Découverte d'un homme étonnant [PV Akatsuki]

Le réveil sonna tôt ce matin, m'extirpant d'un long sommeil sans rêve. Je clignais plusieurs fois des yeux, jetai un coup à l'extérieur, le soleil se levait à peine, ni les cours ni le service au réfectoire n'avaient encore commencé. Je soupirai, pris mon téléphone et consultai mon agenda. Rien ce matin là. Un sourire étira mes lèvres alors que je retombais mollement dans mes draps. Cela faisait longtemps que je n'avais pas pu faire de grasse matinée.
Mes yeux se refermèrent et j'attendis que le sommeil vienne me prendre. Je patientais, pensant à mes précédentes consultations, à Alicia que je mourrais d'envie de revoir... peut être pourrais je aller la provoquer pour un petit duel de boisson un de ces quatre ? Oui ce ne serait pas une mauvaise idée. Je laissais mes pensées divaguer pendant encore une petite demi heure. Puis je fus lassé, de toute évidence ma grasse matinée était reportée.

Je n'avais donc pas beaucoup de solution, ou alors en avais-je trop ? Que faire pour me distraire tout au long de cet matinée à peine entamée ? Je ne savais pas, et je dois avouer que j'avais mit un certain bout de temps avant de finalement me décider.
Et me choix s'arrêta sur du sport. Car je faisais des footings tous les soirs, mais j'avais rarement l'occasion de faire de la boxe, et c'était de loin mon sport préféré, et dans lequel j'excellais.
Et quelle endroit plus adapté pour ça que la salle de sport de l'aile des Diamants ?
Un sac, des affaires de sport fourrés dedans, un casse croûte pour manger le matin, et me voilà parti, je connaissais bien les lieux, et il me suffit de quelques instants de marche pour atteindre mon but.
Et à peine quelques temps après, me voilà en train de taper dans un sac de sable, avec pour seule protection mes mitaines. Coups de genoux, coups de poings, coups de pieds, j'adorais ça. C'était peut être violent, mais au moins ça me vidait l'esprit. Et j'en avais besoin. Depuis l'incident avec les scientifiques survenu alors que je n'étais pas présent, les élèves, le corps enseignant et les membres du personnels prenaient de plus en plus de rendez vous, et je dois avouer que détenir tant de secrets, tant de douleurs et de plaintes, ça peut être pesant au bout d'un moment.
Des bruits de pas déterminés résonnèrent alors derrière moi. Mais je n'y prêtais aucune attention, après tout cet endroit était libre d'accès à tous les diamants. Je me contentais donc de taper dans mon sac.

J'étais assis, adossé à un mur, regardant le ciel. Je me demandai bien ce que pouvais cacher cette fille là.... La fille qui est passé à la machine à lavé à moins qu'elle est été une licorne dans une vie antérieure là.... Lily. Et puis, son.... Je soupire. Il faut que j'arrête de penser à ça, ça ne sert à rien. Je reste un moment assis, en pensant à rien, profitant de mon moment de solitude, avant de me lever. Je ne savais pas trop où aller... Je réfléchi aux endroits de l'Académie qui je n'avait pas encore exploré. Puis je me souvins qu'il y avait une aile Diamant, que je ne suis pas encore allé voir... Bon, je sais où aller... Je sais pas encore ce que je vais y faire, mais j'improviserai sur place.

Au bout de quelques minutes de chemins, en essayant d'éviter les élèves pour éviter qu'ils ne me sautent dessus, j'arrive à l'aile Diamant. Le bâtiment est beaucoup plus grand que ce que je ne pensai... Je soupire. Cette école est vraiment disproportionnée... Les architectes auraient pas pu faire quelque chose de plus simple et de moins grand ? Enfin, j'ai entendu dire qu'à l'origine c'était un château où un truc dans le genre.... Je laisse échapper un léger soupir avant de rentrer dans le bâtiment. Je fais quelques pas à l'intérieur avant de m'arrêter un cours moment. Je ne savait pas où me diriger. ... Bon au pire, j'vais aller dans une direction au pif. J'vais bien finir par retrouver mon chemin. Je réajuste ma capuche sur la tête avant de continuer ma route, en allant là où mes pas décidaient d'aller.

Je finis par atterrir près d'une salle de sport. Enfin, je crois que c'est ça. Je rentre. En effet, c'est bien une salle de sport. Et il y a quelqu'un qui est en train de taper dans un sac de sport... Est-ce un élève ? Si oui, je vois pas ce qu'il fout là, à part être en train de sécher.... Personnellement, ça ne me dérange pas, j'aurais fait sûrement pareil, mais vu mon boulot... Je me dirige vers lui et m'arrête à quelques pas de lui. Je met un court moment avant de réaliser qu'il fait ma taille, vois qu'il est un peu plus grand que moi. Bon au moins, j'aurais pas à me pencher ou à baisser la tête pour lui parler. J'espère juste qu'il est pas trop grand, j'ai pas envie de lever la tête pour aller lui parler...
Je chasse ses pensées de ma tête, réajuste à nouveau ma capuche et lui dit :

- Hey. Tu fais quoi ?

