Si facilement démasquée [Privé Myo']
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Si facilement démasquée [Privé Myo']
Si facilement démasquée…
– Mira, la 4 attend sa…
– Addition donnée. Ils ont payé par carte, dis-je en rejoignant le patron derrière le bar pour ranger la machine ainsi que le ticket.
Après un rapide coup d’œil sur le restant des clients actuels dans la salle du restaurant et sur la terrasse, je lui pris des mains le torchon et le verre qu’il tenait pour terminer sa tâche.
– Vous pouvez y aller, je vais terminer. Votre veste de costume est dans votre bureau. J’avais peur de ne pas pouvoir garder un œil dessus. Ce n’est pas prudent, je pouvais voir qu’il y avait votre portefeuille.
Je reposai les verres à leur place et passai un coup sur le bar. Le restaurant était bien rempli aujourd’hui, même si ce n’était pas la foule. Du coup je n’étais pas débordée, mais j’avais toujours quelque chose à faire, ce qui m’arrangeait. Sauf que plus on avance dans la soirée, plus mon travail s’allège. Surtout que Peter est arrivé et il a voulu aider. C’est bien la première fois que ça m’embête d’avoir un patron aussi prévenant. Il posa une main sur mon épaule pour attirer mon attention.
– Tu es trop sérieuse, ces derniers temps.
– Et vous, vous serez en retard dans les prochaines minutes.
– Ça ne fait pas de mal de faire attendre quand on est l’invité d’honneur ! Ça nous donne de l’importance !
Je poussai un soupir amusé en levant les yeux au ciel, il me sourit en me frottant les cheveux. Peter ressemblait beaucoup à Alain dans un certain sens, j’y retrouvai un même aspect paternaliste envers moi. Mais il n’en restait pas moins des opposés niveau personnalité. Le temps que j’apporte deux desserts à la table 9, il avait remis sa veste et s’apprêtait à se rendre à ce dîner de la « haute ». Ce côté jet-set d’Abondance, tiré à quatre épingles, fréquentant les plus riches, est ce qui le différenciait de mon boss du club de tir, le cool, distrait et je-m’en-foutisme Alain.
– Bon, je vais y aller. Je suis désolée de devoir te laisser la fermeture. D’habitude, on ne fait pas ça aux nouvelles mais là on n’a pas trop le choix. Florine, Maria et Phillipe resteront le plus tard possible.
– Je vous ai déjà dit de ne pas vous inquiéter et vous pouvez considérer que je ne suis plus une nouvelle. Ça fait plus de deux mois…
– C’est ce que je dis, tu es un bébé dans le milieu ! Attends de passer la barre des un an et on verra si je ne te considère plus comme une nouvelle !
Et encore une main sur ma tête, avant de se retourner, de saluer les deux autres serveurs et de s’en aller comme le roi des lieux. Ce qu’il était finalement. Même s’il avait un fond sympathique, il transpirait l’assurance. Il avait réussi à partir de rien, normal qu’il en profite maintenant. Mais trop d’assurance. Je n’avais pas l’intention de rester une année, j’espérai plus aussi.
– Des clients sur la terrasse, Mira, me prévient Florine en allant vers la cuisine, deux assiettes sales à la main.
Je réarrangeai mes cheveux rapidement en passant un main dedans et lissai mon uniforme une dernière fois avant de faire le tour du bar pour sortir dehors. Il était assez tard, le soleil se couchait mais la terrasse était presque complètement occupée. Les clients aimaient l’ambiance créée par les parasols rouges et les teintes orangées du ciel. J’aurais pu moi-même m’y asseoir si j’avais un peu de temps libre. Mais la soirée de travail n’était pas encore prête de se terminer.
– Bonsoir, fis-je avec un sourire à l’attention des nouveaux clients. Bienvenue au Hestia’s Palace ! Voulez-vous manger ou prendre un verre ?
Re: Si facilement démasquée [Privé Myo']
Une nouvelle journée de travail venait de se terminer. Pas vraiment incroyable j'dirais, j'ai passé ma journée sur un bâtiment à tenter de retirer des poutres q'un abruti avait foutu à l'envers. Bonne ou mauvaise? Plutôt routinière j'dirais ouais. M'enfin bon, j'décide pas d'vous raconter une histoire pour m'arrêter au bout de cette daube. Figurez vous quand sortant du chantier, deux gros loubards me sont tomber dessus, les fumier m'ont pas rater. J'ai du finir avec un coquard à l'oeil droit j'crois et une entaille à la lèvre, sans aucun doute quelques hématomes mais bien trop fière pour le vérifié de mes propres yeux.. Comme dis plus haut, c'est ma routine de me faire casser la gueule par ce que j'fais le boulot des autres. Pas vraiment acceptable comme justification vous direz mais pour eux c'était la seul façon d'excuser leur faiblesse. Qu'est ce que vous voulez que j'vous dise, ces branleurs sont pas capable de reconnaître que les dotés sont plus efficace qu'eux.
N'empêche vous pouvez pas me reprocher de sur exploité mon pouvoir. J'aurais pu explosé la chose vide qui se tient sur leur tête en un coup de souffle.. Mais à quoi se limité qu'à exploser la gueule de deux trois types à la science infuse quand on sait qu'ils n'arriveront jamais au quart de la force qu'on est capable de déployer. En vrai, j'commence à en avoir marre de vous répéter les mêmes conneries tous les jours, comprenez que ces choses ont fait leur temps, on leur a donné leur chance mais ils n'ont fait que s’entre-tuer comme des animaux au lieu de s'entraider.
En me perdant dans mes idées noirs j'ai fini par atterrir devant un restaurant, un genre de bar cosy j'crois bien. J'étais pas habillé comme un prince mais ça allait quand même, mon jean gris cachait les quelques taches de poussière qu'il y aurait pu y avoir dessus, j'avais enfile ma veste à capuche noir par dessus mon tee shirt lui aussi noir pour couvrir le dos légèrement déchirer par les péripéties d'auparavant. J'étais pas dans l'optique de faire quoi que ce soit de spécial, j'espérais surtout que leur whisky soit assez bon et qu'ils seraient assez compréhensif pour me proposé une serviette et une poche de glace pour mon œil légèrement enflé.
J'entra dans le bar sans forcement déposer mon regard sur chaque client qui se trouvait la, j'avais fini mon chemin sur la terrasse de celui ci m'asseyant à une table vide en posant mon paquet de cigarette et mon téléphone sur celle ci. Le service ne tarda pas, une jolie brune s'approcha et lança la même phrase quelle a sans doute du répéter des milliards de fois cette soirée la.
« Bienvenue au Hestia’s Palace ! Voulez-vous manger ou prendre un verre ? » me disait-elle le sourire aux lèvres.
Je mis quelques secondes à lui répondre, me perdant un instant dans son regard. Elle aurait pensé que j'réfléchissais à ce que j'allais lui commandé, tant mieux, valait mieux ça plutôt quelle découvre que son amabilité m'allait droit au coeur. J'avais perdu l'habitude de me retrouver devant quelqu'un de souriant, mes collègues? Pouah m'en parlez pas.. Et les gens de mon quartier? Ouais d'accord ouais, j'disais donc..
« Un verre de Whisky pur s'teuplais. » lançais-je en tentant d'être aimable.. « Ouais nan, ramène moi la bouteille plutôt.. » suivit le pas. J'avais fini mes paroles la tête légèrement baisser, me la tenant quelques instants, avant de reprendre le dessus et de tendre un sourire fatigué vers la serveuse.
N'empêche vous pouvez pas me reprocher de sur exploité mon pouvoir. J'aurais pu explosé la chose vide qui se tient sur leur tête en un coup de souffle.. Mais à quoi se limité qu'à exploser la gueule de deux trois types à la science infuse quand on sait qu'ils n'arriveront jamais au quart de la force qu'on est capable de déployer. En vrai, j'commence à en avoir marre de vous répéter les mêmes conneries tous les jours, comprenez que ces choses ont fait leur temps, on leur a donné leur chance mais ils n'ont fait que s’entre-tuer comme des animaux au lieu de s'entraider.
Hestia’s Palace
En me perdant dans mes idées noirs j'ai fini par atterrir devant un restaurant, un genre de bar cosy j'crois bien. J'étais pas habillé comme un prince mais ça allait quand même, mon jean gris cachait les quelques taches de poussière qu'il y aurait pu y avoir dessus, j'avais enfile ma veste à capuche noir par dessus mon tee shirt lui aussi noir pour couvrir le dos légèrement déchirer par les péripéties d'auparavant. J'étais pas dans l'optique de faire quoi que ce soit de spécial, j'espérais surtout que leur whisky soit assez bon et qu'ils seraient assez compréhensif pour me proposé une serviette et une poche de glace pour mon œil légèrement enflé.
J'entra dans le bar sans forcement déposer mon regard sur chaque client qui se trouvait la, j'avais fini mon chemin sur la terrasse de celui ci m'asseyant à une table vide en posant mon paquet de cigarette et mon téléphone sur celle ci. Le service ne tarda pas, une jolie brune s'approcha et lança la même phrase quelle a sans doute du répéter des milliards de fois cette soirée la.
« Bienvenue au Hestia’s Palace ! Voulez-vous manger ou prendre un verre ? » me disait-elle le sourire aux lèvres.
Je mis quelques secondes à lui répondre, me perdant un instant dans son regard. Elle aurait pensé que j'réfléchissais à ce que j'allais lui commandé, tant mieux, valait mieux ça plutôt quelle découvre que son amabilité m'allait droit au coeur. J'avais perdu l'habitude de me retrouver devant quelqu'un de souriant, mes collègues? Pouah m'en parlez pas.. Et les gens de mon quartier? Ouais d'accord ouais, j'disais donc..
« Un verre de Whisky pur s'teuplais. » lançais-je en tentant d'être aimable.. « Ouais nan, ramène moi la bouteille plutôt.. » suivit le pas. J'avais fini mes paroles la tête légèrement baisser, me la tenant quelques instants, avant de reprendre le dessus et de tendre un sourire fatigué vers la serveuse.
Re: Si facilement démasquée [Privé Myo']
Mon sourire se figea quand je constatai l’état du jeune homme. A première vue, c’était un beau garçon, habillé plutôt simplement et qui avait un côté rebelle, que je mettais surtout sur le compte de ses cheveux rouges, de son regard sombre et de… ses blessures. Un œil gonflé et une lèvre fendue s’étaient souvent mauvais signe et ne pouvaient seulement signifier qu’il venait de se battre, ou de se faire battre.
Il eut un blanc, ses yeux étaient dans les miens et je commençai à me demander s’il n’avait pas pris un coup sur la tête. Peut-être qu’il avait été blessé bien plus que ce que l’œil pouvait remarquer ? Heureusement pour moi, ce moment ne s’éternisa pas et en prenant enfin la parole il évita la gêne de s’installer entre nous deux.
– Un verre de Whisky pur s'teuplais. Ouais nan, ramène moi la bouteille plutôt..
Je crois que ce fut à mon tour d’avoir un temps d’arrêt. Par contre, je ne sais pas si c’est à cause du tutoiement inattendu, de la demande assez particulière ou par le fait qu’il se prenne la tête avant de tenter un sourire las. Il semblait être épuisé… Prendre de l’alcool dans cet état était-ce bien raisonnable ? Surement pas, mais je n’avais pas vraiment mon mot à dire là-dessus.
Je me contentai alors de faire un signe de tête en reprenant mon sourire pour lui signifier que sa demande était comprise. S’étant installé à une table qui avait été utilisé un peu plutôt, je sortis de ma poche de quoi nettoyer la table d’un simple coup de main. Néanmoins, je ne m’étais pas attendue à être bousculée contre cette même table, la poussant un peu plus contre le client. Je regardai derrière moi et fronçai les sourcils en voyant les deux gamins de la table 8 courir sur la terrasse et même entrer dans le bâtiment en continuant leur jeu. Les deux mères, qui parlaient et riaient très fort, elles n’avaient pas l’air de s’en soucier, ne serait-ce que pour dix secondes. D’accord… Vive la responsabilité.
– Je vous prie de m’excuser, dis-je en replaçant la table correctement qui heureusement ne l’avait pas touché.
Je repartis directement en direction du bar. Les deux petits repartaient toujours en courant vers la terrasse, déstabilisant au passage Florine. Je m’interposai donc et m’abaissai à leur hauteur, l’index en l’air pour les mettre en garde.
– C’est dangereux de courir ici, vous allez finir par vous faire mal.
Et pour seule réponse, ils me firent tous les deux une grimace… et se remirent à s’agiter vers la terrasse. Je serrai les dents, agacée. Petits morveux… Je rejoins Florine derrière le bar pour préparer le verre en grommelant.
– Laisse tomber, Mira. On ne peut rien dire avec des clients comme ça.
– Si tu le dis, soupirai-je. Et pour lui ?
Je fis un signe de tête vers le jeune homme aux cheveux rouges en versant un verre du Whisky que Peter n’arrêtait pas de vanter.
– Il m’a demandé la bouteille entière. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Je ne suis pas rassurée de laisser quelqu’un repartir saoul d’ici.
– Mira, c’est pas à toi de t’occuper de tout le monde. Puis regarde le, c’est un grand garçon. Il assumera. Puis si ça t’embête vraiment, tu sauras trouver une bonne excuse, fit-elle avec une tape sur mon épaule avant de filer servir une autre table.
Je soupirai une nouvelle fois, tout en préparant une serviette en tissu que je remplissais de glace pilée et refermai soigneusement. Je la posai sur mon plateau avec le verre et une autre serviette en tissu. Je regardai la bouteille un moment, réfléchis puis décidai de la laisser là. S’il insistait pour l’avoir tout de suite, je céderais mais qui ne tente rien, n’a rien ! Je rejoignis rapidement le client et posai son verre sur la table, ainsi que la poche de glace arrangée et la serviette supplémentaire.
– Je ne suis pas autorisée à vous fournir la bouteille directement mais n’hésitez pas à me faire signe si vous souhaitez un autre verre.
Mouai… c’est tout ce que j’avais trouvé. Pas terrible. Mais peut-être que ça le dissuaderait de se resservir trop de fois.
– Je vous garde évidemment la bouteille de côté pour vous. On ne sert pas le Whisky avec des glaçons mais j’ai pensé qu’exceptionnellement vous en auriez besoin, lui sous-entendis-je en lui montrant mon propre œil. Et n’hésitez pas non plus à garder la serviette.
Cette fois-ci je tapotai le coin de ma lèvre, opposée à celui qui était blessé chez le jeune homme. Je ne voulais pas attirer l’attention des autres clients, alors j’avais détourné mes propos mais j’avais l’impression d’en avoir fait un peu trop. Tant pis ! Un nouveau sourire à son attention et je repartis débarrasser la table des deux mères qui ne faisaient toujours pas attention à leur enfant. Je retournai vers les cuisines, chargée des quatre assiettes et de leurs couverts quand finalement l’accident arriva. J’étais à peine arrivé à la porte qu’un enfant me heurta et deux des assiettes m’échappèrent. Le deuxième déboula aussi vite et me poussant de nouveau, je perdis l’équilibre pour tomber directement dans les débris, trop près de la table du nouveau venu. Merde… Je retiens de justesse la plainte quand mes deux avant-bras rencontrèrent le sol durement. Du moins que le droit puisque le gauche ne me faisait ressentir aucune douleur. C’est l’avantage du gear. Mais c’est que ça faisait mal tout de même, bordel ! En plus j’avais fait un tel vacarme que la moitié des personnes présentes sur la terrasse me lorgnaient. Super…
– Oh, nous sommes terriblement désolés mademoiselle, intervient une mère. Vous savez les enfants ont beaucoup trop d’énergie de nos jours ! ça ne comptera pas sur l’addition, n’est-ce pas ?
