Are we... the same ? [PV Thomas]
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Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... the same ?
Une pupille était visible dans l'obscurité, réfléchissant le peu de lumière qui traversait les volets amochés du dortoir. Ton œil se perdait dans le noir, cherchant désespérément un quelconque objet se démarquant du reste. Tu ne savais pas de combien de temps tu étais éveillé, peut-être cinq ou dix minutes, peut-être une heure. Ce n'était pas un cauchemar qui t'avais tiré des bras de Morphée mais bien un rêve, que la plupart qualifieraient sans doute de "joyeux". Même si cette notion t'étais complètement abstraite tu ne pouvais t'empêcher de te sentir apaisé, ce rêve semblait refléter toutes les bonnes ondes encrées au fond de ton être, et savoir que tu étais habité par de telles chose t'apaisais énormément.
Tu te retournais doucement dans ton lit et cachais ta tête sous ta couverture avant de fermer les yeux, les bras serrés contre ta poitrine tu n'attendis pas longtemps avant de sombrer à nouveau dans le sommeil.
Tu te réveillais à nouveau quelques heures plus tard et te levais presque instantanément, la vue encore brouillée par la fatigue. Tes mains maigrichonnes se posèrent sur le premier tissu disponible, tu l'attrapais et le mettais directement sans te poser de questions, ce n'était rien d'autre qu'une simple chemise blanche. Tes mains attrapèrent ensuite un pantalon noir, simple, uni.
Une fois correctement habillé tu sortais de ton dortoir pour te diriger vers la cantine.
Tu avais appris le chemin par coeur, c'était presque par automatisme que tes jambes t'avaient conduites vers le réfectoire, sans que tu aies eu besoin d'y penser, comme si ton corps t'obligeais a t'y rendre.
Tu attrapais fébrilement un plateau et posais ton petit déjeuné dessus avant d'aller t'assoir à une table non loin. La nourriture de l'académie n'était pas mauvaise, mais ton appétit hors normes était inquiétant. Une fois que tu commençais à manger tu étais incapable de t'arrêter, même lorsque ton estomac était rempli tu semblais avoir encore faim. Alors tu te re-servais, encore une fois, encore, encore et encore sans jamais t'arrêter. Jusqu'au moment où la faim disparaissait, tu avais mal au ventre et la nausée mais tu étais pourtant satisfait, satisfait d'enfin ressentir quelque chose.
Mais ton mal-être était trop présent, la nausée te donnais la tête qui tourne et ton ventre donnait l'impression de pouvoir exploser à chaque instant.
Tu te levais alors étrangement calmement et tu marchais jusqu'aux toilettes, une main posée sur le ventre. Ce genre de choses étaient courantes pour toi.
Alors tu mettais fin à tout ça, retournant au point de départ. Les larmes te montaient automatiquement aux yeux mais tu les balayais d'un coup de manche, tout en t'approchant du robinet le plus proche afin de masquer l'horrible goût que tu avais en bouche.
Tu n'avais pas remarqué qu'une éclaboussure d'eau avait partiellement rendue ta manche transparente, laissant entrevoir des bandages blancs immaculés.
Tu te retournais doucement dans ton lit et cachais ta tête sous ta couverture avant de fermer les yeux, les bras serrés contre ta poitrine tu n'attendis pas longtemps avant de sombrer à nouveau dans le sommeil.
Tu te réveillais à nouveau quelques heures plus tard et te levais presque instantanément, la vue encore brouillée par la fatigue. Tes mains maigrichonnes se posèrent sur le premier tissu disponible, tu l'attrapais et le mettais directement sans te poser de questions, ce n'était rien d'autre qu'une simple chemise blanche. Tes mains attrapèrent ensuite un pantalon noir, simple, uni.
Une fois correctement habillé tu sortais de ton dortoir pour te diriger vers la cantine.
Tu avais appris le chemin par coeur, c'était presque par automatisme que tes jambes t'avaient conduites vers le réfectoire, sans que tu aies eu besoin d'y penser, comme si ton corps t'obligeais a t'y rendre.
Tu attrapais fébrilement un plateau et posais ton petit déjeuné dessus avant d'aller t'assoir à une table non loin. La nourriture de l'académie n'était pas mauvaise, mais ton appétit hors normes était inquiétant. Une fois que tu commençais à manger tu étais incapable de t'arrêter, même lorsque ton estomac était rempli tu semblais avoir encore faim. Alors tu te re-servais, encore une fois, encore, encore et encore sans jamais t'arrêter. Jusqu'au moment où la faim disparaissait, tu avais mal au ventre et la nausée mais tu étais pourtant satisfait, satisfait d'enfin ressentir quelque chose.
Mais ton mal-être était trop présent, la nausée te donnais la tête qui tourne et ton ventre donnait l'impression de pouvoir exploser à chaque instant.
Tu te levais alors étrangement calmement et tu marchais jusqu'aux toilettes, une main posée sur le ventre. Ce genre de choses étaient courantes pour toi.
Alors tu mettais fin à tout ça, retournant au point de départ. Les larmes te montaient automatiquement aux yeux mais tu les balayais d'un coup de manche, tout en t'approchant du robinet le plus proche afin de masquer l'horrible goût que tu avais en bouche.
Tu n'avais pas remarqué qu'une éclaboussure d'eau avait partiellement rendue ta manche transparente, laissant entrevoir des bandages blancs immaculés.
Codage par Libella sur Graphiorum
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Et c'était un matin de plus. Rien de bien particulier ne s'était produit, et probablement rien n'allait se produire. Je n'étais une fois de plus qu'une pâle enveloppe ne recouvrant que des os et fins muscles, dépourvue de sens. Mais aujourd'hui, je n'en avais pas grand chose à faire. Je me sentais vide, toujours, mais j'arrivais à nouveau à faire un faux sourire. Je pensais aller à la bibliothèque, ou peut-être à la salle de musique, si celle-ci se trouvait être vide. Il devait bien y avoir des instruments à disposition, non? Cela faisait longtemps que je n'avais pas touché une guitare ou un piano... Mais il ne fallait pas que je me fasse trop d'illusions, elle serait sûrement déjà occupée, et dans ce cas, je n'oserais pas jouer...
Je me levai, toujours bercé par la douce lumière du soleil, aujourd'hui vaguement atténuée par quelques nuages blancs. J'enfilais mes vêtements, ma carapace d'apparence, soit un pantalon noir tout ce qu'il y avait de plus classique, une chemise blanche et par dessus bien sûr la veste noire qui camouflait tout ce qui pouvait déranger chez moi, ma maigreur et mes blessures.
J'allais prendre la direction du réfectoire. Bien sûr que je n'avais pas faim. Ca faisait bien longtemps que je ne connaissais plus cette impression. Mais j'avais juré à Samantha que je ferais des efforts. Donc je les ferai. Cependant, je ne fus pas capable de manger plus qu'un simple abricot... J'essayai pourtant tant bien que mal, mais c'était impossible. Je ne pouvais pas croire ce qu'ils disaient. Je ne suis pas "malade" ou quoi que ce soit. C'est juste que je ne le méritais pas, et que je m'y étais habitué.
Repu, je repris donc le chemin de l'académie. Je notai cependant une chose importante, me nourir ne serait-ce qu'un tout petit peu me remplissait d'énergie, et j'avais maintenant l'impression que mes jambes pourraient me supporter tout le reste de la journée sans la moindre difficulté. C'est un petit sourire presque serein qui prenait place sur mon visage. J'étais de nouveau dans les couloirs, et allait paisiblement vers la bibliothèque. Enfin, c'est ce que je croyais. Je passai juste devant un garçon, légèrement plus grand que moi, une cigarette à la bouche, bien qu'il me semblait que ce fut interdit dans l'établissement, qui me jetait un regard accusateur. Timidement, je lui adressai un petit "Euh... Bonjour..." sans vraiment savoir la raison pour laquelle il m'observait ainsi.
"-Où est-ce que tu vas comme ça? Me lança t'il en regardant maintenant le plafond.
-Euh... Je pensais aller à la bibliothèque... balbutiais-je fébrilement en baissant les yeux.
-Tsss... Espèce de faible. Y'a vraiment que des intellos qui savent pas s'amuser ici..."
Je ne répondis rien, prenant cette remarque comme un reproche. J'avais l'impression de le décevoir en allant là-bas... Que pouvais-je bien faire pour que ce ne soit pas le cas? Après un petit instant de blanc, je relevai les yeux, et remarquais qu'il me fixait de nouveau, avec un petit sourire étrange et asymétrique, ce genre de sourire que je n'ai jamais su interpréter, mais qui ne m'a jamais rien amené de bon...
"-Si tu veux... Je n'ai pas non plus besoin d'y aller... Je peux rester avec toi si tu veux mais... De quel genre d'amusement tu veux parler?
-Boarf, d'habitude y'a toujours quelques personnes qui pensent qu'à se foutre sur la gueule tout le temps, ça m'occupe, mais aujourd'hui personne... Ca t'dis d'te tester un peu contr'moi?"
À ce moment je voyais comme un étincelle de détermination dans ses yeux, et je faisais un mouvement de recul en arrière, pas du tout préparé à une telle proposition. Il... Voulait... Que je me batte? Moi qui était à peine capable de courir? Moi qui ne possédait même pas de don pour me défendre? Mais je ne pouvais pas le décevoir et refuser... J'étais bloqué dans un dilemme qui me paraissait sans solution, bien qu'au fond de moi une voix me hurlait que quelqu'un de parfait ne refuserait jamais, si c'était pour faire sourire quelqu'un.
"-Oh allez! Qu'est ce que tu attends?!? Viens!"
Je tremblais. Je connaissais déjà l'issue de ce combat, et je n'avais même pas l'intention de chercher à gagner ou même rendre de coups. Cependant, je plaçai tout de même mes bras abîmés en position de défense, pensant que je réussirais à amortir les dégâts. Mais ce fut inutile, bien sûr. Il me porta directement un coup à l’œil, et déjà, je me recroquevillais sur moi même, retenant tant bien que mal mon cri de douleur. Mais il riait, lui. Est-ce qu'il se moquait de moi? Ou est-ce qu'il s'amusait? J'aurais tant aimé que quelqu'un me le dise... Mais au lieu de ça les poings continuaient de fuser en ma direction, et puis mes bras, mes jambes et même mon abdomen finirent couverts de bleus voir sanglants, tout comme mon visage alors que j'était assis et adossé au mur qui m'empêchait de fuir. Mais il s'arrêta, enfin.
"-Pfff... C'était trop simple... Reviens quand tu sauras ce que veut dire combattre, sale faible."
Puis il partit. Ses pas sans la moindre trace de remord s'écartaient de moi, qui crachai d'ailleurs quelques gouttes de sang à ce moment même. Quand et seulement quand il fut hors de mon champ de vision, je me relevai difficilement et courut jusque dans les toilettes les plus proches, mes jambes tremblantes et la douleur dans chacun de mes membres. Tant bien que mal, je m'enfermai dans l'une des cabines, mis mon cache-œil noir pour camoufler la blessure qui m'avait été infligée en premier, comme si ça allait suffire à effacer les traces de terre et les abimures de mes vêtements, et me mis à sangloter. "-P...P...Pourquoi?..." Je ne pouvais m'empêcher de répéter. Étais-je imparfait au point que la seule envie de me rendre à la bibliothèque me faisait mériter cela? Il fallait bien le croire, hélas... Une larme coula de ma joue jusque sur ma main droite qui elle non plus n'avais pas échappé au supplice, et je fus encore saisi d'une vive douleur qui me fis gémir, bien sûr. Il avait raison, après tout. J'étais trop faible, il n'y avait rien d'autre. Et je continuais ainsi, sans but, je pleurais, en répétant ce mot, "Pourquoi".
Mais quelques minutes à peine plus tard, un bruit d'eau qui coule se fit entendre, et je me stoppai net. Quelqu'un était là, quelqu'un m'avait sûrement entendu, et quelqu'un allait sûrement se demander d'où venait ce bruit. Paniqué, mon premier réflexe fut de fermer le verrou de ma cabine. Ce n'était pas discret, mais au moins on irait sûrement pas se préoccuper de moi...
Je me levai, toujours bercé par la douce lumière du soleil, aujourd'hui vaguement atténuée par quelques nuages blancs. J'enfilais mes vêtements, ma carapace d'apparence, soit un pantalon noir tout ce qu'il y avait de plus classique, une chemise blanche et par dessus bien sûr la veste noire qui camouflait tout ce qui pouvait déranger chez moi, ma maigreur et mes blessures.
J'allais prendre la direction du réfectoire. Bien sûr que je n'avais pas faim. Ca faisait bien longtemps que je ne connaissais plus cette impression. Mais j'avais juré à Samantha que je ferais des efforts. Donc je les ferai. Cependant, je ne fus pas capable de manger plus qu'un simple abricot... J'essayai pourtant tant bien que mal, mais c'était impossible. Je ne pouvais pas croire ce qu'ils disaient. Je ne suis pas "malade" ou quoi que ce soit. C'est juste que je ne le méritais pas, et que je m'y étais habitué.
Repu, je repris donc le chemin de l'académie. Je notai cependant une chose importante, me nourir ne serait-ce qu'un tout petit peu me remplissait d'énergie, et j'avais maintenant l'impression que mes jambes pourraient me supporter tout le reste de la journée sans la moindre difficulté. C'est un petit sourire presque serein qui prenait place sur mon visage. J'étais de nouveau dans les couloirs, et allait paisiblement vers la bibliothèque. Enfin, c'est ce que je croyais. Je passai juste devant un garçon, légèrement plus grand que moi, une cigarette à la bouche, bien qu'il me semblait que ce fut interdit dans l'établissement, qui me jetait un regard accusateur. Timidement, je lui adressai un petit "Euh... Bonjour..." sans vraiment savoir la raison pour laquelle il m'observait ainsi.
"-Où est-ce que tu vas comme ça? Me lança t'il en regardant maintenant le plafond.
-Euh... Je pensais aller à la bibliothèque... balbutiais-je fébrilement en baissant les yeux.
-Tsss... Espèce de faible. Y'a vraiment que des intellos qui savent pas s'amuser ici..."
Je ne répondis rien, prenant cette remarque comme un reproche. J'avais l'impression de le décevoir en allant là-bas... Que pouvais-je bien faire pour que ce ne soit pas le cas? Après un petit instant de blanc, je relevai les yeux, et remarquais qu'il me fixait de nouveau, avec un petit sourire étrange et asymétrique, ce genre de sourire que je n'ai jamais su interpréter, mais qui ne m'a jamais rien amené de bon...
"-Si tu veux... Je n'ai pas non plus besoin d'y aller... Je peux rester avec toi si tu veux mais... De quel genre d'amusement tu veux parler?
-Boarf, d'habitude y'a toujours quelques personnes qui pensent qu'à se foutre sur la gueule tout le temps, ça m'occupe, mais aujourd'hui personne... Ca t'dis d'te tester un peu contr'moi?"
À ce moment je voyais comme un étincelle de détermination dans ses yeux, et je faisais un mouvement de recul en arrière, pas du tout préparé à une telle proposition. Il... Voulait... Que je me batte? Moi qui était à peine capable de courir? Moi qui ne possédait même pas de don pour me défendre? Mais je ne pouvais pas le décevoir et refuser... J'étais bloqué dans un dilemme qui me paraissait sans solution, bien qu'au fond de moi une voix me hurlait que quelqu'un de parfait ne refuserait jamais, si c'était pour faire sourire quelqu'un.
"-Oh allez! Qu'est ce que tu attends?!? Viens!"
Je tremblais. Je connaissais déjà l'issue de ce combat, et je n'avais même pas l'intention de chercher à gagner ou même rendre de coups. Cependant, je plaçai tout de même mes bras abîmés en position de défense, pensant que je réussirais à amortir les dégâts. Mais ce fut inutile, bien sûr. Il me porta directement un coup à l’œil, et déjà, je me recroquevillais sur moi même, retenant tant bien que mal mon cri de douleur. Mais il riait, lui. Est-ce qu'il se moquait de moi? Ou est-ce qu'il s'amusait? J'aurais tant aimé que quelqu'un me le dise... Mais au lieu de ça les poings continuaient de fuser en ma direction, et puis mes bras, mes jambes et même mon abdomen finirent couverts de bleus voir sanglants, tout comme mon visage alors que j'était assis et adossé au mur qui m'empêchait de fuir. Mais il s'arrêta, enfin.
"-Pfff... C'était trop simple... Reviens quand tu sauras ce que veut dire combattre, sale faible."
Puis il partit. Ses pas sans la moindre trace de remord s'écartaient de moi, qui crachai d'ailleurs quelques gouttes de sang à ce moment même. Quand et seulement quand il fut hors de mon champ de vision, je me relevai difficilement et courut jusque dans les toilettes les plus proches, mes jambes tremblantes et la douleur dans chacun de mes membres. Tant bien que mal, je m'enfermai dans l'une des cabines, mis mon cache-œil noir pour camoufler la blessure qui m'avait été infligée en premier, comme si ça allait suffire à effacer les traces de terre et les abimures de mes vêtements, et me mis à sangloter. "-P...P...Pourquoi?..." Je ne pouvais m'empêcher de répéter. Étais-je imparfait au point que la seule envie de me rendre à la bibliothèque me faisait mériter cela? Il fallait bien le croire, hélas... Une larme coula de ma joue jusque sur ma main droite qui elle non plus n'avais pas échappé au supplice, et je fus encore saisi d'une vive douleur qui me fis gémir, bien sûr. Il avait raison, après tout. J'étais trop faible, il n'y avait rien d'autre. Et je continuais ainsi, sans but, je pleurais, en répétant ce mot, "Pourquoi".
Mais quelques minutes à peine plus tard, un bruit d'eau qui coule se fit entendre, et je me stoppai net. Quelqu'un était là, quelqu'un m'avait sûrement entendu, et quelqu'un allait sûrement se demander d'où venait ce bruit. Paniqué, mon premier réflexe fut de fermer le verrou de ma cabine. Ce n'était pas discret, mais au moins on irait sûrement pas se préoccuper de moi...
Dernière édition par Thomas Williams le Mer 17 Mai 2017, 15:06, édité 1 fois
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... the same ?
Un bruit venait de t'interrompre durant ton petit rituel, te poussant à relever la tête et à regarder autour de toi. Tu n'avais même pas remarqué que quelqu'un était entré, mais au final ça t'étais bien égal. Même si il t'avais entendu il n'aurait eu aucune raison de venir te parler et il n'aurait été de toute façon d'aucune utilité, tu connaissais déjà le chemin vers l'infirmerie et te passerais bien de sa compagnie.
Des pleurs et gémissements plaintifs se firent à nouveau entendre, tu te retournais alors complètement, cherchant à comprendre d'où venait le bruit. C'est alors qu'un bruit de verrou retentit dans la pièce, l'écho dans la salle semblait avoir amplifié le son, le rendant encore moins discret qu'il ne l'était déjà.
Tu soupirais. Sans doute un pseudo-dépressif pensas-tu, le regard dans le vide. N'importe quelle personne sensée serait sans doute venue lui apporter une quelconque aide ou serait venue lui demander si tout allait bien.
Tu te ressaisissais, serrant malgré toi tes poings. Non. Un type qui pleure seul dans les toilettes ça n'intéresse personne, tu le savais bien.
Pourquoi devrais-tu lui venir en aide ? Personne n'est venu t'aider quand tu étais mal, personne n'a remarqué ces marques sur ton bras et tes jambes, personne n'a réagis en te voyant manger pour quatre tout en restant aussi maigre, personne ne t'as aidé alors que tu agonisais sur sol.
Pourquoi devrais-tu être le seul à connaître ça ? Lui aussi devait connaître cette douleur. Tôt ou tard la vie reprendra son cours, les blessures du passé resteront présentes mais bientôt recouvertes par un voile d'indifférence. Il rencontrera sans doute un jour quelqu'un qui lui fera oublier sa douleur, qui fera fondre ce coeur de glace.
Parlais-tu pour lui ou pour toi ? Tu ne savais pas.
Tu sortais de tes pensées, conscient d'avoir réfléchi durant trop longtemps. Ce n'était qu'une personne inutile pourquoi s'en soucier autant ? Pourtant tu connaissais déjà la réponse, peut-être essayais-tu de la cacher, de te refuser à penser cela.
Tu avais l'impression de te revoir il y a quelques années.
Lorsque tu étais contrôlé par tes émotions et tes sentiments, tu étais si faible à ce moment là.
Tu étais bien content que tout cela soit fini, désormais tu étais maître de toi même et ne te laissais pas guider par de stupides sentiments. Du moins c'est ce que tu pensais. Pourtant c'était ironiquement ce vide qui te poussais à manger autant, maître de tes émotions peut-être mais pas de ton corps ni de tes actions.
Mais un violent haut-de-coeur te força à arrêter de penser et te fis poser violemment une main sur la cabine occupée. Tu étais pris d'une quinte de toux interminable, rendant ta gorge brûlante et douloureuse. Deux grosses larmes perlèrent à tes yeux malgré toi et virent couler contre tes joues.
Peut-être était-ce le karma. Tu venais d'ignorer la douleur de ce garçon, pourquoi se soucierait-il de toi ?
Des pleurs et gémissements plaintifs se firent à nouveau entendre, tu te retournais alors complètement, cherchant à comprendre d'où venait le bruit. C'est alors qu'un bruit de verrou retentit dans la pièce, l'écho dans la salle semblait avoir amplifié le son, le rendant encore moins discret qu'il ne l'était déjà.
Tu soupirais. Sans doute un pseudo-dépressif pensas-tu, le regard dans le vide. N'importe quelle personne sensée serait sans doute venue lui apporter une quelconque aide ou serait venue lui demander si tout allait bien.
Tu te ressaisissais, serrant malgré toi tes poings. Non. Un type qui pleure seul dans les toilettes ça n'intéresse personne, tu le savais bien.
Pourquoi devrais-tu lui venir en aide ? Personne n'est venu t'aider quand tu étais mal, personne n'a remarqué ces marques sur ton bras et tes jambes, personne n'a réagis en te voyant manger pour quatre tout en restant aussi maigre, personne ne t'as aidé alors que tu agonisais sur sol.
Pourquoi devrais-tu être le seul à connaître ça ? Lui aussi devait connaître cette douleur. Tôt ou tard la vie reprendra son cours, les blessures du passé resteront présentes mais bientôt recouvertes par un voile d'indifférence. Il rencontrera sans doute un jour quelqu'un qui lui fera oublier sa douleur, qui fera fondre ce coeur de glace.
Parlais-tu pour lui ou pour toi ? Tu ne savais pas.
Tu sortais de tes pensées, conscient d'avoir réfléchi durant trop longtemps. Ce n'était qu'une personne inutile pourquoi s'en soucier autant ? Pourtant tu connaissais déjà la réponse, peut-être essayais-tu de la cacher, de te refuser à penser cela.
Tu avais l'impression de te revoir il y a quelques années.
Lorsque tu étais contrôlé par tes émotions et tes sentiments, tu étais si faible à ce moment là.
Tu étais bien content que tout cela soit fini, désormais tu étais maître de toi même et ne te laissais pas guider par de stupides sentiments. Du moins c'est ce que tu pensais. Pourtant c'était ironiquement ce vide qui te poussais à manger autant, maître de tes émotions peut-être mais pas de ton corps ni de tes actions.
Mais un violent haut-de-coeur te força à arrêter de penser et te fis poser violemment une main sur la cabine occupée. Tu étais pris d'une quinte de toux interminable, rendant ta gorge brûlante et douloureuse. Deux grosses larmes perlèrent à tes yeux malgré toi et virent couler contre tes joues.
Peut-être était-ce le karma. Tu venais d'ignorer la douleur de ce garçon, pourquoi se soucierait-il de toi ?
Codage par Libella sur Graphiorum
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
J'étais stupide. Ce que je venais de faire était stupide. De toute façon la personne n'allait pas s'intéresser à moi, et je n'avais aucune raison de vouloir me faire remarquer. J'ai juste été stupide. Mais maintenant, j'étais isolé, et même si c'était mal, même si ce n'est pas ce que quelqu'un de parfait aurait fait, je me sentais en sécurité, maintenant que j'étais seul ici, et que seul les appels pouvaient me parvenir. De toute façon, j'étais bien trop faible pour affronter le monde extérieur, et ça, je le savais depuis longtemps. Mais je continuais d'essayer, sûrement que je ne voulais pas abandonner les dernières lueurs d'espoir qui me rattachaient à la vie... Mais alors que je réfléchis à tout ceci, genoux serrés contre moi, je surprends des bruits de pas s'approcher de plus en plus près, à tel point que ce ne furent bientôt même plus les sons mais l'image des pas qui me parvinrent par le dessous de la porte. Je les fixais, figé, m'interrogeant sur ce qui allait bien pouvoir se passer ensuite. Allait-on m'humilier une fois de plus, même sans me voir? Me traiter de faible? De pas fini? D'imparfait?
Même si je savais que tout cela était vrai, le fait de ne pas réussir à le cacher était ce qui me blessait le plus chaque jour de ma vie, plus encore que cette aiguille ou mon opinel. J'attendais toujours. Chaque seconde était une nouvelle éternité pour accueillir les battements croissants de mon cœur, mais tout s'interrompit quand vint la detonation. Enfin non, plutôt un bruit similaire à un coup dans du bois, quelqu'un venait de frapper à la porte de la cabine où je me trouvais. Je voulais faire le mort, ne pas répondre, mais on insista pas. Non, on insista pas, et ce coup fut unique. Mais la personne resta. Elle était toujours là, et le silence était tellement pesant que sa respiration pouvait même se faire entendre de moi. Sa respiration et aussi la goutte d'eau qui s'écrasa bientôt sur le sol. Pas n'importe quel genre de goutte, il ne me fallut pas longtemps pour le réaliser. C'était une larme. J'en étais certain. La personne pleurait.
Je ne savais plus quoi faire. Je devais à tout prix laisser de côté ma peine et mes blessures. Je ne pouvais pas me permettre d'être d'un tel égoïsme. Alors d'un revers de bras rageur, je séchai mes larmes, puis demandai d'un ton hésitant, un peu plus aigu et tremblant que d'habitude, en replaçant mon bandeau;
"-E... est ce que... que tout va bien?"
La réponse était évidente. Mais j'étais stupide.
Même si je savais que tout cela était vrai, le fait de ne pas réussir à le cacher était ce qui me blessait le plus chaque jour de ma vie, plus encore que cette aiguille ou mon opinel. J'attendais toujours. Chaque seconde était une nouvelle éternité pour accueillir les battements croissants de mon cœur, mais tout s'interrompit quand vint la detonation. Enfin non, plutôt un bruit similaire à un coup dans du bois, quelqu'un venait de frapper à la porte de la cabine où je me trouvais. Je voulais faire le mort, ne pas répondre, mais on insista pas. Non, on insista pas, et ce coup fut unique. Mais la personne resta. Elle était toujours là, et le silence était tellement pesant que sa respiration pouvait même se faire entendre de moi. Sa respiration et aussi la goutte d'eau qui s'écrasa bientôt sur le sol. Pas n'importe quel genre de goutte, il ne me fallut pas longtemps pour le réaliser. C'était une larme. J'en étais certain. La personne pleurait.
Je ne savais plus quoi faire. Je devais à tout prix laisser de côté ma peine et mes blessures. Je ne pouvais pas me permettre d'être d'un tel égoïsme. Alors d'un revers de bras rageur, je séchai mes larmes, puis demandai d'un ton hésitant, un peu plus aigu et tremblant que d'habitude, en replaçant mon bandeau;
"-E... est ce que... que tout va bien?"
La réponse était évidente. Mais j'étais stupide.
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... the same ?
"-E... est ce que... que tout va bien?"
Tu relevais la tête et essuyais grossièrement tes yeux, tournant négligemment la tête vers la cabine. Tu t'empressais de te relever tandis que tes mains lissaient chaque parcelle de tissu à leurs disposition.
" - O-oui. "
Tu étais... troublé sans doute. Mais tu ne t'en rendais pas compte. Pour toi tout était encore normal.
Tu ne t'étais attendu à ce qu'il te parle, il était bien trop gentil pour venir te parler alors que tu venais de l'ignorer. Cela ne t'étonnais pas que l'on s'en prenne à lui.
Tu te mis soudain a toucher nerveusement tes cheveux, réfléchissant intensément. Est ce que tu étais comme ça avant ?
Tout ton entourage te considérait comme quelqu'un de méchant, d'égoïste, un manipulateur et ils avaient raison. Tu savais bien que tu ne valais pas plus que ça. Pourtant tu semblais être différent quand tu étais avec lui, tu l'avais raccompagné chez lui, tu l'avais l'aidé à porter son sac ou à faire ses devoirs, tu t'étais soucié de lui tout simplement. Tu t'arrêtais un instant, posant une main sur ta poitrine.
Était-ce possible que...qu'il t'ait utilisé ? Qu'il ait abusé de ta gentillesse ?
Non c'était impossible, votre amitié était basée sur des sentiments réciproques et désintéressés. Oui c'est ça.
Pourtant tu ne pouvais chasser cette pensée de ta tête. Elle semblait revenir en boucle dans ton esprit, comme pour finalement s'y encrer définitivement.
Une sensation d'humidité sur tes mains te sorti de tes idées noires et te fis baisser la tête. Pourquoi étaient-elles mouillées ? Ton regard se dirigeait lentement vers ta chemise. Ton regard s'attardait sur les quelques tâches humides ci et là qui ornaient ton vêtement.
Tu tournais alors la tête vers le miroir à quelques pas de toi, cherchant à comprendre ce qu'il ce passait. Des larmes coulaient sans cesse, sans but. Tu essayais de les arrêter, posant tes mains sur tes yeux, en vain. Elles ne voulaient simplement pas s'arrêter.
Tu te détestais, tu le détestais. Si seulement tu ne t'étais pas attardé dans les toilettes, si seulement tu avais simplement fait ce que tu fais tout les jours tu n'en serais pas là, à pleurer pour quelque chose de passé et une personne que tu ne reverras plus jamais de ta vie.
Tu te retournais vers cette fameuse cabine, abritant un être sans défense, celui qui venait de gâcher ta journée. Tu te sentais.... enragé, agacé, angoissé, sans doute désespéré, tu ne savais pas exactement mettre un mot sur ce que tu ressentais en ce moment mais une chose étais sure, tu voulais que ça s'arrête.
Tu avais besoin de relâcher toute ta pression sur quelqu'un et malheureusement pour lui ce garçon était la seule personne aux alentours.
" - Pleurer seul dans les toilettes ne te servira à rien ! Pleurer n'a jamais aidé personne à faire quoi que ce soit ! Alors arrête de chialer et sort !"
Ta voix était chevrotante et trahissait une certaine tristesse, pourtant tu parlais avec une assurance inespérée.
Tu ne savais plus à qui tu parlais ni pourquoi tu disais tout ça, tu devais juste faire sortir tout ton mal être enfermé depuis bien trop longtemps.
Tu avais sans doute tord de le comparer à toi, vous n'aviez sans doute rien a voir ensemble, mais quelque part cela te rassurait, de penser quelqu'un pouvait avoir enduré la même chose toi.
