Une nouvelle arrivée [PV : Chambre 3F]

Rappel du premier message :

Après avoir suivis les indications qui m'avaient étés données et déposé mes flèches au bureau des surveillants, où l'on m'a assuré que je pourrais les reprendre quand je le voudrais pour m'entraîner, je me dirigeais vers mon dortoir. J'avais enfin compris à quoi correspondais les couleurs sur les badges lorsque j'en avait reçu un à mon tour. Je suivi donc de loin un groupe de Saphirs ce qui m’emmena jusqu'au bâtiment. J'écarquillais les yeux en le voyant. Il étais magnifique ! Et très grand. Je m'étonnais de m'être toujours pas perdue. Je rentrais donc dans le bâtiment, puis suivi une fille qui montais à l'étage. En rentrant dans le couloir, je fis des portes avec inscrit dessus des numéros. Ce devait être les chambres. Je ressortis donc une énième fois la lettre et regardais : "Chambre 3F". Je suivis les portes en regardant les numéros 1...... 2........ Ça y est ! 3F. J'allais ouvrir la porte, mais me rappelais soudain que j'avais sûrement des colocataires. Je reculais donc, déposais mon sac à mes pieds dans le couloir afin de respirer un grand coup et de me préparer à cette éventualité. Si quelqu'un étais dans la chambre, pas question de paniquer comme lorsque ce garçon... dont je ne me rappelais plus le nom, étais arrivé dans le hall. J'avais failli l'attaquer ! Je récupérais mon sac et ouvrit doucement la porte. Je rentrais le plus discrètement possible. J’aperçus une jeune fille sur son lit. Je ne savais pas si elle m'avait remarqué, mais si je voulais m'intégrer un minimum, il fallait que je me force un peu. Passant outre mon envie de repartir de cette chambre au plus vite, je pris mon courage à deux mains et dis :
-Bonjour, je suis Gwendoline, et toi ?
Ma voix me paru si faible que je ne savais même pas si elle m'avait entendue.

Gwendoline met un temps avant de répondre. Est-ce que c'est parce qu'elle fait trop de trucs différents et qu'elle essaie de se rappeler de ceux qu'elle fait le plus souvent ?

-Euh... On va dire que c'est dernières années j'ai pas trop eu le temps de me trouver des loisirs. Mais... J'aime bien lire, et..., tant qu'à faire avec mon pouvoir, j'aime bien aussi tirer à l'arc. Après énormément de chose m'intéressent, mais je n'ai rien pu pratiquer...

Je me suis trompée... J'hoche la tête en signe de compréhension. Moi aussi je lis. J'ai une préférence pour les œuvres de science-fiction, de fantaisie, de fantastique et d'aventure, mais la plupart du temps, je ne suis pas difficile et je lis tout ce qui me tombe sous la main.

- J’adore la lecture, tu lis quoi ? Moi je lis très souvent des romans d’amour, d’aventure, des livres fantastiques, des contes de fée. Le tir à l’arc j’ai jamais fait, mais après avoir lu Hunger Games j’avoue que j’en ai eu envie peut-être que tu pourrais m’apprendre un de ses jours quad t’aura un peu de temps. Je suis sure que ça peut-être amusant et une bonne façon d’apprendre à mieux se connaitre vu qu’on va cohabiter ensemble.

Tiens, une autre qui apprécie les livres. C'est vrai qu'après le succès d'Hunger Games, il y a eu un grand engouement pour le tir à l'arc. Tandis que j'écoute Mana qui s'adresse à Gwendoline, la musique de Nyan Cat se met à retentir et je comprends que c'est mon téléphone posé sur le coin de mon bureau qui sonne. Gênée d'attirer l'attention de cette manière, je l'attrape et marmonne maladroitement des excuses.

- Euh... je... Pardon, je vais aller répondre à l'extérieur...

Je ne me fais pas prier et presse le pas vers la sortie de la chambre. Une fois dans le corridor, je regarde l'afficheur et mon cœur s'emballe lorsque j'y vois le nom de Raven. C'est rare qu'il m'appelle. La plupart du temps, on communique par courriels électroniques, mais ccet inhabituel coup de fil n'est pas pour me déplaire. Je m'empresse donc de décrocher.

- Allô ?...

HRP :

Mana dû comprendre mon appel silencieux, car elle n'insista pas plus. Je la remerciais d'un léger mouvement de tête. J'allais répondre lorsqu'une musique s'éleva. Je regardais autour de moi sans comprendre, jusqu'à ce que Charlie attrappe un téléphone et nous dise qu'elle allait répondre dehors. Je n'étais pas une habitué de l'électronique, je n'avais jamais eu de téléphone, même ma montre était à aiguilles et non avec un cadran numérique. Je savais à peine me servir d'un ordinateur. Je n'avais pas d'adresse e-mail.

-Je lis un peu de tout, mais j'aime beaucoup le fantastique et les policiers aussi. Si tu en a envie, ça ne me dérange absolument pas d'essayer de t'apprendre à tirer. En échange de cours d'informatique ?

Je lançais cette dernière phrase en avisant un ordinateur portable dans son coin de la chambre. Je repris avec un sourire désolé, espérant que ça ne susciterais pas trop de questions :

-En fait, je n'ai aucun moyen de communiquer de façon rapide. Alors, maintenant que je suis ici, j'aimerais bien savoir me servir de ce genre de choses.

Je jetais un regard vers Yumiko, qui dessinais toujours. J'aurais bien aimé lui demander ce qu'elle dessinais, mais je n'osais pas. D'un geste mécanique, j'ouvris mon médaillon, laissant apparaître la photo de mes parents, et celle de mon petit frère, ce qui n'étais absolument pas prévu. Je ne m'en rendis même pas compte, attendant la réponse de Mana.

