[Quête] Qui sème le vent récolte la tempête [Feat Natsume]

 

Le réveil avait été dur, il était onze heures lorsque la lumière éblouissante du soleil avait traversé mes rideaux pour me sortir des bras si confortables de Morphée, j'avais fait la fête avec des amis une bonne partie de la nuit, la raison ? Je ne sais plus trop, c'était l'anniversaire de quelqu'un ou quelque chose, il me semble. Je m'étais couché à l'aube et ces quelques heures de repos n'avaient pas suffi à éliminer tout l'alcool présent dans mon sang. J'avais bien tenté de me rendormir, mais en vain, j'étais déjà réveillé et la gueule de bois semblait être bien présente. Faute de pouvoir me rendormir, j'étais allé me doucher histoire de me rafraîchir un peu et de me réveiller par la même occasion. Une fois ma douche terminée, je m'étais habillé puis j'avais pris de l'aspirine pour faire passer mon mal de tête. L'heure du midi approchait et je commençais à avoir faim, c'est donc tout naturellement que j'avais enfilé une veste et m'étais mis en marche vers le réfectoire pour manger un morceau.

Il devait être à près 12h lorsque j'étais arrivé sur place, le réfectoire était comme à son habitude plutôt bien remplit, il faut dire que la plupart des élèves venaient manger ici et je ne faisais pas exception, la plupart du temps en tout cas. L'odeur provenant des cuisines était plutôt agréable, le plat du jour étant des spaghettis bolognaise, un plat que j'apprécie tout particulièrement, après avoir fait la queue et payé mon repas, je m'étais installé à une table libre.

Je dégustais tranquillement mon repas tout en dessinant d'un air distrait, comme prévu la nourriture était bonne, la salle était bruyante, mais cela ne m'empêchait pas de savourer mon repas et de dessiner, ça m'aidait à me remettre de ma gueule de bois. Des éclats de voix me parvinrent et je me mis à balayer la pièce du regard, des rubis semblait avoir une altercation avec des saphirs.

- Hé, tu comptes faire quoi pour ça ?
- D...désolée, mais ce n'est qu'une tâche.
- Qu'une tâche, hein ? Dans ce cas...


Sérieusement ? On croirait voir se clicher des films de gangsters ou le pauvre serveur reverse son plateau sur le grand méchant. Le Rubis avait vidé le contenue de son assiette sur la tête du Saphir, mais à ma grande surprise le jeune homme ne resta pas là sans broncher et fit de même, non pas que je veuille entretenir les clichés sur ma maison, mais certains Saphirs manquent de " courage " pour rester poli, j'étais donc plutôt satisfait de voir un Saphir tenir tête à un Rubis. La suite en revanche eue le mérite de m'agacer, comme si faire une scène pour une simple tâche ne leur suffisait pas, les deux énergumènes avaient décidé plutôt que de se servir de leurs poings de se servir de leur nourriture et celle des autres comme arme, je ne sais pas si je devais être dépité ou effrayé d'être dans la même académie qu'eux, ils se sont crus de retour en primaire ou quoi pour se lancer de la bouffe ?


Une jeune femme attira mon regard parmi la foule qui se formait à chaque conflit, elle avait des cheveux rouges et de jolies yeux émeraude, elle me rappelait un peu Misa, les cheveux rouges étaient peu courant, mais à la différence de Misana, la demoiselle était Saphir, son uniforme me l'indiquait. Elle s'avança et dit d'une voix étrangement forte :

- Arrêtez ça tout de suite ! Vous devriez avoir honte de gâcher autant de nourriture ! C'est puéril de se battre pour un simple accident.

Pour le coup, j'étais d'accord avec elle, c'était vraiment puéril de régler ses comptes comme ça. Étrangement, son petit plaidoyer avait stoppé le groupe, c'était assez inattendue, la suite le fut plus encore, la jeune femme qui avait tenté de les séparer, s'était pris les quatre verres d'eau au visage, comme quoi ces quatre-là sont capable de coopérer quand il s'agit de faire chier le monde. La Saphir resta étonnement calme et se contenta de dire à l'assemblée

- Un peu d'aide ne serait pas de refus pour arrêter ces quatre-là.