Au fond, la solitude te rongeais depuis qu'il t'avais abandonné.
Tu te tenais là, devant cette cabine, les yeux rouges et jonchés de larmes. Ton bandage était désormais complètement visible mais tu ne t'en rendais pas compte, c'était certainement le dernier de tes problèmes à cet instant.
Tu relevais la tête et essuyais grossièrement tes yeux, tournant négligemment la tête vers la cabine. Tu t'empressais de te relever tandis que tes mains lissaient chaque parcelle de tissu à leurs disposition.
" - O-oui. "
Tu étais... troublé sans doute. Mais tu ne t'en rendais pas compte. Pour toi tout était encore normal.
Tu ne t'étais attendu à ce qu'il te parle, il était bien trop gentil pour venir te parler alors que tu venais de l'ignorer. Cela ne t'étonnais pas que l'on s'en prenne à lui.
Tu te mis soudain a toucher nerveusement tes cheveux, réfléchissant intensément. Est ce que tu étais comme ça avant ?
Tout ton entourage te considérait comme quelqu'un de méchant, d'égoïste, un manipulateur et ils avaient raison. Tu savais bien que tu ne valais pas plus que ça. Pourtant tu semblais être différent quand tu étais avec lui, tu l'avais raccompagné chez lui, tu l'avais l'aidé à porter son sac ou à faire ses devoirs, tu t'étais soucié de lui tout simplement. Tu t'arrêtais un instant, posant une main sur ta poitrine.
Était-ce possible que...qu'il t'ait utilisé ? Qu'il ait abusé de ta gentillesse ?
Non c'était impossible, votre amitié était basée sur des sentiments réciproques et désintéressés. Oui c'est ça.
Pourtant tu ne pouvais chasser cette pensée de ta tête. Elle semblait revenir en boucle dans ton esprit, comme pour finalement s'y encrer définitivement.
Une sensation d'humidité sur tes mains te sorti de tes idées noires et te fis baisser la tête. Pourquoi étaient-elles mouillées ? Ton regard se dirigeait lentement vers ta chemise. Ton regard s'attardait sur les quelques tâches humides ci et là qui ornaient ton vêtement.
Tu tournais alors la tête vers le miroir à quelques pas de toi, cherchant à comprendre ce qu'il ce passait. Des larmes coulaient sans cesse, sans but. Tu essayais de les arrêter, posant tes mains sur tes yeux, en vain. Elles ne voulaient simplement pas s'arrêter.
Tu te détestais, tu le détestais. Si seulement tu ne t'étais pas attardé dans les toilettes, si seulement tu avais simplement fait ce que tu fais tout les jours tu n'en serais pas là, à pleurer pour quelque chose de passé et une personne que tu ne reverras plus jamais de ta vie.
Tu te retournais vers cette fameuse cabine, abritant un être sans défense, celui qui venait de gâcher ta journée. Tu te sentais.... enragé, agacé, angoissé, sans doute désespéré, tu ne savais pas exactement mettre un mot sur ce que tu ressentais en ce moment mais une chose étais sure, tu voulais que ça s'arrête.
Tu avais besoin de relâcher toute ta pression sur quelqu'un et malheureusement pour lui ce garçon était la seule personne aux alentours.
" - Pleurer seul dans les toilettes ne te servira à rien ! Pleurer n'a jamais aidé personne à faire quoi que ce soit ! Alors arrête de chialer et sort !"
Ta voix était chevrotante et trahissait une certaine tristesse, pourtant tu parlais avec une assurance inespérée.
Tu ne savais plus à qui tu parlais ni pourquoi tu disais tout ça, tu devais juste faire sortir tout ton mal être enfermé depuis bien trop longtemps.
Tu avais sans doute tord de le comparer à toi, vous n'aviez sans doute rien a voir ensemble, mais quelque part cela te rassurait, de penser quelqu'un pouvait avoir enduré la même chose toi.
Au fond, la solitude te rongeais depuis qu'il t'avais abandonné.
Tu te tenais là, devant cette cabine, les yeux rouges et jonchés de larmes. Ton bandage était désormais complètement visible mais tu ne t'en rendais pas compte, c'était certainement le dernier de tes problèmes à cet instant.
Codage par Libella sur Graphiorum
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Elle aurait pu m'ignorer, faire comme si je n'existait pas, mais au lieu de ça la voix me répondit, apparament un peu hésitante.
" - O-oui. "
Je ne savais qu'ajouter. Je me doutais bien que c'était faux, mais j'étais partagé. Il était clair que je ne connaissais pas ce garçon, et ce n'était certainement pas à quelqu'un comme moi qu'il se serait confié. J'entendais quelques bruits étranges de l'autre côté de la porte qui me servait de carapace, mais rien qui ne semblait identifiable ou même inquiétant. Mais quand ils cessèrent, je devinai sans mal que l'on allait s'adresser à moi. Probablement une sorte d'instinct développé avec le temps... Je tendis donc l'oreille, et reçus ces mots comme tant de poignards en plus dans mon cœur déjà mort;
" - Pleurer seul dans les toilettes ne te servira à rien ! Pleurer n'a jamais aidé personne à faire quoi que ce soit ! Alors arrête de chialer et sort !"
Bien sûr, je savais qu'il avait raison. Il était clair depuis bien longtemps que moi, je n'avais pas eu cette chance d'être bâti fort. Je n'étais qu'un faible, une vermine, un bon à rien, mais c'est justement ça qui faisait que je refusais de l'admettre totalement. Pourquoi espérais-je même pouvoir m'en échapper? Changer est impossible dans ce monde. Ca l'était et ça l'a toujours été. Les méchants qui se reconvertissent, les faibles qui deviennent les forts... Tout ça c'est la même chose, ce sont des contes. J'étais né faible et j'étais définitivement destiné à le rester. Pour toujours. Et c'est pourquoi, au lieu de m'arrêter, une nouvelle larme fendit ma joue.
Mais docile, sûrement un peu trop même, je me relevai en tremblant et en m'appuyant contre le mur, sans même prendre le temps de nettoyer mes vêtements salis tout à l'heure, et attrapai la poignée ronde qui me gardait si précieusement. Je la tirai, et voilà que je fus de nouveau face à ce monde tellement hostile envers ceux qui ne savent pas se défendre. Le garçon était toujours ici, l'air grave, et je ne voyais pas son visage. Ma tête baissée ne me permettait d'admirer que le carrelage et mes pieds, cachant tant bien que mal mon visage égratigné et masqué. Je ne dis rien pendant un instant, mais finit tout de même par susurrer;
"-Je... Je suis là."
Qu'allait-il me faire maintenant?
" - O-oui. "
Je ne savais qu'ajouter. Je me doutais bien que c'était faux, mais j'étais partagé. Il était clair que je ne connaissais pas ce garçon, et ce n'était certainement pas à quelqu'un comme moi qu'il se serait confié. J'entendais quelques bruits étranges de l'autre côté de la porte qui me servait de carapace, mais rien qui ne semblait identifiable ou même inquiétant. Mais quand ils cessèrent, je devinai sans mal que l'on allait s'adresser à moi. Probablement une sorte d'instinct développé avec le temps... Je tendis donc l'oreille, et reçus ces mots comme tant de poignards en plus dans mon cœur déjà mort;
" - Pleurer seul dans les toilettes ne te servira à rien ! Pleurer n'a jamais aidé personne à faire quoi que ce soit ! Alors arrête de chialer et sort !"
Bien sûr, je savais qu'il avait raison. Il était clair depuis bien longtemps que moi, je n'avais pas eu cette chance d'être bâti fort. Je n'étais qu'un faible, une vermine, un bon à rien, mais c'est justement ça qui faisait que je refusais de l'admettre totalement. Pourquoi espérais-je même pouvoir m'en échapper? Changer est impossible dans ce monde. Ca l'était et ça l'a toujours été. Les méchants qui se reconvertissent, les faibles qui deviennent les forts... Tout ça c'est la même chose, ce sont des contes. J'étais né faible et j'étais définitivement destiné à le rester. Pour toujours. Et c'est pourquoi, au lieu de m'arrêter, une nouvelle larme fendit ma joue.
Mais docile, sûrement un peu trop même, je me relevai en tremblant et en m'appuyant contre le mur, sans même prendre le temps de nettoyer mes vêtements salis tout à l'heure, et attrapai la poignée ronde qui me gardait si précieusement. Je la tirai, et voilà que je fus de nouveau face à ce monde tellement hostile envers ceux qui ne savent pas se défendre. Le garçon était toujours ici, l'air grave, et je ne voyais pas son visage. Ma tête baissée ne me permettait d'admirer que le carrelage et mes pieds, cachant tant bien que mal mon visage égratigné et masqué. Je ne dis rien pendant un instant, mais finit tout de même par susurrer;
"-Je... Je suis là."
Qu'allait-il me faire maintenant?
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... the same ?
Un nouveau bruit de verrou retenti dans la pièce.
C'était un garçon brun semblant avoir la vingtaine qui sorti finalement de la cabine. Tu n'arrivais cependant pas à voir son visage et cela décuplait ton énervement.
"Pourquoi tu caches ton visage ??! C'est quoi ton problème ?! C'est pas comme si t'avais un putain de bandage à cacher !"
Tu serrais les poings.
Tu le toisais toujours durement. Ce garcon était pourtant bien plus grand que toi mais quelque chose te disais que tu étais en position de force.
Tu te rapprochais lentement vers lui. Tu ne savais pas toi-même ce que tu allais faire. Peut-être allait tu le frapper, oui c'est ça, tu allais le frapper. Il donnait l'impression de pouvoir s'écrouler au moindre coup, mais toi, comment pouvais-tu être sûr de ne pas éclater en mille morceaux lorsque ton poing atteindra sa cage thoracique ?
Plus tu avançais plus tu le scrutais, ton œil semblait sonder chacune des parties de son corps. Ses pieds, ses jambes, son buste, puis vint finalement son visage.
Ton corps se stoppa immédiatement.
Avais-tu bien vu ? Était-ce bien réel ? Il y avait quelque chose qui ne devrait pas être là. Tu n'arrivais pas à y croire, cela semblait surréaliste.
Mais sur son visage se trouvait bel et bien un cache œil.
Tu essayais tant bien que mal de reprendre une respiration normale mais des larmes revinrent aussitôt, brisant tout espoir.
Tu n'avais jamais vu quelqu'un porter un cache œil auparavant. Personne. Tu avais toujours eu l'impression que ta blessure n'était là que pour te rendre encore plus en marge de la société, pour montrer que tu étais quelqu'un qu'il ne fallait pas approcher.
Quel était ce sentiment qui venait de te percuter en plein coeur ?
C O M P A S S I O N
" - Pourquoi... portes-tu ce cache œil ? "
Tu savais pertinemment qu'il y avait peu de chances qu'il ne te réponde, cela devait certainement être un sujet tabou. Mais tu voulais une réponse, une vraie. Tu voulais savoir si ce garçon méritais ce sentiment que tu éprouvais à son égard, celui que beaucoup appellent "compassion".
" - Regarde moi. "
Ton ton était toujours ferme mais semblait s'être légèrement adoucit. Tu ne voulais pas de nouvelles crises de larmes, non. Tu voulais simplement lui faire comprendre que mentir ne servirait à rien, tu voulais la vérité et seulement la vérité.
- HRP:
- Je parle en #EEB91D et les pensées sont en Rouge foncé, la flemme m'empêche de le mettre dans ma signature :/
Codage par Libella sur Graphiorum
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Pendant un instant, il ne se passa tout simplement rien. Ce silence ne faisait qu'encore plus me paniquer. Avais-je en fait même une raison de l'être? Mais finalement, le garçon commença à s'approcher. Chacun des ses pas résonnait dans mon esprit comme un compte à rebours. Il n'avais pas l'air très imposant, bien moins que la dernière personne que j'avais croisé en tout cas, mais ça ne l'empêchait pas de dégager une aura... menaçante. J'osai enfin relever l’œil encore utilisable que je possédais, mais toujours pas me tête. Je pus alors voir quelques mèches blondes, une silhouette assez petite, mais dont je n'étais pas du tout capable d'estimer l'âge, et surtout, un, non plusieurs bandages, aux niveaux de l’œil et des bras. Étrangement, je ne réagis pas à leur vue, contrairement à l'autre qui tout d'un coup changea d'attitude lorsqu'il vit mon visage... J'étais à ce point horrible?
Il me sembla que lui aussi, une larme le trahissait à ce moment. Pourquoi? Telle aurait dû être la question. Mais j'étais trop occupé à m'abattre intérieurement pour y penser.
" - Pourquoi... portes-tu ce cache œil ? "
Demanda-t-il. Je ne savais pas quoi ni comment lui répondre, en réalité. Devais-je admettre mon imperfection et subir ce qui serait sûrement la pire humiliation de ma vie, malgré l’inexistence de la moindre fierté en moi, et ne plus avoir aucune chance de faire demi-tour, ou devais-je... mentir? Après tout, même si je savais que c'était mal, c'était ce que j'avais toujours fait. Pour que Samantha et les parents ne s'inquiètent pas, pour qu'ils ne soient pas préoccupés par quelqu'un qui n'en valait pas la peine.
" - Regarde moi. "
Je sentis d'un seul coup que son état d'esprit avait changé, et j'étais d'autant plus partagé. Qui savait ce qu'il allait bien pouvoir me faire si il comprenait que je camouflais la vérité? Je relevai cependant bien le menton, de sorte à le regarder en face. Ce fut un bien étrange échange, d’œil unique à œil unique, mais qui me sembla rempli de paroles en même temps. En fait, j'avais eu cette impression de hurler en silence, de lancer un appel à l'aide, au travers de mon simple œil noir et brillant. Je ne devais pas. Je dévoilais ma faiblesse... J'étais insupportablement tiraillé, déchiré entre toutes ces douleurs... Ces mêmes qui me poussèrent à dire;
"-Je dois me cacher."
Il me sembla que lui aussi, une larme le trahissait à ce moment. Pourquoi? Telle aurait dû être la question. Mais j'étais trop occupé à m'abattre intérieurement pour y penser.
" - Pourquoi... portes-tu ce cache œil ? "
Demanda-t-il. Je ne savais pas quoi ni comment lui répondre, en réalité. Devais-je admettre mon imperfection et subir ce qui serait sûrement la pire humiliation de ma vie, malgré l’inexistence de la moindre fierté en moi, et ne plus avoir aucune chance de faire demi-tour, ou devais-je... mentir? Après tout, même si je savais que c'était mal, c'était ce que j'avais toujours fait. Pour que Samantha et les parents ne s'inquiètent pas, pour qu'ils ne soient pas préoccupés par quelqu'un qui n'en valait pas la peine.
" - Regarde moi. "
Je sentis d'un seul coup que son état d'esprit avait changé, et j'étais d'autant plus partagé. Qui savait ce qu'il allait bien pouvoir me faire si il comprenait que je camouflais la vérité? Je relevai cependant bien le menton, de sorte à le regarder en face. Ce fut un bien étrange échange, d’œil unique à œil unique, mais qui me sembla rempli de paroles en même temps. En fait, j'avais eu cette impression de hurler en silence, de lancer un appel à l'aide, au travers de mon simple œil noir et brillant. Je ne devais pas. Je dévoilais ma faiblesse... J'étais insupportablement tiraillé, déchiré entre toutes ces douleurs... Ces mêmes qui me poussèrent à dire;
"-Je dois me cacher."
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... The same ?
Étonnement il releva la tête vers toi, même si en réalité c'était surtout toi qui relevait ta tête pour l'observer, ce qui rendait votre différence de taille encore plus flagrante. Plusieurs secondes durant il ne se passa rien, seuls vos yeux semblaient communiquer ensemble. Tu avais l'impression de lire de la souffrance dans ses yeux, la même que tu avais vécue il y a quelques années.
