[Événement Nouvelle-Calédonie] Initiation à la spéléologie [Pv les incrits]

Rappel du premier message :

La Nouvelle-Caldédonie ! Savez-vous que la Nouvelle-Calédonie est un endroit très réputé pour ses activités spéléologiques . Non ? Bon moi oui parce que quand je ne passe pas mon temps à faire un associable sur des barbecues, ou chasser les bruits étranges la nuit, j'ai le nez dans un livre pour étudier ! Et puis le voyage en avions était long et le guide touristique dans le vide-poche avait de belle images de tortue ! Sur un fond de film cliché avec des " Philippe je sais où tu te cache... etc. ". Bref ! Il était dit que les roches très calcaires de l'île étaient extrêmement propices à la formation de galerie et de grottes sous la surface dû à l'action de l'eau et de l'érosion. Ce voyage tout fraises payées ou presque par notre richissime académie nous donnait accès à plein de nouvelle possibilité. Elle nous avait aussi Offert une sortie pour explorer les lagons que je ne suis pas prêt d'oublier !

Mais cette fois-ci l’encadrement de Tsuki nous avait organisé une sortie pour l'initiation à la spéléologie avec deux guides expérimentés natifs de la région. De ce que j'avais entendu dire, une grande partie de l’île avait un caractère sacré pour le peuple Calédonien et était donc interdit à la populace comme nous autres touristes d'une académie anglaise. Après mon enquête sur notre futur lieu de sortie, oui parque les déplacements pour voir deux pauvres chauves-souries se grimper dessus dans le froids et l'humidité, le lieu qui nous occuperait était en instance de décision pour le passage de ses terres en lieu sacré. Le sujet semblait faire polémique au sein de la population entre ceux qui conservaient les idéaux de leurs ancêtres et leurs croyances, et ceux qui préféraient l'argent des touristes. Parce que comme le lieu était encore balancé entre deux statuts, il nous était normalement impossible de venir, mais l’influence de l'académie semblait avoir des ramifications inattendues, tel un poulpe qui glissait ses tentacules dans les endroits les plus étroits... .

Il en demeurait que les inscriptions c'étaient faites la veille un peu à la criée puisque tout le monde s'était jeté dessus comme des charognards. Je ne pensais pas qu'un domaine d'activité comme celui-ci aurait attiré tant de monde en si peu de temps. À croire que quand c'est tous frais payés les choses devienne plus intéressantes ! Mais c'était une bonne chose que les effectifs se soient remplis si vite, puisque c'était le lendemain matin, ce matin, que la sortie avait lieu.

Pour ma part j’étais patiemment perché dans un cocotier sur le chemin qui sortait du village pour aller vers la capitale. L’académie avait pris ses précautions et avait demandé aux deux guides de nous retrouver plus loin que la sortie du village pour qu’aucun jet de flamme, élevé volant ou autre pokémon ne surgissent sous leurs yeux. Il était … environ 9h quand les deux guides arrivèrent et que les élèves ne les rejoignent. Je sautai de mon arbre, une Noa de coco percée en guise de cocktail. J'en avais plusieurs autres que j'avais de calées dans mon sac à dos histoire d'en grignoter sur le trajet. Trajet qui commença avec juste un « Suivez nous, nous allons vous emmener à l'entrée de la grotte nous ferons nos explications là-bas. ».

Après plusieurs dizaines de minutes de crapahutage en forêt sur des pentes raides, ou encore des passages étroits à flanc de falaise, nous arrivions près d'une paroi rocheuse, mais pas de grotte étrangement... . Tout sûrs d'eux, les bonshommes qui servaient de guide ne semblaient pas comprendre qu'il ni n'avait rien ici et qu'ils n'étaient sur les bons adolescents à arnaquer. Laissant le bénéfice du doute j'écoutais patiemment son discours.

« Très bien ! Donc nous allons maintenant commencer par les explications d'usages et les règles de sécurité. Tout d'abord j'espère que tout le monde ici est à l'aise dans les endroits étroits, sombres, et humides... »

Se rendant visiblement compte de ce qu'il venait de sous-entendre il en avait perdu son speech et c'est son camarade qui repris. Lui ne semblait pas être content d’être ici et nous parla plus clairement.

