Quatre murs et une horloge [Privé]

L'eau fraîche coule du robinet. Je remonte mes manches et m'empresse de passer mes mains en dessous. L'eau qui s'écoule prend une teinte brunâtre légèrement rouge, sans toute un mélange de sang et de terre. Je me regarde dans le miroir sans me reconnaître. Mon regard est encore plus vide que d'habitude, je ressemble juste à une poupée qu'on a jeté à la poubelle. Je mets finalement ma bouche sous le jet d'eau et commence à boire à grandes gorgées. Je ne m'en étais jamais rendue compte avant mais j'étais complètement assoiffée.

Une fois un peu débarbouillée, je me redresse et prend le temps d'observer la pièce autour de moi. Je suis dans une salle de bain qui comprend plusieurs cabines de douches et plusieurs lavabos - pourtant je suis seule. Les murs et le sol sont en carrelage blanc, même la lumière est un néon blanc. J'aperçois posée non loin de moi une pile de vêtements propres qui me sont probablement destinés ainsi que des serviettes.  Ils m'avaient dit de me préparer et qu'ils reviendraient après... Peut-être que ça sous-entendait que je devais prendre une douches et enfile quelque chose de propre.

Je mis mes vêtements sales par terre et fit couler de l'eau brûlante sur mon corps. Je jetai un œil un peut inquiet vers ma blessure mais tout semblait aller bien. Après l'opération menée par Ren', j'avais eu de moins en moins mal ; et quand je suis arrivée ici, ils m'ont refait un bandage entouré d'une espèce de cire qui le rend ainsi mou et étanche. J'avais envie de le tricoter pour essayer de comprendre en quelle matière c'était mais je me retenais, je risquait de le casser ou d'infecter ma plaie.

Je sors de la douche, sèche comme je peux mes longs cheveux qui ont enfin retrouvé leur couleur presque blanche et enfile les vêtements propres. Je suis maintenant habillée d'un T-shirt et d'un pantalon vert-gris qui me font vraiment penser aux vêtements que portent le personnel des hôpitaux. Je range mes affaires personnelles dans mon sac en laissant ma peluche en haut pour ne pas qu'elle se salisse puis pousse la porte qui dans mon souvenir donnait sur un couloir. Je suis surprise de voir que les deux personnes m'ayant accompagnée précédemment m'attendent toujours devant la porte.

Ils me font de grands sourires, puis me guident dans les couloirs. Ceux-ci sont encore blancs et ne comportent aucune fenêtre, je me demande si nous ne sommes pas au sous-sol. Nous ne croisons presque personne à part ce monsieur en train de laver le sol que j'avais déjà vu à l'aller. Nous nous arrêtons devant une porte grise, on me dit que je dois attendre à l'intérieur. Alors je rentre, pieds nus avec mon petit sac à dos, dans cette petite salle carrée à la lumière blafarde. Il y a des chaises partout et une table avec des magazines comme si j'étais chez le médecin. L'horloge, accrochée au dessus de la porte menant à une autre pièce inconnue, est cassée. Je m'assied et attend silencieusement en la regardant.

Je suis tranquillement dans mes pensées mais quelque chose percute ma tête. Mon regard se décroche alors de l'horloge et je vois une boule de papier par terre. Je relève la tête et vois, assis près de moi, un drôle de garçon aux cheveux rouges. Il a l'air bizarre, il ne porte pas de T-shirt et se tient assis de manière négligée. On avait peut-être oublié de lui donner de quoi se vêtir en haut, jes bien contente qu'ils ne l'aient pas oublié pour moi. Est-ce qu'il est de l'Académie ? Question stupide, bien sûr que oui puisqu'il ne porte pas de blouse comme les autres, il a les mêmes vêtements que moi

"Hé dis moi, qu'est ce qui te tracasse autant?" me demande-t-il.

Je ne sais pas que j'ai l'air tracassée, je n'avais pas pris la peine de soigner mon expression faciale comme je pensais que j'allais rester seule ici un bon moment. Maintenant que j'y pense, il était rentré dans la pièce sans même que je ne le remarque, c'était peut-être à ça qu'il faisait référence. Je l'observe en essayant dans le classer dans l'une des maisons de l'Académie ; son attitude désinvolte et sa manière de parler me font vraiment penser qu'il était Rubis. Identifier les maisons est un peu comme un jeu auquel je suis plutôt douée à force de m'entraîner. Contrairement à moi, il n'avait aucun sac ni aucune affaire personnelle avec lui.

