Hunter, The Mad Dog. [Fini]

Hunter est né à Manhattan, dans un quartier pas franchement génial. Plutôt le genre de quartier ou ton voisin de gauche vend toutes sortes de choses qui te font voir des dragons roses devant ton frigo, et celui de droite sort la nuit pour casser la gueule des gangs adverses.
Son père étant un ex-taulard avec comme nom de famille « King » il pétait plus haut que son cul et pensait que son fils était là pour régner sur les hauts sommets du quartier. Si on peut appeler ça des sommets du moins. Il était fier que sa connasse de femme eût au moins fait le boulot en entier en lui donnant un gosse avec le service trois pièces. C'est un homme d'à peine 1m70 et avec un bide à en faire rougir notre bon vieux Bouddha, fortement alcoolisé durant une bonne partie de la journée, droguer durant une autre, et enfin les deux en même temps pendant le reste. Il vivait tranquillement juste, car c'était un ancien meurtrier pour un putain de gang.
Sa mère elle, était une bonne femme soumise, battue et bonne à remplir des bides et à vider des *bip* et surtout fermer sa gueule. Un œil au beurre noir quasi-constant, et une mine dépitée qui ferait passer un cadavre pour un bon vivant.
Voilà donc dans quel univers à grandis Hunter. Un univers où tu oublies les licornes et toutes tes conneries et tu le remplaces par de la violence H24 et des engueulades à t'en faire péter les tympans.

Ses premières années, heureusement pour lui, il ne s'en souvient pas. On va dire que c'est dur de se souvenir d'un époque ou ton père est tellement bourré qu'il t'a fait tomber 3 fois sur le sol. Car il n'est pas foutu de te prendre correctement dans ses bras pour montrer à ses bouffons de potes à quel point il est fier d'avoir eu un chiard qui soit disant lui ressemble. On pourrait croire que sa mère a rattrapé le boulot dans le délire. Mais non, pas du tout. Au contraire, elle trouvait son propre fils dégouttant, lui rappelant l'immonde porc qui se vautrait sur le canapé toute la journée, le laissant pratiquement crever de faim à plusieurs reprises.

À 5 ans, il avait gagnait une conscience le gosse, ce n'était pas vraiment une bonne chose en soit. Je ne suis pas sûr qu'avoir une conscience, c'est pratique quand tu vois ton fils de *bip* de père battre une nouvelle fois ta mère, mais cette fois-ci à mort. Ça lui a laissé quelques séquelles, rien de bien grave. Ok, j'ai menti.
Son père après avoir tué sa mère donc, retourna en taule pour le restant de ses jours. Tellement il était imbibé dans l'alcool, ce Mongole était sorti les mains pleines de sang en ville. Les flics après l'avoir arrêté, ils visitèrent naturellement l'appartement de l'alcoolique et tombèrent sur la scène d'un gosse avec les yeux vides au-dessus du cadavre de sa propre mère. Je vous avais prévenu, on n'a pas de licornes ici les gosses.

Les flics avaient naturellement récupéré le gamin et le placèrent en cellule psychologique. En apparence, Hunter semblait avoir accepté les faits, mais c'était bien plus complexe que ça. En plus qu'est-ce qu'un psychologue de *bip* qui avait eu son diplôme dans le cul d'une vache pouvait bien savoir de toute façon ? Ils le placèrent alors dans différentes familles d’accueil. Mais aucune ne fonctionna, il finissait soit par fuguer, soit par tabasser l'un des gosses déjà présent dans la famille. Car oui, comme si ce n'était pas assez, pendant ces 2 ans à passer d'une famille à une autre, entre les remarques des autres gosses du genre « Ton père, c'est un meurtrier, t'es peut-être comme lui. » Ou bien «Tu ne t'as pas de parents, t'es trop bizarre. » Et le regard des autres parents, ne voyant en lui pas un simple gosse, mais un fils de meurtrier, il avait fini par devenir particulièrement violent.
Pour lui violence résolvait tout, les gosses ne parlaient plus, et les parents arrêter tout simplement de le regarder, c'est plutôt bien la violence du coup. Imaginez alors un gamin grandir avec ce genre d'idée.