« Je vais partir du principe que tout le monde ici n'y connaît rien ! Vous êtes sur un lieu qui va vous être probablement inconfortable et qui dans tous les cas restera dangereux. Alors pour commencer vous allez tous prendre un casque avec une lampe, que vous ne retirerez sous aucun prétexte. »


Il ouvrit le large sac à dos de son collègue et en sortit un objet style casque de chantier retravaillé, avec une lampe d'attacher sur le devant. J’étais sûr que la lampe pouvait partir si on tirait un peu dessus... .

« N’abîmez pas vos casques ! Dans ses grottes il n'y a pas de lumière qui passe. Les courants d'air quasi inexistant rendent le lieu extrêmement humide, et il y fait toujours aussi froid toute l'année, soit environ 10 C°. L'érosion de la roche et l'humidité rendent toutes les parois extrêmement glissantes. Alors prenez bien garde où vous mettez les pieds et surtout ! Surtout ne vous éloignez pas ! La grotte renferme plusieurs dangers qui vous seront mortels si vous ne prenez pas garde et que vous chuter. »

« Vous allez vous mettre par 3 ou 4, et surtout restez toujours à portée de bras de vos camarades, ne les laissé jamais s'éloigner. Je ne veux pas avoir à revenir vous chercher pendant des heures. »

Il échangea un regard avec son collègue qui nous avait raté son discours d'introduction. Ils avaient eux aussi leur casque et avaient enfilé une espèce de combinaison de prisonnier tout orange. Enfin, orange si la multitude de crasses et de boue ne les recouvraient pas presque entièrement. Celui qui avait repris les choses en main poussa un long soupir avant de reporter son attention sur nous.

« Allez dépêchez-vous de faire vos groupes, et toi laisse ta noix de coco t'aura besoin de tes mains!! »

Très bruyamment j’aspirais le lait avec ma paille pour être sûr qu'il n'y en ait plus et la jeta plus loin, avant de me tourner pour voir qui n'était pas encore en groupe.

On avait quitté la grande salle. Evidemment, comme tout bon scénario qui se respecte, on était tous séparé. Pas en quatre mais en trois groupes au final. C'était toujours ça de pris. Mais clairement, je doutais, qu'est-ce qui pouvait bien être la cause d'une telle mésaventure ? On a pas fait de la merde en s'étant séparé ? Tssss. Pas le choix, faut avancer. Je restais aux côté de Faust. Je visualisais la chose comme un donjon dans les RPG. Faust le tank, vu qu'il a l'air d'aller de l'avant. Moi je serai le Off-tank, genre le mec en seconde ligne pour aider au corps à corps et faire un peu de dps pas dégueulasse. On a Richie qui....fera l'appât ou l'éclaireur qui sait. Et Ying qui...nous dira des conseils sages et avisés en plus d'avoir un pouvoir plutôt compliqué mais efficace.

On progressait dans cette salle très compliquée. Si on tombe, on va clairement le ressentir, ça puait. C'était trop ardu pour commencer par ce côté-là. On avait dû alors prendre à droite, ce qui nous enlevait le visuel sur notre point de départ. J'étais très sérieux quand je marchais, je faisais très attention. Je transportais avec moi des cailloux pas trop petit et pas trop gros non plus. Je me sentais observé...Je regardais aux alentours... J'étais anxieux et méfiant. Je ne voyais rien...Des chauves-souris ? Je pense...C'est le plus probable c'est sûr. J'avais mes poches remplit de cailloux au moins. On sait jamais si l'un des deux guides survie et nous fait une tentative de meurtre dans la gueule. Je commence sérieusement à me dire que cette sortie est une pure folie ou un putain de coup monté. Nous mais sérieusement, c'était trop improbable pour que j'y crois. Organisation à l'arrache, guides nul à chier, seulement douze élèves. Tout était prévu ou ? Non...Serait-ce alors un test fait par l'académie ? Une sorte d'examen secret ? Non...c'était trop tiré par les cheveux.

J'essayais de voir les réactions de notre groupe. Je ne pense pas qu'on soit tous en mode "Je gère trop bien ce genre de situations". Ce n’était clairement pas possible. Je les regardais, l'air sérieux et vigilant avant de leur dire :

Les gars...J'suis le seul qui me sent épié ? Restons vigilants. Plus vite on sera sortis et mieux ce sera.

Je progressais. On en faisait un peu de bruit. Le bruit des gravats sous nos semelles...Espérons qu'on trouve vite une sortie avant qu'on soit obligé de mourir de faim dans ce trou à rat.

