Bataille de boules de neiges [ terminée]

En me réveillant ce matin-là, ou l’après-midi vu que je n’avais pas regardé l’heure, j’avais vu que la neige était tombée. Blanche, pure, elle était certainement là pour me redonner un peu d’espoir en la beauté du monde. C’était ce qui m’avait donné le sourire et envie de sortir. Habillée chaudement, sortant même l’écharpe, le bonnet et les gants, je décidai qu’il était temps de prendre l’air malgré mon état. Il ne fallait pas que je continue de m’enfermer sans cesse : c’était un coup à déprimer dans la solitude, ce qui n’arrangerait en rien mon état.
Dehors, alors que je m’apprêtais à sortir en faisant le tour de l’académie avant d’aller en ville. Une bien grande et belle balade. Avec une peu de chance j’allais trouver une ou des personnes qui voudraient m’accompagner. Au moins je serais certaine de ne pas faire un malaise sans chaperon… Mouais, ça faisait assez cruel dit comme cela. D’ailleurs, un peu plus loin je vis un groupe de trois ou quatre personnes qui discutaient. Le sourire aux lèvres, je m’approchaient d’eux, ce qui me permit d’entendre la fin de leur conversation :

- … peut-être une idée … On pourrait aller en ville. Il doit bien y avoir un truc intéressant là-bas. Si je ne dis pas de conneries il m’a semblé avoir vu une patinoire on pourrait y aller. Sa fait un moment que je n’en ai pas fait …

Je devais avouer que je fus légèrement refroidie en entendant parler de la patinoire, mais je devais avouer que cela me manquait autant que… Attendez un instant. Etais-je bien réveillée ? N’était-ce pas le garçon qui avait débarqué dans ma chambre en passant par la fenêtre ? Reconnaissant Noa, mon sourire se fit à la fois gêné et ironique. Sérieusement, était-ce le même garçon que j’avais rencontré ou avait-il été échangé par un autre ? Il n’empêche que j’étais arrivé vers eux et qu’il était temps de dire bonjour :

- Bonjour tout le monde. Désolée de me taper l’incruste, j’espère que je ne dérange pas ? Je m’appelle Kendra.

En posant ma question, je regardai plus sérieusement celui que j’avais qualifié de voyeur quelques temps plus tôt. Allait-il me reconnaître ? Si oui, allait-il feindre que rien ne s’était passé ? Sérieusement, si j’avais connu les deux autres je me serais peut-être permise quelques remarques, mais là… C’était un peu… déplacé.