À 7 ans, Hunter fit sa dernière fugue, il partit de sa famille d’accueil pour retourner là ou il avait vécu, là ou sa mère avait perdu la vie. Ce n'est même pas comme s'il aimait sa mère, ou bien que son ancien chez-lui lui manquait. C'était simplement là où il avait des souvenirs et des marques, c'est tout.
Bien entendu, arrivé sur les lieux, il ne trouva qu'une porte fermée solidement. Il faisait donc demi-tour, mais ne retourna pas chez sa famille d’accueil. Il squattait juste dans son quartier, se cachant des flics, et ramassant ce qu'il pouvait bouffer sur le sol. Il passa 2 mois à vivre ainsi, quand un mec d'un gang le vit voler un étalage de fruit pour bouffer. Ce mec n'était qu'un simple voyou, un meurtrier, un voleur et un bon à rien, pas une bonne fréquentation donc. Mais ce mec avait pris Hunter avec lui et l'avait emmené de le repère de son gang. Étant des mecs avec peu de principe, ils prirent Hunter avec eux et firent de lui une bête machine à délinquance.

On retrouve Hunter à 10 ans. Il avait bien grandi, mais resté quand même un simple gosse, ses cheveux avaient perdu toutes leurs couleurs, devenant blancs, gris. Il avait bien grandi, mais resté quand même un simple gosse, ses cheveux avaient perdu toutes leurs couleurs, devenant blancs, gris. Il avait constamment sur le visage une expression énervée. Les sourcils froncés, avec un air de chien fou. C'était devenu un voleur à la sauvette et se faisait son blé dans la ville avec les sacs à main des touristes peu attentives. Mais il ne trouvait pas ça bien marrant, il ne s'était jamais sorti de la tête que rien de mieux que les poings pour résoudre ses soucis, même ceux d'argents. Et en vivant dans un gang où on peut gagner sa vie en mettant des K.O., ça lui avait renforcé cette idée. Autrement, c'était devenu la mascotte du gang, le genre de toutou de compagnie, toujours là prêt à servir ceux qu'ils considéraient comme ses ainés.

Viens l'âge de ses 12 ans, il avait le visage ravagé par les multiples bagarres qu'il pue commettre pendant ces deux dernières années. Malgré ça, son visage toujours énervé était marqué par la présence sourire, un visage étrange donc. Aujourd'hui était un grand jour, il participerait à son premier combat organisé entre gangs. Les autres gangs rigolèrent en le voyant entré dans la cage, comme un mioche de 12 ans, mesurant à peine 1m40 pouvait bien faire quoi que ce soit contre leurs combattants ? Ils avaient raison, Hunter ne pouvait rien faire à part ramasser encore et encore, mais ce qui glaça le sang des autres gangs, c'est que Hunter se relevait, encore et encore, avec le même sourire. Le gang de Hunter était au courant de sa capacité à encaisser, beaucoup encaisser. Ils se servaient de lui pour attaquer le mental des autres participants, faisant croire que tout leurs combattant était aussi fou que lui. Hunter se fit alors un nom du haut de ses 12 ans.

C'est à 13 ans, après avoir passé un an dans la cage, améliorant encore et encore sa technique de combat en apprenant de ses innombrables défaites, que Hunter remporta sa première victoire. Il faisait à peine 1m43 et pourtant, c'était au moins la vingtième fois qu'il combattait cet adversaire, il avait appris par cœur ses habitudes, ses manières, tout. Malgré le fait qu'il mangea le sol deux trois fois durant le combat, il se releva à chaque fois. Pour enfin trouver, la faille et encocher un coup-de-poing qui fit tomber son adversaire sur le sol, complètement K.O. Le sentiment que Hunter ressentit à ce moment précis était indescriptible. Il hurla comme un dingue, faisant résonner son cri dans toute l'assemblé. Peu à peu, il enchaîna petit à petit les victoires, ramassant au passage la gloire malgré son jeune âge. C'était devenu la poule aux œufs d'or de son gang et aussi le fléau des autres. Il améliora sa technique, devenant un combattant de rue vraiment très bon, profitant alors de sa taille et de sa vivacité, mais surtout de son endurance.

15 ans, Hunter entra une énième fois dans la cage avec son sourire et son visage énervé. Il avait grandi, atteignant le mètre 60. Son adversaire était un gars d'1m75 et qu'il ne connaissait pas, un nouveau donc. Ironique sachant que son adversaire était plus vieux que lui. Le combat commença et Hunter éprouvait encore ce sentiment d'extase parcourir son corps en fracassant son poing sur le corps de son adversaire, mais aussi en sentant celui de son adversaire se fracasser sur le sien. Son adversaire était l'un des meilleurs qu'il n'avait jamais combattu et il se laissa emporter malheureusement trop loin. Ses poings s’abattirent sur son adversaire telle la foudre. Encore et encore jusqu'à ce que son adversaire ne fasse plus aucun mouvement, plus jamais. C'est à ce moment que Hunter s'arrêta, entendant les gars du gang rival crier comme des malades pour que Hunter arrête. Il vit alors le corps sans vie devant lui. Il éprouva alors un fort sentiment désagréable, ce n'est pas ce qu'il voulait. Il voulait encore combattre, toujours et encore, mais comment combattre si ton adversaire ne bouge plus ? Il se promit alors ce jour-ci, de ne jamais tuer, de toujours laisser au moins une lueur de vie dans le regard de ses adversaires, pour toujours jouir de ce sentiment que lui procuraient les combats.