Faust avait totalement ignoré ce que les autres personnes avaient déclarés après son départ mais il se  doutait que ça allait continuer a parler sans grand intérêt. Peu après le moment où il avait entreprit d'explorer le chemin du milieu, il avait cependant entendu quelqu'un énoncer une longue tirade digne de la grande littérature... et pour cause puisqu'elle était tirée de la célèbre pièce de théâtre : Hamlet du non moins célèbre William Shakespeare. Enfin tout ça était bien beau et poétique... mais la raison pour laquelle celui qui l'avait sortit l'avait fait échappait totalement au saphir et bien que très brièvement intrigué, il se reprit rapidement tout en continuant sa progression dans le boyau obscur de la planète.

Le chemin était plutôt tortueux, en aucun propice à une balade de santé mais c'était déjà le cas plus tôt, juste avant que les deux « professionnels » ne les perdent de vue. Depuis qu'il avait commencé à mettre le pied dans le tunnel, Faust avait décidé d'être constamment et peut-être même excessivement sur ces gardes, la visibilité n'étant pas des plus optimales et les cachettes pouvant se trouver absolument « partout » si jamais un ennemi se décidait à leur tendre une embuscade. Etrangement, le saphir aux cheveux longs avait gardé la tête pour une raison que lui même ignorait préférant d'habitude se mettre en arrière pour pouvoir au moins étudier la situation. Il se dit simplement qu'il avait sûrement dû être plus touché par les derniers événements que prévu.

Son avancée se faisait très prudemment, ne voulant pas glisser dans un moment comme celui là il avait donc privilégier la sécurité à la hâte comme à son habitude. Il fut bien rapidement contraint de changer d'itinéraire car la route étant disponible bifurquait vers la droite, sa paranoïa naturelle fit surface et lui mettant en tête que ça ressemblait tout bonnement à un chemin tout tracé pour aller à l'abattoir mais cela n'empêcha pas ses jambes de lui obéir et c'est ainsi que d'un pas décidé accompagné de son air neutre habituel bien qu'intérieur réticent, il suivit la route n'ayant pas vraiment d'autres options en tête. Faust ne s'inquiétait pas vraiment des deux guides en vérité, il n'étaient pour lui que des dommages collatéraux... comme tout les autres d'ailleurs lui y comprit, les pertes humaines n'étaient pas un problème et en cas de force majeure, les corps pouvaient avoir bien des fonctions... du moins s'ils réussissaient à les récupérer en un seul morceau.

Depuis la bifurcation, la lumière se faisait de plus en plus rare et lampe frontale étaient devenue plus que bienvenue même si, il ne fallait pas se mentir c'était loin d'être la meilleure des sources de lumières. Le saphir aux cheveux noirs sentait depuis un moment maintenant quelque chose d'étrange, comme si il était observé... comme si... un prédateur vicieux suivait ses proies en attendant qu'elles soient au bon endroit. Et il n'était apparemment pas le seul à l'avoir ressentit puisque Jinn en avait également fait la remarque en s'adressant à tout le monde contrairement a Faust. A quoi il répondit par un simple « Hum... » pour marquer son accord et rien de plus. Il activa brièvement son pouvoir et se mit à scanner la zone, il y avait trois silhouettes, c'était celles des trois autres personnes du groupe, mais à part eux, rien. Il n'entendait pas non plus de respiration autres que celle du groupe... seulement cette sensation étrange. Il prit finalement l'initiative d'ouvrir la bouche, ce n'était pas pour raconter quelques mondanités inintéressantes c'était même plutôt utile... tout du moins pour lui.

"Si par quelconques moyens je perds ma lampe et que vous voyez deux lueurs bleues claires flotter dans les airs, abstenez vous de leur foncer dessus pour les attaquer, ce ne sera que moi."

Une fois cette information relayée, il désactiva son pouvoir, il n'y avait aucune chance pour que ceux qui étaient derrière lui remarquent que pendant sa prise de parole, il avait bel et bien les yeux « allumés » et la courte période où ils l'étaient n'avait certainement pas aidé non plus. Sa progression se faisait à présent sous le signe de l'alerte, tout ses sens étaient en action et ce même s'il n'utilisait pas son pouvoir pour les amplifier, il était à l'affût du moindre bruit suspect tout en étant en prêt au cas où quelqu'un avait la brillante idée de l'attaquer.