" - Je dois me cacher "
Cette réponse était très vague et pouvait être interprétée de beaucoup de façons, mais étrangement elle semblait t'avoir suffie. Tu acquiesçais en silence.
" - Mais à quel prix..."
Semblais-tu te murmurer à toi-même, un peu trop fort à ton goût.
Qu'étais-tu supposé dire maintenant ? Étais-tu supposé t'excuser pour ce que tu lui avais dit précédemment ? Non, tu préférais mourir plutôt que de te soumettre à cette personne. De toute façon ce que tu avais dit était vrai, cela avait sans doute été dit de la pire manière qu'il soit mais tes paroles restaient vraies.
Tu ne savais pas quoi faire, tu n'as jamais été doué avec les interactions sociales. Tu te servais uniquement des autres pour en tirer profit. Et ce garçon ne semblait pas avoir quelque chose dont tu pouvais profiter, rien de matériel.
Tu plongeais à nouveau ton regard dans le sien. Ton œil sembla s'illuminer l'espace de quelques secondes, une once de bienveillance y était percevable.
" - J'espère que tu t'en sortiras "
À l'époque tu aurais sans doute aimé que quelqu'un te dise ça.
De toute évidence cette journée venait d'être à la fois un véritable fiasco et l'une des meilleures que tu aies vécu depuis un moment. Toutes ces sentiments qui te retournaient l'estomac étaient douloureux mais également rassurants, ils prouvaient qu'il restait une once d'humanité en toi.
Tu hésitais un instant mais écoutant le peu de raison te restant, tu te retournais. Tu t'apprêtais à partir, tu ne voulais pas t'humilier plus encore, rien ne te poussais à rester plus ici même si tu savais qu'une fois sorti des toilettes tu irais te réfugier dans ta chambre pour ne plus en sortir. À moins que...
" - Je dois me cacher "
Cette réponse était très vague et pouvait être interprétée de beaucoup de façons, mais étrangement elle semblait t'avoir suffie. Tu acquiesçais en silence.
" - Mais à quel prix..."
Semblais-tu te murmurer à toi-même, un peu trop fort à ton goût.
Qu'étais-tu supposé dire maintenant ? Étais-tu supposé t'excuser pour ce que tu lui avais dit précédemment ? Non, tu préférais mourir plutôt que de te soumettre à cette personne. De toute façon ce que tu avais dit était vrai, cela avait sans doute été dit de la pire manière qu'il soit mais tes paroles restaient vraies.
Tu ne savais pas quoi faire, tu n'as jamais été doué avec les interactions sociales. Tu te servais uniquement des autres pour en tirer profit. Et ce garçon ne semblait pas avoir quelque chose dont tu pouvais profiter, rien de matériel.
Tu plongeais à nouveau ton regard dans le sien. Ton œil sembla s'illuminer l'espace de quelques secondes, une once de bienveillance y était percevable.
" - J'espère que tu t'en sortiras "
À l'époque tu aurais sans doute aimé que quelqu'un te dise ça.
De toute évidence cette journée venait d'être à la fois un véritable fiasco et l'une des meilleures que tu aies vécu depuis un moment. Toutes ces sentiments qui te retournaient l'estomac étaient douloureux mais également rassurants, ils prouvaient qu'il restait une once d'humanité en toi.
Tu hésitais un instant mais écoutant le peu de raison te restant, tu te retournais. Tu t'apprêtais à partir, tu ne voulais pas t'humilier plus encore, rien ne te poussais à rester plus ici même si tu savais qu'une fois sorti des toilettes tu irais te réfugier dans ta chambre pour ne plus en sortir. À moins que...
Codage par Libella sur Graphiorum
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Je fus soulagé de constater qu'il n'insista pas, et ne me posa pas plus de questions, à part un petit " - Mais à quel prix..." que je devinais purement rhétorique notamment parce qu'il avait été prononcer très bas et de façon à peine audible. Ensuite, il sembla réfléchir un instant, et je fis exactement de même.
Je sais que ma vision des choses était erronée, mais je n'étais pas fou. J'avais perçu que ce garçon avait viré de bord en quelques instants, qu'il avait abandonné une certaine proportion de son agressivité envers moi. Et en un sens, c'était assez rassurant et encourageant. Seulement, je me demandais de quoi ils suffirait pour qu'il replonge dans un sentiment d'animosité. Je n'avais pas le droit au moindre faux pas. Cependant, je sentais tout de même une chance, et sa chaleur éclairait une petite route qui me poussa à aller la saisir.
Nos yeux avaient un instant dérivés pendant que nous cogitions silencieusement, mais ils se refixèrent l'un sur l'autre en un instant alors qu'il ajouta une dernière fois, faisant soudainement briller une étincelle dans mes yeux;
" - J'espère que tu t'en sortiras "
Pas de sourire, je n'étais pas en état. Mais un éclat, un petit instant de lumière dans mon cœur et mon être, qui criait intérieurement un grand merci. Je m'étais, par ces simples mots, senti soutenu, un peu plus fort face à mes problèmes. C'était probablement stupide: après tout il ne savait rien de moi et ne pouvait pas le deviner, mais cela importait peu. Je me sentis un instant... Rassuré.
"-...Merci."
Un nouvel instant vide avait passé sans même que je ne réalise, et je sortis de ma rêverie lorsque de nouveaux pas se firent entendre et que le jeune garçon aux bandages similaires tourna les talons. D'un coup les pensées fusèrent. Je ne voulais pas le laisser s'en aller comme ça. Je voulais essayer d'apprendre à le connaître, avec cette impression erronée qu'il pourrait m'apprendre à être aimé, à être parfait. Je tendis par réflexe la main vers la porte et "cria" du peu de voix que je possédais;
"-Euh... A... Attends! S'il te plaît..."
J'avais été capable de le dire. Je l'avais fait. Il n'y avait plus qu'à espérer que cet effort ait été réalisé pour la bonne cause. Et même si je savais très bien quelle question je voulais poser pour commencer, je décidai de tout de même me présenter brièvement.
"-J... Je m'appelle Thomas Williams."
Je marquai encore un court instant de pause avant de demander, de plus en plus hésitant;
"-Et toi... Pourquoi as-tu ces bandages?..."
Je pensai alors qu'il n'avait pour l'instant vu que mon œil masqué, et heureusement pas mes bras mutilés et étouffés dans ces bandes de douce torture...
Je sais que ma vision des choses était erronée, mais je n'étais pas fou. J'avais perçu que ce garçon avait viré de bord en quelques instants, qu'il avait abandonné une certaine proportion de son agressivité envers moi. Et en un sens, c'était assez rassurant et encourageant. Seulement, je me demandais de quoi ils suffirait pour qu'il replonge dans un sentiment d'animosité. Je n'avais pas le droit au moindre faux pas. Cependant, je sentais tout de même une chance, et sa chaleur éclairait une petite route qui me poussa à aller la saisir.
Nos yeux avaient un instant dérivés pendant que nous cogitions silencieusement, mais ils se refixèrent l'un sur l'autre en un instant alors qu'il ajouta une dernière fois, faisant soudainement briller une étincelle dans mes yeux;
" - J'espère que tu t'en sortiras "
Pas de sourire, je n'étais pas en état. Mais un éclat, un petit instant de lumière dans mon cœur et mon être, qui criait intérieurement un grand merci. Je m'étais, par ces simples mots, senti soutenu, un peu plus fort face à mes problèmes. C'était probablement stupide: après tout il ne savait rien de moi et ne pouvait pas le deviner, mais cela importait peu. Je me sentis un instant... Rassuré.
"-...Merci."
Un nouvel instant vide avait passé sans même que je ne réalise, et je sortis de ma rêverie lorsque de nouveaux pas se firent entendre et que le jeune garçon aux bandages similaires tourna les talons. D'un coup les pensées fusèrent. Je ne voulais pas le laisser s'en aller comme ça. Je voulais essayer d'apprendre à le connaître, avec cette impression erronée qu'il pourrait m'apprendre à être aimé, à être parfait. Je tendis par réflexe la main vers la porte et "cria" du peu de voix que je possédais;
"-Euh... A... Attends! S'il te plaît..."
J'avais été capable de le dire. Je l'avais fait. Il n'y avait plus qu'à espérer que cet effort ait été réalisé pour la bonne cause. Et même si je savais très bien quelle question je voulais poser pour commencer, je décidai de tout de même me présenter brièvement.
"-J... Je m'appelle Thomas Williams."
Je marquai encore un court instant de pause avant de demander, de plus en plus hésitant;
"-Et toi... Pourquoi as-tu ces bandages?..."
Je pensai alors qu'il n'avait pour l'instant vu que mon œil masqué, et heureusement pas mes bras mutilés et étouffés dans ces bandes de douce torture...
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... the same ?
"-Euh... A... Attends! S'il te plaît..."
Tu te raidis aussitôt. Non, tu ne devais pas céder. Tu avais décidé de partir, tu ne devais pas te laisser influencer par ce garçon. Et pourquoi voulait-il que tu restes d'abord ? Tu avais faillit le frapper et lui avait violemment parlé, même si t'étais adoucit on ne pouvait oublier que tu restais instable.
Tu semblais être en pleine lutte mentale, partir ou rester ? Telle est la question.
Mais tu étais trop affaibli pour résister, c'était plus fort que toi, tes sentiments t'avaient poussé à t'arrêter et à te retourner.
Tu le fixais à nouveau de ton unique œil, attendant de voir ce qu'il avait à te dire.
" -J... Je m'appelle Thomas Williams."
C'est vrai qu'avec tout ce qu'il venait de se dérouler tu ne lui avais même pas demandé son prénom.
Tu décidais de te présenter à ton tour.
" - Je m'appelle Cheslock Wicht."
Tu eus l'impression qu'il hésita un instant, mais il finit par ajouter, peu assuré,
"-Et toi... Pourquoi as-tu ces bandages?..."
Tu pensais au premier abord qu'il ne parlait que de ton œil, mais lorsque que tu tournas la tête tu remarquas avec horreur que ta chemise laissait apparaître tes autres pansements. Ton coeur s'emballa d'un coup, tu n'aimais pas ça du tout. Tu aurais voulu garder ces choses là secrètes, personne n'aurait dû voir. Tu étais toutefois plus calme que lorsque l'infirmière avait retroussé tes manches et avait vu ce que tu essayais désespérément de cacher, être en face de quelqu'un pouvant potentiellement comprendre aidait beaucoup.
Mais une chose était sûre, tu allais définitivement bannir les chemises blanches de ta garde-robe.
Tu poussais un soupir, espérant réussir à calmer ton coeur et les larmes qui te montaient à l'œil.
Ta maigre main tremblotante pointait d'abord ton œil bandé.
" - Je... Il a reçu un caillou. "
Tu jugeais cette explication suffisante. Tu n'avais besoin de préciser dans quelles circonstances cela était arrivé, peut-être qu'il comprendra, peut-être pas. De toute façon tu ne souhaitais pas te remémorer une fois encore cet événement.
Ta main s'abaissait alors et se dirigeait à présent vers ton bras.
" - Ça... Un moment de faiblesse... je suppose.."
Comment expliquer... Toi même n'étais pas sûr de savoir pourquoi tu avais fait ça. C'est comme si c'était venu naturellement, que ton corps avait compris que c'était un moyen de dernier recours pour te ramener à la vie.
Soudain, une odeur étrangère commença à régner dans la pièce, de manière très légère. Tu n'étais pas sûr de sa nature, mais il te semblait que cela sentait la cigarette. Bien que cette odeur te répugnait au plus haut point tu ne réagis pas, elle n'était que lointaine pour l'instant et une tout autre chose attirait déjà ton attention.
Tu te raidis aussitôt. Non, tu ne devais pas céder. Tu avais décidé de partir, tu ne devais pas te laisser influencer par ce garçon. Et pourquoi voulait-il que tu restes d'abord ? Tu avais faillit le frapper et lui avait violemment parlé, même si t'étais adoucit on ne pouvait oublier que tu restais instable.
Tu semblais être en pleine lutte mentale, partir ou rester ? Telle est la question.
Mais tu étais trop affaibli pour résister, c'était plus fort que toi, tes sentiments t'avaient poussé à t'arrêter et à te retourner.
Tu le fixais à nouveau de ton unique œil, attendant de voir ce qu'il avait à te dire.
" -J... Je m'appelle Thomas Williams."
C'est vrai qu'avec tout ce qu'il venait de se dérouler tu ne lui avais même pas demandé son prénom.
Tu décidais de te présenter à ton tour.
" - Je m'appelle Cheslock Wicht."
Tu eus l'impression qu'il hésita un instant, mais il finit par ajouter, peu assuré,
"-Et toi... Pourquoi as-tu ces bandages?..."
Tu pensais au premier abord qu'il ne parlait que de ton œil, mais lorsque que tu tournas la tête tu remarquas avec horreur que ta chemise laissait apparaître tes autres pansements. Ton coeur s'emballa d'un coup, tu n'aimais pas ça du tout. Tu aurais voulu garder ces choses là secrètes, personne n'aurait dû voir. Tu étais toutefois plus calme que lorsque l'infirmière avait retroussé tes manches et avait vu ce que tu essayais désespérément de cacher, être en face de quelqu'un pouvant potentiellement comprendre aidait beaucoup.
Mais une chose était sûre, tu allais définitivement bannir les chemises blanches de ta garde-robe.
Tu poussais un soupir, espérant réussir à calmer ton coeur et les larmes qui te montaient à l'œil.
Ta maigre main tremblotante pointait d'abord ton œil bandé.
" - Je... Il a reçu un caillou. "
Tu jugeais cette explication suffisante. Tu n'avais besoin de préciser dans quelles circonstances cela était arrivé, peut-être qu'il comprendra, peut-être pas. De toute façon tu ne souhaitais pas te remémorer une fois encore cet événement.
Ta main s'abaissait alors et se dirigeait à présent vers ton bras.
" - Ça... Un moment de faiblesse... je suppose.."
Comment expliquer... Toi même n'étais pas sûr de savoir pourquoi tu avais fait ça. C'est comme si c'était venu naturellement, que ton corps avait compris que c'était un moyen de dernier recours pour te ramener à la vie.
Soudain, une odeur étrangère commença à régner dans la pièce, de manière très légère. Tu n'étais pas sûr de sa nature, mais il te semblait que cela sentait la cigarette. Bien que cette odeur te répugnait au plus haut point tu ne réagis pas, elle n'était que lointaine pour l'instant et une tout autre chose attirait déjà ton attention.
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Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Il attendis un instant avant de se retourner, semblant légèrement hésiter. J'aurais compris qu'il ne veuille pas rester en ma présence... Mais j'aurais été déçu tout de même.
" - Je m'appelle Cheslock Wicht."
Seulement, après ma seconde remarque, il sembla légèrement paniquer. Avais-je encore fait une erreur? Sans même le réaliser, j'avais cette manie de me serrer l'avant bras, et une fois de plus j'étais en train de le faire. Il soupira avant d'indiquer son oeil masqué, et de m'expliquer;
" - Je... Il a reçu un caillou. "
Je hochai la tête infimement, de façon presque imperceptible, ayant je ne savais pourquoi cette impression que ce caillou n'avait rien de si simple. Aurait-il été possible que?... Je commençais à sérieusement envisager la possibilité d'un passé parallèle. Ensuite il présenta son bras, je remarquai d'ailleurs que lui non plus n'étais pas bien épais, même si en réalité au moment des faits je n'avais pas conscience de ma propre maigreur.
" - Ça... Un moment de faiblesse... je suppose.."