Peu après cette histoire, le gang rival qui avait eu un membre tué dans la cage par Hunter, attendirent Hunter pour le piéger. C'est dans un ruelle, que Hunter pris 4 coups de couteau dans l'abdomen, laissé pour mort tel le chien misérable qu'il devait sûrement être. Malheureusement pour eux, Hunter était une bête, un monstre que lui-même ne contrôle pas. Il se releva alors qu'il pissait le sang et partie à l’hôpital de garde le plus proche. Il était alors 3h du matin quand un jeune gosse s'écroula sur le sol de l’accueil d'un hôpital, faisant s'étaler son sang rouge pourpre sur les carreaux blancs. Quand il se réveilla, il était déjà le matin, le soleil aux aurores. Transfusion, bandages, et le kit du grand blessé. Il pouvait entendre de l'autre côté de la porte une personne essayant de dissuader des policiers de le gêner pour qu'il puisse récupérer de ses blessures. En entendant cela, Hunter décrocha à la hâte tous ses câbles qui pendaient à son corps et ouvrit la fenêtre, heureusement pour lui, il n'était qu'au premier étage. Quand il entendit la porte s'ouvrir, ses mains avaient déjà lâché le rebord de la fenêtre, le faisant tomber 1m60 plus bas. Puis, il courut à toute vitesse, essayant tant bien que mal de faire abstraction de la douleur que ses plaies à peine refermé lui procuraient.
Il réussit tout de même grâce à sa connaissance du quartier, à semer les flics, et à se cacher. Mais il réfléchit à sa situation, des gens voulaient sa mort. Il décida alors de rester cacher, vivant une vie de clochard. À partir de ce jour, tout le monde croira que Hunter n'est plus.

Les jours, semaines, mois passèrent sans qu'aucune trace de Hunter ne refît surface. Tout le monde le croyait vraiment mort, surtout ceux qui avaient tenté de le tuer. Quand une histoire commença à faire le tour du quartier, une histoire qui racontait qu'une sorte de monstre apparaissait de temps à autre dans les rues et ruelles du quartier, et que sans que l'on sache pourquoi, on ressent l’irrépressible envie de se battre contre lui. Mais que la seule chose dont on se souvient, c'est qu'on se réveille avec des contusions partout. On dit que le monstre ressemble à un chien fou avec son visage énervé, ses cheveux blancs, son regard bleu profond et sa barre de métal. L'histoire finie donc par faire le tour du quartier, et on recensa des faits identiques à plusieurs reprises plusieurs fois par mois. Mais personne n'arrivait à se souvenir distinctement de qui il pouvait s'agir, se réveillant toujours quelques heures plus tard avec des bleus, et même des os cassés pour les moins chanceux.
C'était bien entendu Hunter, qui avait découvert un soir, lors d'une altercation avec plusieurs mecs bourrés, qu'il pouvait forcer les gens à se battre entre eux, lui y comprit. Il profita alors de cet étrange pouvoir pour vivre une vie de vagabond. Ombre dans la nuit cherchant à se battre encore et encore.

Un matin, il se réveilla une énième fois entre des cartons eux même entre des poubelles. Il venait encore une fois de se battre le soir d'avant et avait encore gagné. Mais son sentiment de satisfaction à chaque combat était-ce qui le maintenait en vie. Il avait alors 18 ans à ce moment.
En ce levant, il vit une lettre à son attention, avec son nom complet tombé au sol. Il était forcément intrigué, il avait après tant de temps, pratiquement oublié son nom voir presque son prénom. Curieux, il ouvrit alors la lettre et ce qu'il vit dedans était pour lui une aubaine, une échappatoire, et surtout un nouveau ring. Il prit sa barre de métal (qu'il fit passer miraculeusement à l'aéroport d'ailleurs, comme ci le contrôleur avait fermé les yeux) ses deux trois affaires, et s'envola vers cette fameuse Académie Tsuki.

C'était pour lui un tout nouveau départ.