Au finale j’avais rejoint le groupe de Narok, Lucy et une autre personne que je ne connaissais pas . Pourquoi eux ? Je ne sais pas vraiment à vrai dire ….ça devait surement être parce que j’avais un petit peu fais connaissance avec le couple, et que apparts, Jinn, je ne connaissais personne d’autre du groupe. Pire il y en avait certain qui ne m’inspirait pas du tout confiance ! Bref. Du coup nous étions engagées sur le chemin ou il y avait de l’eau … (après le passage étroit le chemins boueux ! de mieux en mieux ! ) Petit à petit nous enfoncions pour finalement devoir nager pour avancer. Heureusement qu’il n’y avait presque pas courant je commençais à penser que nous devrions faire demi-tour et emprunter un autre chemin … mais je gardais cette réflexions pour moi. Heureusement je ne suis pas mauvais à la nage, et en ce qui me concerne je n’avais pas trop de mal a avance. Cependant je ne manquais de proposer mon aide aux autres de temps en temps s’il y en avait du mal ou ne savait pas nager. S’il s’avère qu’il y en avait un ou une qui avait vraiment trop de mal je laissais s’accrocher à moi.

Au final nous retrouvions dans une grande salle inondée par un lac souterrain. Il Y avait deux passages qui s’offraient à nous. L’un était inondé mais en apparence on y avait pieds mais il y avait un courant bien que faible.

Moi : _ Je pense que nous devrions prendre le passage en hauteur avec un chemin au sec. Si on continue à faire trempette comme ça … on risque l’hypothermie. Normalement si je me change en nué de corneilles je devrais pouvoirs vous porté jusqu’en haut un par un. Il faut juste m’éclairé le chemin et faire quelque chose pour que je puisse vous porté sans risqué de vous glisser avec mes griffes. En plus avec l’autre chemins, même si on a pieds « en théorie » avec le courant même faible on a beaucoup plus de chance de tomber ou de ce casser quelque chose.

Au final ! Au final la plus par des autres partirent dans les deux chemins qui s'opposaient à notre entrée désormais inexistante. Et Lucy qui avait toujours ma main sur elle, se retourna pour me faire part de son choix à elle.

-On se suit d'accord..?Je crois que nous ferions mieux de rester ensemble au vue de nos pouvoirs...Et puis si jamais il arrive quoi que se soit, même si sa m'étonnerais, il serait mieux que tu soit à mes côtés!

J'avais failli pousser un soupir de soulagement à son annonce. En réalité, je roulai un peu des épaules pour relâcher de la tentions assez nonchalamment tout en accueillant la nouvelle avec un petit sourire en coin. Elle se tourna ensuite vers Noa et annonça qu'elle désirait partir vers la voie centrale. Pourtant en jetant un regard vers les autres qui empruntait déjà les chemins de leur choix, je me dis que le choix ne nous appartiendrait peut-être pas. Enfin si... Mais dans la logique, il valait mieux emprunter le plus de chemin différent possible pour avoir de plus grandes chances qu'un d'entre nous trouve une sortie. Le temps que je regards tout le monde partir ou presque, puisque Astra s'avança vers le groupe que Noa Lucy et moi formions par notre inactivité commune.

' Je vais vous suivre, si ça ne pose pas problème. Je pense pas que ce soit la meilleure idée de se séparer comme ça. ''

Lui donnant un petit sourire en coin avec un regard sérieux, je lui répondis pour la détromper.

« En vérité, c'est le mieux que nous puissions faire, comme nous sommes nombreux et que nous avons le choix de partir par des chemins différents, il vaut mieux nous séparer pour pouvoir explorer le plus de voie possible. Nous aurons de meilleures chances de trouver une sortie et que des secours arrivent. »

Reportant mon regard Noa et Lucy.

« Il nous faut donc nous mouiller camarades. »

Et sur ces mots, je me dirigeai vers le passage inondé. L'eau glacée et immobile jusqu'à notre entrée était très claire et presque limpide. Mais nos pas y soulevaient d'épais nuages de boue visqueuse produite par la lente sédimentation de la roche. Dans notre groupe, je me plaçai avec Noa au milieu de nous quatre, comme moi, il avait l’œil sur tout le monde et prêt à aider si besoin. Je savais que Lucy n'aurait peut-être pas besoin d'aide, mais même elle ne pourrait peut-être pas faire face à l'imprévisible. Je me trouvais tenaillé à faire une préférence pour Lucy et me tenir plus près d'elle et laisser potentiellement Astra sans secours. Pourtant, Noa aussi veillait, mais il n'avait pas un pouvoir disposer à intervenir dans ce genre de situation, surtout que le niveau de l'eau montait avec notre progression. En définitif, je m'approchai plus près de Lucy pour me tenir juste derrière elle, si en bons éclaireurs, nous pouvions déceler les pièges sans tomber dedans, nous deux camarades derrière ne risquerait plus grand chose. Tel était mon idée mélangée à une culpabilité d'avoir choisi Lucy.