Le tout sans agressivité. Juste avec mon habituel ton neutre, voir un peu froid cette fois.

Les pas se rapprochèrent de moi avant de se stopper non loin dans mon dos, sans que je ne semble y prêter une grande attention. Mais cela ne voulait pas dire que je ne me méfiais pas ne serait ce qu'un peu. On ne sait jamais, bien que je doute que quelqu'un soit assez sot pour s'en prendre à un boxer en plein entraînement.

- Hey. Tu fais quoi ? M'interpella soudainement une voix grave.

Son ton était étrangement froid et dénué de sentiment. Ce qui, évidemment, piqua ma curiosité de psychologue. Accordant finalement mon attention au nouvel arrivant je me tournais vers lui, pour constater qu'il faisait plus ou moins la même taille que moi, ce qui n'était pas petit.
Je le dévisageais un instant avec un air surpris, me demandant pourquoi il m'interpellait de la sorte, après tout, ce que je faisais me semblait évidemment.

- Eh bien, je m'entraîne en tapant dans un sac de sable. Dis-je en haussant un sourcil.

Je dois avouer que sa question me laissait un peu perplexe.
De plus, il ne portait pas l'uniforme scolaire, ce qui voulait donc dire qu'il ne faisait pas parti des élèves, il était donc l'un des collègues que je ne connaissais pas. Il portait une capuche, rabattue sur son visage, laissant à peine distingué son regard sombre, son visage pâle et ce tatouage qui lui prenait presque la moitié du visage. De plus, on pouvait remarquer quelques mèches de cheveux bleu qui s'en échappaient. Bleu ? Décidément, j'avais du mal à m'habituer à l'excentricité des gens de ce bahut.
Enfin en y repensant, je n'étais pas plus normal. La notion de normalité étant relative, peut être lui semblerais-je étrange avec mon tatouage de dragon me recouvrant le bras, qui sait.

Le type se tourne vers moi. Il avait des cheveux bruns plutôt long et, au miracle, fait effectivement à peut près ma taille. Bon je crois qu'il est un chouïa plus petit que moi, mais bon, ça se voit pas trop. Je remarque qu'il a un tatouage de dragon qui lui prend tout le bras. C'est une mode de se faire des tatouages pareils ? Enfin, je peux parler, j'en ai un sur le visage et il se remarque facilement et... il est pas facile à cacher. Le sien il a juste un vêtement à manche longue et ça passe tranquille... Moi je peux pas le planquer aussi aisément. Enfin, je m'égare. Après ma question, qui semble un peu mal placée vu son expression, l'homme me répondit :

- Eh bien, je m'entraîne en tapant dans un sac de sable.

Non sans blague, j'avais pas compris ça. Mais je me demandai si c'était vraiment un élève. Il ne portait pas l'uniforme et n'avait pas vraiment la carrure d'un élève, mais bon. On ne sait jamais. Je ne savais pas trop comment réagir, ce qui était assez rare. Je pense que je vais rester à l'observer pendant un moment et si jamais il se comporte trop comme un élève, je réagirai. Mais avant, je l'"évalue". Je réplique à l'homme en face en lui disant toujours sur le même ton :

- Nan, sans blague, j'avais pas remarqué.

Je tourne ensuite mon regarde vers le sac de sable. J'avais bien envie de taper dans le sac de sable pour voir si j'étais pas trop rouillé. Ou de donner un bon coup de pied dedans. Sauf que le type là il le squattait avant moi... Bon, va falloir que j'en trouve un autre. Je traîne mon regard dans la salle. Je finis par tomber sur un autre sac de sable, celui-là inoccupé. Je m'y dirige. Je me plante devant le sac et commence à l'immobiliser car il se balançait un peu. Je le lâche et sans prévenir je commence à donner un violent coup de pied dedans. Le sac bouge, mais pas assez à mon goût.

- ... Je suis un peu rouillé moi... je marmonne.

Je me remet normalement et met mes mains dans les poches. Il va falloir que je m'entraine à nouveau, je peux pas continuer à me tourner les pouces lors de mon temps libre. Ça serait bien qu'il y ai aussi un endroit où on puisse s'entrainer au tir, surtout avec des armes à feu, mais je pense pas qu'ils aient inclus ça. Après tout, tout les membres du personnels et les profs ne savent pas manier correctement manier un flingue. Sans vouloir me vanter, je dois être l'un des rares à savoir le faire, ce qui est un peu normal vu le monde assez violent dans lequel j'ai été pendant plusieurs années. Je n'aurait aucun regrets d'y retourner d'ailleurs, mais c'est pas trop possible.... Je reporte mon attention sur le sac de sable. Je ne compte pas taper dedans. Puis je jette un rapide coup d'œil à l'homme avant d'aller m'assoir sur un des tapis qui trainait par là.

Il m'observa un instant, ma réponse ne sembla pas vraiment lui convenir. Qu'attendait-il de plus ? De plus, il reprit :

- Nan, sans blague, j'avais pas remarqué.

