Elle se leva de son tabouret, titubant remarquablement en direction de la sortie, je laissais un billet, peut-être gros, je crois me souvenir de la couleur qui va avec le montant, mais je suis pas apte à calculer le prix des boissons et comparer à la somme. Je me levais, me tenais au bar un court instant, secouais la tête et tentais de marcher à peu près droit. Ça va, je suis encore lucide, je sais où je vais, avec qui je vais, pourquoi et comment, mais il ne faut pas me poser plus de questions, je risquerais d'avoir l'équivalent d'un plantage neuronal. Lynn' était juste devant moi, marchant difficilement sans percuter le mur à sa droite où les rares passants nocturnes.

"Nan Lili... si on les butent c'est moi qui vais être dans la merde après... Je sais que tu m'aid-"

Je l'ai entendu marmonner un quelque chose juste devant moi, mais j'ai pas vraiment bien compris de quoi il retournait, je me contentais de froncer les sourcils en guise de questionnement, mais ça me passait très rapidement, surtout quand elle se figea d'un coup. Je m'arrêtais aussi, en regardant ce qu'il pouvait bien y avoir devant elle, mais même en plissant les yeux, je ne voyais rien. Secouant ma main devant son regard écarquillé, je me demandais si elle venait pas de sombrer dans une phase spéciale du coma éthylique, mais j'avais tord...

"FREEZER ! FREEZER ENFLURE ! T'AS BUTÉ KRILLIN, J'VAIS TE MASSACRER !"

Elle détalla en courant, injuriant à tout va. Je regardais tout autour, personne, pas de réaction malgré tout le bordel qu'elle produisait en ce moment même. Je sortais mon portable pour regarder l'heure, un réflexe sorti de nul part, mais je n'arrivais pas à lire, ça tanguait de trop. Je le rangeais dans ma poche, le regard partant aussi dans le vague alors que j'étendais un bruit de ferraille et de trucs renversés. Suite à un petit coup d'adrénaline inattendu produit par ce bruit intriguant et à l'arrêt du bordel fait par Lynn', je m'inquiétais un petit peu et me précipitais dans la direction d'où venait le son. Tournant à un angle de rue, je retrouvais la demoiselle étalée dans les poubelles, la tête levée vers le ciel, ayant totalement oublié ce qu'elle était en train de faire.

"Blondineeeeeeet... On fait quoiiiiiiiii ?"

Je l'attrapais par son flanc droit, lui prenait son bras gauche et l'a relevait sans qu'elle n'ait besoin de faire plus d'effort que ça. Elle était plutôt légère en fait, comme pas mal de jeune femme de toute façon. Je plaçais son bras droit en haut de mon dos, par dessus mon épaule pour l'aider à marcher, je pense que ça va être nécessaire maintenant. Pour moi, les effets se dissipaient doucement, mais c'était pas encore la grande forme.

On va aller se poser quelque part. On va devoir passer la nuit dehors, mais j'ai peut-être un endroit pour passer le restant de la nuit au sec si il faut. On retournera faire un tour après quand on sera un peu reposé, là ça va être dur je crois.

Ma lucidité me disait que c'était vraiment pas une mauvaise idée, mais de toute façon, le couvre-feu est passé, on va rester en ville pour ce soir. Il y a toujours quelque chose à y faire, quand on aura un peu décuver, je vais essayer de trouver un petit tournoi d'UFC dans une ruelle, en général y en a toujours un clandestin qui traîne dans le coin.

Le ciel était noir, oui vous me direz c'est normal puisque c'était la nuit mais fermez-la c'est moi qui parle. Donc je disais, le ciel était noir... bon pas vraiment parce que y'avait pleins de petite lumière dedans m'enfin voilà quoi, y'avait pas de nuage, pouic, nada, donc à ce moment je risquais pas de me faire choper par derrière par un rhume causé par une pluie ninja. Je regardais toujours ce bon vieux espace céleste... déjà parce que j'arrivais pas à me relever et surtout parce que c'était marrant, il arrêtait pas de tourner comme un vieux manège qui fout la gerbe.