En peu de temps, nous fûmes obligés de devoir nager, et le plafond ne nous laissa que peu de place pour garder la tête hors de l'eau dans ce passage étroit. Je jetais de rapides coups d’œil pour surveiller la jeune Astra qui pourrait peiner à avancer dans cette eau froide comme les eaux du grand nord. Et ceci tout sauf discrètement à cause de nos lampes frontales qui révélaient précisément ou nous avions la tête de tournée. Mais le périple dans ce boyau qui échappait de peu à l’ensevelissement sous les eaux, fut de courte durée puisque sa sortie était en vue. Après un élargissement confortable, la sortie menait à un grand lac souterrain. La situation ne laissait que peu place à l'émerveillement, mais une fois dans la salle, je pris le temps de tourner sur moi-même pour observer et admirer l'architecture de notre nouvelle salle. Deux sorties se distinguaient, une qui a priori constituait la principale source d'eau en un courant fort large qui affluait d'un côté de la pièce avec une pente faible. Ou bien une autre, qui se trouvait en hauteur, à quelques mètres au-dessus de nous, rien que l'on ne puisse atteindre en sautant. Une petite escalade sur la paroi abrupte nous serait requise pour pouvoir l'atteindre.


Pendant que je rejoignais la petite rive en roche qui encerclait presque parfaitement le lac, j'entendis Noa faire une proposition.

_ Je pense que nous devrions prendre le passage en hauteur avec un chemin au sec. Si on continue à faire trempette comme ça… On risque l’hypothermie. Normalement si je me change en nué de corneilles, je devrais pouvoirs vous porté jusqu’en haut un par un. Il faut juste m’éclairé le chemin et faire quelque chose pour que je puisse vous porté sans risqué de vous glisser avec mes griffes. En plus avec l’autre chemins, même si on a pieds « en théorie » avec le courant même faible on a beaucoup plus de chance de tomber ou de ce casser quelque chose.

Je pris bien le temps de réfléchir à sa proposition pendant que je proposais mon aide à qui l'aurait voulue pour se mettre au sec le temps de la réflexion. Après cela, tout en parlant, j’essorais mon haut qui était imbibé d'eau, faisant travailler mes muscles pour avoir le résultat le plus sec possible. Mais après avoir remis mon habit un peu déçu du résultat, je me résignai à utiliser mon pouvoir pour replacer l'eau par du sang et ensuite retirer le sang pour laisser tous les vêtements parfaitement secs. Je leur proposai le même traitement et évoquai mon avis tout en ''séchant'' les habits glacés et plein d'eau à qui l'aurait voulue.

« Ceci dit Noa. Suivre l'eau serait une bonne option aussi. Bien qu'il ne soit pas facile d'en juger, le chemin en hauteur semble se diriger vers la salle précédente, et comme nous n'avons pas vu d'autre sortie dans cette dernière, le passage est peut-être obstrué. Ou bien, il prend une autre direction, c'est vrai, mais il est dur de savoir si l'utilisation de ton pouvoir sera rentable ou non. Il vaut mieux préserver tes capacités et garder l'option que tu nous transportes quand nous n'aurons pas d'autre choix. De plus, le passage avec l'eau semble monté un peu, et avec le courant qu'il a, je suppose qu'il monte pendant un moment et sûrement en ligne droite ou avec peu de virages, sinon le courant serait plus faible. Et en montant, nous avons des chances de trouver d'autres passages voir une sortie secondaire au flux de cette source qui nous mènerait dehors. »

Regardant bien tout le monde dans les yeux, je pris le temps de marquer mes mots.