Il a les mains derrière la tête comme pour faire bronzer la peau pâle de ses bras- je doute que ce soit efficace, enfin qui sait. En fait je n'ai jamais compris pourquoi certaines personnes se tiennent comme ça, j'ai déjà essayé et cela ne me procure aucun confort. J'ai l'habitude de toujours me tenir très raide et droite du moins quand je suis assise, au moins ça m'évite des problèmes de dos pour quand je serais plus vieille. J'arrête de le toiser -même si ça n'a duré que quelques secondes- et regarde l'autre jeune dans les yeux.

"J'ai perdu la notion du temps depuis que je suis ici. Je n'ai même pas vu la lumière du jour..." dis-je d'une petite voix.

Je ne suis pas de nature très bavarde mais c'est vrai que je m'ennuyais un peu. Je pense que si lui m'a parlé c'est qu'il se dit la même chose, je peux donc faire un petit effort pour me sociabiliser, paraître aimable et passer un meilleur moment que si j'étais seule. Après avoir parlé, je me baisse pour ramasser la boulette de papier et la déplie pour voir ce qu'il y a écrit dedans. Il y a une photo de voiture avec plein de mots techniques que je ne comprends pas, je crois que l'on appelle ça du "tuning".... Pas très intéressant, dommage. Je lisse la feuille et la pose sous le tas de magazines, personne ne verra qu'une page a été arrachée comme ça.

Se réveiller dans un lit d'hôpital, entièrement vêtue des habits des pensionnaires d'hôpital.
la pièce était vide, sauf un lit et un robinet. Comment? Elle était dans le gymnase avec les autres et... Measter, Célestia, Oda... Les autres... Les hommes armés.

Les souvenirs encore brumeux, plus elle essayait de s'en souvenir, plus ça lui paraissait dur. Comme se rappeler d'un lointain souvenir ou d'un rêve. Le noir mental qui couvre les détails, mais on se souvient un peu du fond, les couleurs atténuée par le cerveaux ou par le temps..
Ça lui semblait tellement énorme, comme quand elle a parler de son pouvoir à ses parents, tellement énorme.
Elle s'assit dans son lit.

C'est dans des moments comme ça qu'on aurais vraiment envie de pouvoir disparaître...
Elle se leva et trouva rapidement un lavabo, elle mit ses mains sous l'eau glacée et éclaboussa sa figure, ce qui finit de la réveillée...

On était chez les ennemies, a l'hôpital? Ou chez des scientifique qui vont lui disséqué les cordes vocals?
Peut être que ... Non, il ne fallait pas y penser et aller de l'avant! Elle sorti de sa chambre l'air tout autan maussade et triste, elle luttait pour ne pas fondre en larme. Elle avait peur. Très peur. Comment peut on être optimiste ? L'Académie doit être vide a cette heure, et il faudra plusieurs jours avant que sa famille ne s'inquiète...

Elle marcha un peu et découvrir deux personne, faut dire qu'elle a certainement du une certaine chance de tomber sur eux plutôt que sur le personnel de ce charmant endroit.

Elle marcha vers eux, se sentant gonflé d'espoir et de joie de voir deux autre de l'Académie... Ou pas?
Finalement Kyrie se rapproche et vois en détail, un grand type que j'ai déjà aperçut a l'Académie, cheveux rouge et un horrible tête à claque. Et un petit aux cheveux blanc. Je la vois planqué une feuille sous le tas de magazine.

"Heu..."

Sa voix était bien plus douce que d'habitude.

"Vous est de l'Académie, vous savez ce qui ce passe ici?"

On pouvais distinguer dans sa voix de la tristesse mêlé à de la peur, une sorte de boule invisible l'empêchait de sortir le moindre son désormais.
Pourquoi? La peur qu'ils me disent qu'ont est devenue des rats de labos? Comme si avoir un boules dans la gorge y changerais quelque chose...
En plus, elle ne peut plus utiliser son pouvoir du coup.