Je suis en train de rêver… Et je ne peux que faire un hochement de tête face à un tel comportement ? La vie était parfois assez injuste. Je me dépêchais de réunir sur mon plateau les débris des assiettes en fermant ma gueule, comme je devais le faire. J’en retirais certains de mon bras droit, me mordant la lèvre quand je sentis les picotements, puis frottai sommairement bien que je m’étalais un peu plus de sang sur mon bras. De mieux en mieux… Je regardai mon bras gauche et… J’avais un couteau complètement planté dans le bras. Le resserrant contre moi, je le retirai discrètement et le posai comme si de rien n’était sur mon plateau. Une large entaille était visible et aucun sang n’en sortait. Oh bah oui, c’était tout à fait normal ça… Il n’y avait que la matière qui devait imiter la peau qui avait été touché. Mais j’allais devoir tout de même retourner à Olympus pour arranger ça. Et surtout, il fallait que je me retrouve rapidement des gants pour la fin de mon service, avant qu’on ne se rende compte de cette bizarrerie !
Il eut un blanc, ses yeux étaient dans les miens et je commençai à me demander s’il n’avait pas pris un coup sur la tête. Peut-être qu’il avait été blessé bien plus que ce que l’œil pouvait remarquer ? Heureusement pour moi, ce moment ne s’éternisa pas et en prenant enfin la parole il évita la gêne de s’installer entre nous deux.
– Un verre de Whisky pur s'teuplais. Ouais nan, ramène moi la bouteille plutôt..
Je crois que ce fut à mon tour d’avoir un temps d’arrêt. Par contre, je ne sais pas si c’est à cause du tutoiement inattendu, de la demande assez particulière ou par le fait qu’il se prenne la tête avant de tenter un sourire las. Il semblait être épuisé… Prendre de l’alcool dans cet état était-ce bien raisonnable ? Surement pas, mais je n’avais pas vraiment mon mot à dire là-dessus.
Je me contentai alors de faire un signe de tête en reprenant mon sourire pour lui signifier que sa demande était comprise. S’étant installé à une table qui avait été utilisé un peu plutôt, je sortis de ma poche de quoi nettoyer la table d’un simple coup de main. Néanmoins, je ne m’étais pas attendue à être bousculée contre cette même table, la poussant un peu plus contre le client. Je regardai derrière moi et fronçai les sourcils en voyant les deux gamins de la table 8 courir sur la terrasse et même entrer dans le bâtiment en continuant leur jeu. Les deux mères, qui parlaient et riaient très fort, elles n’avaient pas l’air de s’en soucier, ne serait-ce que pour dix secondes. D’accord… Vive la responsabilité.
– Je vous prie de m’excuser, dis-je en replaçant la table correctement qui heureusement ne l’avait pas touché.
Je repartis directement en direction du bar. Les deux petits repartaient toujours en courant vers la terrasse, déstabilisant au passage Florine. Je m’interposai donc et m’abaissai à leur hauteur, l’index en l’air pour les mettre en garde.
– C’est dangereux de courir ici, vous allez finir par vous faire mal.
Et pour seule réponse, ils me firent tous les deux une grimace… et se remirent à s’agiter vers la terrasse. Je serrai les dents, agacée. Petits morveux… Je rejoins Florine derrière le bar pour préparer le verre en grommelant.
– Laisse tomber, Mira. On ne peut rien dire avec des clients comme ça.
– Si tu le dis, soupirai-je. Et pour lui ?
Je fis un signe de tête vers le jeune homme aux cheveux rouges en versant un verre du Whisky que Peter n’arrêtait pas de vanter.
– Il m’a demandé la bouteille entière. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Je ne suis pas rassurée de laisser quelqu’un repartir saoul d’ici.
– Mira, c’est pas à toi de t’occuper de tout le monde. Puis regarde le, c’est un grand garçon. Il assumera. Puis si ça t’embête vraiment, tu sauras trouver une bonne excuse, fit-elle avec une tape sur mon épaule avant de filer servir une autre table.
Je soupirai une nouvelle fois, tout en préparant une serviette en tissu que je remplissais de glace pilée et refermai soigneusement. Je la posai sur mon plateau avec le verre et une autre serviette en tissu. Je regardai la bouteille un moment, réfléchis puis décidai de la laisser là. S’il insistait pour l’avoir tout de suite, je céderais mais qui ne tente rien, n’a rien ! Je rejoignis rapidement le client et posai son verre sur la table, ainsi que la poche de glace arrangée et la serviette supplémentaire.
– Je ne suis pas autorisée à vous fournir la bouteille directement mais n’hésitez pas à me faire signe si vous souhaitez un autre verre.
Mouai… c’est tout ce que j’avais trouvé. Pas terrible. Mais peut-être que ça le dissuaderait de se resservir trop de fois.
– Je vous garde évidemment la bouteille de côté pour vous. On ne sert pas le Whisky avec des glaçons mais j’ai pensé qu’exceptionnellement vous en auriez besoin, lui sous-entendis-je en lui montrant mon propre œil. Et n’hésitez pas non plus à garder la serviette.
Cette fois-ci je tapotai le coin de ma lèvre, opposée à celui qui était blessé chez le jeune homme. Je ne voulais pas attirer l’attention des autres clients, alors j’avais détourné mes propos mais j’avais l’impression d’en avoir fait un peu trop. Tant pis ! Un nouveau sourire à son attention et je repartis débarrasser la table des deux mères qui ne faisaient toujours pas attention à leur enfant. Je retournai vers les cuisines, chargée des quatre assiettes et de leurs couverts quand finalement l’accident arriva. J’étais à peine arrivé à la porte qu’un enfant me heurta et deux des assiettes m’échappèrent. Le deuxième déboula aussi vite et me poussant de nouveau, je perdis l’équilibre pour tomber directement dans les débris, trop près de la table du nouveau venu. Merde… Je retiens de justesse la plainte quand mes deux avant-bras rencontrèrent le sol durement. Du moins que le droit puisque le gauche ne me faisait ressentir aucune douleur. C’est l’avantage du gear. Mais c’est que ça faisait mal tout de même, bordel ! En plus j’avais fait un tel vacarme que la moitié des personnes présentes sur la terrasse me lorgnaient. Super…
– Oh, nous sommes terriblement désolés mademoiselle, intervient une mère. Vous savez les enfants ont beaucoup trop d’énergie de nos jours ! ça ne comptera pas sur l’addition, n’est-ce pas ?
Je suis en train de rêver… Et je ne peux que faire un hochement de tête face à un tel comportement ? La vie était parfois assez injuste. Je me dépêchais de réunir sur mon plateau les débris des assiettes en fermant ma gueule, comme je devais le faire. J’en retirais certains de mon bras droit, me mordant la lèvre quand je sentis les picotements, puis frottai sommairement bien que je m’étalais un peu plus de sang sur mon bras. De mieux en mieux… Je regardai mon bras gauche et… J’avais un couteau complètement planté dans le bras. Le resserrant contre moi, je le retirai discrètement et le posai comme si de rien n’était sur mon plateau. Une large entaille était visible et aucun sang n’en sortait. Oh bah oui, c’était tout à fait normal ça… Il n’y avait que la matière qui devait imiter la peau qui avait été touché. Mais j’allais devoir tout de même retourner à Olympus pour arranger ça. Et surtout, il fallait que je me retrouve rapidement des gants pour la fin de mon service, avant qu’on ne se rende compte de cette bizarrerie !
Re: Si facilement démasquée [Privé Myo']
Ma demande semblait avoir été comprit, la jeune femme me tendis un sourire et un hochement de tête avant de se mettre à essuyer ma table ou j'me trouvais. Naturellement je repris en main mon téléphone et mon paquet de cigarette pour lui la place de correctement étendre son bras. La table se mit à pencher vers moi l'instant d'après, quelqu'un semblait avoir bousculé la jeune serveuse mais malgré ça elle rattrapa le coup en empêchant la table de venir s'écraser contre le bas de mon ventre. Merci à elle de m'avoir éviter une douleur encore plus prononcé que je n'avais déjà.