Mana fût surprise par la musique qui retentit soudain dans la chambre. Elle ne mit cependant pas longtemps à en identifier la source le téléphone de Charlie qui sembla d’ailleurs être un peu mal à l’aise d’attirer soudain l’attention sur elle et ne tarda pas à quitter la chambre pour y répondre ce qui était sans doute préférable c’était surement une conversation privé et elles quatre n’étaient pas encore proche au point de partager ce genre de conversation sans gêne. Une fois Charlie sortie l’attention de Mana se reporta sur Gwendoline qui répondait à sa question et à sa demande de lui apprendre le tir à l’arc en échange de cours d’informatique. Cela semblait un marché plutôt équitable à Mana même si à vrai dire elle aurait accepté d’apprendre des choses en informatique à Gwendoline sans rien demander en échange elle aimait tellement parler d’informatique puis d’une certaine façon elle estimait que le savoir n’était réellement utile que pour deux chose créé de quoi améliorer le monde et le transmettre à d’autre personne. En écoutant ses explications complémentaires Mana compris rapidement qu’elle devrait commencer à la base. Pas question de parler de piratage, de programmation, de darkweb et ce genre de chose avec Gwendoline du moins pas dans l’immédiat en tout cas. Néanmoins elle ne pût s’empêcher de sourire.

« Je crois que t’es tombé avec la bonne colocataire alors je connais tous les moyens de communiquer rapidement à vrai dire j’en ai même inventé quelques un pour le plaisir. Alors je me ferrais une joie de t’apprendre, mais t’as dit que t’en avait aucun alors laisse-moi une minute. »

Elle se mit à fouiller dans ses armoires pour retrouver ses vieux téléphone et ordinateur et par vieux il fallait entendre des appareils qui dataient de maximum 6 mois vu qu’elle avait une assez grande tendance à changer régulièrement de matériel. C’était sans doute l’un des avantages d’être indécemment riche elle pouvait s’acheter autant de gadget technologique qu’elle le souhaitait et les renouveler aussi souvent que sa lui plaisait. Elle revint donc avec un téléphone et un ordinateur.

« Tiens pour commencer ça devrait suffire. T’inquiète pas j’en ai plein sans doute même beaucoup trop. Je les garde essentiellement pour les pièces ou pour faire des tests, tester de nouvelle fonctionnalité que j’ai inventé ou ce genre de chose juste pour pas abimé mon téléphone principal. »

Avant de les lui donner elle les rechargea en se servant de son don parce que ça allait beaucoup plus vite elle s’en servi aussi pour effacer tous ce qu’elle avait fait avec ses appareils ainsi Gwendoline avait des appareils quasi comme neuf bien que déjà paramétré correctement. Elle lui mit en mémoire son numéro également juste au cas où Gwendoline en aurait besoin et parce que c’était plus pratique car elles avaient beau occuper la même chambre Mana avait tendance à n’être dans sa chambre que pour dormir ou pour être avec Yumiko, mais sinon elle passait très peu de temps dans sa chambre et elle dormait assez peu elle était souvent la dernière couché et la première levée et comme elle était hyper connecté si Gwendoline essayait de la joindre n’importe ou n’importe quand Mana serait immédiatement au courant et lui répondrait le plus rapidement possible.

Mana avait eu un petit sourire à ma demande, en me disant que j'avais trouvé la bonne colocataire. Puis elle se mit à fouiller dans ses affaires et revins avec un téléphone et un ordinateur. J'écarquillais les yeux. Ces appareils me paraissaient neufs. Elle me dit qu'elle les gardaient pour les pièces ou pour faire des tests pour ne pas abîmer son propre téléphone, mais ses paroles me semblèrent totalement dénués de sens, tant j'avais du mal à réaliser son geste. Je regardais les appareils, n'osant même pas tendre la main pour les prendre. Tout cela me paraissait être une sorte de rêve duquel j'allais bientôt me réveiller, retournant à ma vie d'avant. Je balbutiais:

-C'est trop. Tu me connais à peine, et tu m'offre ça. Je ne sais pas trop quoi dire. Merci. Merci beaucoup. Je... C'est une des plus belles choses qu'on m'ai jamais offertes...

J'avais les larmes aux yeux. Certains diront que ce n'était qu'un téléphone et un ordinateur, mais pour moi c'était bien plus que cela. Cela faisait des années que personne ne m'avait rien offert. Tout ce que j'avais, je l'avais gagné en me démenant. Pour moi, ces présents avaient autant de valeur que mes gardes ou mon arc auxquelles je tenais plus que tout, car ils me venaient de mon père. Je me fis la promesses mentale de lui rendre un jour la pareille. J'avais même déjà une vague idée de ce que je pourrais faire. A cet instant, je me rendis compte que mon médaillon était ouvert. Le sourire de mes parents m'appaisa un petit peu :

-Les dernières personnes à m'avoir offert quelque chose c'était mes parents. Mon père m'avait créé la garde de Faucheuse, ma dague. Ma mère m'avait confectionné la ceinture qui me permet d'avoir toutes mes gardes sur moi, et mon petit frère avait rajouté un dessin, parce que c'était mon anniversaire. Et quelques semaines plus tard, tout était fini.

J'avais murmuré cela d'un ton nostalgique et triste. Je n'avais pas précisé que cela s'était passé il y a 8 ans, car pour moi, c'était comme si c'était hier. J'avais remarqué que Yumiko avait suivi l'échange entre Mana et moi, mais sans un mot. J'avais raconté ça pour faire comprendre à Mana à quel point ce geste était important pour moi, même si il lui avait semblé normal.

En voyant Gwendoline écarquillé les yeux à la vue de ses cadeaux. Mana sût qu’elle allait encore passé pour une gosse de riche pourrie gâtée. A une époque pas si lointaine d’ailleurs cela l’aurait profondément ennuyé parce qu’elle ne voulait pas qu’on sache qu’elle avait de l’argent et surtout pas qu’on l’apprécie pour ça, qu’elle ne pensait pas le mériter. D’ailleurs elle pensait toujours ne pas le mérité après tout qu’avait elle fait sinon naitre dans la bonne famille. Pour autant elle n’estimait plus avoir à cacher qu’elle avait les moyens ça faisait partie d’elle de ce qu’elle est qu’elle le veuille ou non elle avait reçu une éducation de snob et de futur dirigeante d’entreprise et tôt ou tard Gwendoline s’en serait rendu compte surtout qu’elles partageaient la même chambre alors autant qu’elle le sache tout de suite. Mana ne pût s’empêcher de rire gentiment en entendant les premières phrases de Gwendoline.

« Toi non plus tu ne me connais pas et surtout tu ne connais pas ma famille je vais passer pour la bourgeoise de service, mais aux yeux de ma famille ça ne représente même pas une goutte d’eau dans l’océan de leur fortune je pourrais changer de téléphone et d’ordinateur tous les jours je ne suis même pas sûr qu’ils s’en rendraient compte. Tous les transferts de moins de 500.000 voir un million ne les intéresse pas. Alors tu vois pour toi c’est peut-être beaucoup mais pour moi ça représente pas grand-chose en réalité surtout que ce n’est pas comme si je les avais acheté pour te les offrir là ils étaient déjà là à prendre la poussière dans mes armoires alors autant faire plaisir à quelqu’un avec que de les laisser devenir obsolète dans leur coin. »

Quand Gwendoline parla de ses parents et surtout du fait que tout était fini quelques semaines plus tard Mana ne put s’empêcher de la prendre dans ses bras. Il était probablement étrange de serré ainsi une personne qu’on connaissait à peine dans ses bras, mais Mana était comme sa assez tactile, spontanée et surtout elle n’avait pas tous les codes sociaux ayant passé énormément de temps seul dans sa jeunesse. Elle savait mener une négociation, faire s’effondrer le cours d’une action qu’elle voulait acquérir être un vrai requin de la finance et des affaires en somme, mais gérer les émotions humaine ça c’était autre chose alors elle les gérait à l’instinct et jusqu’à présent ça ne lui avait pas trop mal réussi.

« Tes parents t’ont armé et t’ont appris à te battre disons que comme ils sont plus là je vais t’apprendre à utiliser d’autre sorte d’arme. Elles sont moins mortel, mais te fie pas aux apparences elles peuvent avoir des effets tout aussi dévastateur surtout quand tu sais t’en servir aussi bien que moi. Dans un monde ou tous et tout le monde est connecté en permanence celui qui contrôle le net et l’information peut contrôler le monde. D’ici tranquillement dans notre chambre je peux lancer quelques choses qui aura des effets à l’autre bout de la planète. Bien sur ce n’est pas ce que je vais t’apprendre pas au début en tout cas après on verra en fonction de tes progrès et de ce que tu as envie d’apprendre. D’ailleurs ça me fait penser je sais plus si je te l’ai déjà dit, mais mon don est lié directement à l’informatique et à toutes ses ramifications j’ai donc un assez grand avantage dans ce domaine. »

C’était la première fois que Mana présentait la technologie comme une arme bien que ça ne soit pas la première fois qu’elle l’envisage comme tel, mais Gwendoline avait l’air d’une combattante avec ses armes peut-être même d’une survivante alors cela avait semblé logique à Mana de lui présenter la technologie de la sorte et puis honnêtement c’était sorti tous seul en réponse au propres paroles de Gwendoline.

Mana me parla de la richesse de ses parents. Je ne m'y attendais pas, mais, ayant vécut un peu coupée de la société, je ne portais aucun jugement. Après tout, si on y réfléchit, mes parents étaient assez aisés financièrement. Sinon, comment auraient-ils pût acheter la maison dans laquelle on avait vécut. J'avais, à l'époque, tout ce dont j'avais besoin : des vêtements de qualité, de la bonne nourriture, des livres, une Nintendo ds et des jeux vidéos. Si j'avais envie de quelque chose, il me suffisait de demander. Il y avait peu de choses que je n'avais pas obtenu : aller à l'école comme tout le monde, sortir de notre terrain, quelques soit les circonstances, et avoir un ordinateur ou un portable. Mais à 9 ans, un téléphone n'est pas utile, et on peut largement se passer d'un ordinateur.

J'avais eu du mal à contenir mes émotions en parlant de mes parents, et mes camarades l'avaient ressenti. Mana me serra dans ses bras. C'était un geste totalement spontané, et bien que j'ai tenté de me dégager par réflexe au début, n'étant pas habituée aux contacts physiques, je finis par me laisser faire. C'était réconfortant. J'avais l'impression d'être à la place de Kénan. Les câlins, c'était moi qui les donnaient, je ne les recevaient pas d'habitude. Elle me parla de son « arme », l'informatique. Je me doutais un peu de ce qu'on pouvais faire avec, traquer une personne par exemple. Mais je n'arrivais tout simplement pas à en imaginer l'étendue des possibilités et de la porté. Même avec des explications, ça me paraissait tellement abstrait comparés aux armes réelles que j'avais toujours côtoyé. Comment blesser quelqu'un avec un ordinateur. A part si on lui lance dessus je voyais pas... Je pense que j'étais un peu trop terre à terre moi. Lorsque je relevais la tête Yumiko était devant moi, un dessin à la main. Je sursautais légèrement. Je ne l'avais pas entendue arriver, elle était si discrète. Elle me le tendis et je vis un dessin sublime. Je lui soufflais :

-Merci c'est magnifique.