Est-ce-que je devrais l'aider ? D'un côté, je ne la connaissais pas et jouer les white knight ne me tentais pas plus que ça, mais d'un autre côté tout le boucan provoqué par le groupe de débile m'agaçait au plus haut point et leur dernière attaque à coup de verre d'eau avait ruiné mon dessin. Ceci ajouté à la gueule de bois suffit à me décider, je m'avançai donc à mon tour en attrapant un pichet d'eau sur une des tables au passage. Le petit groupe semblait bien trop occupé par leur bataille pour me remarquer, afin d'être sûr d'avoir l'attention de tout le monde d'un geste confiant et calme, je me permis de déverser le contenue du pichet, sur la tête du Saphir et du Rubis, ceci eu pour effet de les stopper tout deux, les demoiselles accompagnant les deux abruties que j'avais arrosé, s'apprêtèrent à se venger, mais le regard menaçant agrémenté par mes yeux encore injecté de sang dû au manque de sommeil et à la gueule de bois les en dissuadât rapidement, je m'éclaircis la gorge avant de dire :

- Comment on se sent quand on est trempé ? Vous trouvez ça marrant ? Je vous déconseille de tenter de vous venger, je vous le ferais regretter bien avant que la moindre goutte d'eau ne m'ait atteinte. Bon maintenant, je vois deux solutions possible, soit vous arrêtez ça tout de suite et on va faire comme si rien ne s'était passé, soit vous décidez de vous battre et je vous préviens, je ne suis pas de bonne humeur et je ne vais pas me servir de nourriture.

Comme ma voix le laissait suggérer, je n'étais vraiment pas de bonne humeur et j'étais prêt à en découdre, mon regard finit par se poser sur la jeune femme qui était intervenue avant moi, je lui lançais un regard curieux, était-ce suffisant comme aide ? Ou bien espérait elle quelque chose de plus pacifique. Après l'avoir observé quelques secondes, mon regard revint sur le petit groupe, ils semblaient encore réfléchir, j'imagine que l'idée d'en venir aux mains ne les enchantait pas forcement. J'attendais donc patiemment les bras croisés que quelqu'un se décide à bouger.

Mon petit discours et le rafraîchissement que je leur avais offert semblaient avoir calmé le groupe, pour l'instant en tout cas. Mon regard se posa de nouveau sur la jeune femme qui avait tenté de calmer le groupe plus tôt, elle me fit un signe de tête, probablement une façon de me dire merci ou quelque chose comme ça. Le rubis et le saphir semblaient voir rouge, c'était plutôt satisfaisant, après tout ils m'avaient tout deux énervé alors j'espérais bien avoir fait la même chose, le rubis lança les hostilités.

- Mais de quoi je me mêle ? Et tu te fous de notre gueule en plus ? Tu nous verses de l'eau sur la tête et tu crois qu'on va sagement repartir comme si de rien n'était ? Tu as cru au père Noël ou quoi ?! C'est toi qui vas regretter d'être intervenu ! Je propose qu'on fasse une trêve, les deux Saphirs. Le temps de se charger de ces deux-là et surtout de ce type, il me fout en rogne !

Il ne manquait pas de culot celui-là à demander l'aide des Saphirs après avoir versé le contenu de son assiette sur la tête d'un des deux, mais il faut croire que le Rubis n'était pas le plus con ici étant donné que les deux Saphirs acceptèrent la proposition du rubis, ils ont vite oublié avec qui ils se battaient quelques instants avant mon intervention, mais j'imagine que du quatre contre un, c'est plus facile, quatre contre deux plutôt non ? Je n'étais pas vraiment certain de si la jeune femme comptais participer, mais elle ôta rapidement mes doutes en interceptant le rubis qui s'était jeté sur moi une fourchette à la main. Elle lui fit une sorte de prise et la désarma comme si de rien était, c'était assez impression à voir, profitant de son avantage elle fit pression sur le poignet du gars et dis sur un ton menaçant :

- Si tu bouges, je te casse le poignet.