« Je vous prie de m’excuser. » m'avait-elle dit
J'ai pas eu le temps de l'excuser, elle s'empressa de prendre la direction vers le bar pour s'en doute m'apporter ce que je venais de lui demander. J'me disais que j'aurais jamais pu faire ce métier, les clients sont la plus part du temps très méprisant et vachement aigri. A croire que le fait de payer pour se faire servir permettait au gens de se sentir plus puissant. On est toujours obligé de parler de ce rapport de puissance à la con, pourquoi quelqu'un devrait être meilleur qu'un autre sous prétexte qu'il est plus riche, plus fort ou plus intelligent? Ce genre de rapport à la con qui ont formé notre société d'aujourd'hui. C'est pour ça que j'veux devenir quelqu'un de puissant, si j'arrive à me retrouver au dessus de tout le monde j'pourrais être tranquille, personne cherchera à se mesurer contre moi et j'pourrais finir mes jours sous un cocotier à raconter des histoires à mes gosses.
Quelques instant après, la jolie serveuse se dressa face à moi un plateau à la main.
« Je ne suis pas autorisée à vous fournir la bouteille directement mais n’hésitez pas à me faire signe si vous souhaitez un autre verre. Je vous garde évidemment la bouteille de côté pour vous. On ne sert pas le Whisky avec des glaçons mais j’ai pensé qu’exceptionnellement vous en auriez besoin. Et n’hésitez pas non plus à garder la serviette. » me fit-elle en pointant son œil du doigts
Je gloussa un court moment après qu'elle met dit ça, elle semblait s'inquiéter pour moi alors quelle ne me connaissait pas du tout. Ce rire n'étais pas moqueur non, ça me faisais juste un peu bizarre de recevoir de l'attention après plusieurs mois. Ouais ça m'arrive des fois de me sentir piqué.. Enfin piqué c'est un bien grand mot mais dans le sens ou c'est pas souvent que j'me laisse attendrir par quelques paroles gentille.
« C'est gentil de t'inquiéter pour moi. » dis-je simplement en esquissant un léger sourire.
Elle détala à nouveau. Le temps qu'un serveur consacre à un client est devenu relativement court on dirait, ou alors peut être que ma dégaine ne la rassurait pas vraiment. Non non faut que j'arrête de me dénigrer, elle n'aurait pas osé s'inquiéter pour moi sinon..
Le reste des choses se déroula très rapidement, la serveuse se dirigea vers une autre table pour la débarrasser et ramener le tout vers la cuisine sans doute. Ouais mais vous vous doutez bien que le délire était pas encore fini, quand elle dépassa que de très peut ma table un gosse la percuta de plein fouet, un autre suivit le pas et la fit tomber violemment au sol. Elle entraîna logiquement tout dans sa chute, assiette verre, verre à moitié vide.. Dont un spécialement qui était venu se vider sur mon jean. Quelle poisse putain, toujours faut qu'il se passe un truc à la con pour bien me faire chier. J'aurais du balancer le gosse à l'autre bout du trottoir d'un coup de vent je sais mais autre chose avait retenu mon attention. La brune c'était retrouver avec un couteau en plein dans l'avant bras mais elle ne semblait pas ressentir la douleur et aucun sang ne commençait à couler de la plaie.
Elle ne s'en rendit compte que quelques secondes après et retira l'objet sans pousser le moindre cri. Wow, sur le coup j'me suis dit que la meuf avait un pouvoir vraiment classe mais en regardant plus sérieusement, j'voyais quelques nuance de gris à l'intérieur de sa plaie.
Sans perdre de temps je m'agenouilla près d'elle pour l'aider à se relever, j'avais prit soin de placer ma main sur son avant bras cachant la plaie encore voyante de la jeune femme. Je décida donc de l'accompagner jusqu'à un endroit à l'écart, à l’intérieur du restaurant pour quelle puisse se soigner son autre bras qui quand à lui saignait quelques peut.
« C'est quoi ce bras? » lui dis-je d'un ton sec en prenant en main celui qui ne saignait pas. « Bordel me dit pas que les robots se sont joint à la guerre aussi.. » lançais-je d'un air désabusé en relâchant le bras bionique en reculant d'un pas ou deux.
« Je vous prie de m’excuser. » m'avait-elle dit
J'ai pas eu le temps de l'excuser, elle s'empressa de prendre la direction vers le bar pour s'en doute m'apporter ce que je venais de lui demander. J'me disais que j'aurais jamais pu faire ce métier, les clients sont la plus part du temps très méprisant et vachement aigri. A croire que le fait de payer pour se faire servir permettait au gens de se sentir plus puissant. On est toujours obligé de parler de ce rapport de puissance à la con, pourquoi quelqu'un devrait être meilleur qu'un autre sous prétexte qu'il est plus riche, plus fort ou plus intelligent? Ce genre de rapport à la con qui ont formé notre société d'aujourd'hui. C'est pour ça que j'veux devenir quelqu'un de puissant, si j'arrive à me retrouver au dessus de tout le monde j'pourrais être tranquille, personne cherchera à se mesurer contre moi et j'pourrais finir mes jours sous un cocotier à raconter des histoires à mes gosses.
Quelques instant après, la jolie serveuse se dressa face à moi un plateau à la main.
« Je ne suis pas autorisée à vous fournir la bouteille directement mais n’hésitez pas à me faire signe si vous souhaitez un autre verre. Je vous garde évidemment la bouteille de côté pour vous. On ne sert pas le Whisky avec des glaçons mais j’ai pensé qu’exceptionnellement vous en auriez besoin. Et n’hésitez pas non plus à garder la serviette. » me fit-elle en pointant son œil du doigts
Je gloussa un court moment après qu'elle met dit ça, elle semblait s'inquiéter pour moi alors quelle ne me connaissait pas du tout. Ce rire n'étais pas moqueur non, ça me faisais juste un peu bizarre de recevoir de l'attention après plusieurs mois. Ouais ça m'arrive des fois de me sentir piqué.. Enfin piqué c'est un bien grand mot mais dans le sens ou c'est pas souvent que j'me laisse attendrir par quelques paroles gentille.
« C'est gentil de t'inquiéter pour moi. » dis-je simplement en esquissant un léger sourire.
Elle détala à nouveau. Le temps qu'un serveur consacre à un client est devenu relativement court on dirait, ou alors peut être que ma dégaine ne la rassurait pas vraiment. Non non faut que j'arrête de me dénigrer, elle n'aurait pas osé s'inquiéter pour moi sinon..
Le reste des choses se déroula très rapidement, la serveuse se dirigea vers une autre table pour la débarrasser et ramener le tout vers la cuisine sans doute. Ouais mais vous vous doutez bien que le délire était pas encore fini, quand elle dépassa que de très peut ma table un gosse la percuta de plein fouet, un autre suivit le pas et la fit tomber violemment au sol. Elle entraîna logiquement tout dans sa chute, assiette verre, verre à moitié vide.. Dont un spécialement qui était venu se vider sur mon jean. Quelle poisse putain, toujours faut qu'il se passe un truc à la con pour bien me faire chier. J'aurais du balancer le gosse à l'autre bout du trottoir d'un coup de vent je sais mais autre chose avait retenu mon attention. La brune c'était retrouver avec un couteau en plein dans l'avant bras mais elle ne semblait pas ressentir la douleur et aucun sang ne commençait à couler de la plaie.
Elle ne s'en rendit compte que quelques secondes après et retira l'objet sans pousser le moindre cri. Wow, sur le coup j'me suis dit que la meuf avait un pouvoir vraiment classe mais en regardant plus sérieusement, j'voyais quelques nuance de gris à l'intérieur de sa plaie.
Sans perdre de temps je m'agenouilla près d'elle pour l'aider à se relever, j'avais prit soin de placer ma main sur son avant bras cachant la plaie encore voyante de la jeune femme. Je décida donc de l'accompagner jusqu'à un endroit à l'écart, à l’intérieur du restaurant pour quelle puisse se soigner son autre bras qui quand à lui saignait quelques peut.
« C'est quoi ce bras? » lui dis-je d'un ton sec en prenant en main celui qui ne saignait pas. « Bordel me dit pas que les robots se sont joint à la guerre aussi.. » lançais-je d'un air désabusé en relâchant le bras bionique en reculant d'un pas ou deux.
