Tu avais les yeux rivés sur le plafond. Vides, qui ne fixaient rien. Qui ne regardaient rien à proprement parler. Tu réfléchissais. Tu ne pouvais que réfléchir, après tout. Te reposer, et réfléchir. Réfléchir aux prochains événements. A la suite, à ce qui allait arriver. A ce que tu feras ensuite. Une chose était certaine : tu voulais te venger de ces enfoirés. Coûte que coûte, cette vengeance, tu l’auras. Avec ou sans aide de cette Agence. Tu auras la peau de ces enfoirés de Déviance. C’était déjà plus clair, grâce aux explications de Himiko. Tu n’attendais que le moment où la contre-attaque débutera. Mais pour l’heure… Tu ne pouvais rien faire. Cela t’exaspérait au plus haut point. Tu avais déjà pas mal récupéré, mais tu savais que tu n’étais pas à ton maximum.

Et en parlant d’ailleurs de maximum… Il te semblait que tu avais déjà repoussé les limites d’Encounter au cours de la précédente soirée. Sans doute l’urgence de la situation qui t’y as poussé… On se croirait dans un shonen, honnêtement. Grâce à une cause noble, j’ai réussi à outrepasser les limites de mes pouvoirs, et je vais encore m’améliorer pour les protéger… C’était pourtant ce qui se passait. Désolant. Depuis quand tu veux sauver les gens ? Depuis quand tu t’occupes des gens ? Il faut croire que les événements actuels révélaient le véritable Warren… N’étant pas si je-m’en-foutiste que ça, au final. Que diraient tes amis s’ils te voyaient comme ça… Ils diraient que tu es devenu fragile, mais de l’autre côté, ils ne sont pas à ta place ! Comme l’a prouvé ta nouvelle amitié avec Elisan… Se retrouver dans la même merde peut rapprocher les gens de manière impressionnante. Tu avais même été jusqu’à directement la prendre dans tes bras, alors que tu ne connaissais encore presque rien sur elle… Qu’est-ce qui t’avais pris, franchement.

Tu te tournas, et te retournas dans ton lit. Tu ne pouvais pas rester sans rien faire. Il fallait absolument que tu expérimentes. Tu levas une main, évaluant d’abord la finesse du bouclier sur celle-ci, puis commençant à le faire progressivement grandir. La forme restait obligatoirement sphérique, et pas du tout malléable… Ca changera. Tu allais tenter de repousser un objet plus loin, lorsque l’on toqua à ta porte. Intrigué, tu répondis par un « Oui ? » un peu peu fatigué. Pas que tu ne joues la comédie, c’était authentique. Même avec peu d’énergie, tu pouvais utiliser ton pouvoir.