Elle avait du cran, il faut le reconnaître, j'aimais bien son style, elle jouait les choses en finesse, mais savait montrer les crocs quand il le fallait. Elle porta son attention sur moi sans pour autant relâcher la pression sur le poignet du rubis, elle ne se laissait pas distraire.

- Tu pourras me remercier un peu plus tard avec un bon repas, Scarface.

Scarface ? C'est moi ? On est vraiment en plein film de gangster là, certes, j'ai une énorme cicatrice mais je suis quand même plus séduisante que Tony montana ! Elle ajouta pour se justifier :

- Le prend pas mal surtout, mais j'ignore ton nom et je n'ai pas trouvé mieux...

Le prend mal ? Non, j'avais autre chose à penser qu'en vouloir pour un simple surnom douteux. J'haussais donc les épaules avec nonchalance et dis d'une voix calme.

- Pour le repas ça devrait pouvoir se négocier et Natsume suffira, pas besoin de m'appeler Scarfac...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que je me pris un coup de poing de la part du Saphir, je l'avais oublié l'espace d'un instant celui-ci. Le coup eu le mérite de me faire basculer légèrement et de faire couler un peu de sang ma lèvre et mon nez. Il avait bien visé et avait mit suffisamment de force pour que ce soit douloureux, c'était ma faute à discuter comme ça, sans faire attention, il me le fit d'ailleurs remarquer :

- Ça va, on ne te dérange pas ? Tu crois qu'on va rester à t'écouter bien sagement et qu'on va rien fair....

Je pouvais lire la surprise dans ses yeux lorsque mon genou percutât avec force et violence son ventre, le coup l'avait plié en deux, la différence de gabarit ne jouait pas à son avantage dans un combat à la loyale, son coup avait certes été puissant, mais la surprise avait beaucoup joué. Je devais bien faire une tête et 20 kilos de plus que lui alors à arme égale, le choc n'a rien à voir, le saphir avait mis un genou à terre et cherchait à retrouver de l'air, mais je ne comptais pas le laisser respirer si facilement. Malgré mon calme apparent à l'intérieur, je bouillonnais, son coup de poing m'avait fait enrager.

- Tu parlais trop, tu penses être le seul à savoir frapper quand l'autre parle ?

Mon genou atterrit cette fois-ci dans le menton du malheureux qui cherchait son souffle à terre. Le coup le fit partir en arrière et s'écraser dos au sol, mais je ne comptais pas le laisser sans sortir si facilement. Je vins me placer au-dessus de lui et j'appuyai mon pied contre sa trachée avant de lancer un regard plus qu'assassin aux deux demoiselles.

- Je vous préviens, je ne suis pas aussi gentil que la demoiselle que vous avez arrosé, si l'une de vous deux bouge juste d'un pas, je lui broie la trachée et après, je viens vous faire la même chose, je vous laisse imaginer à quel point c'est douloureux, on demande à votre ami ?

Sur ces mots, j'appuyais doucement mon pied et le jeune homme chercha à se débattre en poussant un cri étouffé

- Vous voyez ? Donc dernière avertissement, cassez vous.

Je sais, la réaction à l'air disproportionné et j'ai l'air d'un psychopathe à l'heure actuelle, mais c'est le but. Je vous rappelle tout de même que l'un d'entre eux a essayé de me planter avec une fourchette et l'autre m'a attaqué par surprise, mais rassurez-vous, je n'ai aucune intention de broyer la trachée de ce mec, mais si les autres le croient alors avec de la chance ils prendront peur et partiront la queue entre les jambes. Mon regard se déposa sur ma partenaire qui tenait toujours le rubis fermement, je lui fis un petit clin d'œil complice avec un sourire histoire de lui faire comprendre tout de même que je n'avais pas l'intention de mettre mes menaces à exécution, après tout si mon unique alliée prend peur elle aussi la situation pourrait vite devenir problématique pour moi. Profitant de l'accalmie provoqué par les menaces plus les deux crétins à terre, je pris un air curieux contrastant totalement avec la situation.