J'étais presque sûr de comprendre. Je ne savais pas vraiment comment réagir. Je ne savais pas si je devais être désolé ou autre chose, j'étais juste un peu complètement perdu. C'est alors que je révélai quelque chose que personne n'avait encore jamais vu; je soulevai délicatement la manche de mon bras droit, celle de ma veste puis de ma propre chemise blanche, pour révéler mon bras squelettique, et surtout, les bandages qui le couvraient.
"-C'est étrange... J'ai l'impression de te ressembler, mais en étant complètement différent... Je ne sais pas."
Mes pensées m'avaient échapé, et bien que prononcées très bas, je pense qu'il aurait pu l'entendre.
" - Je m'appelle Cheslock Wicht."
Seulement, après ma seconde remarque, il sembla légèrement paniquer. Avais-je encore fait une erreur? Sans même le réaliser, j'avais cette manie de me serrer l'avant bras, et une fois de plus j'étais en train de le faire. Il soupira avant d'indiquer son oeil masqué, et de m'expliquer;
" - Je... Il a reçu un caillou. "
Je hochai la tête infimement, de façon presque imperceptible, ayant je ne savais pourquoi cette impression que ce caillou n'avait rien de si simple. Aurait-il été possible que?... Je commençais à sérieusement envisager la possibilité d'un passé parallèle. Ensuite il présenta son bras, je remarquai d'ailleurs que lui non plus n'étais pas bien épais, même si en réalité au moment des faits je n'avais pas conscience de ma propre maigreur.
" - Ça... Un moment de faiblesse... je suppose.."
J'étais presque sûr de comprendre. Je ne savais pas vraiment comment réagir. Je ne savais pas si je devais être désolé ou autre chose, j'étais juste un peu complètement perdu. C'est alors que je révélai quelque chose que personne n'avait encore jamais vu; je soulevai délicatement la manche de mon bras droit, celle de ma veste puis de ma propre chemise blanche, pour révéler mon bras squelettique, et surtout, les bandages qui le couvraient.
"-C'est étrange... J'ai l'impression de te ressembler, mais en étant complètement différent... Je ne sais pas."
Mes pensées m'avaient échapé, et bien que prononcées très bas, je pense qu'il aurait pu l'entendre.
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... the same ?
À son tour il dévoilait ses blessures pansées. Tu ne pouvais t'empêcher d'être interloqué en voyant la maigreur de son bras, il donnait pourtant l'air d'avoir une corpulence normale. Est-ce que lui aussi avait un trouble de l'alimentation ?
Tu retroussais ta manche aussi et vint la placer à coté de son bras, murmurant à toi même,
" - Il est encore plus maigre que le mien..."
Tu le ramenais ensuite vers toi et le fixais un instant. Tu avais envie de lui demander si il mangeait beaucoup lui aussi, beaucoup plus que ce qu'il ne faudrait. Mais avant que tu ne puisses dire quoi que ce soit il ajouta quelque chose, à peine audible.
"-C'est étrange... J'ai l'impression de te ressembler, mais en étant complètement différent... Je ne sais pas."
Il venait de résumer ta pensée. Tu acquiesçais en silence. Même si cette phrase ne t'étais certainement pas adressée tu ressentais le besoin d'y répondre.
" - J'ai cette impression aussi..."
Tu marquais une petite pause, l'air hésitant. Jamais personne n'avait su ce qu'il c'était passé, ou au contraire, tout le monde savait mais personne n'osait réagir, comme si ils avaient peur que tu leur refile cette "maladie", que l'on s'en prenne à eux à leur tour. Mais tu pensais pouvoir ajouter ça sans avoir de problèmes.
" - T'entendre pleurer tout à l'heure... m'a rappelé ce que je faisais... il y a quelques années... "
L'odeur de cigarette devenait de plus en plus étouffante et elle te pris si violemment à la gorge que tu manquas de t'étouffer en toussant. Tu recrachas même un peu de sang, vomir tout les jours irritait énormément ta gorge.
Puis tu commenças à entendre des paroles, très vagues. Tu avais l'impression que c'était un homme qui parlait, il semblait se vanter, se vanter d'avoir battu un garçon contre qui il s'était battu.
Tu remarquais que cet homme se dirigeait sans doute vers les toilettes, des bruits de pas commençant à se faire entendre.
Tu lançais un regard interrogateur à Thomas. Cet homme avait l'air louche et cette odeur n'annonçait rien de bon, de plus vous sembliez tout les deux être aussi faibles l'un que l'autre, il n'y aurait pas un pour rattraper l'autre en cas de problème.
Tu lui chuchotais.
" - Qu'est ce qu'on fait ?"
Tu retroussais ta manche aussi et vint la placer à coté de son bras, murmurant à toi même,
" - Il est encore plus maigre que le mien..."
Tu le ramenais ensuite vers toi et le fixais un instant. Tu avais envie de lui demander si il mangeait beaucoup lui aussi, beaucoup plus que ce qu'il ne faudrait. Mais avant que tu ne puisses dire quoi que ce soit il ajouta quelque chose, à peine audible.
"-C'est étrange... J'ai l'impression de te ressembler, mais en étant complètement différent... Je ne sais pas."
Il venait de résumer ta pensée. Tu acquiesçais en silence. Même si cette phrase ne t'étais certainement pas adressée tu ressentais le besoin d'y répondre.
" - J'ai cette impression aussi..."
Tu marquais une petite pause, l'air hésitant. Jamais personne n'avait su ce qu'il c'était passé, ou au contraire, tout le monde savait mais personne n'osait réagir, comme si ils avaient peur que tu leur refile cette "maladie", que l'on s'en prenne à eux à leur tour. Mais tu pensais pouvoir ajouter ça sans avoir de problèmes.
" - T'entendre pleurer tout à l'heure... m'a rappelé ce que je faisais... il y a quelques années... "
L'odeur de cigarette devenait de plus en plus étouffante et elle te pris si violemment à la gorge que tu manquas de t'étouffer en toussant. Tu recrachas même un peu de sang, vomir tout les jours irritait énormément ta gorge.
Puis tu commenças à entendre des paroles, très vagues. Tu avais l'impression que c'était un homme qui parlait, il semblait se vanter, se vanter d'avoir battu un garçon contre qui il s'était battu.
Tu remarquais que cet homme se dirigeait sans doute vers les toilettes, des bruits de pas commençant à se faire entendre.
Tu lançais un regard interrogateur à Thomas. Cet homme avait l'air louche et cette odeur n'annonçait rien de bon, de plus vous sembliez tout les deux être aussi faibles l'un que l'autre, il n'y aurait pas un pour rattraper l'autre en cas de problème.
Tu lui chuchotais.
" - Qu'est ce qu'on fait ?"
Codage par Libella sur Graphiorum
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Sa première idée fut de venir comparer l'épaisseur de nos deux bras. Étrange certes, mais apparemment qui lui servit plus ou moins, puisqu'il prononça, bien que de façon presque inaudible:
" - Il est encore plus maigre que le mien..."
Je n'ajoutai rien et attendit bêtement que la suite advienne. Il semblait être en accord avec moi au sujet de notre "ressemblance opposée" que je ne savais vraiment de quelle façon qualifier.
" - J'ai cette impression aussi..."
Confirma-t-il avant de laisser à nouveau s'installer un petit vide.
" - T'entendre pleurer tout à l'heure... m'a rappelé ce que je faisais... il y a quelques années... "
Je baissais les yeux, refusant d'admettre en moi même que j'avais réussi à céder devant quelqu'un et à pleurer en sa présence. Je voulais devenir fort, mais finalement, je ne faisais que masquer ma faiblesse. C'était comme le maquillage que je mettais sur mes plaies, comme mes vêtements amples, comme mon sourire contrefait... Ce n'était que des artifices pour camoufler le vrai moi, à peine assez fort pour manger plus qu'un pauvre abricot... Mais il éveilla aussi ma curiosité. Si nous semblions si similaires, avions nous deux passés semblables? C'était ce qu'il semblait sous entendre.
Une odeur s'installa brusquement dans la pièce. Non, en fait elle était là depuis un moment, mais je ne l'avais pas remarquée avant qu'elle ne s’amplifie comme ça. Une odeur de cigarette horrible qui me fit couvrir mon visage de ma main et tousser Cheslock au point d'en cracher du sang, ce qui me fit m'inquiéter pour lui. Cependant je n'eus pas le temps de lui demander si il allait bien ou si il avait besoin de mon aide, car une voix désagréablement familière se fit entendre. Mes jambes commencèrent de nouveau à trembler, et elle continuait de s'approcher, comme si elle allait nous tomber dessus au moindre instant. Comme si il avait le don de pressentir le danger, il me demanda le plus discrètement possible:
" - Qu'est ce qu'on fait ?"
Je pris un instant pour réfléchir, tentant d'allonger mes respirations tout en restant silencieux. En fait, je ne savais pas quoi faire. Je n'en avais aucune idée. Tous mes bleus et mon œil gonflé me criaient de fuir, mais ma volonté de me parfaire insistait sur le fait que je ne devais pas. Je fixais donc la porte, déchiré, entendant les pas raisonner dans ma tête. Je vis l'ombre commencer à pointer devant la porte, et sans même réfléchir, j'empoignai le bras de mon camarade et le tirai tant bien que mal dans la cabine la plus proche, que je m'efforçai de fermer en silence. Avec beaucoup de chance, il ne nous aurait pas remarqués et passerait sa route. Je pris juste la peine de mettre mon doigt devant mes lèvres pour signifier que faire le silence serait le mieux.
" - Il est encore plus maigre que le mien..."
Je n'ajoutai rien et attendit bêtement que la suite advienne. Il semblait être en accord avec moi au sujet de notre "ressemblance opposée" que je ne savais vraiment de quelle façon qualifier.
" - J'ai cette impression aussi..."
Confirma-t-il avant de laisser à nouveau s'installer un petit vide.
" - T'entendre pleurer tout à l'heure... m'a rappelé ce que je faisais... il y a quelques années... "
Je baissais les yeux, refusant d'admettre en moi même que j'avais réussi à céder devant quelqu'un et à pleurer en sa présence. Je voulais devenir fort, mais finalement, je ne faisais que masquer ma faiblesse. C'était comme le maquillage que je mettais sur mes plaies, comme mes vêtements amples, comme mon sourire contrefait... Ce n'était que des artifices pour camoufler le vrai moi, à peine assez fort pour manger plus qu'un pauvre abricot... Mais il éveilla aussi ma curiosité. Si nous semblions si similaires, avions nous deux passés semblables? C'était ce qu'il semblait sous entendre.
Une odeur s'installa brusquement dans la pièce. Non, en fait elle était là depuis un moment, mais je ne l'avais pas remarquée avant qu'elle ne s’amplifie comme ça. Une odeur de cigarette horrible qui me fit couvrir mon visage de ma main et tousser Cheslock au point d'en cracher du sang, ce qui me fit m'inquiéter pour lui. Cependant je n'eus pas le temps de lui demander si il allait bien ou si il avait besoin de mon aide, car une voix désagréablement familière se fit entendre. Mes jambes commencèrent de nouveau à trembler, et elle continuait de s'approcher, comme si elle allait nous tomber dessus au moindre instant. Comme si il avait le don de pressentir le danger, il me demanda le plus discrètement possible:
" - Qu'est ce qu'on fait ?"
Je pris un instant pour réfléchir, tentant d'allonger mes respirations tout en restant silencieux. En fait, je ne savais pas quoi faire. Je n'en avais aucune idée. Tous mes bleus et mon œil gonflé me criaient de fuir, mais ma volonté de me parfaire insistait sur le fait que je ne devais pas. Je fixais donc la porte, déchiré, entendant les pas raisonner dans ma tête. Je vis l'ombre commencer à pointer devant la porte, et sans même réfléchir, j'empoignai le bras de mon camarade et le tirai tant bien que mal dans la cabine la plus proche, que je m'efforçai de fermer en silence. Avec beaucoup de chance, il ne nous aurait pas remarqués et passerait sa route. Je pris juste la peine de mettre mon doigt devant mes lèvres pour signifier que faire le silence serait le mieux.
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... the same ?
Thomas semblait réfléchir suite à ta question, peut-être était-il en train de juger s'il était nécessaire d'avoir une quelconque réaction par apport à cet individu. C'est vrai l'académie est grande et il n'était pas rare d'entendre des personnes marcher ou discuter. Mais lorsque qu'une silhouette commença à se dessiner à l'entrée de la porte il changea complètement. Tu te sentis aussitôt attiré vers la cabine la plus proche, que Thomas s'empressa de fermer. Tu posais rapidement ta main sur la porte et te servais de ton pouvoir, ainsi la porte resta complètement silencieuse.
Ton regard se porta à nouveau vers ton camarade, qui t'indiquait silencieusement qu'il valait mieux ne pas faire de bruit. Tu hochais la tête, c'était chose aisé pour toi.
Tu allas doucement t'adosser contre l'une des parois de la cabine, a l'affût du moindre bruit. Tu semblais entendre un bruit d'eau qui coule et quelques bruits de pas, rien d'alarmant pour l'instant.
Mais soudain tu sentis quelque chose vibrer à travers ton vêtement, puis du son ne tarda pas à en sortir. Bien que légèrement étouffé par ton pantalon, on pouvait distinctement entendre la douce mélodie qui émanait de ta poche.
Tu te crispas aussitôt. C'était ton téléphone. Tu l'utilises tellement peu que tu en avais oublié sa présence. Pourtant c'était bien ce téléphone qui sonnait et qui venait de ruiner votre discrétion. Ta main s'empressa de l'attraper et tu ne tardas pas à utiliser ton pouvoir afin de couper la sonnerie. Avant de raccrocher tu jetais un coup d'œil à l'écran. Tu tiquas en remarquant que c'était ton père qui essayait de t'appeler. Quel abruti, toujours là pour t'appeler au pire moment. Tu t'en fichais qu'il veuille prendre de tes nouvelles ou qu'il vienne te parler pour raconter quelque chose de complètement futile. Sa vie ne t'intéressais pas.
Une fois le téléphone éteint tu tournais la tête vers Thomas et lui lançais un regard désolé. Tes sentiments étaient sincères, tu t'en voulais pour ta maladresse et espérais qu'il ne t'en voudrais pas trop.
Un violent coup contre la cabine te sorti de tes pensées.
" - Pourquoi t'caches dans les chiottes ? Sors s't'es un homme !"
Tu étais tétanisé, incapable de faire le moindre mouvement. Que devaient-ils faire ? Ils ne pouvaient pas sortir, quelle serait sa réaction en découvrant qu'il n'y avait pas une mais bien deux personnes dans les toilettes ?
Ton regard scrutait désespérément autour de toi, à la recherche du moindre objet pouvant faire office d'arme ou pouvant être projeté.
Un nouveau coup se fit entendre.
Tu relevais la tête et commençait à t'approcher de la porte. Ta peur semblait s'être évaporée mais elle était pourtant toujours présente, ta main tremblotante s'approchant lentement du verrou en témoignait.
Après tout tu n'avais plus rien à perdre, ce n'était pas quelques coups qui allaient te tuer et même si c'était le cas cela ne te dérangerais pas.
Thomas devait certainement avoir au moins une personne sur qui compter, toi qui avais-tu ? Tes parents auxquels tu ne parles que quelques fois par mois ? Même eux te désintéressent, tu ne ressens rien à leur égard, comme s'ils n'étaient que de vulgaires inconnus.
Ton regard se porta à nouveau vers ton camarade, qui t'indiquait silencieusement qu'il valait mieux ne pas faire de bruit. Tu hochais la tête, c'était chose aisé pour toi.
Tu allas doucement t'adosser contre l'une des parois de la cabine, a l'affût du moindre bruit. Tu semblais entendre un bruit d'eau qui coule et quelques bruits de pas, rien d'alarmant pour l'instant.