Re: Si facilement démasquée [Privé Myo']
Je me concentrai pour ne pas laisser un seul bout de verres ou de céramiques au sol, avec les enfants qui en plus ne faisaient pas attention, ça risquait de me retomber dessus. Mais je fus plus que surprise de voir que quelqu’un s’était agenouillé pour m’aider. Encore plus quand je compris que c’était le jeune homme aux cheveux rouges.
Mes yeux s’arrêtèrent sur son pantalon qui semblait avoir été tâché par l’un des verres que j’avais laissé échapper. Oh non… Vraiment j’aurais pas pu mieux rater mon coup… Déjà que le pauvre était déjà bien amoché, il fallait que j’en rajoute une couche en lui balançant un verre dessus. Bon d’accord, je ne l’avais pas fait intentionnellement mais pour le coup j’aurais préféré que le contenu de ce verre termine plutôt sur une des mères qui n’avaient pas de respect pour les autres plutôt que lui.
J’ouvris la bouche pour m’excuser à nouveau mais pas un mot put en sortir. Il m’avait attrapé mon bras gauche pile à l’endroit de la déchirure de la fausse peau. Je devais maintenant avoir des billes à la place des yeux alors que j’avais été rendu muette par le choc. Non, non, non… Je ne voulais pas qu’il se rende compte de… Mais c’était trop tard ! Même si au toucher tout devait paraitre normal, le fait que je ne saigne pas devait être assez significatif… Avant que je puisse complètement paniquée, je me retrouvai sur mes deux jambes, le plateau de débris dans mes deux mains. Il m’avait remis sur pieds avant que je m’en rende compte mais je n’allais certainement pas louper cette occasion pour m’enfuir de cette situation. Ce que je n’vais pas pris en compte cependant c’est qu’il me suive. Non, non, non…
Je pus à peine poser le plateau derrière le bar qu’en me retournant, je me retrouvai face à lui. Comme j’avais envie de le pousser loin de moi et de lui crier de s’en aller ! Je devais vite m’occuper de mon bras sinon…
– C'est quoi ce bras?
Trop tard. Il était définitivement trop tard. Le jeune homme me l’avait encore saisi cette fois-ci un peu plus brutalement. J’en eus presque le souffle coupé de stupéfaction.
– Bordel me dit pas que les robots se sont joint à la guerre aussi..
Les robots… Mon bras fut relâché d’un coup et je m’empressai de le serrer contre moi. Il avait reculer comme si j’étais une horreur… Face à ce rejet brutal, mon corps s’était mis à trembler, mes sourcils s’étaient froncés pour tenter de contenir la montée des larmes, ma tête s’était baissée Je n’osais même plus le regarder.
Je détestai mon gear. Je le détestai plus que tout. Mais bizarrement depuis que j’avais été à Abondance, j’avais eu la chance que le peu de personnes qui en connaissaient son existence l’avait accepté et m’avait même encouragé.
Il y avait peut-être eu la fois où ces deux hommes avaient voulu me frapper dans le centre commercial mais c’était différent. Ils étaient en colère, ils s’en étaient pris à moi physiquement pour rien et finalement Jïnn m’avait sauvé et m’avait traité comme quelqu’un de normal. Là, ça ressemblait à du dégout… et après ce qui s’était passé, maintenant que je savais qu’il… Alex était encore là, mon gear était encore redevenu une malédiction. Et il fallait que je me retrouve dans cette situation… Je ne savais même plus quoi dire… Ou alors je ne savais plus ce que je disais… Parce que malgré moi les mots se bousculèrent à ma bouche pour tenter de faire disparaitre ce sentiment de rejet.
– Je ne suis pas un robot… Je… Je n’ai pas eu le choix de porter ça… ce gear… Je… Je ne le voulais pas, moi… Je…
Pitoyable. Je n’aimais pas du tout cette image de moi. Et je n’avais pas du tout envie de continuer comme ça. Je me forçai alors à prendre une grande inspiration puis à souffler le plus possible, comme pour évacuer tous les sentiments négatifs qui m’étaient revenus à la figure. J’obligeai mon corps à se calmer, je contiens mes tremblements et desserrer ma main droite, ma main humaine de ma main qui ne l’était plus. A forcer comme ça, le sang avait un peu plus coulé. Il recouvrait presque toutes les fines cicatrices de mon poignet… Je le regardai un instant, moi aussi dégoutée par moi-même…
Sans regarder le jeune homme, je passai mon bras blessé sous le petit robinet du bar et pris un torchon pour entourer mon bras. J’allais devoir me soigner et je devais encore trouver quelque chose pour cacher l’entaille… Mais je devais aussi donner ces foutues cartes à desserts. Je me retournai alors vers l’homme au cheveux rouges, même si mes yeux ne pouvaient plus rencontrer les siens.
– La maison vous offre le verre pour les désagréments occasionnés... S’il vous plait, pouvez-vous… reculer ?
J’aurais voulu dire « partir » mais je n’osais pas dépasser les limites des règles qu’on imposait aux serveuses. Mais pour une fois, j’aurais vraiment voulu pourvoir dire autre chose qu’une phrase bateau…
Mes yeux s’arrêtèrent sur son pantalon qui semblait avoir été tâché par l’un des verres que j’avais laissé échapper. Oh non… Vraiment j’aurais pas pu mieux rater mon coup… Déjà que le pauvre était déjà bien amoché, il fallait que j’en rajoute une couche en lui balançant un verre dessus. Bon d’accord, je ne l’avais pas fait intentionnellement mais pour le coup j’aurais préféré que le contenu de ce verre termine plutôt sur une des mères qui n’avaient pas de respect pour les autres plutôt que lui.
J’ouvris la bouche pour m’excuser à nouveau mais pas un mot put en sortir. Il m’avait attrapé mon bras gauche pile à l’endroit de la déchirure de la fausse peau. Je devais maintenant avoir des billes à la place des yeux alors que j’avais été rendu muette par le choc. Non, non, non… Je ne voulais pas qu’il se rende compte de… Mais c’était trop tard ! Même si au toucher tout devait paraitre normal, le fait que je ne saigne pas devait être assez significatif… Avant que je puisse complètement paniquée, je me retrouvai sur mes deux jambes, le plateau de débris dans mes deux mains. Il m’avait remis sur pieds avant que je m’en rende compte mais je n’allais certainement pas louper cette occasion pour m’enfuir de cette situation. Ce que je n’vais pas pris en compte cependant c’est qu’il me suive. Non, non, non…
Je pus à peine poser le plateau derrière le bar qu’en me retournant, je me retrouvai face à lui. Comme j’avais envie de le pousser loin de moi et de lui crier de s’en aller ! Je devais vite m’occuper de mon bras sinon…
– C'est quoi ce bras?
Trop tard. Il était définitivement trop tard. Le jeune homme me l’avait encore saisi cette fois-ci un peu plus brutalement. J’en eus presque le souffle coupé de stupéfaction.
– Bordel me dit pas que les robots se sont joint à la guerre aussi..
Les robots… Mon bras fut relâché d’un coup et je m’empressai de le serrer contre moi. Il avait reculer comme si j’étais une horreur… Face à ce rejet brutal, mon corps s’était mis à trembler, mes sourcils s’étaient froncés pour tenter de contenir la montée des larmes, ma tête s’était baissée Je n’osais même plus le regarder.
Je détestai mon gear. Je le détestai plus que tout. Mais bizarrement depuis que j’avais été à Abondance, j’avais eu la chance que le peu de personnes qui en connaissaient son existence l’avait accepté et m’avait même encouragé.
Il y avait peut-être eu la fois où ces deux hommes avaient voulu me frapper dans le centre commercial mais c’était différent. Ils étaient en colère, ils s’en étaient pris à moi physiquement pour rien et finalement Jïnn m’avait sauvé et m’avait traité comme quelqu’un de normal. Là, ça ressemblait à du dégout… et après ce qui s’était passé, maintenant que je savais qu’il… Alex était encore là, mon gear était encore redevenu une malédiction. Et il fallait que je me retrouve dans cette situation… Je ne savais même plus quoi dire… Ou alors je ne savais plus ce que je disais… Parce que malgré moi les mots se bousculèrent à ma bouche pour tenter de faire disparaitre ce sentiment de rejet.