- Et toi comment dois-je t'appeler miss clé de bras ?

Je fis un geste rapide de tête vers les deux jeunes filles qui semblaient hésiter à nous sauter dessus.

- J'ai baissé ma garde une fois, je ne ferais pas la même erreur, réfléchissez bien à ce que j'ai dit, l'heure tourne.

J'attendais donc la réponse de ma mystérieuse partenaire et également de voir ce qu'allait décider les fauteurs de troubles, les actions, c'était enchaîné si vite que je n'avais même pas pu nettoyer le sang qui coulait toujours de mon nez et ma lèvre, n'ayant pas de mouchoir sur moi et n'ayant pas non plus envie de relâcher le saphir pour aller en cherchant j'essayais donc le sang avec ma manche, je laverais ma veste plus tard, pour l'instant, je devais rester aux aguets en cas de soucis.

- Dans ce cas...une fois qu'on en aura terminé avec tout ce bordel, je compte sur toi pour le repas, Natsume !

Maintenant j'étais redevable d'un repas, non pas que l'idée me dérange, après tout sans son aide j'aurais eu l'air malin avec une fourchette plantée dans les côtes, puis il faut dire qu'Athéna avait du charme, même si je vous l'accorde il y a des moments plus approprié pour remarquer ça. Je ne devrais pas me dissiper comme j'en ai l'habitude, heureusement les petites pointes de douleur provenant de ma lèvre et mon nez me ramenèrent vite à la réalité. Il ne s'était pas passé grand chose depuis que j'avais mis le saphir à terre. La jeune femme m'avait simplement appris son nom :  Athéna, comme la déesse grecque de la sagesse si je ne suis pas devenu trop mauvais en mythologie. Un nom qui en impose et pour l'instant, la demoiselle m'avait plutôt impressionnée. Mon attention fut attirée par la Saphir qui montrait les dents plus tôt, son attitude avait drastiquement changé, elle avait les larmes aux yeux et levait les bras en signe d'abandon, apparemment elle se soucie vraiment de son ami ou petit ami, elle dit d'une voix tremblante :

- Ne...ne lui fait pas...de mal...je...je me retire de la bataille ! Il n'est plus en état de se battre alors...relâche-le.

Sache décision de sa part. Si mes calculs sont bons ça fait trois personnes hors course, ne restait donc plus que la rubis et l'idée de la reddition ne semblait pas lui plaire. Elle frappa la jeune femme qui avait décidée de se rendre et s'adressa à Athéna qui retenait son partenaire

- Tss, on s'en fout de ce gars. Par contre, la Miss, si tu ne relâches pas mon partenaire, je vais me faire un plaisir de la tabasser.

Plutôt stupide comme défense, après tout elle semblait oublier que nous n'étions pas alliés aux deux autres, alors bon disons que ses menaces ne m'affectaient pas plus que ça. Le rubis poussa un cri de douleur, Athéna venait de resserrer sa prise sur son poignet.

- Et moi ce n'est plus seulement le poignet que je vais lui briser, mais également le bras. Tu es sûre de toi ?

Voilà une menace déjà bien plus sérieuse, mais la rubis ne semblait pas se démonter pour autant.

- Quoi ? Ce n'est pas grave un bras cassé ça se remet, par contre des dents en moins... Elle sera tellement défigurée, qu'elle ne pourra même plus mettre le nez dehors ! Tu veux jouer à ce petit jeu avec moi ? Désolée, mais ça ne va pas marcher ! Pour qui tu me prends au juste, une imbécile ?

Oui elle était vraiment stupide à déblatérer comme ça et faire de grands gestes alors que j'étais si proche d'elle, Athéna semblait l'avoir compris et me lança un petit regard plein de sous-entendu accompagner d'un sourire, plutôt astucieux de jouer sur la bêtise de ses ennemies. Je commençais à comprendre pourquoi son nom était le même que celui de la déesse de la sagesse. Même si l'idée de venir en aide aux deux qui s'étaient alliés aux rubis ne m'enchantais guère, je n'allais quand même pas décevoir ma partenaire. Profitant du fait que la rubis ne me regardait pas, j'activais mon pouvoir. Mon pendentif se modela et pris la forme d'une petite mais néanmoins effrayante araignée. Le petit être de cristal commença à se mouvoir autour de mon cou et s'enfouit dans mon t-shirt avant de commencer à faire son chemin le long de mes côtes. Malgré le fait que j'avais le contrôle sur la créature je devais faire un effort pour rester impassible, la sensation provoquer par la descente le long de mon flanc me dégoûtait. La bestiole ressortie de mon t-shirt et glissa sur mon jean avant d’atterrir sur le sol et de faire son chemin vers la rubis. La jeune femme était toujours trop occupée par Athéna pour remarquer ma création qui avançait doucement mais sûrement sur ses huit pattes.

Say hello to my little friend ♫

Une fois arrivé au niveau de la jambe de la rubis, ma petite arachnide posa doucement ses pattes sur la peau de la rubis avant de grimper à toute vitesse comme une furie le long de sa jambe en piquant çà et là avec ses mandibules de cristal. Bien entendu elle ne possède pas de venin donc ça ne présente aucun danger. La rubis bondit en arrière comme un chat qu'on jette à l'eau en hurlant.

- C'est quoi cette merde, retirez-moi ça !

Je trouvais presque ça cruel de la tourmenter comme ça, mais d'un autre côté elle l'avait bien cherché. Profitant du fait que la rubis se tortillait au sol en se débattant pour essayer de dégager mon petit " cadeau " je relâchais ma pression sur le Saphir avant de lui lancer un regard signifiant qu'il vaudrait mieux pour lui qu'il reste calme, mais le jeune homme n'étais pas assez bête pour ça, pour l'instant, il ne devait penser qu'a la joie de pouvoir respirer correctement. Je pouvais donc concentrer toute mon attention sur la rubis. Je marchais d'un pas calme et assuré vers elle, elle se débattait toujours autant, je fis un geste de la main et elle cessa de gesticuler, ma créature avait cesser de courir sur elle et de la mordre. Le petit être bondit sur le sol et fit le chemin inverse avant de reprendre sa forme initiale, un simple pendentif. La rubis pouvait enfin souffler, mais il faut battre le fer tant qu'il est chaud comme on dit. Je m'accroupis donc au dessus d'elle, mes fesse placé au dessus de son ventre et les jambes de chaque côté de son corps, elle me lança un regard mi inquiet mi mauvais.

- Je te tiens, ne tente rien de stupide sinon comme tu l'as si bien fait remarquer plus tôt les dents ça ne repousse pas, alors rend nous service à tous les deux et garde tes dents. Je n'aime pas frapper les femmes, mais pour toi, je ferais une exception d'accord ?

Un sourire à la limite du sadisme étirait mes lèvres et je lui fis un clin d'œil. Quoi ? Il faut bien que je reste dans mon personnage, je n'ai pas passé tout ce temps à proférer des menaces pour jouer les bisounours maintenant.

- Je ne vais pas te faire un dessin, tu es bête, mais il y a des limites à la stupidité. Vous êtes tous les quatre hors combat, ton copain est à la limite de perdre son bras et toi tes dents. Les deux autres ont compris la leçon. Oh, bien entendu tu pourrais tenter de te défendre et me frapper. Tu réussirais sûrement d'ailleurs, je ne suis pas un maître en art martiaux. Mais même toi tu dois savoir quand tu ne fais pas le poids contre quelqu'un, on n'a pas la même carrure et à cette distance tu ne peux pas t'enfuir. Les possibilités d'esquives sont limités, sans compter que je peux de nouveau laisser ma petite bestiole jouer sur toi.

Son regard devint horrifié l'espace d'un instant, elle devait probablement avoir peur des araignées. Je ne pouvais pas lui en vouloir, ces choses me dégoûtaient profondément.