Mais soudain tu sentis quelque chose vibrer à travers ton vêtement, puis du son ne tarda pas à en sortir. Bien que légèrement étouffé par ton pantalon, on pouvait distinctement entendre la douce mélodie qui émanait de ta poche.
Tu te crispas aussitôt. C'était ton téléphone. Tu l'utilises tellement peu que tu en avais oublié sa présence. Pourtant c'était bien ce téléphone qui sonnait et qui venait de ruiner votre discrétion. Ta main s'empressa de l'attraper et tu ne tardas pas à utiliser ton pouvoir afin de couper la sonnerie. Avant de raccrocher tu jetais un coup d'œil à l'écran. Tu tiquas en remarquant que c'était ton père qui essayait de t'appeler. Quel abruti, toujours là pour t'appeler au pire moment. Tu t'en fichais qu'il veuille prendre de tes nouvelles ou qu'il vienne te parler pour raconter quelque chose de complètement futile. Sa vie ne t'intéressais pas.
Une fois le téléphone éteint tu tournais la tête vers Thomas et lui lançais un regard désolé. Tes sentiments étaient sincères, tu t'en voulais pour ta maladresse et espérais qu'il ne t'en voudrais pas trop.
Un violent coup contre la cabine te sorti de tes pensées.
" - Pourquoi t'caches dans les chiottes ? Sors s't'es un homme !"
Tu étais tétanisé, incapable de faire le moindre mouvement. Que devaient-ils faire ? Ils ne pouvaient pas sortir, quelle serait sa réaction en découvrant qu'il n'y avait pas une mais bien deux personnes dans les toilettes ?
Ton regard scrutait désespérément autour de toi, à la recherche du moindre objet pouvant faire office d'arme ou pouvant être projeté.
BOUM
Un nouveau coup se fit entendre.
Tu relevais la tête et commençait à t'approcher de la porte. Ta peur semblait s'être évaporée mais elle était pourtant toujours présente, ta main tremblotante s'approchant lentement du verrou en témoignait.
Après tout tu n'avais plus rien à perdre, ce n'était pas quelques coups qui allaient te tuer et même si c'était le cas cela ne te dérangerais pas.
Thomas devait certainement avoir au moins une personne sur qui compter, toi qui avais-tu ? Tes parents auxquels tu ne parles que quelques fois par mois ? Même eux te désintéressent, tu ne ressens rien à leur égard, comme s'ils n'étaient que de vulgaires inconnus.
Codage par Libella sur Graphiorum
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Comme par miracle la porte ne produisit pas le moindre bruit, et Cheslock hocha la tête pour me signifier qu'il avait compris. Un instant je crus que nous étions sauvés. Le bruit s'était en effet dirigé vers les toilettes, et nous avions échappé de peu au type de tout à l'heure, celui qui m'avait forcé à devoir porter ce bandeau pour au moins la journée. J'étais au fond de moi assez heureux de pouvoir éviter de remettre ça.
Mais soudain, une petite musique brisa tout. Je cherchai un instant d'où elle pouvait bien provenir, avant de me tourner vers la poche de mon camarade. C'était son téléphone. Il l'éteignit dans l'instant, avant de m'envoyer un regard que je comprenais plein d'excuses. Mais je ne lui en voulais pas. Je n'en veux jamais à personne, et surtout pas pour ce genre de choses. J'allais affronter le garçon une fois de plus, c'était tout. Un boum retentit dans la petite cabine, il nous avait repérés, bien sûr. Cependant, à l'entendre, il était persuadé que j'étais seul ici. Pour une fois, c'était parfait.
" - Pourquoi t'caches dans les chiottes ? Sors s't'es un homme !"
Bien sûr que ces remarques me blessèrent elles aussi. C'était tout ceux à quoi elles étaient destinées de toute façon. Mais j'endurais, et je n'avais pour seule réaction que de baisser les yeux. Pendant ce temps je pouvais aussi ressentir la panique de Cheslock, mais je n'avais aucunement l'intention de le mêler à tout ça. Il n'avait rien demandé, je n'allais pas lui imposer ce qu'il ne méritait pas. C'était moi le lâche qui avait couru me réfugier ici, pas lui. Le garçon continuait de frapper, et je remarquais la main de mon camarade, non, la main de mon ami, se rapprocher dangereusement de la poignée. Je la lui saisis et lui chuchote, de sorte à ce que l'autre ne puisse pas entendre;
"-Ne t'inquiètes pas, il ne sait pas que tu es là. Il n'y a pas de raison que tu y ailles."
Je lui signifiai de se placer dans l'angle mort que formerait la porte lorsque je l'ouvrirais, et une fois qu'il se fut exécuté, après une profonde inspiration, j'abaissai la poignée et m'avançai vers celui qui allait probablement me blesser à nouveau...
Mais soudain, une petite musique brisa tout. Je cherchai un instant d'où elle pouvait bien provenir, avant de me tourner vers la poche de mon camarade. C'était son téléphone. Il l'éteignit dans l'instant, avant de m'envoyer un regard que je comprenais plein d'excuses. Mais je ne lui en voulais pas. Je n'en veux jamais à personne, et surtout pas pour ce genre de choses. J'allais affronter le garçon une fois de plus, c'était tout. Un boum retentit dans la petite cabine, il nous avait repérés, bien sûr. Cependant, à l'entendre, il était persuadé que j'étais seul ici. Pour une fois, c'était parfait.
" - Pourquoi t'caches dans les chiottes ? Sors s't'es un homme !"
Bien sûr que ces remarques me blessèrent elles aussi. C'était tout ceux à quoi elles étaient destinées de toute façon. Mais j'endurais, et je n'avais pour seule réaction que de baisser les yeux. Pendant ce temps je pouvais aussi ressentir la panique de Cheslock, mais je n'avais aucunement l'intention de le mêler à tout ça. Il n'avait rien demandé, je n'allais pas lui imposer ce qu'il ne méritait pas. C'était moi le lâche qui avait couru me réfugier ici, pas lui. Le garçon continuait de frapper, et je remarquais la main de mon camarade, non, la main de mon ami, se rapprocher dangereusement de la poignée. Je la lui saisis et lui chuchote, de sorte à ce que l'autre ne puisse pas entendre;
"-Ne t'inquiètes pas, il ne sait pas que tu es là. Il n'y a pas de raison que tu y ailles."
Je lui signifiai de se placer dans l'angle mort que formerait la porte lorsque je l'ouvrirais, et une fois qu'il se fut exécuté, après une profonde inspiration, j'abaissai la poignée et m'avançai vers celui qui allait probablement me blesser à nouveau...
- Hrp:
- Je te laisse jouer le grand méchant, ok?^^
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Are we... the same ?
Tu aurais pu sortir, te faire frapper puis en finir avec tout ça, mais quelque chose t'en empêcha. Tu ne mis pas longtemps à comprendre que Thomas venais d'attraper ta main, te forçant ainsi à reculer. Pourquoi ne te laissait-il pas y aller ?
"-Ne t'inquiètes pas, il ne sait pas que tu es là. Il n'y a pas de raison que tu y ailles."
Tu n'étais pas sûr de tout comprendre, c'était pourtant ta sonnerie qui l'avait attiré non ?
Mais lorsqu'il t'indiqua de te cacher dans l'angle mort de la porte tu acquiesça, et à contre cœur tu fis ce qu'il t'avais demandé. Tu ne comprendrais pas pourquoi il tenait tant à y aller, cela t'échappais complètement.
Sans que tu t'en rendes compte Thomas était déjà sorti et faisait face à cet élève terriblement intimidant.
" - Encore toi ?! Ah ah ah, on va voir s'tu t'es amélioré depuis t'à l'heure !"
C'était pour ça qu'il voulait y aller, parce qu'il le connaissait ? Tu réfléchissais un instant, rassemblant tout les morceaux du puzzle dans ta tête. Était-ce pour ça qu'il s'était rendu dans les toilettes et qu'il... pleurait ?
Tu relevais la tête et la posa contre la parois de la cabine. Tu fermas automatiquement les yeux en entendant le premier coup arriver, suivi d'un rire gras et bête.
Tu te sentais vraiment impuissant et tu détestais ce sentiment. Il y avait forcément une solution, quelque chose que tu pouvais faire pour éviter cela, mais quoi ?
Tu essayais de trouver un moyen d'empêcher tout ça mais le second coup alla s'abattre aussi rapidement que le premier.
Mais avant que le troisième n'arrive, tu sortis de la cabine. S'en était trop, tu ne pouvais supporter plus longtemps ce macabre spectacle, tu devais réagir.
Ton poing alla se loger dans ses côtes, évidemment cela ne semblait pas lui avoir plu mais c'était bien loin de l'avoir arrêté.
" - T'es qui toi ? T'viens aider ton pote ?"
Il t'envoya un violent coup dans la tête, ce qui eu pour effet de te faire saigner du nez. Tout ce sang perdu et ton ventre qui demeurait vide te donnèrent la nausée et la tête qui tourne. Le coup suivant eu raison de toi, tu allas t'écraser au sol, le nez en sang et la tête en bouillie.
"-Ne t'inquiètes pas, il ne sait pas que tu es là. Il n'y a pas de raison que tu y ailles."
Tu n'étais pas sûr de tout comprendre, c'était pourtant ta sonnerie qui l'avait attiré non ?
Mais lorsqu'il t'indiqua de te cacher dans l'angle mort de la porte tu acquiesça, et à contre cœur tu fis ce qu'il t'avais demandé. Tu ne comprendrais pas pourquoi il tenait tant à y aller, cela t'échappais complètement.
Sans que tu t'en rendes compte Thomas était déjà sorti et faisait face à cet élève terriblement intimidant.
" - Encore toi ?! Ah ah ah, on va voir s'tu t'es amélioré depuis t'à l'heure !"
C'était pour ça qu'il voulait y aller, parce qu'il le connaissait ? Tu réfléchissais un instant, rassemblant tout les morceaux du puzzle dans ta tête. Était-ce pour ça qu'il s'était rendu dans les toilettes et qu'il... pleurait ?
Tu relevais la tête et la posa contre la parois de la cabine. Tu fermas automatiquement les yeux en entendant le premier coup arriver, suivi d'un rire gras et bête.
Tu te sentais vraiment impuissant et tu détestais ce sentiment. Il y avait forcément une solution, quelque chose que tu pouvais faire pour éviter cela, mais quoi ?
Tu essayais de trouver un moyen d'empêcher tout ça mais le second coup alla s'abattre aussi rapidement que le premier.
Mais avant que le troisième n'arrive, tu sortis de la cabine. S'en était trop, tu ne pouvais supporter plus longtemps ce macabre spectacle, tu devais réagir.
Ton poing alla se loger dans ses côtes, évidemment cela ne semblait pas lui avoir plu mais c'était bien loin de l'avoir arrêté.
" - T'es qui toi ? T'viens aider ton pote ?"
Il t'envoya un violent coup dans la tête, ce qui eu pour effet de te faire saigner du nez. Tout ce sang perdu et ton ventre qui demeurait vide te donnèrent la nausée et la tête qui tourne. Le coup suivant eu raison de toi, tu allas t'écraser au sol, le nez en sang et la tête en bouillie.
- HRP:
- J'y suis pas allé de main morte :')
Et je te laisse prendre le relais pour le pnj maléfique
Codage par Libella sur Graphiorum
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
De grands gestes exagérés, un index pointé sur moi, un grand rire gras et imbécile, voilà tout ce que j'eus une fois dévoilé. Le gaillard ne semblait pas avoir acquis la notion de compassion, ni perdu celle de violence. J'étais sur que le gout du sang devait flotter à son nez comme une douce mélodie pleine de prières à son égard. Il devait se prendre pour un dieu. Je ne réalisais même pas que mes pensées changeaient de d'habitude, mais je me demandais alors que son poing enfonçait dores et déjà mon corps dans le mur de derrière, si j'aurais vraiment aimé être à sa place.
" - Encore toi ?! Ah ah ah, on va voir s'tu t'es amélioré depuis t'à l'heure !"
J'en était sûr, ce que je cherchais, ma vision de la perfection, ne dépendait pas d'une certaine puissance ou de pouvoir, qu'il consiste en une magie extraordinaire comme tout ceux de cette académie ou en cette capacité diabolique de pouvoir faire s'abaisser les autres à ses genoux. Non, ce que je voulais c'était rentrer dans cette "norme" que la société nous vendait comme un paradis, mais dont j'avais toujours semblé rejeté, aussi bien par les autres que moi même. Quelque chose me bloquais, m'avais toujours bloqué, et les autres, leurs mots et leur violence, m'avaient fait comprendre que cette "chose" avait raison. Ceci, c'était la base de tout mes maux, le berceau de toutes mes blessures, la source de toutes mes larmes. Et ironiquement, si ce n'est cruellement, je ne pouvais rien y faire.
Les yeux fermés, pleurant, joue égratignée, la douleur ne m'étaient pas plus insupportable que mes propres réflexions. Pourtant, il y avait toujours cette brûlure vive, qui revenait toujours comme pour m'accompagner un peu plus chaque jour dans ma descente aux enfers. Cheslock lui semblait en sécurité, et ça me rassurait. Un je ne sais quoi m'avait attaché à lui aussi, je n'aurais pas voulu qu'il lui arrive malheur. On continuait de me marteler, et j'espérais perdre connaissance au plus vite, pour pouvoir être laissé en paix. Je voulais juste qu'on ne m'ôte pas la vie, car si il y avait bien une chose, une victoire que je voulais pouvoir prendre sur cette dernière, c'était de choisir de la terminer par moi-même. Non, la mort ne m'effrayait plus depuis longtemps. Mais j'avais choisi d'être maître de la mienne.
Je me reposais presque en attendant l'ultime choque, mais un mouvement se fit sentir avant cela. J'osai entrouvrir la paupière qu'il me restait d'utilisable, et vis mon ami, pardon celui que j'étais poussé à protéger par une entité étrange, tenter de se battre contre l'autre. Essayait-il... De me protéger? Je tremblais.
" - T'es qui toi ? T'viens aider ton pote ?"
Cracha simplement le golem avant de l'envoyer valser, en pas moins du même nombre de coups que ce qu'il m'avait fallu. Le voyant s'affaler contre le mur, je criai, enfin articulai tant bien que mal de ma voix abîmée:
"-CHESLOCK!..."
"-Ah ah ah... C'est beaucoup trop simple. Celui-là n'a pas l'air d'être très résistant. Mais toi tu es encore en état de te défendre, ne fais pas semblant!"
Dit-il en s'approchant de moi. Malheureusement, oui, j'étais toujours éveillé, et c'était mon plus gros problème. Éveille? Qu'est ce qui me disait que ça n'était pas un rêve? Mais peu importe, si c'en était bien un j'y semblais indéfiniment bloqué, incapable de me réveiller. Il me saisit par le col, et insista, d'une voix entre la déception la moquerie et le sadisme:
"-Allez... Arrête de t'humilier comme ça... Fait quelque chose."
En moi, je sentais une boule se former. Quelque chose de lourd et de pénible en un sens, mais qui, je le savais, allait me rendre fort et léger pour un moment. Enfin, tout était très relatif. Mais ce sentiment nouveau qui me fit regarder mon agresseur en face, j'étais incapable de lui attribuer un nom. Je recherchais dans les écrits que j'avais lu, les cours que j'avais écrits et réécrits jusqu'à pouvoir les réciter à la moindre virgule près, mais ma mémoire restait incapable. Ma mâchoire se serra, mes poings aussi. Et c'est à cet instant qu'une étincelle, une flemme, un incendie s'alluma dans mes yeux. Je découvrais... La rage.