Et alors que je kiffais ma race, mon corps se lève d'un coup tout seul comme un grand et comme c'est moi bah l'a pas fallut attendre longtemps pour que je commence à gueuler que j'étais en train de voler par la puissance de Raptor Jesus, et puis je m'arrête un instant et je regarde à côté. Incroyable mais vrai je voyais un blondinet sauvage aussi près de ma face qu'un index est près d'un majeur. Apparemment Ren' connaissait un endroit où on pouvait se poser un p'tit moment, c'tait franchement pas une mauvaise idée vu que j'avais gravement besoin de décuver. Le monde commençait tourner un peu plus vite, je savais pas ce qu'y foutait le maxi grand big boss là-haut mais j'ai commencé à l'insulter aussi... tout en sachant que j'étais pas croyante une seule seconde. Je regardais toujours l'environnement avancer sans que j'ai à marcher... 'fin pas trop et puis mes paupières avaient décidées de peser trois tonnes et demi, mes yeux commençaient à se fermer tout seul avant que je les réouvre d'un coup pour tourner la tête vers blondie.

"Putain... si vous tentez quoi ce soit, je vous défonce tous... arrêtez bouger, z'avez beau être trois je vous crains pas !"

Oui bon... c'tait pas ma faute si je voyais trois Ren' tournoyer « devant » moi, en plus dans l'état où j'étais je commençais à raconter de ces conneries, si j'étais sobre je suis certaine que je plaindrais le pauvre gars qui m'aidais à faire deux pas correctement. Ce que j'avais dis sur le fait qu'il tente quelque chose avec moi pouvait peut-être être vu comme un délire de ma part mais en fait... bordel j'arrive pas à croire que je vais dire ça... ça craint... ça cachait mon inquiétude merde, voilà, parce que je savais qu'en étant bourrée comme ça je pouvais pas me défendre correctement et que je pouvais pas demander à Lili de m'aider. Alors oui, ça paraît bizarre de penser que le grand manitou des rubis pouvait profiter d'une élève fragile et sans défense... oui bon j'exagère un peu mais vous avez compris. Le fait que le pif soit pas à l'origine de not' rencontre ça m'est un peu resté en travers de la gorge et honnêtement je suis pas quelqu'un de méfiant parce que... bah parce que j'ai peur de personne en temps normal, vous pouvez mesurer cinq mètres pour 5000 tonnes de muscle que je flipperai pas, non par contre si ça existe je veux me battre contre ce type. Ok dit comme ça ma réaction quand Ren' m'a annoncé sa vraie identité était totalement hors sujet mais ! Ce que je veux dire c'est que je suis pas du genre à regarder tout le monde du coin de l'oeil en les analysant dans mon coin pour savoir si ils sont clean ou pas. Juste que j'aime vraiment, vraiment pas qu'on m'espionne, c'est comme une trahison sans même me connaître et je hais les traîtres, pour moi y'a qu'une seule manière de les purifier.

J'avais aucune idée de combien de temps on était resté dans la rue à marcher, les enseignes défilaient deux ou trois personnes par ci, par là, rien de transcendant. Je commençais même à me demander où il allait nous mener et puis je me souvenue d'un truc.

"Bordel mais si on rentre pas... Je veux me battre ! On a le temps, je vais tous les écraser un par un, y vont comprendre pourquoi je suis la princesse du Chaos !"