- Les menaces et les avertissements, c'est fini. Maintenant, c'est un ultimatum que je vous pose. Soit vous vous retirez bien sagement et on va éviter tous de se faire attraper par quelqu'un pour ce bordel, soit je m'assure que vous ne soyez plus en mesure de tenter quoi que ce soit et je suis très créatif. Est-ce bien clair ?

J'avais dit tout ça d'une voix glaciale, j'avais envie de souffler un instant, mais je ne devais pas sortir de mon rôle de grand méchant, j'étais proche du but, je le sentais.


- Tu as deux minutes pour faire ton choix, passer ce délai j'arrêterais de me montrer gentil.


- Mais...


Je fronçais les sourcils

- Une minute 56.

Elle lança un regard à son ami qui était maîtrisé par Athéna. J'en profitais pour sourire à la jeune femme, elle me sourit en retour, je pense qu'elle était contente de mon intervention. Mon attention se porta sur la Saphir qui était aller porter secours à son partenaire, ils s'apprêtaient à partir, c'était mieux comme ça. Déjà deux soucis de moins sur les bras. Les deux minutes étaient presque écoulées, je le signifiais à la rubis en indiquant ma montre à mon poignet. Le sang recommençait à couler de mon nez et ma lèvre, j'avais hâte de pouvoir me passer un coup d'eau sur le visage, je devais avoir l'air fin avec ce saignement de nez. Jouez les gangsters ce n'est pas si facile...

- C'est bon...on se casse. Continuer ne servirait à rien et si des profs ou autres se ramènent, on est mal.

Le rubis avait répondu à la place de sa partenaire, enfin un peu de bon sens dans ses propos, j'étais content d'enfin voir le bout, mais je ne le montrais pas, pas tout de suite tout du moins.

- Ils ont gagné...pour cette fois...

Athéna relâcha donc enfin le rubis qu'elle avait tenu en respect depuis le début. Elle aussi devait se sentir soulagé d'être enfin libre de ses mouvements. Elle dit à l'intention du jeune homme

- Pars le premier, une fois que tu seras sorti du réfectoire, il relâchera ta partenaire, mais pas avant.


Son petit speech me fit rire, on était de retour en plein film de gangster. S'il refusait de payer la rançon, on allait lui envoyer un doigt coupé, c'est ça ? Le rubis accepta à contre-cœur, il n'avait pas le choix de toute façon. Une fois débarrassé du rubis Athéna me fit signe que je pouvais libérer la demoiselle, je ne me fis pas prier, j'avais hâte de pouvoir aller me nettoyer. La jeune rouge ne se fit pas prier non plus et fila dès qu'elle fut libre de ses mouvements.


- C'est bon.

J'acquiesçais en soupirant de soulagement, c'était enfin fini. Ils avaient été bien chiant ces quatre-là, mais nous pouvions enfin souffler un peu. La foule se dispersa bien rapidement, les gens reprenaient leurs activités comme s'il ne s'était rien passer. On pourrait croire que c'était le cas, 'fin à condition d'oublier la nourriture sur le sol et le sang sur mon visage. En parlant de ça, Athéna s'approcha de moi, elle sortit un mouchoir d'une de ses poches avant de me le tendre.


- Tiens. Pour essuyer un peu le sang en attendant que tu puisses te passer un coup d'eau sur le visage...

J'appréciais le geste, je n'étais pas contre l'idée de me passer un coup d'eau sur le visage non plus, mais pour l'instant le mouchoir suffirait. Tout en la remerciant pour son aide, j'essuyais le sang à l'aide du mouchoir.


- Tu as fait du très bon travail, partenaire !

S'exclama-t-elle en souriant. Elle me tendit sa main. Je finis d'essuyer le sang avant de lui rendre son sourire et de serrer ma main dans la sienne.

- Merci pour le mouchoir. Le mérite est partagé, tu as fait du bon travail aussi, partenaire.

J'avais appuyé sur le partenaire tout en élargissant mon sourire, c'était agréable de se sentir plus léger et le contact chaud et doux de sa main n'était pas déplaisant, mais il était temps pour moi de la lâcher. Mon regard balaya la pièce, l'agitation avait disparue, mais un surveillant ou un professeur ne tarderait pas à débarquer et chercher des explications et je ne comptais pas être là pour lui en fournir.