– Je ne suis pas un robot… Je… Je n’ai pas eu le choix de porter ça… ce gear… Je… Je ne le voulais pas, moi… Je…
Pitoyable. Je n’aimais pas du tout cette image de moi. Et je n’avais pas du tout envie de continuer comme ça. Je me forçai alors à prendre une grande inspiration puis à souffler le plus possible, comme pour évacuer tous les sentiments négatifs qui m’étaient revenus à la figure. J’obligeai mon corps à se calmer, je contiens mes tremblements et desserrer ma main droite, ma main humaine de ma main qui ne l’était plus. A forcer comme ça, le sang avait un peu plus coulé. Il recouvrait presque toutes les fines cicatrices de mon poignet… Je le regardai un instant, moi aussi dégoutée par moi-même…
Sans regarder le jeune homme, je passai mon bras blessé sous le petit robinet du bar et pris un torchon pour entourer mon bras. J’allais devoir me soigner et je devais encore trouver quelque chose pour cacher l’entaille… Mais je devais aussi donner ces foutues cartes à desserts. Je me retournai alors vers l’homme au cheveux rouges, même si mes yeux ne pouvaient plus rencontrer les siens.
– La maison vous offre le verre pour les désagréments occasionnés... S’il vous plait, pouvez-vous… reculer ?
J’aurais voulu dire « partir » mais je n’osais pas dépasser les limites des règles qu’on imposait aux serveuses. Mais pour une fois, j’aurais vraiment voulu pourvoir dire autre chose qu’une phrase bateau…
Re: Si facilement démasquée [Privé Myo']
- La maison vous offre le verre pour les désagréments occasionnés... S’il vous plait, pouvez-vous… reculer ?
C'était donc tout ce qu'elle avait à me dire? Non non, croyez moi les choses n'allaient pas se passer comme ça. Alors qu'elle tenta d'avancer vers moi pour s'en doute s'en aller je m'interposa entre la bionique et la sortie du bar.
- Reste la, on a pas fini de discuter. disais-je d'un ton sec
Si elle avait décidé de d'insister un peu plus je l'aurais sans aucun doute retenu d'une manière plus brutale. J'avais besoin de réponse, si les humains ont trouvé le moyen d'inventer des bras comme ça faut que je sache jusqu'ou leur expériences s'étaient arrêter. Ca se trouve, ils ont inventé des bras en mitraillette ou une main qui se transforme en pistolet. Beaucoup d'autre chose farfelu me vinrent à l'esprit à ce moment mais je ne perdais pas l'objectif des yeux, si un type aurait pu lire dans mes yeux à ce moment la, il aurait découvert à quelle point j'pouvais être méchant. Vous savez j'suis pas du genre à me mettre à parler soigneusement pendant des centaines d'année pour obtenir des informations, j'vais souvent droit au but et elle allait très vite s'en rendre compte.
- Qui t'a posé ça? J'ai du mal à croire qu'on se fasse posé une plaque de métal sous la peau pour le délire. Alors dis moi ou est ce que t'as eu ça?
J'avais possiblement haussé le ton sur ma dernière phrase mais c'était pas pour l'engueuler ou quoi, c'était pour lui faire comprendre que je n'allais pas rester pointer la à attendre qu'une faiblarde arrête de bégayer pour répondre à mes questions.
- Et arrête de trembler j'vais pas te buter, estime toi heureuse que je t'ai aidé à cacher ton bras, disais-je en pointant l'extérieur du doigt. T'aurais préféré que tout ces humains de merde se mettent à te traiter de monstre?
Cette fois ci, j'avais engager mes paroles sur un ton plus calme et compréhensible, comme ci j'avais déjà vécu ça et que j'voulais lui éviter un lynchage en public. La petite avait l'air bien, son bras ne lui a surement été posé que pour lui rendre sa vie d'avant mais mon côté méfiant me disait de ne pas me livrer complètement à elle. J'allais essayé la manière douce si elle se décidait à se fermer complètement, j'allais pas jouer le loveur non mais pour tout vous dire son regard si insouciant avait fini par me perturber. Qu'est ce que j'aurais aimé être un type banal, sans savoir ni pensée détourner. J'aurais aimé être un simple vendeur de pizza qui rentre chez lui le soir raconter des fausses histoires à ses gosses avant d'aller baiser sa femme.
J'avais baissé ma tête et ma garde l'espace d'un instant.. A la suite de ça, je remonta la manche de mon pull jusqu'au haut de mon avant bras, on pouvait voir un bandage fait à l'arrache tacher par un peu de sang. En le retirant, on pouvait très clairement voir une plaie légèrement cicatrisé. J'm'étais fait ça dans la journée au boulot, comme un idiot en voulant me lever trop vite mon avant bras à bien frotter contre un coin en pierre. Quand j'avais fini de l'enlever totalement, je redescendis ma manche en grimaçant quelque peut avant de lui tendre le bout de bandage.
- Tiens met ça sur ton bras.
J'avais dit ça en sortant du passage, j'suis pas un type bizarre en vrai, j'suis peut être un peut trop agressif des fois mais c'est par ce que j'ai pas eu le choix de naitre pour ça.. M'enfin bon, quoi qu'il en était, si elle avait envie de partir elle le pouvait et si elle avait envie de rester elle le pouvait tout aussi bien.
C'était donc tout ce qu'elle avait à me dire? Non non, croyez moi les choses n'allaient pas se passer comme ça. Alors qu'elle tenta d'avancer vers moi pour s'en doute s'en aller je m'interposa entre la bionique et la sortie du bar.
- Reste la, on a pas fini de discuter. disais-je d'un ton sec
Si elle avait décidé de d'insister un peu plus je l'aurais sans aucun doute retenu d'une manière plus brutale. J'avais besoin de réponse, si les humains ont trouvé le moyen d'inventer des bras comme ça faut que je sache jusqu'ou leur expériences s'étaient arrêter. Ca se trouve, ils ont inventé des bras en mitraillette ou une main qui se transforme en pistolet. Beaucoup d'autre chose farfelu me vinrent à l'esprit à ce moment mais je ne perdais pas l'objectif des yeux, si un type aurait pu lire dans mes yeux à ce moment la, il aurait découvert à quelle point j'pouvais être méchant. Vous savez j'suis pas du genre à me mettre à parler soigneusement pendant des centaines d'année pour obtenir des informations, j'vais souvent droit au but et elle allait très vite s'en rendre compte.
- Qui t'a posé ça? J'ai du mal à croire qu'on se fasse posé une plaque de métal sous la peau pour le délire. Alors dis moi ou est ce que t'as eu ça?
J'avais possiblement haussé le ton sur ma dernière phrase mais c'était pas pour l'engueuler ou quoi, c'était pour lui faire comprendre que je n'allais pas rester pointer la à attendre qu'une faiblarde arrête de bégayer pour répondre à mes questions.
- Et arrête de trembler j'vais pas te buter, estime toi heureuse que je t'ai aidé à cacher ton bras, disais-je en pointant l'extérieur du doigt. T'aurais préféré que tout ces humains de merde se mettent à te traiter de monstre?
Cette fois ci, j'avais engager mes paroles sur un ton plus calme et compréhensible, comme ci j'avais déjà vécu ça et que j'voulais lui éviter un lynchage en public. La petite avait l'air bien, son bras ne lui a surement été posé que pour lui rendre sa vie d'avant mais mon côté méfiant me disait de ne pas me livrer complètement à elle. J'allais essayé la manière douce si elle se décidait à se fermer complètement, j'allais pas jouer le loveur non mais pour tout vous dire son regard si insouciant avait fini par me perturber. Qu'est ce que j'aurais aimé être un type banal, sans savoir ni pensée détourner. J'aurais aimé être un simple vendeur de pizza qui rentre chez lui le soir raconter des fausses histoires à ses gosses avant d'aller baiser sa femme.