Jamais je n'avais senti mon être tant bouillir de haine envers quelqu'un, et je voyais bien à son regard stupide qu'il avait vu quelque chose soudainement bouger en moi. Ce n'était même pas une idée, un réflexe me vint à l'esprit, et en un instant je plongeai ma main de ma poche pour en sortir puis brandir mon opinel, celui qui tant de fois déjà avait entaillé ma propre chair et caressé mon sang, sans jamais faillir à la tâche.
Bras tendu, je le menaçai. Mais il me portait, du bout de sa main, comme si je ne pesais rien du tout. Je ne pouvais pas l'atteindre, et tout mon espoir bestial et soudain retomba, comme brisé, alors que ma conscience elle même était soulagée de ne pas me voir accomplir mon geste. Je n'avais aucune idée de ce qui m'avait pris, je n'étais plus moi. Je rabaissai alors mon arme, ainsi que mon regard, de nouveau abattu.
"-Bah voilà! En progrès! Mais dommage pour toi ça ne sera pas pour cette fois. Maintenant à mon tour!"
Je le vis prendre de l'élan avec son épaule, mais alors que son poing allait de nouveau venir s'abattre sur moi, je m'abandonnai une nouvelle fois à une folie que je n'avais jamais connue, et fis quelque chose d'inadapté et rare, que je n'avais pas fait depuis il me semblait des ans. Je ris. Ou plutôt, je gloussai. Un sourire en coin que je n'avais même pas cherché à retenir s'était flanqué sur mon visage, alors que j'avais l'impression de découvrir un spectacle à la troisième personne, une partie de moi que je ne connaissais pas et n'aurait même jamais soupçonnée. Intrigué, il bloqua son mouvement.
"-Quoi, tu as encore quelque chose en stock?"
Et pour toute réponse, je continuai de rire doucement, ressortant d'un geste lent la lame.
"-Tu n'as pas compris que ça ne servait à rien?"
Si toi je ne peux pas t'atteindre... pensais-je. Le morceau de métal s'élevait s'approchant dangereusement de ma gorge, avant de ne plus en être qu'à quelques centimètres. Alors je peux au moins m'atteindre moi. Soudain je vis sa mine se déconfire.
"-Attends, qu'est ce que tu fais-là?"
"-Quoi, tu ne le vois pas?"
Tout n'était que bluff. Je n'allais pas me tuer, mais je n'avais pas peur de me faire une cicatrice de plus, sous ses yeux, pour me rendre crédible.
"-M... Mec, arrête! T'es timbré ou quoi? Tu veux vraiment te buter?"
"-Tu sais... Ca de plus, ça de moins..."
L'extrémité aiguisée me caressait la peau, et je sentis un petit frisson me parcourir au même moment que celle-ci se découpait proprement, en une fente parfaite, laissant perler une goutte de sang rouge rubis.
"-Qu'on t'accuses ou pas... Tu seras mêlé à tout ça. En plus, tu as laissé un témoin, si ce n'est plus. Je mourrai, mais tout le reste de ta vie mon souvenir hantera ta pensée comme un cauchemar pour te rappeler ce que tu nous a fait, à Cheslock, à moi et à sûrement d'autres. J'aurai gagné, finalement."
Je lui souriais maintenant pleinement, ne sachant toujours pas ce que je faisais, et ne sentant même pas l'entaille à mon cou. Pris de panique, sa main se mit à trembler, et je commençai à fermer les yeux, autant par jeu d'acteur que d'épuisement, ayant perdu beaucoup de sang et d'énergie dans ces derniers instants. Il me lâcha, et à mon tour je m’effondrai contre le mur dans un bruit de cognement, alors que ses pas s'écartèrent dans la précipitation. Je refermai juste mon opinel avant de prendre quelques instants de repos, yeux clos.
...
Il était parti.
J'avais gagné.
" - Encore toi ?! Ah ah ah, on va voir s'tu t'es amélioré depuis t'à l'heure !"
J'en était sûr, ce que je cherchais, ma vision de la perfection, ne dépendait pas d'une certaine puissance ou de pouvoir, qu'il consiste en une magie extraordinaire comme tout ceux de cette académie ou en cette capacité diabolique de pouvoir faire s'abaisser les autres à ses genoux. Non, ce que je voulais c'était rentrer dans cette "norme" que la société nous vendait comme un paradis, mais dont j'avais toujours semblé rejeté, aussi bien par les autres que moi même. Quelque chose me bloquais, m'avais toujours bloqué, et les autres, leurs mots et leur violence, m'avaient fait comprendre que cette "chose" avait raison. Ceci, c'était la base de tout mes maux, le berceau de toutes mes blessures, la source de toutes mes larmes. Et ironiquement, si ce n'est cruellement, je ne pouvais rien y faire.
Les yeux fermés, pleurant, joue égratignée, la douleur ne m'étaient pas plus insupportable que mes propres réflexions. Pourtant, il y avait toujours cette brûlure vive, qui revenait toujours comme pour m'accompagner un peu plus chaque jour dans ma descente aux enfers. Cheslock lui semblait en sécurité, et ça me rassurait. Un je ne sais quoi m'avait attaché à lui aussi, je n'aurais pas voulu qu'il lui arrive malheur. On continuait de me marteler, et j'espérais perdre connaissance au plus vite, pour pouvoir être laissé en paix. Je voulais juste qu'on ne m'ôte pas la vie, car si il y avait bien une chose, une victoire que je voulais pouvoir prendre sur cette dernière, c'était de choisir de la terminer par moi-même. Non, la mort ne m'effrayait plus depuis longtemps. Mais j'avais choisi d'être maître de la mienne.
Je me reposais presque en attendant l'ultime choque, mais un mouvement se fit sentir avant cela. J'osai entrouvrir la paupière qu'il me restait d'utilisable, et vis mon ami, pardon celui que j'étais poussé à protéger par une entité étrange, tenter de se battre contre l'autre. Essayait-il... De me protéger? Je tremblais.
" - T'es qui toi ? T'viens aider ton pote ?"
Cracha simplement le golem avant de l'envoyer valser, en pas moins du même nombre de coups que ce qu'il m'avait fallu. Le voyant s'affaler contre le mur, je criai, enfin articulai tant bien que mal de ma voix abîmée:
"-CHESLOCK!..."
"-Ah ah ah... C'est beaucoup trop simple. Celui-là n'a pas l'air d'être très résistant. Mais toi tu es encore en état de te défendre, ne fais pas semblant!"
Dit-il en s'approchant de moi. Malheureusement, oui, j'étais toujours éveillé, et c'était mon plus gros problème. Éveille? Qu'est ce qui me disait que ça n'était pas un rêve? Mais peu importe, si c'en était bien un j'y semblais indéfiniment bloqué, incapable de me réveiller. Il me saisit par le col, et insista, d'une voix entre la déception la moquerie et le sadisme:
"-Allez... Arrête de t'humilier comme ça... Fait quelque chose."
En moi, je sentais une boule se former. Quelque chose de lourd et de pénible en un sens, mais qui, je le savais, allait me rendre fort et léger pour un moment. Enfin, tout était très relatif. Mais ce sentiment nouveau qui me fit regarder mon agresseur en face, j'étais incapable de lui attribuer un nom. Je recherchais dans les écrits que j'avais lu, les cours que j'avais écrits et réécrits jusqu'à pouvoir les réciter à la moindre virgule près, mais ma mémoire restait incapable. Ma mâchoire se serra, mes poings aussi. Et c'est à cet instant qu'une étincelle, une flemme, un incendie s'alluma dans mes yeux. Je découvrais... La rage.
Jamais je n'avais senti mon être tant bouillir de haine envers quelqu'un, et je voyais bien à son regard stupide qu'il avait vu quelque chose soudainement bouger en moi. Ce n'était même pas une idée, un réflexe me vint à l'esprit, et en un instant je plongeai ma main de ma poche pour en sortir puis brandir mon opinel, celui qui tant de fois déjà avait entaillé ma propre chair et caressé mon sang, sans jamais faillir à la tâche.
Bras tendu, je le menaçai. Mais il me portait, du bout de sa main, comme si je ne pesais rien du tout. Je ne pouvais pas l'atteindre, et tout mon espoir bestial et soudain retomba, comme brisé, alors que ma conscience elle même était soulagée de ne pas me voir accomplir mon geste. Je n'avais aucune idée de ce qui m'avait pris, je n'étais plus moi. Je rabaissai alors mon arme, ainsi que mon regard, de nouveau abattu.
"-Bah voilà! En progrès! Mais dommage pour toi ça ne sera pas pour cette fois. Maintenant à mon tour!"
Je le vis prendre de l'élan avec son épaule, mais alors que son poing allait de nouveau venir s'abattre sur moi, je m'abandonnai une nouvelle fois à une folie que je n'avais jamais connue, et fis quelque chose d'inadapté et rare, que je n'avais pas fait depuis il me semblait des ans. Je ris. Ou plutôt, je gloussai. Un sourire en coin que je n'avais même pas cherché à retenir s'était flanqué sur mon visage, alors que j'avais l'impression de découvrir un spectacle à la troisième personne, une partie de moi que je ne connaissais pas et n'aurait même jamais soupçonnée. Intrigué, il bloqua son mouvement.
"-Quoi, tu as encore quelque chose en stock?"
Et pour toute réponse, je continuai de rire doucement, ressortant d'un geste lent la lame.
"-Tu n'as pas compris que ça ne servait à rien?"
Si toi je ne peux pas t'atteindre... pensais-je. Le morceau de métal s'élevait s'approchant dangereusement de ma gorge, avant de ne plus en être qu'à quelques centimètres. Alors je peux au moins m'atteindre moi. Soudain je vis sa mine se déconfire.
"-Attends, qu'est ce que tu fais-là?"
"-Quoi, tu ne le vois pas?"
Tout n'était que bluff. Je n'allais pas me tuer, mais je n'avais pas peur de me faire une cicatrice de plus, sous ses yeux, pour me rendre crédible.
"-M... Mec, arrête! T'es timbré ou quoi? Tu veux vraiment te buter?"
"-Tu sais... Ca de plus, ça de moins..."
L'extrémité aiguisée me caressait la peau, et je sentis un petit frisson me parcourir au même moment que celle-ci se découpait proprement, en une fente parfaite, laissant perler une goutte de sang rouge rubis.
"-Qu'on t'accuses ou pas... Tu seras mêlé à tout ça. En plus, tu as laissé un témoin, si ce n'est plus. Je mourrai, mais tout le reste de ta vie mon souvenir hantera ta pensée comme un cauchemar pour te rappeler ce que tu nous a fait, à Cheslock, à moi et à sûrement d'autres. J'aurai gagné, finalement."
Je lui souriais maintenant pleinement, ne sachant toujours pas ce que je faisais, et ne sentant même pas l'entaille à mon cou. Pris de panique, sa main se mit à trembler, et je commençai à fermer les yeux, autant par jeu d'acteur que d'épuisement, ayant perdu beaucoup de sang et d'énergie dans ces derniers instants. Il me lâcha, et à mon tour je m’effondrai contre le mur dans un bruit de cognement, alors que ses pas s'écartèrent dans la précipitation. Je refermai juste mon opinel avant de prendre quelques instants de repos, yeux clos.
...
Il était parti.
J'avais gagné.
- Hrp:
- Désolé pour mon temps de réponse, mais j'espère que mon beau petit pavé bien rempli t'aura plu /o/
Aussi, j'espère que ça ne te dérange pas que j'ai pris autant de libertés, j'ai jugé que ton perso était HS et me suis permis de faire avancer tout ça >< ^^
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
De la bouillie. Tout ce qui parvenait à tes oreilles ne semblait être rien d'autre que de la bouillie, infâme et incompréhensible. L'unique chose qui t'étais parfaitement perceptible était les battements de ton coeur, accélérant considérablement chaque seconde, explosant un peu plus fort chaque seconde dans ta cage thoracique. Mais peu à peu une vive douleur psychique éclata en toi, se répandant lentement dans ton corps. Tu brûlais vif, comme si l'on venait de te punir pour avoir laissé ton coeur découvert trop longtemps. Quel était cette chose.... Était-ce de la pitié ? Peut-être était-ce de la peur ? Ou plus simplement, de l'angoisse ? Oui c'était ça, tu étais presque sûr que c'était ça que l'on appelait "être angoissé". Mais la principale question était; pourquoi étais-tu angoissé ?
Rien pourtant ne semblait pouvoir te provoquer un tel sentiment, pas même la mort ni la maladie.
Tu ne pouvais t'inquiéter à propos de ton état, tu savais que tout rentrerais dans l'ordre tôt ou tard. Tu ne pouvais non plus t'inquiéter pour cette brute, tu n'en avais que faire de savoir ce qu'il lui arrivait à l'issu de ce combat, qu'il vive ou qu'il meure cela n'avait pas d'importance. La seule personne restante était donc... Thomas. Mais ça ne pouvait pas être possible, tu venais à peine de le rencontrer, il n'y avait aucune raison pour que tu t'inquiètes pour lui. C'est vrai, si il lui arrivait quelque chose cela ne te dérangerais pas, non ? C'était juste un élève lambda dans une académie très loin de l'être. Pourtant tu ne pouvais ôter de ton esprit ce que tu avais entendu, ce que tu avais vu. Il ne pouvait pas être qu'un simple élève à tes yeux, pas après tout ça.
Tu devais te rendre à l'évidence, tu t'inquiétais pour lui.
Cette réflexion intense semblait t'avoir ramené à la réalité, petit à petit ta tête s'allégeait et ton esprit se dénouait. Ton bras se porta machinalement à ton nez, dont le sang avait arrêté de couler. Seule une unique trace rouge défigurait ton innocent visage.
Ton regard se dirigea alors vers Thomas et son interlocuteur. Tu donnais encore l'impression d'être KO pourtant tu étais bel et bien conscient, et tu fixais silencieusement la scène encore légèrement dans les vapes.
" - Attends, qu'est ce que tu fais-là ? "
Ta curiosité piquée à vif tu tournas légèrement la tête vers Thomas, mais il ne semblait pourtant rien faire d'anormal. Du moins c'est ce que tu pensais, mais un étrange reflet sur son cou attira ton attention. Tes yeux se plissèrent doucement, cherchant à comprendre ce qu'il se déroulait.
" - Quoi tu ne le vois pas ? "
Non, tu ne voyais pas ce qu'il pouvait bien se passer pour que ce garçon qui semblait pourtant inébranlable ne change aussi vite de comportement.
" - M... Mec, arrête! T'es timbré ou quoi? Tu veux vraiment te buter? "
Bu...ter. Se buter. Était-ce ce que Thomas était sur le point de faire ? Ton regard le sonda plus encore, cherchant nerveusement à comprendre ce qu'il se passait.
"-Tu sais... Ca de plus, ça de moins..."
Ta vue semblait s'éclaircir d'un coup, tout te semblait clair. Tu voyais parfaitement le couteau sous sa gorge, fendant lentement sa peau. Tes yeux arrivèrent même à capturer le sang s'échappant de la plaie et qui rejoignit bientôt son torse. Tu fixais la scène impuissant, imperturbable.
" - Qu'on t'accuses ou pas... Tu seras mêlé à tout ça. En plus, tu as laissé un témoin, si ce n'est plus. Je mourrai, mais tout le reste de ta vie mon souvenir hantera ta pensée comme un cauchemar pour te rappeler ce que tu nous a fait, à Cheslock, à moi et à sûrement d'autres. J'aurai gagné, finalement."
Tu approuvais en silence, fixant la silhouette de ce bourreau qui ne tarda pas à s'enfuir. Un son significatif de chute t'indiquas que Thomas venait de tomber à son tour. Ton corps retrouva toute son énergie, comme libéré de ces entrailles malfaisantes.