Donc en l'espace de même pas une minute, je m'étais rendue compte que je pouvais faire ce pourquoi j'avais quitté l'académie au départ et j'avais révélé un vieux surnom que je m'étais donné... l'alcool me rendait vraiment pas service, avec un peu de chance j'aurais oublié ce passage après avoir retrouvé mes esprits... et lui aussi aura oublié avec encore plus de pot. Mais bourrée ou pas j'étais contente, j'allais pouvoir me défoulée... sauf si je m'endormais comme la dernière des pochtronnes m'enfin cette hype allait peut-être empêcher ça. Ah oui, j'ai pas besoin de préciser que pour moi j'étais absolument pas bourrée, j'étais parfaitement sobre, c'est l'univers qui allait pas bien. Et bien entendu j'avais pas écouté la fin de la phrase de Blondie, j'avais bloquée sur le fait qu'on doivent rester quelque part et qu'il savait où. D'ailleurs maintenant que j'y pense... comment je faisais pour maintenir la fusion avec Lili... bizarre mais pas grave, je vois mal Lili apparaître en plein milieu de la rue comme ça

C’était si calme ce soir dans les rues, juste un passant à croiser de temps à autres, sinon juste la fraicheur nocturne qui venait chatouiller mes bras découverts. Je me sentais déjà bien mieux, pas besoin d’attendre trop longtemps pour ma part, j’ai la chance d’avoir une corpulence idéale pour boire, même si j’atteins rapidement mes limites comme je suis sec. Les boutiques fermées défilaient à côté de nous, et pourtant je les regardais une par une comme si je cherchais un magasin en particulier alors que pour l’instant ce n’est absolument pas la priorité. Régulièrement, je sentais Lynn’ vacillait légèrement contre moi, il doit être difficile pour elle, vu son état, de poser un pied devant l’autre en gardant à l’esprit qu’elle doit avancer tout droit et non pas en zigzag sur toute la largeur du trottoir comme lui suggérerait son ébriété.
Alors que nous marchions toujours de bon train, Lynn’ commença à me dévisager, me fixant sans relâche, d’un air à la fois méfiant et provocateur.

"Putain... si vous tentez quoi que ce soit, je vous défonce tous... arrêtez bouger, z'avez beau être trois je vous crains pas !"

Dans un premier temps, de l’incompréhension parcourait mon esprit, puis la remarque s’imbriquait petit à petit à ma propre logique.

Ne me tente pas, on ne sait jamais ce qui peut arriver aussi tard le soir dans une petite ruelle cachée à la vue de la population et avec de l’alcool à la place du sang, et à nous trois, nous serions plus à même de te maîtriser pour obtenir ce que nous souhaitons.

Un grand sourire était dessiné sur mon visage, pour deux raisons, déjà parce que ça me faisait marrer de dire ça, mais aussi pour la mettre mal à l’aise, donner du sérieux dans ma réplique même si ça n’est pas le cas.

Il ne restait plus beaucoup de chemin à faire, ça n’était pas très loin, mais à allure réduite comme maintenant, ça prenait bien plus de temps pour s’y rendre, surtout si je dois m’arrêter toutes les cinq minutes pour ramasser Lynn’ dans le cas où elle aurait décidé que les poubelles sont un endroit confortable et approprié pour décuver.

"Bordel mais si on rentre pas... Je veux me battre ! On a le temps, je vais tous les écraser un par un, y vont comprendre pourquoi je suis la princesse du Chaos !"

Serait-ce un éclair de lucidité qui lui correspondrait ou toute personne serait capable de dire cela sous l’effet de l’alcool ?... C’est un grand mystère, une question de la vie restant actuellement sans réponse, même s’il est probable qu’à l’heure actuelle de nombreux grands scientifiques et philosophes de ce monde planchent sur le sujet.  En réponse à sa remarque, je ne dis rien, juste un léger soupir, et je lui attrapais le bassin à deux mains pour la passer au dessus de mon épaule gauche, comme un sac en toile de jute, gardant mon bras gauche plaqué sur le bas de son dos pour qu’elle ne glisse pas. De cette manière j’avançais plus vite et elle ne se fatiguait pas à marcher, déjà que cela paraissait tellement difficile.

Quatre à cinq minutes passèrent, peut-être moins, je ne me rends pas bien compte du temps qui défile en cette nuit bien silencieuse, et j’arrivais devant une porte de garage située dans une ruelle perpendiculaire à la route. Toujours une Lynn’ sur l’épaule, j’ouvrais la porte en éprouvant quelques difficultés à une seule main vu la vétusté du local de stockage.

Hey ! On est arrivé !

A l’intérieur se trouvait un vieil établi, des tas de cartons et de sacs avec des trucs emballés. C’est un petit espace que je loue depuis un bon moment, stockant ici une grande partie de ce que j’ai fait importer de l’étranger et que je ne peux pas introduire à l’académie. Au fond se trouvait dans matelas emballés dans une bâche, je tirais sur la grande toile de plastique et les fit tomber par terre pour déposer Lynn’ dessus, pour ensuite m’asseoir à côté, histoire de me reposer un peu les jambes. La lumière du néon me tuait un peu les yeux, je ferais bien de passer un coup de peinture en bombe dessus un de ces quatre pour tamiser un peu la luminosité.

J'étais en train de divaguer d'un niveau que même pour moi j'ignorais possible, et pour pas arranger tout le bordel Lili s'était décidée à parler plus fort pour bien que j'entende qu'elle, j'avais secoué la tête tellement violemment que ça m'avait valut un mini mal de crâne... et une envie de vomir qui m'avait fait regretter d'avoir oser faire ça... m'enfin heureusement que j'avais réussis à renvoyer tout mon suc gastrique où il devait être, j'me voyais assez mal tout dégueuler sur place ça aurait pas été l'idéal de saloper mes fringues maintenant... vraiment pas, pas que je suis du genre à pas vouloir me salir mais... j'avais pas tellement de me trimbaler une odeur de mort toute la nuit. Je crois que Ren' m'avait répondu pour l'histoire des trois lui dont j'avais pas peur, mais Lili me gueulait tellement dans le cerveau que j'avais presque pas entendu... Quand à ce que disais la soeurette, aucune putain d'idée, je l'écoutais même pas('fin j'essayais en vérité), par contre... je crois que y'avait un truc pas normal genre... pas une seule voix dans ma tête, savez la mienne, la sienne et j'avais l'impression qui y'en avait une autre... ou p'tête que c'tait juste parce que j'étais bourrée, je suppose que je saurais jamais et en même temps, c'tait pas si important que ça.

Nan ce qui l'était par contre c'tait que je commençais à avancer sans toucher le sol et que je le voyais défiler en face de moi... le premier truc que je me suis demandée c'tait si j'm'étais lamentablement ramassée mais en regardant le sol, je voyais un booty en mouvement, et c'tait pas le mien... sûrement parce que je peux techniquement pas le voir ? Bref, j'm'étais un peu débattu si je me souviens bien parce que je croyais qu'on était en train de m'enlever sans la moindre forme de pression... ou alors je m'étais débattu mais que dans ma tête ? En fait j'm'en souvient pas trop trop pour être franche.

Vous vous souvenez quand j 'vous ai dis que j'avais réussis à genre renvoyer mon envie de gerber dans les abysses de mon bide ? Bah maintenant imaginez qu'on presse continuellement sur mon bidon à moi en plus d'avoir la tête en bas, le pied total, devriez essayer le but du jeu c'est pas tout foutre par terre sinon c'est pas drôle hein. Quoi moi ? Bah j'ai perdu... HA ! Z'Y AVEZ CRU HEIN !? BAH NON ! J'ai résisté comme une héroine moi ! Par contre bordel de chiasse c'est désagréable...

Hey ! On est arrivé !