J'avais baissé ma tête et ma garde l'espace d'un instant.. A la suite de ça, je remonta la manche de mon pull jusqu'au haut de mon avant bras, on pouvait voir un bandage fait à l'arrache tacher par un peu de sang. En le retirant, on pouvait très clairement voir une plaie légèrement cicatrisé. J'm'étais fait ça dans la journée au boulot, comme un idiot en voulant me lever trop vite mon avant bras à bien frotter contre un coin en pierre. Quand j'avais fini de l'enlever totalement, je redescendis ma manche en grimaçant quelque peut avant de lui tendre le bout de bandage.
- Tiens met ça sur ton bras.
J'avais dit ça en sortant du passage, j'suis pas un type bizarre en vrai, j'suis peut être un peut trop agressif des fois mais c'est par ce que j'ai pas eu le choix de naitre pour ça.. M'enfin bon, quoi qu'il en était, si elle avait envie de partir elle le pouvait et si elle avait envie de rester elle le pouvait tout aussi bien.
Re: Si facilement démasquée [Privé Myo']
Espérant que ma demande n’allait pas être ignorée, je m’avançais pour contourner le bar, un torchon toujours entouré à mon bras droit, mais il m’obstrua le passage.
– Reste là, on a pas fini de discuter.
Il y avait quelque chose d’agressif chez lui et ses yeux renvoyait quelque chose de presque mauvais. Je sus que ce n’était pas la peine de jouer à la forte tête. Je n’avais absolument pas envie d’attirer l’attention sur nous deux et encore moins de faire naître une mauvaise publicité au restaurant. Je fermais donc ma bouche et fis un pas en arrière en ne pouvant laisser échapper qu’un soupir résigné.
–Qui t'a posé ça? J'ai du mal à croire qu'on se fasse poser une plaque de métal sous la peau pour le délire. Alors dis-moi ou est-ce que t'as eu ça?
Mes yeux s’écarquillèrent l’espace d’un instant puis se froncèrent à nouveau. Soit il me prenait pour une abrutie, soit il avait vécu dans une grotte pendant des années… Il était maintenant d’ordre mondial qu’Olympus étaient à l’origine des gears. Me poser des questions sur l’origine de mon gear était normalement impossible… Je ne savais même pas quoi lui répondre sur le coup. Il devait vraiment se foutre de ma gueule… Pourtant son attitude dure et tout de même un peu effrayante tant elle me paraissait excessive me confirmaient que c’était de véritables interrogations. Je cherchai mes mots quand il eut la bonne idée de continuer sur sa lancée pour me laisser encore un peu de temps.
– Et arrête de trembler j'vais pas te buter, estime toi heureuse que je t'ai aidé à cacher ton bras. T'aurais préféré que tous ces humains de merde se mettent à te traiter de monstre ?
Il s’était adouci sur ces dernières paroles, ce qui fut assez inattendu après qu’il m’est parlé aussi brutalement. Un petit sourire désabusé m’échappa avant que je me reprenne. Je n’avais pas peur de lui, si je devais flipper devant tous les clients un peu plus sévères ou agressifs, j’aurais eu du mal à rester plus d’un mois ici ou même au club de tir. Mais moi… moi je n’acceptai toujours pas ce que j’étais devenue. Ce n’est pas la peur de l’autre qui m’avait fait trembler mais la saleté peur du rejet, de l’abandon qui n’avait jamais pu vraiment me quitter depuis l’accident. Tu radotes, Mira… Mais il avait raison en partie. Je n’aurais pas voulu qu’on me jette des insultes à la figure et je devais lui être reconnaissante un minimum pour son aide.
Avant que je puisse faire quelque chose, je le vis remonter sa manche, dévoilant un bandage tâché. Il l’enleva et je vis une entaille qui ne devait pas être très ancienne, ni très bien soigné à première vue. Puis il rabaissa sa manche et me le tendit sous mes yeux pleins d’incompréhension.
– Tiens met ça sur ton bras.
Je le pris sans vraiment m’en rendre compte et regardais le personnage devant moi, sûrement avec une mine étonnée. Je ne comprenais absolument pas le type qui se trouvait devant moi. Enfin… plus vraiment « devant » puisqu’il s’était décalé pour me laisser le passage… J’hésitai entre qualifier ce mec aux cheveux de contradiction sur patte ou simplement de girouette. Enfin ça revenait au même : très difficile à comprendre.
Et maintenant ? Je devais apporter la carte des desserts, je devais me soigner, retrouver mes gants et… j’allais lui répondre. Je suppose que je le lui devais bien. J’utilisai alors le bandage qu’il m’avait donné pour cacher l’entaille de mon gear et nouai le plus serrer possible le torchon que j’avais sur l’autre bras. Je devais avoir l’air pitoyable comme ça… Ce n’était que l’histoire de quelques minutes, allez.
– Je reviens, bougez pas, glissai-je au jeune homme en prenant mon plateau et quatre cartes dessert pour retourner sur la terrasse.
J’allai donner les cartes en faisant semblant de ne pas entendre les remarques toujours aussi désobligeantes de ces deux femmes, je débarrassai une autre table dont les clients plus sympathiques me demandèrent si ça allait et je pris même le verre et la poche de glace du jeune homme qui avait déserté sa table. En passant à côté de Florine, je lui demandai si je pouvais prendre ma pause et elle ne s’y opposa pas quand elle vit mes bras. J’avais quand même beaucoup de chances d’avoir de bons et gentils collègues. Je disparus en cuisine pour mettre au sal les assiettes ramassées, puis reviens vers le client aux questions étranges.
– Je vous invite à me suivre, si vous le voulez bien, lui dis-je mon plateau encore en main.
Ma demande pouvait paraitre un peu bizarre mais je pense qu’il ne pouvait pas refuser s’il voulait vraiment des réponses. De plus je n’avais pas trop le choix. Je n’allais pas m’éterniser en pause et il fallait que j’optimise le temps. Je le guidai alors vers la salle réservée aux employés où je pourrais trouver une table ronde et des chaises pour que l’on s’installe le temps des soins. Personne d’autres était en pause, c’était bien, je n’aurais pas d’explications à donner au moins. J’attendis donc qu’il rentre à son tour dans la pièce pour poser le plateau sur la table puis aller prendre le nécessaire dans la petite armoire à pharmacie qui se trouvait dans un coin de la pièce. Je m’assis à une place et d’un geste de la main lui indiquais de faire de même sur la chaise à côté de la mienne.
– Asseyez-vous, je vais vous soigner tant que j’y suis.
Je retirai le bandage et le torchon, pris un coton et l’imbibai de désinfectant pour ensuite l’appliquer contre les coupures de mon bras droit. Je ne pus empêcher la grimace mais je pouvais m’estimer heureuse, elles n’étaient pas profondes, c’était mon gear qui avait pris le plus cher finalement. Pendant que je m’occupai d’enrouler mon bras avec application dans un bandage propre, je me décidai à parler.
– Je suis surprise que vous ne sachez pas que les gears viennent de la société Olympus. C’est tout de même la plus réputée de cette ville, elle en fait beaucoup et de différentes sortes. Je ne les connais pas tous moi-même. Personnellement ce n’est pas une plaque sous la peau mais tout mon bras qui est un gear. Je n’aurais plus de bras à partir du dessus du coude, si ça n’existait pas. Donc oui, ce n’est pas vraiment pour le délire que je ne suis plus normale.
Je me raclai la gorge, comme pour éviter les émotions de revenir. Je n’avais de toute façon pas l’envie d’en raconter plus, donc ça devrait aller. Après avoir nouer mon bandage du mieux que je le pus d’une main, je me tournai vers lui. Je lui pris son bras blessé pour le mettre à plat sur la table sans me gêner. Il ne l’avait pas fait lui, je ne vois pas pourquoi je le serais. Je lui relevai sa manche et soupirai devant l’état de la plaie. Je pense qu’il était trop tard pour qu’il s’en sorte sans cicatrice maintenant. Avant de répéter à l’identique ce que je m’étais fait, je lui donnai dans son autre main la glace pilée, qui allait vraiment finir par fondre avant utilisation si on ne faisait rien, et en prenant son poignet, je la plaçai sur le côté de son œil.