J'étais pour ma part absolument nulle en dessin. Il y avait une personne brune qui consolait une autre, blonde, avec, en fond, un soleil couchant. Je le trouvais vraiment beau, et assez poétique. Je marmonnais pour moi même dans mon bon vieux français :

-Mais qu'est-ce-que je vous ais fait pour que vous soyez si gentille avec moi ?

C'était une vrai interrogation. Je ne comprenais pas ce que j'avais fait pour mériter autant d'attention. J'avais pensé à voix haute, mais elles étaient tellement près qu'elles m'avaient entendue, et du coup, Mana m'avait forcément comprise. Je baissais la tête pour masquer mon embarras, et mes cheveux, qui jusque là s'étaient tenus tranquilles retombèrent devant mes yeux. Je les renvoyais  derrière mon épaule avec ma main par habitude, et demandais à Yumiko :

-C'était le dessin quoi le dessin que tu faisait tout à l'heure ? Enfin si c'est pas indiscret. Si tu veux pas répondre, c'est pas grave hein.


Il y avait un peu trop d'attention sur moi pour le coup. Je me doutais bien que c'était pas celui que j'avais entre les mains, parce que faire pile le dessin qui correspondait, avant même que j'ouvre la porte, ça relevais du génie. J'espérais juste que je ne la gênerais pas, parce que ce n'étais pas mon intention.

Mana avait bien senti que Gwendoline tenta de se dégager au début et Mana l’aurait laissé faire si elle avait persisté dans cet objectif après tout elle voulait la soutenir pas la forcer dans un câlin qu’elle ne voulait pas, mais elle sembla finir par l’accepter peut-être qu’elle n’avait pas l’habitude qu’on la câline après tout elle semblait avoir perdu sa famille assez tôt et la plupart des gens ne font pas des câlins aussi facilement que Mana pouvait en faire.

Mana fût surprise de voir que Yumiko c’était déplacée elle n’avait pas entendu cette dernière le faire cependant elle était assez contente de la voir se rapprocher ainsi. Elle était consciente que ça lui avait demandé un effort elle lui tendait également un dessin une personne qui en consolait une autre peut-être sa façon à elle qui n’aimait pas les contacts avec la plupart des gens de lui apporter son soutien.

Mana ne pût s’empêcher de sourire en entendant l’interrogation de Gwendoline même si à vrai dire elle se demanda un peu si c’était une réelle interrogation. Elle décida néanmoins d’y répondre.

« Et pourquoi il faudrait forcément que tu fasses quelque chose pour que les gens soient gentil avec toi ? Pourquoi les gens ne pourraient pas être gentils avec toi juste pour être gentil. Personnellement je trouve que la vraie gentillesse c’est de l’être sans raison et crois moi je m’y connais en personne qui sont gentille pour une raison au manoir les gens passaient leur temps à être gentil avec moi juste parce qu’ils étaient payé pour ça. Mais si y te faut vraiment une raison disons qu’on habite dans la même chambre on va donc être obligé de cohabiter partant de là on peut soit s’ignorer totalement, soit se détester ou alors s’apprécier et s’entraider et personnellement j’ai un faible pour cette troisième option voilà ma raison enfin ça et le fait que j’ai du mal à voir quelqu’un souffrir sans tenter d’intervenir. »

Mana parlait trop à vrai dire ce n’était pas vraiment nouveau elle ne pouvait pas s’empêcher de raconter sa vie en réalité ça ne la dérangeait pas tellement elle craignait juste de déranger les autres et de les ennuyer à force, mais bon sa sortait tout seul sans qu’elle y réfléchisse réellement.

Mana avait vu le dessin tout à l’heure et il ne semblait pas ressembler à celui-ci du moins pour autant qu’elle se rappelle correctement mais elle pouvait avoir mal regardé c’était toujours parfaitement possible ou Yumiko pouvait l’avoir modifié depuis qu’elle l’avait vu même si là il lui semblait qu’elle aurait dû quasiment tout modifier pour en arriver à ce résultat du coup sa devait-être un autre l’avait elle fait avant ou après sa séquestration ça Mana aurait été bien incapable de le dire, mais c’était une si belle scène elle espérait qu’elle l’ait fait après ça voudrait dire qu’elle se remettait un peu de tout ce qu’elle avait vécu progressivement ce qui était une très bonne chose puis elle préférait largement qu’elle ait ce genre de scène en tête que des scène noire triste effrayante.

-Et pourquoi il faudrait forcément que tu fasses quelque chose pour que les gens soient gentils avec toi ? Pourquoi les gens ne pourraient pas être gentils avec toi juste pour être gentil. Personnellement je trouve que la vraie gentillesse c’est de l’être sans raison et crois-moi je m’y connais en personne qui sont gentille pour une raison au manoir les gens passaient leur temps à être gentil avec moi juste parce qu’ils étaient payé pour ça. Mais si y te faut vraiment une raison disons qu’on habite dans la même chambre on va donc être obligé de cohabiter partant de là on peut soit s’ignorer totalement, soit se détester ou alors s’apprécier et s’entraider et personnellement j’ai un faible pour cette troisième option voilà ma raison enfin ça et le fait que j’ai du mal à voir quelqu’un souffrir sans tenter d’intervenir.

Je hochais doucement la tête. Je comprenais, parce que c'était mon propre tempérament. J'avais toujours envie d'aider. Malheureusement, dans la "vrai vie", on n'avait rien sans rien. Enfin, la vie telle que je l'avais connue. Je tentais de m'expliquer :

-Je suis d'accord avec toi, mais ce n'est pas ce à quoi j'ai été habituée. Les gens n'étaient gentils que parce que je leur rendais service. Un repas plus ou moins chaud pour Kénan et moi contre faire la vaisselle. Du ménage pour accéder à une salle de bain. Bref, un échange de services. On a jamais rien eu de gratuit, même si au début, on avait respectivement 9 et 2 ans. Mais une fois qu'on a vu ses parents se faire descendre devant nous, on est plus à ça prêt.