Là, j'étais encore plus perplexe. Qu'aurais-je dû lui répondre si cela ne lui suffisait pas ? Alors, n'ayant aucun rendez vous en ce matin et n'arrivant pas à me rendormir, j'ai décidé de venir m'entraîner à la boxe ici, et vous cher ami, que faites vous en ce clair matin ? Non mais sérieusement, j'étais perdu là. Je le dévisageai, alors que lui n'avait d'yeux que pour mon sac de sable. Il semblait être un homme un peu spécial, et donc aussi très intéressant pour un homme de ma profession.
Puis son regard vagabonda dans la salle, et finit par se poser sur le second sac de sable qui pendait non loin du mien. L'homme se rapprocha alors de lui, et après l'avoir stabilisé, il l'attaqua sans retenu, du moins c'est ce qu'il me semblait. Un geste un peu maladroit, il ne manquait pas de puissance, mais il était mal placé et mal envoyé, il n'avait donc quasiment pas fait bouger le lourd sac. Me sentant un peu ridicule à épier chacun de ses mouvements de la sorte, je me remis à frapper dans mon propre sac, économisant ma force à chaque coups, j'arrivais tout de même à le faire se balancer au bout de sa chaîne.
L'homme, que je ne regardais plus, mais dont j'écoutais les mouvements, alla s'installer sur des tapis de sport entassés les uns sur les autres, non loin derrière moi.
Encore quelques minutes, et je décidais de faire une pause alors que mon ventre lâchait un léger gargouillis. Je rejoignais donc mon sac, posé, ou plutôt jeté, près des tapis à mon arrivé, je fouillais rapidement dedans et en sortais deux barre chocolaté. Après tout, il n'était pas si tard, je n'avais pas déjeuné et lui, l'avait-il fait ? Quoiqu'il en soit, la politesse voulait que je lui en propose, et c'est ce que je fis.

- Vous en voulez ? Dis-je en lui tendant la seconde.

Après cela, je m'installais à côté de lui, croquant dans cet agglomérat de chocolat et de céréales. J'adorais le gout de ces petites friandises, et rien de mieux que de grignoter après un effort physique. Après quelques bouchés de plus, je finis par entamer la conversation.

- Le coups que vous avez mit était impressionnant, il manquait seulement un peu de technique.

Simple, précis. Je ne cherchais qu'à discuter après tout. Pourquoi d'ailleurs ? Eh bien, cet homme me semblait intéressant, d'un point de vu psychologique cela va de soit.

J'étais un peu énervé. Depuis mon arrivée ici, j'avais pas pus m'entrainer comme il se doit, et la découverte de cette salle de sport pouvait changer tout ça. Mais voilà, j'aurais pu la découvrir avant, et je me demandai pourquoi je ne l'avais pas vue avant. Et étrangement, ça m'énervait. Je m'irritait vraiment pour rien depuis tout à l'heure... J'espère que c'est pas un mauvais signe, parce que je tiens vraiment pas à ce que ça fasse ce que je pense là de suite... En pleine conversation avec cet inconnu... Je jette un rapide cou d'œil à ce dernier. Il semble trop occuper à frapper dans le sac. Je soupire légèrement et détourne le regard. Au bout de quelques minutes, les coup s'arrêtent, mais je n'y fis pas tellement attention. Mon ventre commençait à crier famine, et je préférai l'ignorer pour l'instant. Je vis du coin de l'œil l'homme se rapprocher de moi. Qu'est ce qu'il me voulait ? Il tenait deux barres chocolatés. Hum, ça change tout.

- Vous en voulez ?

Je me tourne vers lui. Je le regarde quelques secondes avant de lui arracher une des friandises des mains. La politesse, ça n'a jamais été mon fort, de toute façon. Je commence à la déballer et à la manger en silence. Je pense bien que mon estomac va me laisser tranquille pendant un moment, le temps que je me trouve un vrai repas. Mais c'est déjà mieux que rien, même si rien de vaut les bonbons. Il y eu un blanc qui a sûrement duré plusieurs minutes. Je ne comptait pas engager la conversation, je préférai me concentrer sur mon grignotage. A vrai dire, je l'avait à peine entamée, ce qui était assez bizarre, car je n'avait plus très faim tout d'un coup. Le type que je connais à peine me dit :

- Le coups que vous avez mit était impressionnant, il manquait seulement un peu de technique.

Je me tourne vers lui. C'est normal, j'étais un peu rouillé, ça fait un peu trop longtemps que j'ai pas pratiqué. Si je reviens souvent ici, ça reviendrait. C'est surtout pour les armes à feu où je vais avoir du mal à trouver de quoi m'entrainer. Je finirait bien par trouver. Je me contente de répondre à l'inconnu sans trop prendre la peine de relever le compliment :

- C'est parce que je suis rouillé. Ça fait trop longtemps que je me suis pas entraîné.

Je me concentre à nouveau sur mon repas. J'arrivais décidément pas à me décider si je devais le manger ou non.... Mais si je le fait pas, mon estomac va pas apprécier.... Je me décide enfin de la manger. C'est pas qu'elle soit dégoûtante, mais bon...