– Pressez, ça devrait vous faire un peu dégonfler.
Je pris un coton, l’imbibai à nouveau de produit et réfléchis un peu en le regardant.
– ça risque de piquer un peu, décidai-je finalement de le poser d’abord contre sa lèvre fendue. Vous vous êtes mis dans un bel état tout de même… Je ne veux même pas imaginer celui des autres, soufflai-je en m’attelant à désinfecter la plaie de son bras.
J’avais pensé tout haut mais bon, au point où j’en étais, j’avais plus vraiment besoin de cacher quoi que ce soit…
– Reste là, on a pas fini de discuter.
Il y avait quelque chose d’agressif chez lui et ses yeux renvoyait quelque chose de presque mauvais. Je sus que ce n’était pas la peine de jouer à la forte tête. Je n’avais absolument pas envie d’attirer l’attention sur nous deux et encore moins de faire naître une mauvaise publicité au restaurant. Je fermais donc ma bouche et fis un pas en arrière en ne pouvant laisser échapper qu’un soupir résigné.
–Qui t'a posé ça? J'ai du mal à croire qu'on se fasse poser une plaque de métal sous la peau pour le délire. Alors dis-moi ou est-ce que t'as eu ça?
Mes yeux s’écarquillèrent l’espace d’un instant puis se froncèrent à nouveau. Soit il me prenait pour une abrutie, soit il avait vécu dans une grotte pendant des années… Il était maintenant d’ordre mondial qu’Olympus étaient à l’origine des gears. Me poser des questions sur l’origine de mon gear était normalement impossible… Je ne savais même pas quoi lui répondre sur le coup. Il devait vraiment se foutre de ma gueule… Pourtant son attitude dure et tout de même un peu effrayante tant elle me paraissait excessive me confirmaient que c’était de véritables interrogations. Je cherchai mes mots quand il eut la bonne idée de continuer sur sa lancée pour me laisser encore un peu de temps.
– Et arrête de trembler j'vais pas te buter, estime toi heureuse que je t'ai aidé à cacher ton bras. T'aurais préféré que tous ces humains de merde se mettent à te traiter de monstre ?
Il s’était adouci sur ces dernières paroles, ce qui fut assez inattendu après qu’il m’est parlé aussi brutalement. Un petit sourire désabusé m’échappa avant que je me reprenne. Je n’avais pas peur de lui, si je devais flipper devant tous les clients un peu plus sévères ou agressifs, j’aurais eu du mal à rester plus d’un mois ici ou même au club de tir. Mais moi… moi je n’acceptai toujours pas ce que j’étais devenue. Ce n’est pas la peur de l’autre qui m’avait fait trembler mais la saleté peur du rejet, de l’abandon qui n’avait jamais pu vraiment me quitter depuis l’accident. Tu radotes, Mira… Mais il avait raison en partie. Je n’aurais pas voulu qu’on me jette des insultes à la figure et je devais lui être reconnaissante un minimum pour son aide.
Avant que je puisse faire quelque chose, je le vis remonter sa manche, dévoilant un bandage tâché. Il l’enleva et je vis une entaille qui ne devait pas être très ancienne, ni très bien soigné à première vue. Puis il rabaissa sa manche et me le tendit sous mes yeux pleins d’incompréhension.
– Tiens met ça sur ton bras.
Je le pris sans vraiment m’en rendre compte et regardais le personnage devant moi, sûrement avec une mine étonnée. Je ne comprenais absolument pas le type qui se trouvait devant moi. Enfin… plus vraiment « devant » puisqu’il s’était décalé pour me laisser le passage… J’hésitai entre qualifier ce mec aux cheveux de contradiction sur patte ou simplement de girouette. Enfin ça revenait au même : très difficile à comprendre.
Et maintenant ? Je devais apporter la carte des desserts, je devais me soigner, retrouver mes gants et… j’allais lui répondre. Je suppose que je le lui devais bien. J’utilisai alors le bandage qu’il m’avait donné pour cacher l’entaille de mon gear et nouai le plus serrer possible le torchon que j’avais sur l’autre bras. Je devais avoir l’air pitoyable comme ça… Ce n’était que l’histoire de quelques minutes, allez.
– Je reviens, bougez pas, glissai-je au jeune homme en prenant mon plateau et quatre cartes dessert pour retourner sur la terrasse.
J’allai donner les cartes en faisant semblant de ne pas entendre les remarques toujours aussi désobligeantes de ces deux femmes, je débarrassai une autre table dont les clients plus sympathiques me demandèrent si ça allait et je pris même le verre et la poche de glace du jeune homme qui avait déserté sa table. En passant à côté de Florine, je lui demandai si je pouvais prendre ma pause et elle ne s’y opposa pas quand elle vit mes bras. J’avais quand même beaucoup de chances d’avoir de bons et gentils collègues. Je disparus en cuisine pour mettre au sal les assiettes ramassées, puis reviens vers le client aux questions étranges.
– Je vous invite à me suivre, si vous le voulez bien, lui dis-je mon plateau encore en main.
Ma demande pouvait paraitre un peu bizarre mais je pense qu’il ne pouvait pas refuser s’il voulait vraiment des réponses. De plus je n’avais pas trop le choix. Je n’allais pas m’éterniser en pause et il fallait que j’optimise le temps. Je le guidai alors vers la salle réservée aux employés où je pourrais trouver une table ronde et des chaises pour que l’on s’installe le temps des soins. Personne d’autres était en pause, c’était bien, je n’aurais pas d’explications à donner au moins. J’attendis donc qu’il rentre à son tour dans la pièce pour poser le plateau sur la table puis aller prendre le nécessaire dans la petite armoire à pharmacie qui se trouvait dans un coin de la pièce. Je m’assis à une place et d’un geste de la main lui indiquais de faire de même sur la chaise à côté de la mienne.
– Asseyez-vous, je vais vous soigner tant que j’y suis.
Je retirai le bandage et le torchon, pris un coton et l’imbibai de désinfectant pour ensuite l’appliquer contre les coupures de mon bras droit. Je ne pus empêcher la grimace mais je pouvais m’estimer heureuse, elles n’étaient pas profondes, c’était mon gear qui avait pris le plus cher finalement. Pendant que je m’occupai d’enrouler mon bras avec application dans un bandage propre, je me décidai à parler.
– Je suis surprise que vous ne sachez pas que les gears viennent de la société Olympus. C’est tout de même la plus réputée de cette ville, elle en fait beaucoup et de différentes sortes. Je ne les connais pas tous moi-même. Personnellement ce n’est pas une plaque sous la peau mais tout mon bras qui est un gear. Je n’aurais plus de bras à partir du dessus du coude, si ça n’existait pas. Donc oui, ce n’est pas vraiment pour le délire que je ne suis plus normale.
Je me raclai la gorge, comme pour éviter les émotions de revenir. Je n’avais de toute façon pas l’envie d’en raconter plus, donc ça devrait aller. Après avoir nouer mon bandage du mieux que je le pus d’une main, je me tournai vers lui. Je lui pris son bras blessé pour le mettre à plat sur la table sans me gêner. Il ne l’avait pas fait lui, je ne vois pas pourquoi je le serais. Je lui relevai sa manche et soupirai devant l’état de la plaie. Je pense qu’il était trop tard pour qu’il s’en sorte sans cicatrice maintenant. Avant de répéter à l’identique ce que je m’étais fait, je lui donnai dans son autre main la glace pilée, qui allait vraiment finir par fondre avant utilisation si on ne faisait rien, et en prenant son poignet, je la plaçai sur le côté de son œil.
– Pressez, ça devrait vous faire un peu dégonfler.
Je pris un coton, l’imbibai à nouveau de produit et réfléchis un peu en le regardant.
– ça risque de piquer un peu, décidai-je finalement de le poser d’abord contre sa lèvre fendue. Vous vous êtes mis dans un bel état tout de même… Je ne veux même pas imaginer celui des autres, soufflai-je en m’attelant à désinfecter la plaie de son bras.
J’avais pensé tout haut mais bon, au point où j’en étais, j’avais plus vraiment besoin de cacher quoi que ce soit…
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