Ah désolé mon grand, mon combat était trop important pour que je t'entende là, 'fin passons, je m'étais r'trouvée sur... voilà, et je voyais le plafond 'fin voyais, je me f'sais plus déglinguer les yeux par la lumière qu'autre chose, ce qu'avait ramené mon mal de crâne d'ailleurs. C'tait ça l'endroit qu'il avait en tête ? Mieux que rien même si honnêtement j'aurais pas dis non à une douche froide pour essayer de remettre les idées bien en place, m'enfin j'allais pas me plaindre au moins j'étais pas dans une ruelle paumée roulé en boule près des poubelles. Je m'étais retournée sur le ventre pour plus me faire assassiner les yeux et c'est là que j'ai vu un truc qu'avait changé mais sur le coup j'avais pas pigé, c'tait p't'être le fait que mes cheveux avaient retrouvés leur couleur... ou alors le fait qu'une putain d'ombre était « debout » à côté de moi et qu'elle me fixait sans aucune émotion ? Nan, ça devait juste être ma vision floutée non ? Enfin, tout ça pour qu'au final tout en étant affalée, je tournais ma tête vers ma sœur d'âme en fronçant un peu les sourcils.

"Nan, ch'uis pas bourrée... C'toi qu'est complètement bourrée, t'arrive même plus à bouger t'as vu ? Alors que moi..."

Donc c'est à ce moment là que j'ai essayé de me l'ver... tu parle ouais, j'ai juste fini hors du matelat et sur le dos, j'ai dû réussir à me lever de dix centimètres du sol pas plus, j'avais posé mon bras droit sur mes yeux histoire de les protéger un peu et devinez quoi ? Bah Lili m'avait refait le coup bordel ! Des murmures à la con que je pigeais pas, je serrais un peu les dents pendant que j'agitais le bras gauche comme si je chassais une mouche sauf que je f'sais ça en direction de Lili.

"'tain arrête de faire chier Lili... t'es sortis quoi, t'pourrais me lâcher un peu la grappe maintenant, et depuis quand t'as deux voix bordel ? Eeeeeh... tu pense que ce pays d'viendrais quoi avec que des mecs avec des pouvoirs ? Haha... j'suis sûre que ce s'rait la merde... si jamais ça arrive on sera les Joker de l'histoire, genre on s'habillera en costard nœud pap' même si en fait y'aura des gens pour mieux jouer le Joker que nous... Et toi t'en pense quoi Blondilol ?"

Autant je m'étais agitée comme une gosse pourrit gâté en causant à Lili au début, autant j'me suis mise à dev'nir plus sérieuse d'un coup comme ça en pensant à ce qui arriverait si on prenait le contrôle du monde, et même si j'étais bourrée en fait, je savais ce s'rait pas tellement cool sauf p'tête pour le chaos, ce serait marrant pendant un jour ou deux de voir des gens affolés courir partout pour essayer de pas crever. Après un p'tit moment, j'avais retenté de me lever sauf que cette fois j'avais utilisé mon cerveau et ouais les mecs, y'en a là-dedans, j'm'étais servis d'un mur ! Ha ! Vous vous y attendiez pas hein !? Je m'appuyais dessus vu que j'avais l'impression que le par terre voulait se fout' de ma gueule en se penchant pour que je me ramasse complètement, mais il allait pas m'avoir le salop ! Donc en étant debout, j'avais commencé à fixer ce bon vieux Ren' et j'avais plissé les yeux avant de le pointer du doigt.

"On doit aller se taper avec des gens ! J'ai un compte à régler là-bas ! Et tu vas v'nir, sinon je trouverais pas mon ch'min !"

Et ouais, c'tait pas une demande, c'tait limite un ordre vu comme ça mais... j'avais une petite idée derrière ma tête complètement embrumée et même dans mon état j'allais pas lâcher l'affaire si facilement... et bien sûr que non, sa présence c'tait pas pour retrouver mon chemin, mais me fallait un prétexte. Ca m'amène à uneautre interrogation, je me demande si j'étais pas plus chiante que d'habitude en fait, 'fin bref dès que mon état s'améliorait un tant sois peu, on allait y aller c'tait même plus un doute... 'fin pour moi, rien me disais qu'il allait suivre après.