- En parlant de se passer un coup d'eau sur le visage, je ne sais pas pour toi, mais je ne suis pas contre l'idée. De plus, je ne tiens pas à être là quand quelqu'un viendra demander des réponses pour tout ce bazar. Il y a une sortie de secours juste là-bas, je te propose de nous éclipser tant qu'on en a encore l'occasion.

Sans attendre sa réponse, je commençais déjà à me diriger vers la sortie de secours, je ne me retournais pas, j'espérais simplement qu'elle me suive.


- Tu viens ? À moins que tu préfères prendre le risque de te faire attraper. On est peut-être partenaire, mais je ne te ferais pas évader.

Je me mis à rire tout en poussant la porte de la sortie. Est-ce qu'Athéna allait me suivre ? Je lui devais un repas après tout, je me demande si elle s'en souviendra.... peut être pas, qui sait. Une fois dehors, je pris une grande inspiration afin de profiter de l'air. Le souffle frais du vent sur ma peau était très agréable, j'en oublierais presque tout ce qui venait de se passer. Je me permis même de ferme les yeux un instant pour savourer le calme, une voix me sortie de mes pensées, je n'avais pas entendu ce qu'elle avait dit. Était-ce Athéna ou bien quelqu'un d'autre ? Je me retournais lentement.

- Hm... ?




La suite au prochain épisode !

- Tu...me dois encore...

Mon regard se posa sur Athéna. C'était donc bien elle qui m'avait suivie, j'étais content qu'elle l'ait fait. Elle avait dit quelque chose, mais je ne l'avais pas entendu, un peu perdu dans mes pensées à savourer la brise fraîche. La jeune femme n'allait pas me laisser dans l'ignorance, elle s'approcha et agrippa ma manche ce qui je dois le reconnaître me surpris. N'allez pas croire que le geste me déplaise, mais je ne m'y attendais pas. Elle s'éclaircit la voix et dit d'une façon claire et bien audible.

- Tu me dois encore un repas. Je n'ai pas oublié

Elle ponctua cela d'un sourire. Elle n'avait donc pas oublié. Étrangement, j'étais plutôt content, ça serait un moyen de faire plus ample connaissance dans des circonstances moins tendues. Ce fut mon tour de m'éclaircir la voix et de sourire.

- Mademoiselle n'oublie pas facilement à ce que je vois.

Un petit rire franchit mes lèvres.

- J'imagine que je te dois bien ça, après tout tu m'as évité de me faire embrocher. Déjà que les petits nouveaux se permettent de m'appeler Scarface avec une simple cicatrice, autant que j'évite d'en avoir d'autres.

J'avais dit ça sur un ton moqueur, je n'oublie pas facilement non plus.

- Je ne vois pas de soucis à ce qu'on aille manger, l'idée est même plutôt plaisante. Sans compter que je ne sais pas pour toi, mais avec leur bataille ridicule, je n'ai pas pu finir mon repas. Il y a un robinet là-bas, si tu le permets, je vais me faire beau, car même si le sang me donne un certain style, je suis bien plus charmant sans.

J'avais ponctué ma phrase avec un petit clin d'œil et un sourire mi-charmeur mi-amusé, que voulez-vous, on ne change pas si facilement. Les actions venant se joindre à mes mots, j'étais donc allé au dit robinet et m'étais passer un coup d'eau pour nettoyer les restes de sang séchés. J'en avais également profité pour me rafraîchir et m'éclaircir les idées en me passant un bon coup d'eau sur la figure. Une fois de nouveau tout propre, je m'étais rapidement séché et étais revenu proche d'Athéna.

- Voilà une bonne chose de faite, je te propose donc d'éviter le réfectoire au moins pour la journée et d'aller manger un bout l'extérieur.

La jeune femme acquiesça et je me permis de lui prendre le bras.

- Puisque nous sommes d'accord allons y !

Athéna me suivit sans broncher et c'est ainsi que se termine cette petite mésaventure au réfectoire ♫