" - Tho... Thomas ! "
Tu t'approchais de lui et agrippais son bras. Était-il... mort ? Non c'était impossible. Impossible.
" - Je refuse que tu me laisses maintenant ! Je veux que tu vives ! "
Tu commençais alors à secouer son bras. Ton égoïsme ne faisait que s'accroître, tu venais de rencontrer quelqu'un qui semblait différent de tout les autres, qui pourrait peut être te comprendre, il ne devait pas te laisser tomber !
Puis, sans même te soucier de s'il avait réussi à se relever ou non, tu te relevais et commençais à marcher vers la sortie, ta main agrippant toujours fermement son bras.
" - Allons à l'infirmerie."
Tes jambes tremblaient un peu plus à chaque pas, ne semblant pas avoir apprécié la chute qu'elle venaient de subir. Pourtant tu continuais à avancer sans t'en soucier, c'était bien le dernier de tes problèmes.
Tout ce stress t'avais coupé l'appétit mais te donnais pourtant faim, tu voulais manger pour oublier tout ce qu'il venait de se passer, pour apaiser ton coeur.
" - Je suppose que je dois te remercier de nous en avoir débarrassé "
Tu soupirais et reprenais.
" - Mais tu aurais peut-être pu éviter de te trancher la gorge, ça risque d'être compliqué à camoufler, à moins de porter un col roulé..."
Tu te rendais soudain compte de ce que tu venais de dire, venais-tu de lui dire qu'il aurait mieux fait de se couper à un autre endroit ? Non ce n'étais pas ce que tu voulais dire ! Même si tu pensais ce que tu venais de dire, ce n'était pas le véritable fond de ta pensée.
Tu essayas de rattraper ta maladresse.
" - En-Enfin, tu n'aurais pas du te couper tout court."
Rien pourtant ne semblait pouvoir te provoquer un tel sentiment, pas même la mort ni la maladie.
Tu ne pouvais t'inquiéter à propos de ton état, tu savais que tout rentrerais dans l'ordre tôt ou tard. Tu ne pouvais non plus t'inquiéter pour cette brute, tu n'en avais que faire de savoir ce qu'il lui arrivait à l'issu de ce combat, qu'il vive ou qu'il meure cela n'avait pas d'importance. La seule personne restante était donc... Thomas. Mais ça ne pouvait pas être possible, tu venais à peine de le rencontrer, il n'y avait aucune raison pour que tu t'inquiètes pour lui. C'est vrai, si il lui arrivait quelque chose cela ne te dérangerais pas, non ? C'était juste un élève lambda dans une académie très loin de l'être. Pourtant tu ne pouvais ôter de ton esprit ce que tu avais entendu, ce que tu avais vu. Il ne pouvait pas être qu'un simple élève à tes yeux, pas après tout ça.
Tu devais te rendre à l'évidence, tu t'inquiétais pour lui.
Cette réflexion intense semblait t'avoir ramené à la réalité, petit à petit ta tête s'allégeait et ton esprit se dénouait. Ton bras se porta machinalement à ton nez, dont le sang avait arrêté de couler. Seule une unique trace rouge défigurait ton innocent visage.
Ton regard se dirigea alors vers Thomas et son interlocuteur. Tu donnais encore l'impression d'être KO pourtant tu étais bel et bien conscient, et tu fixais silencieusement la scène encore légèrement dans les vapes.
" - Attends, qu'est ce que tu fais-là ? "
Ta curiosité piquée à vif tu tournas légèrement la tête vers Thomas, mais il ne semblait pourtant rien faire d'anormal. Du moins c'est ce que tu pensais, mais un étrange reflet sur son cou attira ton attention. Tes yeux se plissèrent doucement, cherchant à comprendre ce qu'il se déroulait.
" - Quoi tu ne le vois pas ? "
Non, tu ne voyais pas ce qu'il pouvait bien se passer pour que ce garçon qui semblait pourtant inébranlable ne change aussi vite de comportement.
" - M... Mec, arrête! T'es timbré ou quoi? Tu veux vraiment te buter? "
Bu...ter. Se buter. Était-ce ce que Thomas était sur le point de faire ? Ton regard le sonda plus encore, cherchant nerveusement à comprendre ce qu'il se passait.
"-Tu sais... Ca de plus, ça de moins..."
Ta vue semblait s'éclaircir d'un coup, tout te semblait clair. Tu voyais parfaitement le couteau sous sa gorge, fendant lentement sa peau. Tes yeux arrivèrent même à capturer le sang s'échappant de la plaie et qui rejoignit bientôt son torse. Tu fixais la scène impuissant, imperturbable.
" - Qu'on t'accuses ou pas... Tu seras mêlé à tout ça. En plus, tu as laissé un témoin, si ce n'est plus. Je mourrai, mais tout le reste de ta vie mon souvenir hantera ta pensée comme un cauchemar pour te rappeler ce que tu nous a fait, à Cheslock, à moi et à sûrement d'autres. J'aurai gagné, finalement."
Tu approuvais en silence, fixant la silhouette de ce bourreau qui ne tarda pas à s'enfuir. Un son significatif de chute t'indiquas que Thomas venait de tomber à son tour. Ton corps retrouva toute son énergie, comme libéré de ces entrailles malfaisantes.
" - Tho... Thomas ! "
Tu t'approchais de lui et agrippais son bras. Était-il... mort ? Non c'était impossible. Impossible.
" - Je refuse que tu me laisses maintenant ! Je veux que tu vives ! "
Tu commençais alors à secouer son bras. Ton égoïsme ne faisait que s'accroître, tu venais de rencontrer quelqu'un qui semblait différent de tout les autres, qui pourrait peut être te comprendre, il ne devait pas te laisser tomber !
Puis, sans même te soucier de s'il avait réussi à se relever ou non, tu te relevais et commençais à marcher vers la sortie, ta main agrippant toujours fermement son bras.
" - Allons à l'infirmerie."
Tes jambes tremblaient un peu plus à chaque pas, ne semblant pas avoir apprécié la chute qu'elle venaient de subir. Pourtant tu continuais à avancer sans t'en soucier, c'était bien le dernier de tes problèmes.
Tout ce stress t'avais coupé l'appétit mais te donnais pourtant faim, tu voulais manger pour oublier tout ce qu'il venait de se passer, pour apaiser ton coeur.
" - Je suppose que je dois te remercier de nous en avoir débarrassé "
Tu soupirais et reprenais.
" - Mais tu aurais peut-être pu éviter de te trancher la gorge, ça risque d'être compliqué à camoufler, à moins de porter un col roulé..."
Tu te rendais soudain compte de ce que tu venais de dire, venais-tu de lui dire qu'il aurait mieux fait de se couper à un autre endroit ? Non ce n'étais pas ce que tu voulais dire ! Même si tu pensais ce que tu venais de dire, ce n'était pas le véritable fond de ta pensée.
Tu essayas de rattraper ta maladresse.
" - En-Enfin, tu n'aurais pas du te couper tout court."
- HRP:
- Eheh c'est pas grave que tu aies pris des libertés, au contraire ^^ Par contre y'a un truc depuis quelques temps, je sais pas si tu l'as aussi mais perso a chaque fois que je me rends sur ce topic ma page bug pas mal et met du temps à se charger, je sais pas si c'est à cause de tout les gifs ou quoi donc dans le doute je vais arrêter d'en mettre :') Ou sinon on refait un autre topic vu qu'on peut potentiellement changer d'endroit... Bref comme tu veux ^^
Re: Are we... the same ? [PV Thomas]
Un instant j'eus l'impression de retrouver un certain calme, une sérénité, mais qui conservait quelque chose de... Malsain. Ma réelle personnalité me revenait peu à peu, et je n'arrivais pas à comprendre ce qui avait bien pu me pousser à agir de la sorte. Mais pourtant oui, c'était bien moi qui m'était blessé l'instant qui avait précédé, il n'y avait pas de doutes à avoir. Tout ça était étrange, beaucoup trop étrange. Ce temps de réflexion fut brisé quand on sembla m'appeler:
" - Tho... Thomas ! "
Oui, c'était bien mon nom. Et je reconnaissais sans difficulté cette voix: c'était celle de Cheslock. Elle semblait proche, plus proche que ce qu'il n'était la dernière fois que mon regard s'était posé sur lui. J'en déduisis donc qu'il s'était déplacé. Alors il allait bien, c'était pour moi une excellente nouvelle. Je me demandais juste pourquoi il m'appelait comme ça, alors qu'à mon sens je ne voyais pas de raison qu'il ait quoi que ce soit à faire de moi. Une poigne à la fois forte et... inquiète, j'avais l'impression, agrippa mon bras.
" - Je refuse que tu me laisses maintenant ! Je veux que tu vives ! "
Croyait-il, lui aussi, que j'allais réellement laisser ma vie là? Et puis de toute façon, pourquoi voulait-il que je vive? En réalité, ça faisait bien longtemps que je ne vivais plus vraiment... Je me déplaçais, je respirais et je pensais, mais tout cela n'avais plus vraiment de sens... Du moment que j'étais incapable de devenir comme les autres et parfait. Mais malgré toutes mes idées noires, ces quelques mots m'enveloppèrent comme une couverture cotonneuse et me réchauffèrent. Je sentais... ou du moins je croyais très fort... Qu'il était sincère. Pouvait-on simuler un petit tremblement dans la voix, de cette façon? Une larme nouvelle pointa presque à cette idée, mais yeux clos ne pus s'échapper.
Cheslock remuait mon bras de plus belle, et je finis par ouvrir l’œil qu'il me restait d'utilisable, noir comme la nuit mais scintillant de larmes. Il commençait à me tirer, et je me relevais en douceur, jusqu'au moment où ses mots me firent frissonner:
" - Allons à l'infirmerie."
Je me stoppai net. Il continuait de m'entraîner, et mon absence de force m'empêchait de vraiment m'arrêter, mais j'opposais tout de même une certaine résistance. Je ne voulais pas y aller, et je n'en avais pas besoin de toute façon.
" - Je suppose que je dois te remercier de nous en avoir débarrassé "
Je ne répondis toujours rien, incertain de si c'était vraiment moi qui avait fait tout ça. Il poussa un soupir avant de continuer, imperturbable:
" - Mais tu aurais peut-être pu éviter de te trancher la gorge, ça risque d'être compliqué à camoufler, à moins de porter un col roulé..."
Si ce n'était qu'une petite cicatrice... Je me serais débrouillé pour la déguiser en un accident, du moment qu'on était pas au courant de toute les autres... Ca serait passé.
" - En-Enfin, tu n'aurais pas du te couper tout court."
Je baissai les yeux et tentai en vain de libérer mon bras de son étreinte, essayant doucement:
"-Euh... Cheslock... C'est très gentil, mais... mais..."
Je marquai un instant de pose, bien contre moi-même, laissant couler une ultime larme de faiblesse. Je ne voulais pas y aller. Ils allaient voir mon allure, me demander de retirer mon cache-œil, sûrement constater mes blessures, me questionner, me garder, essayer de m'aider... Mais je n'avais pas besoin d'aide! Je voulais qu'on me laisse m'occuper de moi SEUL! N'est ce pas que ce font les gens parfaits?!? Ils sont autonomes, ils sont capables de subvenir à leurs besoins par eu même! Et même si je suis loin de cet idéal, je veux être tout comme! Pour terminer, presque dans un cri, je commençai à me débattre, alors que la goutte perlait doucement le long de ma joue.
"-JE NE VEUX PAS Y ALLER!!!"
Elle descendit jusque dans mon cou et entra inévitablement en contact avec l'égratignure. Soudain pris d'une très, trop violente douleur, je saisis de ma main restante ma gorge en hurlant, à la fois de surprise et de douleur, comme si la lame était de retour mais cette fois-ci plus en profondeur, pour réellement ronger ma chair.
"-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!"
" - Tho... Thomas ! "
Oui, c'était bien mon nom. Et je reconnaissais sans difficulté cette voix: c'était celle de Cheslock. Elle semblait proche, plus proche que ce qu'il n'était la dernière fois que mon regard s'était posé sur lui. J'en déduisis donc qu'il s'était déplacé. Alors il allait bien, c'était pour moi une excellente nouvelle. Je me demandais juste pourquoi il m'appelait comme ça, alors qu'à mon sens je ne voyais pas de raison qu'il ait quoi que ce soit à faire de moi. Une poigne à la fois forte et... inquiète, j'avais l'impression, agrippa mon bras.
" - Je refuse que tu me laisses maintenant ! Je veux que tu vives ! "
Croyait-il, lui aussi, que j'allais réellement laisser ma vie là? Et puis de toute façon, pourquoi voulait-il que je vive? En réalité, ça faisait bien longtemps que je ne vivais plus vraiment... Je me déplaçais, je respirais et je pensais, mais tout cela n'avais plus vraiment de sens... Du moment que j'étais incapable de devenir comme les autres et parfait. Mais malgré toutes mes idées noires, ces quelques mots m'enveloppèrent comme une couverture cotonneuse et me réchauffèrent. Je sentais... ou du moins je croyais très fort... Qu'il était sincère. Pouvait-on simuler un petit tremblement dans la voix, de cette façon? Une larme nouvelle pointa presque à cette idée, mais yeux clos ne pus s'échapper.
Cheslock remuait mon bras de plus belle, et je finis par ouvrir l’œil qu'il me restait d'utilisable, noir comme la nuit mais scintillant de larmes. Il commençait à me tirer, et je me relevais en douceur, jusqu'au moment où ses mots me firent frissonner:
" - Allons à l'infirmerie."
Je me stoppai net. Il continuait de m'entraîner, et mon absence de force m'empêchait de vraiment m'arrêter, mais j'opposais tout de même une certaine résistance. Je ne voulais pas y aller, et je n'en avais pas besoin de toute façon.
" - Je suppose que je dois te remercier de nous en avoir débarrassé "
Je ne répondis toujours rien, incertain de si c'était vraiment moi qui avait fait tout ça. Il poussa un soupir avant de continuer, imperturbable:
" - Mais tu aurais peut-être pu éviter de te trancher la gorge, ça risque d'être compliqué à camoufler, à moins de porter un col roulé..."
Si ce n'était qu'une petite cicatrice... Je me serais débrouillé pour la déguiser en un accident, du moment qu'on était pas au courant de toute les autres... Ca serait passé.
" - En-Enfin, tu n'aurais pas du te couper tout court."
Je baissai les yeux et tentai en vain de libérer mon bras de son étreinte, essayant doucement:
"-Euh... Cheslock... C'est très gentil, mais... mais..."
Je marquai un instant de pose, bien contre moi-même, laissant couler une ultime larme de faiblesse. Je ne voulais pas y aller. Ils allaient voir mon allure, me demander de retirer mon cache-œil, sûrement constater mes blessures, me questionner, me garder, essayer de m'aider... Mais je n'avais pas besoin d'aide! Je voulais qu'on me laisse m'occuper de moi SEUL! N'est ce pas que ce font les gens parfaits?!? Ils sont autonomes, ils sont capables de subvenir à leurs besoins par eu même! Et même si je suis loin de cet idéal, je veux être tout comme! Pour terminer, presque dans un cri, je commençai à me débattre, alors que la goutte perlait doucement le long de ma joue.
"-JE NE VEUX PAS Y ALLER!!!"
Elle descendit jusque dans mon cou et entra inévitablement en contact avec l'égratignure. Soudain pris d'une très, trop violente douleur, je saisis de ma main restante ma gorge en hurlant, à la fois de surprise et de douleur, comme si la lame était de retour mais cette fois-ci plus en profondeur, pour réellement ronger ma chair.
"-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!"
- Hrp:
- Oui c'est un eu long à charger mais en ce qui me concerne c'est pas trop trop dérangeant... Alors je propose qu'on continue ici!^^
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