J'avais prononcé ces mots d'un ton amer. C'est dernières années avaient été dures, les gens  à qui je rendait service n'étaient pas forcément tendre, mais au moins, je savais à quoi m'en tenir. Pas comme quand des gens armés avaient débarqués dans la maison de mon enfance. Yumiko me répondis sur une feuille :

Non, ce n’est pas le même dessin. Celui que je travaille n’est pas présentable pour le moment mais, si tu veux, je te le montrerais quand je l’aurais terminé.

-C'est vrai ? J'aimerais beaucoup !

J'avais parlé comme une enfant à qui on offrirais un bonbon. Je me sentais honorée. Bizarre hein ? Mais le fait qu'elle me propose de me montrer ce qu'elle avait dessiné, me faisait cet effet. Je me doutais qu'elle ne montrais pas ses créations à tout le monde et j'étais contente qu'elle me fasse cette proposition. Par contre, je commençais à me sentir gênée, car je n'avais rien à leur proposer en retour. J'allais devoir me creuser la tête pour trouver quelque chose, car je n'aimais pas forcément me sentir redevable. Même si, si j'avais été à leur place, j'aurais sûrement fait pareil.

Voir Yumiko sourire quel qu’en soit la raison était toujours un plaisir pour Mana qui trouvait ses sourires bien trop rares, mais à vrai dire de toute façon à part si elle avait souri en permanence Mana aurait toujours trouvé ses sourires trop rares. La en l’occurrence c’était le compliment de Gwendoline sur son dessin qui l’avait fait sourire.

L’explication de Gwendoline eut au moins le mérite de permettre à Mana de rectifier une erreur de compréhension qu’elle avait commise plus tôt jusque-là elle pensait que Gwendoline avait perdu toute sa famille hors visiblement son petit frère lui avait égalent survécu. Mana eut un mouvement quand elle aborda la façon dont ses parents avaient été tués. C’était si soudain si brutal à vrai dire les mots lui manquait pour réellement décrire ce qu’elle ressentait à cette annonce à nouveau elle avait envie de la serrer dans ses bras, mais elle s’en abstint cette fois.

« Et bien disons qui va falloir t’y habituée alors au moins avec nous en tout cas parce que je n’ai aucune intention de te demander de contrepartie pour quoi que ce soit que je pourrais faire pour toi. Par contre j’ai une question, mais si elle te gêne t’es pas obligé d’y répondre. Vu qu’apparemment ton frère a survécu et que tu t’es occupé de lui qu’est-ce qu’il est advenu de lui maintenant ? Est-il ici avec nous à l’académie ? Parce que s’il est dehors et que lui aussi à besoin de matériel pour communiquer avec sa sœur suffit que tu me donnes l’adresse et je pourrais me débrouiller pour lui faire parvenir ce qu’il faut avec les instructions pour s’en servir ce n’est pas un souci. Tu peux même dire que ça vient de toi ou inventer une histoire sur comment t’as réussi à lui faire parvenir ça vu qu’apparemment il va avoir du mal à croire à la gentille étudiante, belle sexy, intelligente généreuse en fait quasi parfaite qui fournit ça gracieusement. Je le comprends c’est difficile de croire qu’une personne aussi merveilleuse que moi existe »

Le besoin de communiquer avec sa sœur de savoir comment elle va, de la voir tout ça. C’était une chose que Mana connaissait bien désormais qui la touchait personnellement. Elle avait découvert ça récemment tout comme elle avait découvert qu’elle avait une sœur d’ailleurs et déjà avant elle détestait ne pas avoir de ses nouvelles, mais maintenant c’était encore pire heureusement qu’elle en avait tous les jours. Elle avait de la chance quand même de vivre avec elle ici alors si elle pouvait aider Gwendoline enfin si son frère n’était pas ici. Tout se qu’elle espérait c’est qu’au moins il ne soit pas mort parce que sinon sa risquait de jeter un froid dans leur conversation. Elle aurait peut-être pas du poser cette question en fait surtout que c’était assez personnel même si la question lui semblait assez logique au final après ce que Gwendoline venait de leur raconter, mais bon au pire elle n’était pas obligé de répondre même si son visage répondrait sans doute pour elle s’il n’était plus de ce monde. Et puis elle avait aussi plaisanté vers la fin quand elle avait parlé de belle sexy, intelligente. Peut-être qu’elle l’était en partie, mais elle n’était pas assez prétentieuse pour sortir ça. Du coup si Gwendoline n’avait pas compris qu’elle plaisantait en plus d’une snob elle passerait pour une snob prétentieuse. Elle pouvait supporter de passer pour une snob parce qu’elle l’était d’une certaine façon, mais prétentieuse certainement pas c’était même tout le contraire de ce qu’elle était elle qui ne se prenait que rarement au sérieux et d’ont le seul caprice de beauté était de coiffer ses cheveux environ cinquante fois par jour souvent plus par habitude d’ailleurs que dans un quelconque but de beauté.

- Et bien disons qui va falloir t’y habituer alors, au moins avec nous en tout cas, parce que je n’ai aucune intention de te demander de contrepartie pour quoi que ce soit que je pourrais faire pour toi. Par contre, j’ai une question, mais si elle te gêne t’es pas obligée d’y répondre. Vu qu’apparemment ton frère a survécu et que tu t’es occupée de lui qu’est-ce qu’il est advenu de lui maintenant ? Est-il ici avec nous à l’académie ? Parce que s’il est dehors et que lui aussi à besoin de matériel pour communiquer avec sa sœur suffit que tu me donnes l’adresse et je pourrais me débrouiller pour lui faire parvenir ce qu’il faut avec les instructions pour s’en servir ce n’est pas un souci. Tu peux même dire que ça vient de toi ou inventer une histoire sur comment t’as réussi à lui faire parvenir ça vu qu’apparemment il va avoir du mal à croire à la gentille étudiante, belle sexy, intelligente généreuse en fait quasi parfaite qui fournit ça gracieusement. Je le comprends c’est difficile de croire qu’une personne aussi merveilleuse que moi existe.


Je laissais échapper un rire à ses dernières paroles, surtout lorsque Yumiko la frappa en lui adressant un regard noir. Certes je ne pouvais pas me voir dans ces moments là, mais j'imaginais que c'était le même type de regard que lorsque je grondais Kénan. J'en vins à me demander un instant quelle était la nature exacte de leurs relations. Cette dernière me réécrivit un petit mot :

Désolée, je ne savais pas que Mana pouvait avoir des crises de narcissisme.
Pour le dessin, il n’y a pas de soucis. Bien au contraire. Autant ton histoire t’a conduite à ce qu’on attende quelque chose en retour de ta part, autant je ne sais que donner. Alors, ne t’en fais pas, il n’y a vraiment rien que je veuille en retour.

Je lui souris une nouvelle fois. On allait avoir des problèmes au bout d'un moment à vouloir se rendre service constamment sans rien vouloir en retour.

-En tout cas, si jamais vous avez besoin d'aide pour quoi que ce soit, n'hésitez pas. Je ne sais pas faire grand chose, mais je serais ravie de rendre service. Pour répondre à ta question Mana, oui mon frère est en vie, du moins, il l'était quand je l'ai quitté. Ou plutôt quand il m'a forcé à venir ici. Mais j'ignore où il est actuellement. Il pourrait être aux alentours comme à l'autre bout du monde. On bougeais tout le temps. Tous les mois voire encore plus. La mission des abrutis, c'était "la famille Arget", pas juste les parents. Et ils étaient pas censés tuer non plus, mais ça c'est une autre histoire... Je ne sais pas pourquoi on a pas été deux à la recevoir cette lettre, peut-être qu'il était trop jeune. Il va avoir 10 ans dans un peu moins d'un mois...

Mon petit surnom favori qui évitait de faire de trop longues phrases explicatives. Au moins, ça définissait parfaitement ce que je pensais de ces gens. Et c'était pas trop trop vulgaire devant un petit garçon. Par contre, j'ai une question qui me titille, et dont je pressent que je ne vais pas forcément avoir la réponse de sitôt :

-Puisque vous êtes ici depuis plus longtemps que moi, est-ce-qu'il y a des gens dont il faut se méfier ? Ou d'autres à qui on peut faire confiance sans problème ?

Oui, les deux de l'entrée il m'avaient fait un drôle d'effet. Peut-être que j'en apprendrais un peu plus sur mes deux camarades par la même occasion. Je découvrais des sentiments qui m'étaient jusqu'alors presque inconnus, comme la joie. Malgré des débuts plutôt mouvementés, je commençais à me sentir bien dans cette académie, grâce à ces deux filles.

Mana sentit quelqu’un lui taper l’arrière de la tête vu qu’elles étaient trois dans la pièce et que Gwendoline était dans son champ de vision il ne pouvait s’agir que d’une personne Yumiko. Ce n’était pas vraiment une tape sévère ou destiné à faire mal plutôt le genre tape amical pour attirer l’attention puis elle se mit devant elle en prenant un air réprobateur. C’était la première fois que Yumiko agissait comme une grande sœur et même si elle était entrain de se faire réprouver pour ce qui était quasiment la première fois de sa vie si on excluait les réprobations de ses parents, mais bon comme ils n’étaient pas souvent là elle ne se faisait pas réprouver souvent puis leur réprobation n’avait que peu d’importance en général il la trouvait trop douce ou trop rêveuse pour être une bonne femme d’affaire et ça n’avait absolument aucune importance aux yeux de Mana. La réprobation de Yumiko en avait plus ou du moins elle en aurait eu plus si Mana n’était pas entrain de plaisanter la Mana était simplement assez amusé que Yumiko l‘ai prise au sérieux et elle trouvait également Yumiko adorable dans son rôle de grande sœur.

Mana serait-elle capable de retrouver le frère de Gwendoline sans indication précise et alors qu’il pouvait se trouver à l’autre bout du monde ? A vrai dire oui probablement qu’elle pourrait en piratant les caméras de surveillance en insérant dans le système sa photo et en mettant en place une alerte qui l’informerait dès qu’une caméra repèrerait son frère. Ainsi elle pourrait le suivre et le retrouver à peu près n’ importe où, mais ce serait un processus lent et difficile et elle ne voulait pas vraiment donner de faux espoir à Gwendoline surtout que sa pouvait-être risqué si les meurtriers de ses parents étaient toujours à leur recherche pour les éliminer. Son système était quasiment inpiratable et intraçable, mais aucune sécurité n’était jamais totalement parfaite en tant qu’une des meilleures hackeuse du monde si pas la meilleure elle était assez bien placé pour le savoir.

« J’avoue que je ne sais pas s’il y a un âge minimum pour entrer ici tous comme un âge maximum pour en sortir d’ailleurs. C’est vrai que je ne pense pas avoir vu de personne si jeune dans l’enceinte de l’académie, mais je ne connais pas tout le monde loin de là. En ce qui concerne les personnes dont il faut se méfier j’avoue que je n’ai personne qui me vienne jusqu’à présent je n’ai eu de soucis avec aucune, mais j’imagine qu’ici comme n’ importe où ailleurs ce genre de personne existe bel et bien après tout nous ne sommes que des humains même si nous avons des capacités qui nous distingue également un peu d’eux donc imparfait et pour certain mauvais d’autres bon. Dans les personnes de confiance je vois au moins Archie l’infirmier et prof d’ailleurs et Alastor, mais y en a probablement beaucoup d’autre j’avoue que je passe plus de temps dans le monde numérique que dans le monde réel. C’est sans doute l’un de mes défauts. Tu vois je ne suis pas si narcissique que ça j’avoue que je ne suis pas parfaite. Puis je plaisantais tu sais quand je parlais d’à quel point je suis merveilleuse et blablabla. »

Ces dernières phrases s’adressaient bien sûr à Yumiko et comme elle était une personne très mature Mana avait même tiré la langue à cette dernière quand elle lui avait dit qu’elle n’était pas si narcissique que ça. Typiquement le genre de comportement enfantin qu’elle adorait avoir même si ce n’était que pour quelques secondes et que ses parents auraient totalement désapprouvé sns doute en partie pour ça qu’elle avait rarement ce genre de comportement enfantin sauf peut-être avec quelqu’un avec qui elle se sentait vraiment bien et de toute évidence Yumiko correspondait parfaitement à cette catégorie de personne.

- J’avoue que je ne sais pas s’il y a un âge minimum pour entrer ici tous comme un âge maximum pour en sortir d’ailleurs. C’est vrai que je ne pense pas avoir vu de personne si jeune dans l’enceinte de l’académie, mais je ne connais pas tout le monde loin de là. En ce qui concerne les personnes dont il faut se méfier j’avoue que je n’ai personne qui me vienne jusqu’à présent je n’ai eu de soucis avec aucune, mais j’imagine qu’ici comme n’ importe où ailleurs ce genre de personne existe bel et bien après tout nous ne sommes que des humains même si nous avons des capacités qui nous distingue également un peu d’eux donc imparfait et pour certain mauvais d’autres bon. Dans les personnes de confiance je vois au moins Archie l’infirmier et prof d’ailleurs et Alastor, mais y en a probablement beaucoup d’autre j’avoue que je passe plus de temps dans le monde numérique que dans le monde réel. C’est sans doute l’un de mes défauts. Tu vois je ne suis pas si narcissique que ça j’avoue que je ne suis pas parfaite. Puis je plaisantais tu sais quand je parlais d’à quel point je suis merveilleuse et blablabla.

Et elle tira la langue à Yumiko. Je me pinçais les lèvres pour ne pas rire une nouvelle fois, de peur qu'elles pensent que je me moquais d'elles, mais mes yeux parlaient pour moi. Leur relation ressemblais tant à celle que j'avais avec Kénan sous certains aspects, à ceci près que la différence d'âge n'étais pas du tout la même. Je murmurais donc pour moi-même d'une voix à peine perceptible, pensant qu'elles étaient trop occupée à se "chamailler" :

-On dirait des soeurs...

Donc les fameux Archie et Alastor seraient dignes de confiance. Au moins, pour le premier je n'aurais aucun mal à voir qui c'était, puisque manifestement c'était l'infirmier de l'académie. Yumiko me tendis de nouveau un papier :

Comme Mana, je pense qu'Archie, Alastor et d'autres personnes de ma connaissance sont dignes de confiance. Malheureusement, j'ai peur qu'en te disant leur nom ça ne te dise rien.
Par contre, si je peux te donner un conseil, c'est de ne pas juger une personne selon sa maison parce que, par exemple, les rubis sont réputés pour être des personnes peu fréquentables mais j'ai quelques amis qui sont là-bas.

Je hochais doucement la tête :

-Je comprends. Personnellement, je ne juge pas les gens sur leur appartenance à une certaine classe, mais sur leur comportement vis-à-vis des autres. On s'est trop souvent fait mal regardé parce qu'on avait ni parents, ni toit que je ne reproduirais jamais la même chose.

J'étais sincère. C'est toujours dur d'être la cible de préjugés. On voyageais de pays en pays. Alors, on étais des immigrés, des migrants, des étrangers,... Mais même en France, on était des pauvres, des SDF, des clochards,... Ces mots, je les ais si souvent entendus, prononcés tout bas. Pourtant, on était pas comme tant de gens qui font la manche pour survivre. Mais un air un peu fatigué et perdu, un visage un peu sale, des vêtements qui ne sont pas de première jeunesse et des sacs à dos, et certains comprennent. Alors, même si il ne s'agissait pas de la même sorte de préjugé, je ne voulais pas faire les mêmes erreurs. Je continuais à ranger mes affaires en glissant mes vêtements dans mon armoire. Ce qui ne fut pas très long. Je restais un moment silencieuse, ne sachant plus quoi dire. Je jetais un regard aux filles. Surtout Yumiko. Même si elle s'était approchée, elle me paraissait tellement réservée, lointaine, fragile. Je murmurais une nouvelle fois pour moi-même :

-Mais qu'est-ce qui t'es arrivé ?

Puis je me rappelais que je n'étais pas seule dans la chambre, et que, logiquement, si je parlais, même en murmurant, elles étaient susceptible de m'entendre. Oups, la bourde. J'allais les mettre mal à l'aise, chose que je ne voulais absolument pas. Là, je me sentais vraiment mal. Je me rassis sur mon lit, et me mis a regarder mes pieds.

Ne juger personne selon la maison à laquelle il appartenait. Oui c’était un bon conseil auquel Mana n’avait pas pensé en même temps elle ne connaissait même pas la maison de la plupart des gens qu’elle fréquentait à part ceux qui était des saphir comme elle du coup elle ne pouvait pas les juger la dessus ce qui expliquait sans doute qu’elle n’ait pas une seule seconde pensé à ça.

Il était clair que le qu’est ce qui s’est passé s’adressait bien plus à Yumiko qu’à Mana. Pourtant Mana pourrait y répondre du moins dans les grandes lignes vu qu’elle ne connaissait pas réellement tous les détails et à vrai dire elle ne savait pas encore trop si elle avait envie ou non de les connaitre. Une partie d’elle en avait envie et l’autre craignait de le savoir en même temps, mais cela n’avait pas d’importance car Yumiko n’était pas prête à le raconter de toute façon. Même si elle aurait pût répondre elle ne le fit pas c’était la vie privé de sa sœur qu’elle lui avait révélé, mais ce n’était pas parce qu’elle l’avait fait pour elle qu’elle avait envie de le faire avec une inconnue comme Gwendoline après tout leur relation était spécial même avant qu’elle découvre leur lien. Au lieu de ça craignant pour sa sœur elle la serra dans ses bras avant de lui murmurer.

« Si tu veux lui raconter je te soutiendrais. Je peux même le faire à ta place pour pas que tu sois obligé de tout écrire, mais si t’as rien envie de lui dire je te soutiendrait aussi. Si tu veux je lui dit juste pour nous sans le moindre détail. C’est comme tu veux quoi que tu décides je te soutien et suis là pour toi. »

Elle n’aimait pas aborder le passé de sa sœur pas pour le mal ou la noirceur qui contenait, mais pour le mal que revivre ses souvenirs faisait à sa sœur même si de toute façon elle les revivait fréquemment en dormant lors de ses cauchemars. Mana qui dormait peu et veillait fréquemment sur les nuits de sa sœur que cette dernière le sache ou non était assez bien placé pour le savoir. Elle n’en voulait pas à Gwendoline d’avoir posé la question qui était assez légitime au demeurant, mais elle aurait quand même préféré qu’elle s’en abstienne, mais bon après tout elle leur avait livré un peu de son passé alors peut-être que Yumiko accepterait de faire de même en retour.

Mana elle n’avait aucun soucis à parler de son passé, mais il n’y avait rien de très intéressant à raconter à ce sujet ça se résumait à gosse de riche enfermer dans sa tour d’ivoire ou plutôt son manoir dans le cas présent dont les parents avaient cru pouvoir acheter l’affection et faire pardonner leur manque de présence avec de l’argent et des cadeaux et qui lui avait donné une éducation strict pour qu’elle puisse prendre leur suite à leur mort ou quand ils seraient simplement fatigué de travailler. Longtemps elle les avait détesté et avait voulu leur volé tout ce qu’ils avaient, maintenant elle ne savait plus vraiment ce qu’elle ressentait pour eux même si son plan pour tous leur prendre était toujours en état de marche elle ne l’avait pas encore enclenché elle ne se sentait pas encore prête à réellement sortir de l’ombre et tout dirigé c’était beaucoup trop tôt.

Je ne savais plus vraiment quoi faire. J'entendis, plus que je ne vis, Mana s'approcher de Yumiko. Quelques instants plus tard, Je sentis le matelas bouger, signe que quelqu'un s'était invité sur mon lit. Je relevais la tête et découvris Yumiko, qui me glissa un autre dessin dans les mains pour que je puisse le regarder plus encore que la scène, ce furent les mots qui me choquèrent :

"Je t'interdis de parler ou émettre le moindre son."
"Elle n'aura le droit de manger que nos restes, rien d'autre."
"Personne ne doit lui parler ou aller la voir sans raison valable."

La jeune femme sur le dessin ne pouvait être nul autre que celle assise à côté de moi. J'étais estomaquée. Comment pouvait-on décemment faire ça ! Elle me montra également ce qu'elle venait d'écrire :

Ça s’est passé il y a… à peine plus d’une semaine je crois. A vrai dire je ne compte plus. Pendant deux semaines j’étais dans cet environnement avant qu’on vienne me chercher et que je sois témoin d’une scène horrible…
C’était la deuxième fois que j’étais dans cette cage, la première étant avant mon arrivée à l’académie.

Maintenant, je comprenais pourquoi elle ne parlait pas. Ce que je ne comprenais pas, c'était que cette personne, quel qu'elle soit, ait autant de pouvoir sur la jeune femme. La seule chose que je réussis à articuler sur le moment fut :

-Pourquoi ? Personne ne mérite ça...

Mon poing s'était serré de lui même, je sentais mes ongles contre ma chair. Un sentiment de révolte s'était emparé de moi. En fait, il y avait d'autre "type" d'abrutis. Cette personne, qui, dans mon esprit, fut instantanément mise au même niveau que ceux qui avaient détruits ma vie. Avec le temps, j'avais, non pas accepté, mais compris pourquoi on avait d'abord tenté d'enlever, puis tué mes parents. La peur, et l'envie. L'envie de posséder des pouvoirs comme les nôtres, et la peur face à des personnes comme nous, différentes. Je vouais tout de même une haine profonde à ces personnes. Mais là, je ne voyais aucune explication logique, d'où mon incompréhension totale. Je finis tout de même par reprendre mes esprits, et lui dis :

-Tu n'étais pas obligée tu sais. Je... J'ai vu mes parents mourir, j'ai élevé mon petit frère toute seule, sans personne pour m'aider. Et je pensais que c'était la pire chose qui pouvait arriver. Mais je me trompais. Je montrais du doigt les mots sur le dessin Je suppose que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais... Cette personne à tord, je pense que tu ne dois pas l'écouter. Elle n'a pas à te dicter ta conduite.Puis je murmurais pour moi.Jamais je ne laisserais ce genre de choses arriver, si je le pouvais.

On sentais dans ma voix une fureur contenue. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi elle obéissait à cette personne, sûrement à cause de mon éducation. De puis mes trois ans, on me forme à me battre, de toute les façons possibles. Tant sur le plan physique, que mental.  Pas par paranoïa, mais à cause d'un danger bien réel. Mon pouvoir. Je pense qu'il en faudrait beaucoup pour me forcer à faire quelque chose que je ne veux pas. Mais, j'ai conscience que c'est différent pour beaucoup d'autres personnes