« Nous devrions voter pour savoir la direction que nous prendrons. Et comme nous somme paire, je propose de laisser à notre camarade la plus jeune et qui aura le plus rapidement de fatigue et difficulté, de posséder deux voix. Ce qui fait que nous pourrons obtenir une majorité. Personnellement, je viens d'évoquer mon choix, suivre l'eau. Mais je rappels que nous ne devrions pas perdre de temps à choisir. Rien ne nous garanti que d'autres secousses n'arriveront pas. »

Je ne voulais pas en rajouter, mais le manque de nourriture nous pressait aussi.

Le chemin devenait de plus en plus casse-gueule, et Ying manqua plusieurs fois de se ramasser à même le sol. Il grimaça. Ses chaussures allaient être abimées, et il n'aimait pas ça. Il n'aurait vraiment pas dû venir, cela ne lui faisait qu'apporter la poisse. Il soupira: le jeune De Ray s'en serait bien passé. Histoire d'oublier ses soucis, Ying prit le partie de réciter, à voix basse, diverses répliques de théâtre. Cela avait le don, ô combien magnifique, de le calmer et de faire partie tous ses soucis au pas de course.

Cependant, plus ils avançaient, plus il faisait noir, et, au tournant, la lumière de la pièce central - qui éclairait notre chemin- disparut. Ying, qui avait, par on ne sait quel miracle, réussit à se tranquilliser, fut prit d'un frisson. Pâle, apeuré et angoissé, il se précipita sur Richie, lui attrapant son bras comme si sa vie en dépendait. Il voulait que les rayons du soleil l'atteigne et illumine sa journée, comme à son habitude.

-Que la lumière soit! commanda Ying, d'une voix fébrile.

Malgré l'ordre, aucune lumière apparut. Se mordit la lèvre inférieure. Que pouvait-il faire? Plus le temps passait, plus il avait l'impression que son mauvais pressentiment allait se vérifier. Il fallait de la lumière, que diable! Il avait l'impression d'être épié, et les paroles des deux personnes devant-lui ne le rassura guère. Il déglutit.

-Dis, murmura Ying à Richie, tu crois que Satan aime les couleurs flashy très lumineuses autant que ses talons haut? Tu penses qu'il serait possible d'illuminer tes vêtements colorés tel une ampoule?

Toujours très fermement accrocher au roux, il sortit un stylo de sa poche. Il envisageait très sérieusement cette option. Il ne supportait pas ne pas avoir de lumière.

21:21:56

Pendant que nous étions en pleine réflexions sur la marche à suivre nous nous étions posés sur une « plage » ou une sorte d'îlot sur le bord du lac. Narok s'était servi de son pouvoir pour faire sécher ses vêtements et nous proposais de faire de même avec les nôtres. Très franchement ce n'était pas de refus et j'acceptais avec joie. Cependant le saphir n'était pas d'accord avec la solutions que je suggérais. En effet lui aurait voulu remonter le cour de la rivière tandis que j'étais d'avis d'emprunter le passage en hauteur. Nous dûmes procéder à un vote pour nous mettre, d'accord car il était hors de question que nous nous séparions à nouveau. Au finale se fut ma proposition qui fut retenus.

Par conséquent je retirais mon haut, à savoir mon pull et mon T-shirt pour les donner a Lucy afin qu'elle les enroules autour de ses bras pour que je ne la blesse pas avec mes serres. Lorsqu'elle fut prête je pris mon apparence de nué de corneilles et souleva ma camarade dans les airs pour la déposé le plus délicatement qu'il m'était possible dans le passage en hauteur. Je récupérais ensuite mes vêtements pour pouvoir faire de même avec Astra et ensuite avec Narok pour finir.

Lorsque nous fûmes en haut tous les quatres je repris mon apparence humaine et récupérais mes vêtements. Ce n'est pas que j'étais pudique ou mal à l'aise torse nu, c'est surtout qu'il ne fait pas très chaud ici. Même sans être frileux .

Je repris mon souffle juste une minute et nous pûmes reprendre notre route. En ce qui me concerne j'ouvrais la marche en jouant les éclaireurs et me retournais de temps a autre afin de m'assurer que tout le monde suivait. Nous marchions pendant quelques minutes jusqu'à ce que nous entendions un bruit étrange, bien différent que celui de l'eau auquel nous avions été habitué jusqu'à présent. En ce qui me concerne je stoppais ma progressions restant à l'avant me tenant sur mes gardes et fit singe au autres de faire de même , tachant d'éclairer tant bien que mal la direction d'où provenait ce bruit avec ma lampe frontal.

