[Event] La fin de Tsuki [Tête de marteau]

HRP:

Aura et Shi étaient parties pour retrouver la trace d’Hernest. Je n’avais aucune idée de ce qu’elles pouvaient bien être en train de faire. Quand à mes trois équipières de base et moi, nous étions restées dans la salle d’expérience. Appia avait alors proposé d’ouvrir l’un des grands frigidaires, même si nous savions toutes déjà ce qui s’y trouvait. Les jeunes filles avaient été horrifiées à la vue du corps, immobile et numéroté comme on numéroterait une vache se rendant à l’abattoir. Mais je m’étais contenté de le fixer d’un air neutre. Bien sur, la scène ne m’avait pas fait ni chaud ni froid, mais il n’aurait servit à rien de montrer mes sentiments à un moment pareil. Et puis, c’était fait maintenant. Des larmes n’auraient malheureusement pas ramené à la vie le cadavre qui gisait devant nous. Sawako posa sa main sur un deuxième compartiment, et l’ouvrit. Lui aussi devait contenir un corps. Mais je fus attirée par Appia, qui s’était blottie contre moi, en nous demandant de laisser les couvercles ouverts. Sans doute par respect pour les défunts qui se trouvaient dans les boites. Je lui souris de la manière la plus réconfortante que je puisse et hochai la tête pour lui signifier que nous le ferions. Elle demanda ensuite :

- Vous pensez qu'Hernest est parti chercher de l'aide ? Est-ce qu'on ne devrait pas... laisser des pièges derrière nous ? Ce serait quand même bête qu'ils nous capturent à la place des autres !

Je réfléchis quelques secondes : son idée n’était pas mauvaise, mais nous n’avions rien d’utile ici pour faire une telle chose. La salle était étrangement propre et vide. Et puis, pour faire des pièges, il fallait du temps. Et nous n’avions vraiment pas de temps.

« Malheureusement, ce n’est pas une corde tendue entre deux murs qui va les arrêter. Ca aurait été une bonne idée si nous avions eu plus de temps et plus de matériel… »

Je m’avançai alors et fis un pas à l’extérieur de la salle. La voie semblait libre. Me tournant vers les autres, je leur lançai en leur faisant signe de me suivre :

« Il n’y a personne, c’est le moment où jamais ! »

HRP:

Les pilotes allaient bientôt être à court de munitions. Nous devions faire au plus vite.
Je regardai à nouveau à l’extérieur de la pièce. Je me trouvai dans un grand corridor. D’un coté, la grande porte par laquelle nous avions faillit arriver. De l’autre, une impasse, mais quatre portes aux murs. Deux à gauche, deux à droite. L’une de celles à gauche est déjà ouverte, c’est sans doute par là que sont parties les filles. Aucune lumière ne semble venir de derrière les portes fermées, car je ne peux pas en voir passant dessous. Avec un peu de chance, les pièces sur lesquelles elles s’ouvrent seront vides. Par manque de temps, je ne peux pas vraiment analyser grand-chose de plus. Je m’adresse alors à nouveau à mes coéquipières, avant que celles-ci ne m’aient répondu :

« On est quatre. Et il y a trois endroits à fouiller au plus vite. Ça ne me plait pas beaucoup, mais pour y arriver rapidement, nous allons encore devoir nous séparer… Quoi qu’il arrive, on doit toutes se retrouver ici dans sept minutes, tout au plus. D’accord ? »

Je n’aimais pas donner de directives ainsi, mais il fallait bien trouver un moyen de s’en sortir. Et j’espérai que sept minutes seraient suffisantes. Cinq n’auraient sans doute pas été assez, et dix trop. Alors il m’avait fallu trancher. J’ajoutai à l’intention d’Appia :

« Si tu veux, tu peux venir avec moi. »

Je fis ensuite volte-face et me dirigeai vers la seconde porte de gauche, avant de l’ouvrir. J’espérai de tout mon cœur retrouver Kris vivant dans l’une de ces pièces. S’il lui était arrivé malheur, je ne me le pardonnerais pas.

Une suite d'annonce dans nos oreilles m'apprit que notre temps était compté.
Nous avions fait d'horribles découvertes dans ces frigos... C'était monstrueux.
Mais maintenant nous étions devant un dilemme, il y avait plusieurs portes dans ce couloirs, et aucun bruit ne s'en échappait, ni aucune lumière. Comment être sûre que personne ne nous attendrait de l'autre côté ? Aucun moyen. Je n'aimais pas m'en remettre autant au hasard et à la chance. Pourtant c'est ce qu'il fallait.

- On est quatre. Commença la blonde qui avait prit la direction, Et il y a trois endroits à fouiller au plus vite. Ça ne me plait pas beaucoup, mais pour y arriver rapidement, nous allons encore devoir nous séparer… Quoi qu’il arrive, on doit toutes se retrouver ici dans sept minutes, tout au plus. D’accord ?

J'hochai la tête. De toute façon il n'y avait pas mieux à faire. Nous n'avions plus beaucoup de temps, alors autant ne pas traîner.
J'espérais par contre que le délais de temps serait suffisant. Sept minutes ne seraient certainement pas suffisant pour tout explorer, mais au moins si quelqu'un ne revenait pas à temps nous saurons qu'il a un problème et pourrions lui venir en aide.
La dirigeante-blonde invita la jeune enfant à venir avec elle, tant mieux, car je n'aurais certainement pas été assez altruiste pour lui proposer la même chose. Je le déplore mais avoir une enfant à protéger en plus de se défendre était plutôt compliqué. Je me rapprochai alors de ma porte, jetant un coup d’œil à ma montre pendant que les autres se préparaient à passer les leurs. Je leur accordais un dernier regard.

- Bonne chance, et n'oubliez pas, seulement sept minutes !

Puis je poussais ma porte et m'introduisais dans la pièce.

Sp-068.
Sp-068.
Sp-068.

Je me répétais mentalement ce code en tête. Il pourrait nous être utile. Désormais, il était si bien gravé dans mon esprit que seul un sort d’amnésie aurait pu me l'ôter, et encore.

Des voix arrivèrent dans mon oreille. Je sursautai avant de reconnaître nos alliés. Je souris, émue : ils ne nous avaient pas abandonnés ! Cependant, ce n'était vraiment pas le moment de crier de joie.
Nous n'avions plus beaucoup de temps, apparemment. Nous étions séparés de Shi et Aura, et nous avions encore beaucoup de rescapés à trouver.

« On est quatre. Et il y a trois endroits à fouiller au plus vite. Ça ne me plait pas beaucoup, mais pour y arriver rapidement, nous allons encore devoir nous séparer… Quoi qu’il arrive, on doit toutes se retrouver ici dans sept minutes, tout au plus. D’accord ? »  proposa Mel.

Enfin, il s'agissait plus d'un ordre qu'une proposition. Mais je n'y prêtai pas attention, et puis de toute façon, elle avait raison. Je n'aimais pas du tout ça mais nous n'avions pas le choix. Et au pire, nous pourrions toujours communiquer par oreillette... Non ?
Mel proposa donc à Appia de venir avec elle. Elles partirent toutes les deux. Lily leur souhaita bonne chance, et je fis de même :

« Bonne chance ! »

Je me retournai vers ma coéquipière. Ses longs cheveux violets nuancés de rose étaient magnifiques, elle ressemblait à une sirène, mais je n'avait pas le temps de les complenter. Je montra du doigt les portes.

« Hum... On y va ? » demandai-je.

Je lançai un regard dans le couloir, il restait encore deux portes. Je fis signe à Lily que je la laissais choisir laquelle nous emprunterions.

HRP:

Shi avait réussi à détacher les deux garçons sans le moindre incident. Enfin, elle était tombée par terre deux fois à chaque fois qu'elle réussi à en délivrer un, ce qui fait qu'elle se retrouvait écrabouillée sous leur poids, mais passons. Ce qui l'intriquait, c'était ce sous-sol. Fallait-il y aller ? Ne pas y aller ? Shi y serait allée sans hésitation si il n'y avais pas ces deux garçons inconscient...
Et donc, sur un coup de tête, Shi décide de les réveiller Elle commença à les secouer avec une certaines violence en espérant qu'ils se réveillent. Bon, par accident, elle cognai leur tête sur le mur. Heureusement qu'elle n'est pas si forte que ça.
Elle regarda encore le sous-sol, entièrement plongé dans le noir. Y aller ? Ne pas y aller ? Bon. Elle demanda à Aura :

- Hum... On regarde le sous-sol en... ensemble ? Dès que j'aurai réveillé l... les deux garçons...

Shi espérait seulement qu'ils allaient se réveiller et qu'ils n'étaient pas mort. Bon ça l'étonnerai, elle avait pris leur pouls avant de les secouer comme une malade. mais on ne sait jamais...

HRP:

Mon cœur s'arrêta quand je vis ce que j'avais devant moi.
J'avais eu l'intention d'envoyer la blonde aux pointes roses voir l'autre salle, mais j'aurais certainement besoin d'elle ici.
Le spectacle était atroce. Un élève que je ne connaissais pas avait les jambes totalement sans dessus dessous, Asling lui se trouvait indemne mais comment savoir si c'était réellement le cas, rien que de le voir inconscient ici me faisait monter des larmes de rage au yeux. Pour finir un autre était étendu, le crâne ouvert devant un scientifique qui notait des informations dans un carnet. Une centaine d'insultes montèrent à mes lèvres, mais je ne les laissais pas les franchirent. Penché sur l'élève, le scientifique ne nous avait pas remarqué. S'il l'avait fait, il devait alors nous prendre pour ses alliées, car il ne vérifia même pas d'un regard qui nous étions.
Je collais ma main sur la bouche de ma co-équipière avant qu'elle ne put dire un mot, lui faisant signe de ne rien dire. Les larmes brillaient dans mes yeux. J'enrageais intérieurement.

Je me glissais alors derrière le scientifique, saisissant l'outil le plus tranchant que je pus avant de venir le coller contre sa gorge.

- Plus un mot, ordure, ou je t'égorge sur le champ.

J'étais tellement dégoûtée et en colère que si j'écoutais mes pulsions je lui aurais tranché la gorge. Mais je préférais le garder en vie. Il allait nous être utile.

- Tu vas... j'hésitai, ne sachant pas quel mot utiliser... tu vas le soigner ! Je ne te laisse pas le choix !

Puis d'une voix légèrement tremblante je demandais à Sawako dont je ne connaissais pas le nom :

- Ça va aller ?

Monstrueux.
C'était le premier mot qui m'était venu à l'esprit. Mais celui-ci ne définissait pas la situation.
Derrière cette porte se trouvaient des élèves de l'Académie. Des blessures les recouvraient, l'un d'entre eux avait même le crane ouvert, un autre des jambes dépecées. Un scientifique se trouvait aussi dans la salle. Il prenait des notes tranquillement, comme si ce qu'il faisait était une chose aussi banale que le ménage.
Des ordures. Voilà ce qu'ils étaient.
Un sentiment que je n'avait jamais éprouvé montait au plus profond de moi. La haine ? Non, bien plus fort que cela. Si fort qu'aucun mot ne saurait le définir.
Mon cœur battait la chamade, tandis que je regardais mes pauvres camarades. Leur regards étaient remplis de désespoir.

-Plus un mot, ordure, ou je t'égorge sur le champ.

Je lançai un regard vers la direction de la voix. Lily. Elle avait été si rapide que je ne l'avais même pas vue. Tenant un objet tranchant sur la gorge du scientifique. La pensée qu'il lui arrive la même chose qu'a Appia me traversa l'esprit, mais je n'avais pas le temps d'y penser. Il fallait agir. Si nous ne bougions pas, nos camarades allaient tous mourir.

 Tu vas... tu vas le soigner ! Je ne te laisse pas le choix !  Enchaîna Lily.

J'étais d'accord avec elle, cependant, si nous restions là à attendre la réponse du scientifique, qui risquait, de plus, d' être négative, nous n'en avions pas fini. Je m'avançais donc vers les trois élèves.
L'un d'entre eux avait les jambes totalement dépecés, Law le crâne ouvert en deux, et le dernier semblait indemne. Les blessures, tout ce sang qui coulait me fit frissonner d'horreur, mais je préférais ne pas y penser.
Et puis, qu'en était-il du mental ? Peut-être étaient-t-ils devenu fous ? Traumatisés ? Amnésiques ? Je n'en savait trop rien. Quoiqu'il en soit, il fallait faire quelque chose.

-Ça va aller ? Me demanda Lily d'un voix légèrement tremblante.

Je ne répondis pas. Je ne lui faisais pas la tête, mais j'étais tellement absorber par les blessures de nos amis que je n'entendais presque rien autour de moi.
Je sortais de ma poche un mouchoir et commençai à nettoyer les blessures avec, tout en essayant de les rassurer, parlant tout doucement. Lorsque j'eus nettoyer les plaies, je me tournais vers le scientifique que Lily bloquait. Le mouchoir et le nettoyage ne seraient pas suffisants, il nous fallait des médicaments et un expert en médecine.

Je regardais le scientifique dans les yeux et dis d'une voix étrangement calme, posée.

« Donnez nous de quoi les soigner. Maintenant. »

Je le fixai sans rien dire. Tout mon être était comme paralysé par la haine. J'étais dans un état secondaire, comme ailleurs. Jamais je n'avait été comme cela.

Et qu'allons nous faire, maintenant ?

Sawako que j'aurais imaginée bouleversée avait décidé de prendre les choses en mains, soufflant quelques mots à nos camarades, certainement pour les rassurer s'ils pouvaient nous entendre malgré leurs inconsciences. Je la suivis du regard alors qu'elle ne souhaitait que les aider. Mais le scientifique que je tenais prisonnier gloussa. Et c'est à partir de là que tout s'envenima.

C'est la douleur et la rage qui me firent agir. Je ne savais pas ce qu'avait prit ce scientifique fou, mais quand il nous fit ses révélations je ne pus me retenir, le scalpel glissa contre sa gorge, j'avais appuyé si fort pour le faire taire que j'avais même sentie le petit outil grincer en entrant en contact avec un os.
Le dégoût me fit lâcher l'arme tendis que je reculai, mes mains tachées de sang placées devant ma bouche, les larmes dégoulinants sur mes joues rosées.
Je n'avais pas osé émettre cette hypothèse. Je ne voulais pas me trouver devant des cadavres et j'avais espéré que malgré ce que nous avions devant nous, leurs corps inertes, ils soient encore en vie, seulement anesthésiés ou n'importe quoi d'autre, je voulais seulement qu'ils vivent...
Je tombais à genoux en retenant un sanglot. Je venais en plus de tuer un homme de mes mains. Mais il l'avait mérité... Pourtant je ne pouvais m'empêcher de me sentir dégoûtée que mes mains soient salies par le sang d'une ordure pareille.
Mes yeux croisèrent alors le corps inerte d'Asling... Il était le seul que j'avais connu ici et sachant que les deux autres étaient morts, j'en avais déduis -peut être un peu trop rapidement- que lui aussi l'était. Mon cœur se serra, me fit souffrir. La réalité des choses me frappa de plein fouet. Nous étions dans la réalité. Les méchants n'étaient pas gentils, il étaient réellement odieux.
Mais une conclusion plus sombre encore s'imposa à moi, d'autres personnes risquaient de mourir si l'on agissait pas... Je me redressais difficilement, essuyant mes joues du revers de ma manche. Il fallait continuer à avancer... quoi qu'il arrive.

Regardant toujours vers les escaliers, avec mes cristaux apparaissant encore sur ma peau pâle, je fus sortie de mon observation par mon 'accompagnatrice':

- Hum... On regarde le sous-sol en... ensemble ? Dès que j'aurai réveillé l... les deux garçons...

Pas le temps... Enfin, normalement. C'est d'ailleurs pourquoi je n'en perdis pas d'avantage et pris sur mon bras gauche les deux endormis, tant pis s'ils m'en veulent d'avoir été portés comme de simples sacs.

- Nous ne savons pas exactement de combien de temps nous disposons, donc partons directement si tu le veux bien.

Sans y faire attention, je le dis de manière plutôt sèche, et j'en excuse mais soit. Je descendis donc dans ces fameux escaliers en portant les deux 'otages' du coté du mur, ce serait idiot qu'on leur tire dessus. Je comprendrais d'ailleurs que ma manière de faire ne plaise pas à la brune qui est avec moi.

Enfin, en bas, il y a soit des corps (vivants ou morts), soit des scientifiques avec le résultat des recherches, soit les deux ou soit je suis complètement à coté de la plaque... Ah, peut-être leur nouvelle génération de super-soldats aussi, là ça m'ennuierait un peu plus tout de même....

-Les soigner ?... Mais ils sont morts, vous le voyez bien quand même ?

Hein ?
Mon cœur rata un battement. Mort ? Je fixais l'homme sans rien dire, ses yeux étaient exorbités, ses cheveux gras en désordre. Il se mit à rire. Son rire, glacial, me transperçait les os, et créait une sorte de vide en moi. Une sensation de vertige me prit, et je tombai au sol, dévastée, sans quitter le regard de l'inconnu. Du monstre. Il pris une pilule jaune, mais je n'y prêtais pas vraiment attention. Ce que je regretterais peut-être par la suite.
Les ténèbres.
Elles oscillaient devant mes yeux, repartant et revenant, glacées et menaçantes, entraînant toutes les joies que j'avais eu avec eux. Tous mes espoirs, qu'il n'y était pas de morts et tout cela, tous, ils partaient vers les abîmes noir, ne laissant plus qu'un sentiment vide, de désespoir. C'était gluant, visqueux, gelé. Et ça ne voulait pas partir.
Depuis mes yeux vides d'expression, je vis Lily commencer à appuyer le couteau sur la gorge de l'homme. Reprenant soudainement mes esprit, je m'écriai, levant une main devant moi. Je voulus me relever, mais je n'avais pas la force de le faire.

« N-non, attend, ne fait pas ça, il n'en vaut pas la pei... »

Trop tard.
Les mains pleines de sang de Lily se mirent devant sa bouche en forme de cœur. L'homme était mort et Lily avait commit un meurtre. Le pire des scénarios était actif. Si cela continuait, nous allions nous retrouver face à une mauvaise fin.
Je me relevais, tremblante. Je regardais Lily, apeurée. Je savais qu'elle avait fait cela sur un coup de tête, mais tout de même, tuer quelqu'un... Je reculai de quelques pas.

« N-ne t'inquiète pas... J-je ne dirais rien à p-personne... » Bégayai-je, encore sous le choc.

Je me tournai ensuite vers les... Cadavres. Je n'arrivais pas à croire que les plaies que j'avais nettoyées étaient celles de cadavres. Je m'approchais de Asling. Il n'y avait aucune blessure grave sur son corps, contrairement aux autres. Alors, comment était-il mort ? Du poison ?
Je posai sa main sur le ventre du jeune homme, et sentait une petite montée, puis ré-décente.

« Qu-que... L-Lily ! J-je crois que... Asling... On dirait qu'il respire !»

Etait-il vraiment vivant ? Je n'en savais rien. Peut-être n'était-ce qu'une hallucination, après tout. Cependant, c'était pleine d'espoir que j'attendais que l'assassine du monstre vienne.

Enfin, une assassine... Puisque la personne tuée était un monstre et qu'il me méritait, je ne pensais pas qu'elle avait mal fait, au contraire. Sans elle, on serait sûrement toute les deux déjà mortes. Elle nous avaient sauvées en le tuant.
C'était lui, ou nous.

HRP:

Lorsque nous entrâmes, nous nous retrouvâmes face à deux corps inertes. Ceux de Maester et de Ren'. Étaient-ils encore vivants ? Tout autour d'eux, des bobines tesla. Toutes actives.

- Tu as déjà vu ce genre de choses, toi ? Tu sais comment on peut arrêter tous ces petits éclairs ? Peut-être que ça fonctionne comme les "lampes de chevet" ? Je veux dire que si on les débranche peut-être que ça ne marchera plus non plus ?

Je lui répondis d’une voix plutôt faible :

« Je… Je ne sais pas. A vrai dire, je n’en avais jamais vu en vrai. »

J’étais prise au dépourvu. C’était plutôt impressionnant. Presque effrayant même. Je n’avais encore jamais vu autant d’électricité circuler librement ainsi. Je m’adressai à mon amie :

« Quoi qu’il en soit, surtout, ne touche ni les élèves, ni les bobines à mains nues. D’accord ? C’est vraiment très dangereux. »

Regardant autour de moi, j'eus une idée et poursuivis :

« Ok, j'ai peut être une idée. On a deux options : soit on trouve du caoutchouc, ou un autre truc isolant, pour pouvoir détacher Ren’ et Maester, soit on trouve le générateur qui alimente les bobines et on le débranche, pour stopper la circulation du courant. »

Je commençai à chercher dans la salle, en prenant bien garde de ne pas passer trop près des bobines, histoire de ne pas finir électrocutée. Ça pouvait être mieux.

HRP:

Je l'avais effrayée. Malgré le fait qu'elle m'assure qu'elle n'allait rien dire, je savais pertinemment que ma camarade avait été perturbée par ce que je venais de faire, et je l'étais tout autant. Je le voyais à ses gestes, à son regard, à son expression et à sa voix. Elle était effrayé par mon comportement combien même elle m'assurer qu'elle n'en parlerais pas. Je savais qu'elle allait en parler. Et elle pouvait. J'avais tué un homme. Quel horreur. J'avais si honte, il était peut être une ordure, mais je n'avais pas le droit de vie ou de mort.
Puis, la jeune femme m'annonça qu'Asling était probablement encore en vie. Détachant mon attention de ma victime, je posais un regard plein d’espérances sur le corps de mon camarade.
Je me dépêchais de les rejoindre, je voulais vérifier par moi même. Dieu, je vous en prie, faîtes qu'il soit en vie ! Mais alors que je m'approchais suffisamment, un rire retentit dans la salle et me glaça le sang. Bordel non, impossible.
Je me retournais doucement, priant pour qu'un autre homme soit entré dans la salle. Mais non, il s'agissait réellement du scientifique, il était là avec un sourire mauvais, trop joyeux et excité pour être mort. Je reculais, emportant avec moi Sawako et nous rapprochant d'Asling encore inconscient.

- Ça fonctionne ! C'est un miracle, un miraaaaacleeeee !!! Tout ce temps passé à tester, chercher, opérer, et enfin, cela porte ses fruits !!

Je le dévisageai avec horreur. J'aurais préféré qu'il soit mort, j'aurais cent fois préféré avoir du sang sur les mains que de voir cette... chose, cette horreur de la nature se relevait devant moi. Son regard se posa sur nous, j'aurais cru vomir. L'entaille que j'avais fait dans sa chair était largement visible, mais le sang avait noircit au niveau de la plaie et semblait s'être cristallisé. Il commença alors à s'approcher de nous, bras grand ouvert tournés comme s'il voulait nous accueillir contre lui. Son expression malsaine me retourna le cœur. J'avais devant moi un réel mort-vivant.

- Mon procédé chimique est enfin un succès, et vous mesdemoiselles, vous allez m'accompagner bien gentiment sans broncher. Je souhaiterais vous accueillir convenablement dans notre humble laboratoire.

Je serrais les dents, jamais je ne me plierais à ce qu'il voulait de nous. Je saisis le premier ustensile coupant sur la table de travail qui était la plus proche de nous et le brandit devant moi comme une arme. Cette fois, il s'agissait d'une paire de ciseau, fines mais très pointues. Cette chose en face de moi me donnait la nausée, mais je le fixais droit dans les yeux avec une expression sûre de moi.

- Les filles, on a besoin d'aide au plus vite ! Dis-je dans l'oreillette, puis, m'adressant au scientifique, Ne vous approchez pas de nous.

Je l'avais tué une fois. Je pouvais très bien recommencer.

Je regardais ma camarade venir vers moi. Ses yeux brillaient de désespoir, à cause de ce qu'elle avait fait. Quoi de plus normal ? Mais de toute façon, nous n'avions pas vraiment le choix finalement.
Soudain, un rire glacial envahi la pièce. Sursautant, je fit volte face, tandis que Lily, contrairement à moi, se retournai tout doucement. Pitié, faîtes que...

« Ça fonctionne ! C'est un miracle, un miraaaaacleeeee !!! Tout ce temps passé à tester, chercher, opérer, et enfin, cela porte ses fruits !! »

Mon cœur manqua un battement. Le scientifique sautillait en hurlant de joie, le sang au niveau de sa plaie avait noirci et séché. Comment avait-il pu... ?

« Mon procédé chimique est enfin un succès, et vous mesdemoiselles, vous allez m'accompagner bien gentiment sans broncher. Je souhaiterais vous accueillir convenablement dans notre humble laboratoire. »

Il s'avançait vers nous, les bras écartés.
Son procédé chimique ? Je... Je vois. J'ai compris. La pilule jaune. Je n'y avais pas vraiment apporté d'importance, croyant qu'il s'agissait d'une sorte de drogue qui le rendait fou, mais ce n'était pas le cas.

« N-ne me dîtes pas... Que nos camarades... Servaient de cobayes pour réussir cette pilule ? » Demandai-je en tremblant, horrifiée.

Lily se mit à reculer, en m'emportant avec elle. Je me laissais faire, n'ayant pas envie de devenir à mon tour un objet d’expérimentation. Mes yeux brillaient de peur. Des petites larmes s'en échappaient. Ma camarade prit une paire de ciseaux pointus, préparée à se défendre. N'avait-elle pas compris que cela ne servirai à rien ?

« Les filles, on a besoin d'aide au plus vite »! Murmura Lily dans l'oreillette, avant de dire au scientifique de ne pas s'approcher de nous.

Mon calme de tout à l'heure avait totalement disparu, et j'étais paniquée. Je parlait aussi dans l'oreillette.

« S-il vous plaît, dépêchez vous ! Gémis-je, désespérée.

Je leur indiquais ensuite dans quelle salle nous étions, en regardant avec terreur le scientifique s'approcher de nous.

Bon euh les garçons là ils ont vraiment sommeil. Shi avait beau les secouer dans tout les sens sans aucune délicatesse, leur cognant la tête sur le mur ou sur le sol plus ou moins violemment au passage, rien ne semblait pouvoir les réveiller. Tant pis. Il fallait faire avec de toute façon. Bon au pire le tout pour le tout. Shi leur donna une gifle avec une telle violence, dont Shi ne soupçonnait même pas l'existence, qu'elle espérait que ça allait réveiller les deux garçons. Une gifle chacun. Bon ça avait fait un claquement sec et en prime elle avait la main rouge, mais tant pis. Elle se releva, la question des deux garçons en tête, quand elle sentis quelqu'un derrière elle. Elle se retourna, sur ces gardes, et vit l'adulte qui était avec l'autre groupe dans l'autre salle. Il expliqua rapidement qu'il les avait suivi grâce aux cristaux de la fille albinos.
Bon c'est cool, mais maintenant faut aller dans le sous-sol.
Shi regarda l'adulte, ne sachant pas vraiment quoi faire ou quoi dire. Oh, et puis précisons que la fille albinos était déjà descendue et qu'il fallait la rattraper au plus vite. Puis elle se décida à dire :

- Euh... Il faut d... descendre pour voir s... si il y a des choses intéressantes... Je peux vous laisser les deux garçons ?

Sans attendre la réponse de l'adulte, Shi descendit les escaliers. Bon pas à toute vitesse, mais doucement. Il faut dire qu'elle n'était pas réellement rassurée. Elle avait peur de ce qu'elle allait trouver. et si il y avait des monstres mangeurs d'homme ? Ou des hommes mutant en gélatine ? Ou ou ou...
Oui bon Shi tu te calme et tu descend tranquillement les escaliers, ok ? T'improvisera une fois en bas. Enfin, si t'arrive en bas, évidemment...

HRP: