Visite Guidée [Terminé]

Le week end était enfin arrivé, Yuki allais enfin pouvoir souffler.
Elle avait passée une heure à penser et repenser, tourner et retourner ce qu'elle avait dit à la bibliothèque. Que lui avait t-il pris de demander à ce garçon de lui faire visiter la ville ? Elle commençais à en connaitre du monde, alors pourquoi ?
Elle même ne connaissais pas la réponse, mais ce garçon aux cheveux blancs et aux yeux dorés l'avait à la fois intriguée et intéressée. Elle avait pleins de pensées qui s'entrechoquaient dans sa tête, et elle ne parvenait pas à les chasser. C'était les même choses qui en ressortait, des mots clès ; Yahiko, visiter, pourquoi.
Comme les ingrédients d'une recette, recette pour angoisser Yuki.
Un garçon aux cheveux blancs, une question, et une réponse.
Aussi simple que cela.

Elle ne savais pas comment s'habiller. Elle ouvra sa grande armoire. Des robes, des jupes, des chemisiers.
La jeune fille pencha la tête sur le côté, et tourna le regard vers la fenêtre. Il pleuvait des cordes, ce qui la fit sourire. Elle pourrait mettre son grand manteau !
Elle partis donc pour une jupe bleue ciel, décorée de dentelle et de rubans. Un chemisier blanc, un noeud noir, des derbies noir. Encore un noeud dans les cheveux.
Puis son grand manteau bleu nuit avec..un énième noeud blanc.

Elle sortie en courant, et rabattis sa capuche sur ses cheveux.
Par où aller ? Yuki consulta le plan, qu'elle avait soigneusement plié dans sa poche.
Le métro, il fallait prendre le métro.
Quelle mauvaise idée.
Elle regarda sa montre à gousset. Dix heures. Le rendez vous est à quatorze trente.


Quatre heures après, la jeune fille était arrivée. Elle s'était trompée trois fois de ligne de métro, et avait empruntée des ruelles dont elle n'aurais jamais soupçonnée l'existence.
Elle s'adossa à un mur, épuisée de toute cette aventure. Puis sortis son téléphone ; Aucun message. Elle en envoya un à Yahiko, disant qu'elle était arrivée.
Elle ferma les yeux quelques instants, et quand elle les rouvris, elle fut surprise de voir le jeune homme devant elle, un grand sourire sur les lèvres.

- Salut Yuki, comment vas tu ?

Il n'avait qu'une chemise, et n'avais pas l'air gelé, contrairement à elle.
Elle glissa une mèche derrière son oreille, et souris timidement.

- B-bonjour..ça va, merci..et toi ?..

Elle ne savais pas quoi dire, la timidité reprenais le dessus, et ça elle ne voulais pas. Elle pris une grande inspiration, se frotta les joues à la manière d'un chat, et continua.

- Hm..par où commencent t-on ?..

Il pleuvait des cordes, et le soleil n'avait pas l'air de vouloir pointer le bout de son nez. Tempis, ce n'était pas grave, elle était heureuse comme ça, et avait hâte de se balader.
Comme à la bibliothèque, elle agrippa la manche de Yahiko. Il la regarda faire, et elle le lâcha.

- Excuse moi..C-c'est juste que, j'ai peur de me perdre..pourtant, tu sais..j'ai un très bon sens de l'orientation..

Elle avait parlé doucement, d'une voix douce, aux tonalités enfantine, comme si elle n'était que douceur et naïveté. Un écrin de gentillesse.
Yuki releva les yeux et lui souris.

Il lui souris, d'un sourire doux, d'un sourire qu'on ne vois que sur très peu de visage, à des moments clés de la vie.
Celui là en était un.

- Oh tu sais ça ne me dérange pas, ne t'excuse pas pour ça à l'avenir.

Elle pencha la tête sur le côté. Ne cessait t-il donc jamais de sourire ? Mais ça lui allais bien, ces petites fossettes, les yeux légèrement en amandes sous la pression d'un visage heureux. Comment était t-il possible de sembler aussi joyeux ? Il ne semblait d'ailleurs pas timide, contrairement à elle. Ni hésitant.
Non, bien au contraire. Il était sûr de lui, de ses mouvements. Comme si tout était normal, calculé à l'avance.
Cela semblait incroyable pour Yuki, elle qui réfléchissait à tout ce qu'elle exécutais. Comme si elle était en porcelaine, qu'elle risquais de se briser au moindre faux pas.
Il la tira de sa rêverie.

- Que dirais tu de commencer par le centre commercial ? On y sera à l'abri et au chaud , sinon on peut toujours partir pour la rue marchande sous la pluie moi ça ne me dérange pas.

Une mèche blanche tomba doucement sur son visage. Ca fit rire Yuki. Elle avait envie de la remettre en place, mais n'aurais jamais osé un tel acte. Elle se contenta de rigoler silencieusement, espérant qu'il n'irais pas croire qu'elle se moque de lui, ou tout autre lubie que les garçons s'imaginent.
Il ferma l'un de ses yeux dorés et lui pris la main. Elle avait envie de lui dire qu'il n'était pas obligée, que si elle venais à se perdre, elle finirais par trouver son chemin au bout de quelques jours. Elle n'eut pas le temps de terminer mentalement sa phrase qu'il courra vers un abris un peu plus loin. Yuki avait envie de s'arrêter et de jouer sous la pluie.
Mais pour quoi l'aurait t-il pris ? Une enfant ?
Pour une fois, elle voulais être une femme, et non une petite fille.

Il lâcha sa main pour ébouriffer sa crinière blanche. Des gouttelettes d'eau s'échappèrent. Yuki ferma les yeux, comme si de cette façon, elle avait une barrière imaginaire.

- Alors ou veux tu aller en premier ?

Yuki se tourna vers la vitrine du auvent où il était abrités. Des vêtements, des chaussures.
Des jupes courtes, de grands décolleté. Elle baissa ses yeux vers sa poitrine, puis vers ses jambes.
Elle avait beau envie d'être une adulte, elle n'en avait pas l'air. N'avait pas de poitrine, pas de réelles formes. Comparés aux filles de l'Académie, Yuki se sentais à part.

Pour chasser des démons, elle balaya la rue du regard, et vis l'entrée du centre commercial. Elle repris la main de Yahiko et pointa l'endroit de l'autre. Il acquiesça. Elle lui fit un grand sourire, baissa sa capuche.

- J'adore la pluie.

Trois mots, sans hésiter. Elle se surpris elle même, laissa planer un silence, et le regarda, heureuse. Elle y arrivais ! Elle faisait des progrès conséquent.
Elle se mis à courir, à tourner sur elle même, reprendre sa main, sautiller.
Qu'importe d'être une enfant, elle était bien.

Les portes mécanique s'ouvrèrent, et elle secoua ses cheveux à la manière d'un chat. Puis ouvris grands ses petits yeux bleus. Quel endroit incroyable ! Elle n'était jamais entrée dans un lieu pareil.
Il y avait beaucoup de monde, et les voix de tout ces gens se mêlaient en une harmonie bruyante. Elle serra fort la main de Yahiko, elle ne voulais surtout pas se perdre. Il y avait toutes sortes de parfums qui embaumait l'air, des gaufres, du café, du savon.

Elle s'accrocha à lui et l'interrogea du regard.

- Je te suis..