Moi à vois basse : _ Qu'est ce que vous voulez faire ? On avance ou on fait demi tour ? Je suis d'avis d'aller voir ce que c'est que ce truc ….

Ok alors aujourd'hui ça fait peur les gens ! Et là vous vous dites « QUOI LYNN' A PEUR » Bah oui mais non, j'ai dis ça fait peur bande de connards, pas j'avais peur... boulets... bref, ça f'sait peur parce que j'étais dans le noir et... et... attendez... c'est pas mon studio ça ! C'est pas mon flashforward non plus ça ! Putain y'a écrit quoi sur la porte !? ...Ah merde... c'est pour ça que y'a personne en fait... 'tain il fait pitié... Bref je me casse, j'ai pas à être là moi alors salut !

Nous nous excusons pour cette grossière erreur, nous mettrons tous nos moyens en œuvre pour éviter que cet incident se reproduise... Reprenons. La « glorieuse » avancée s'était soldée par un cul de sac... ni plus, ni moins, seulement un mur froid et sans aucun passage. Faust avait brièvement posé sa main sur ce mur faisant suivre son action par des petits tapotements pour essayé de localiser une faille dans l'obstacle mais c'était inutile, il n'y avait aucune faiblesse, il avait donc fallut rebrousser chemin. Le sentiment de se sentir observé n'avait pas disparu, bien au contraire, il s'était manifesté bien plus intensément... une excellente nouvelle en somme !

Le saphir ne tarda pas à comprendre pourquoi plus il avançait, plus son sens anti-ennuis s'affolait, des bruits plutôt faibles, des sortes de pas... mais beaucoup trop... étrange pour être humain... et pour cause, cela n'avait rien d'humain puisque ce n'était rien de plus qu'une araignée géante... géante... le saphir avait cru à une mauvaise blague d'un trop fervent joueur de jeu de rôle... mais visiblement, ce n'était pas le cas... du moins il préférait quand même être sur ces gardes au cas où. Comme à son accoutumé, il garda son air impassible... après avoir soupiré longuement. Il fallait toujours que cette académie soit impliquée dans des situations impossible et ennuyeuse...

Jinn avait prit la parole, en essayant d'être le moins agressif possible dans sa voix... il avait peut-être peur ? Ce serait une réaction plus que normale après tout... ce qui poussa Faust à se demander pourquoi il ne ressentait que de l'agacement... question réthorique bien évidement, il savait très bien qu'après autant de temps à l'académie, il était quelque peu... habitué à ce que tout soit complètement et inutilement dangereux. Il avait rapidement résumé la situation intérieurement, ils étaient quatre, dans un couloir étroit, avec donc de la difficulté à se déplacer... face à une bête qui pouvait se mouvoir absolument dans tous les sens mais qui dans un sens était aussi désavantagée par le terrain... et avantagée par la même occasion par l'obscurité. Ce dernier obstacle n'en était pas vraiment un, le saphir pouvait toujours utiliser son pouvoir pour la voir... cette fois... il était d'ailleurs plutôt étonné de ne pas l'avoir vu... entendu... plus tôt. Une sorte de volonté divine invoquant le « ta gueule c'est magique » à n'en point douter.

Le saphir au cheveux long n'avait bien évidement pas amené d'armes quelconques, mais qui pouvait le blâmer de ne pas avoir pensé trouver des montres dans un endroit de la sorte ? Mais il s'insulta quand même pour le relâchement dont il avait fait preuve. Jinn avait parlé de Ying... dont il ignorait totalement l'identité.... et d'ordre. Faust n'avait aucune idée... enfin se doutait bien qu'un pouvoir était le centre de cette question mais ne s'avança pas plus. Il prit enfin la parole à la suite de Jinn... du moins peu de temps après.

"Bien... de mon point de vue rester groupé signifie avoir un grand nombre de morts plus rapidement... mais dans notre situation, on a pas vraiment le choix... même si on aurait été un peu plus avantagés si le groupe avait été séparé en deux pour encerclé ce truc... hmm... une légère diversion pour le faire serait peut-être envisageable... des avis sachant qu'elle ne va pas nous fixer éternellement ?"

Il avait lancé cette idée en prenant uniquement son pouvoir en compte, une stratégie remplie de faille en sommes mais il n'avait jamais été un grand stratège de guerre, préférant rester éloigné de l'action. Faust s'était mit en garde, prêt à activer son pouvoir à tout moment pour contre attaquer... ou même attaquer la créature.