C'mon girls ! ♪ [PV - Filles de la chambre 3F]

J’avais passé la matinée à bouquiner à la bibliothèque, histoire de me remettre dans le bain après une longue longue période de vacances que nous avions passé en Nouvelle-Calédonie. Il faut dire que j’avais passé mon temps à flemmarder là-bas. Bon j’avais visité énormément de lieu historiques pour pouvoir en apprendre plus sur cet endroit si paradisiaque, mais je m’étais écartée de mon objectif principal.

Bref, les cours avaient repris, avec le retour des évaluations et surtout des  devoirs. Je soupirais assise sur ma chaise, un stylo à la main. J’aurais franchement préféré rester en Nouvelle-Calédonie encore quelques temps, mon cerveau a encore besoin de repos, surtout avec les nuits blanches que je me tape ou les migraines qui viennent me marteler le crâne.

Je m’étirais vigoureusement avant de jeter un œil à ma montre, peut-être que je devrais rentrer au dortoir et faire une petite sieste ça me ferait du bien. J’espérais indirectement que mes compagnes de chambres ne soient pas là, histoire que je puisse au moins me reposer en toute tranquillité, sans avoir à mettre de bouchons d’oreilles, ou encore me demander toutes les 5 minutes si un filet de bave n’est pas en train de couler le long de ma joue à cause de cette foutue fatigue.

Je m’étais levée de ma chaise après avoir rangé mes affaires, à cause de la flemme j’avais pris pas mal de temps à me lever, mon esprit avait vagabondé un bon moment avant que je ne me mette une petite claque invisible pour me réveiller un peu. Les couloirs de l’académie étaient étrangement calmes, pas de rubis qui courraient dans tous les sens, ou qui parlaient fort, dans un sens ça m’arrangeait parce qu’avant notre départ ils nous faisaient bien sentir que les vacances approchaient. Je me dis qu’ils sont surement fatigués et préfèrent un peu comme tout le monde rester dans leur chambre à glandouiller sur leur lit. Ce que j’allais faire d’ailleurs.

Arrivée au pied de la maison Émeraude, je passais la porte du grand bâtiment, quelques élèves discutaient par-ci par-là mais je décidais de ne pas trop y prêter attention. Tout ce que je voulais c’était rentrer dans mon dortoir et me reposer tranquillement sans que personne ne m’embête. Je marchais d’un pas lourd dans le couloir jusqu’à la porte de la chambre, arrivée à proximité à ma grande déception le dortoir n’était pas vide.

Aucune tête ne me revenait, la fatigue sûrement ou c'est dû au fait que j’avais de nouvelles « colocataires » à cause des changements de dortoir après, je ne m’étais jamais vraiment intéressée à elles. L’une d’elles, aux cheveux verts l’autre aux cheveux bruns semblaient totalement paumées, comme si quelqu’un les avaient réveillées en fanfare, je haussais un sourcil avant de faufiler dans la chambre, remarquant par la même occasion qu’une nouvelle arrivante venait de faire son entrée.

« Bah dis-donc on aurait dit que vous avez fait la fête toute la nuit, bonjour en tout cas. Ah et bienvenue à toi tu sembles nouvelle. »

J’avais adressé un sourire à notre nouvelle compagne de chambre avant d’aller m’asseoir tranquillement sur mon lit, bon bah j’imagine que le repos ce ne sera pas pour toute suite !

La fin du voyage en Nouvelle-Calédonie... Devait-elle penser "déjà" ou "enfin" ? Contrairement à ce qu’auraient pensé toutes les personnes normalement constituées, ce n’étaient pas toutes les merdes qui y avaient eu lieu qui faisaient pencher la balance du côté du "enfin". Au contraire, c’étaient les jours paisibles, pendant lesquels elle s’était contentée de tourner en rond sous le soleil du sud, qui lui pesaient le plus. Les moments qu’elle avait vécus comme des événements traumatisants lui manquaient déjà. Maintenant qu’elle était revenue à Tsuki, son quotidien n’aurait plus la fadeur désœuvrée de la Nouvelle-Calédonie, mais la probabilité de goûter à nouveau à cette adrénaline serait sans doute beaucoup plus basse.

Et elle s’en morfondait ! Putain d’abrutie.

Elle paressait au lit lorsqu’une voix la tira de son demi-sommeil. Elle avait changé de chambre, effectivement... Elle se demandait bien pourquoi, d’ailleurs. Des élèves partis, peut-être ? Quoi qu’il en fût, ses colocataires et elle avaient à peine eu le temps d’arriver dans leur nouvelle demeure et de poser leurs valises qu’elles s’étaient effondrées sur leur lit, l’une après l’autre. La fatigue du voyage...

Mais manifestement, il en restait une dernière. Déjà, les réponses fusaient. Un "bienvenue" sec, une franche engueulade... Ahh, la politesse à Tsuki ! Malgré ses réflexions moroses, Weiss se sentit sourire. Elle prit sur sa flemme de se montrer sociable, s'assit sur son lit et se frotta les yeux. Bordel de merde, il y en avait même une par terre ? Joli tableau pour la nouvelle arrivante. C’était la fille qu’elle avait rencontrée en faisant son jogging, d’ailleurs, et la seule tête connue parmi tout ce monde. Ah, mais quelqu’un se montrait poli, finalement... Allez, c’était à son tour.


- Bienvenue, lança-t-elle en passant une main dans ses cheveux ébouriffés. Weiss, enchantée !

HRP: