[Event] La fin de Tsuki [Tête de marteau]

Après une petite dizaine de minutes de route, le petit groupe venait d'arriver à destination. Garés non loin du lieu, les élèves et la scientifique descendirent du véhicule blanc avant de marcher discrètement jusqu'à proximité d'un très grand entrepôt en bord de rivière. Des grillages d'environ deux mètres parcouraient le  périmètre de l'endroit. Un véhicule noir ralentissait en contre-bas juste en face de l'entrée principale de l'entrepôt, cependant personne ne sortit du véhicule. Les secondes semblaient passer au ralenti...

<< Ce que l'on va faire est très simple. Pendant que les drônes passent à l'attaque, nous allons contourner les problèmes et essayer de trouver une entrée sur le côté ou derrière le bâtiment. Vu que c'est construit juste au bord de l'eau, il doit très surement y avoir une grande porte pour les bateaux juste à l'arrière. >>

Une sphère de lumière s'élança dans le ciel depuis un attroupement de caisses non loin du grillage. Les personnes dans le véhicule en sortirent immédiatement et se dirigèrent de suite dans la direction du point d'emission de ce phénomène. Les drônes sortirent brusquement de leur emplacement pour foncer littéralement en direction des individus armés étant sortis de la camionette noire. Un échange de feu s'engagea immédiatement entre les soldats et les drônes, relayant des informations et l'état des appareils à travers les oreillettes.

<< Aller ! On y va ! Pas de temps à perdre, c'est peut-être notre seule chance.

Vous longez alors le bâtiment avant de passer au dessus de son grillage pour vous retrouver juste derrière, devant une grande porte métallique assez massive, mais personne ne surveillait, l'agitation venait surement de rameuter le personnel vers l'avant du bâtiment. C'est à vous de décider ce qui va se passer ensuite...


Je rappelle donc que c'est une réponse par tour et par personne. Un tour se termine, soit quand la dernière personne à répondue et que j'ai posté une réponse, soit à la fin de la journée après que j'ai posté une réponse aussi. Ici, la quantité ne pas la priorité. Décrivez bien vos actions, ne prenez pas trop d'avance par rapport aux autres afin de pouvoir permettre à tout le monde de bien choisir ses actions. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter par MP. Bonne chance.

Cher journal,
Au début je trouvais la pièce bizarre, mais pas plus que tout le reste. Dans un monde étrange, je n'étais pas à ça près. Mais quand Mel m'a dit qu'elle ne savait pas non plus ce que c'était ça m'a assez inquiétée ! Et encore plus quand elle m'a dit que c'était dangereux.
Mais tu sais, je crois quand même qu'elle sait un peu quoi faire: elle a parlé de "caouchouchou" -ou un mot comme ça- pour pouvoir les toucher, et de bobines pour parler des machins en métal.


Le premier réflexe d'Appia avait été d'essayer de trouver une prise au niveau du sol, mais sans succès. Après un temps de recherche, les deux étudiantes tombèrent finalement sur l'armoire d'alimentation. L'intérieur était encore rempli de fils, de voyants, de boutons, et de tout un tas d'appareillage qui paraissaient absolument invraisemblables et incompréhensibles (et tout un tas d'autres mots en "in") à la petite Romaine.
Si elles ne pouvaient pas débrancher, peut-être pouvaient-elles simplement éteindre cet appareillage compliqué ?
Bone idée, mais ça aurait été plus simple si les concepteurs de cette machine infernale avaient pensé à mettre un bouton avec écrit "arrêt" dessus...

Appia avisa sa camarade rubis du regard, mais celle-ci ne semblait pas avoir plus d'inspiration qu'elle. C'est à ce moment que l'appel à l'aide de Lily grésilla dans leurs oreillettes. Elle étaient en danger !

Malheur ! Se pouvait-il qu'elles aient rencontré un nouvel Hernest ? Ou des gens encore plus dangereux, avec des armes bâtons bruyants qui blessent de loin ? Que devaient-elles faire ?!
Avant qu'elle n'ait pu réagir, Mel l'empoigna par le bas et l'emmena avec elle hors de la salle. La petite Romaine courut un moment avec sa camarade, mais au moment de rentrer dans la nouvelle salle elle l'arrêta. Essayant d'avoir l'air la plus assurée possible malgré la boule qu'elle avait dans le ventre, elle dit:

- Ecoute, Mel, il faut que tu ailles les sauver. Mais pas moi. Je ne peux même pas me battre, ou vous être utile...

On pouvait sentir à son attitude que cet état de fait la rageait.

- En plus, à cause de mon soi-disant pouvoir si je suis blessée je ne pourrai même pas guérir. Alors s'il te plait aide les, et sauve-les ! Moi en attendant je vais retourner dans l'autre salle, et essayer de trouver comment délivrer les deux garçons qu'on a trouvés. Il ne faut pas qu'on perde de temps, je veux vite partir de cet endroit ! Et promis, si quelqu'un arrive je me cache.

C'était avec beaucoup de regret qu'elle proposait à son amie de partir sans elle, mais à moins qu'on ait besoin d'une autre victime pour recevoir un médicament mortel, elle ne pourrait pas aider là-bas. A l'inverse, elle pouvait faire gagner du temps ici ! Et puis... oui, bon zut ! Elle ne tenait vraiment pas à faire face à un nouveau danger !!!


De retour devant l'armoire, avec ou sans Mel, qu'elle parte ou non, le problème était le même: comment arrêter ces éclairs ? Elle devait essayer de penser comme une personne du XXIème siècle...
Que ce soit en vrai ou à la télévision, elle n'avait jamais vu personne utiliser ce genre de manettes, aussi il lui paraissait improbable que ça soit ce qu'elle cherchait. Les boutons alors ? Le vert était plus gros mais ne lui inspirait rien. Le rouge était plus petit, mais le rouge c'était la couleur de la victoire, de l'Empire,... et surtout, sur les télécommandes de télévision, le bouton rouge servait à éteindre l'écran !!
Eh bien voilà, problème réglé !

La rubis n'était pas tout à fait sûre d'elle,  mais elle devait prendre uen décision. De toute façon si elle ne faisait rien, les deux garçons accrochés finiraient leur vie ici, à subir d'horribles expériences jusqu'à ce que mort s'ensuive. Enfin surement.
Alors s'ils mouraient à cause d'elle, ça ne ferait qu'accélérer les choses, non ?

Absolument pas convaincue, empoignée par l'appréhension, Appia posa son doigt sur le bouton rouge.
S'il te plait, pensa-t-elle, sois comme une télécommande !
Et elle appuya.

Quelques secondes suffirent pour que Mel rejoigne Lily et Sawako en présence d'un scientifique n'ayant vraisemblablement pas envie de succomber à ses blessures. A l'arrivée de la demoiselle, il pivota sur lui d'un tour de cheville tout en gardant les bras écartés.

Hoo ! Un autre sujet d'étude ! Quelle bonne idée de vous inviter aussi. Soyez la bienvenue, je vais vous emmener avec tous les autres invités dans la grande salle. Ne soyez pas autant effrayée que vos deux camarades, je ne leur ai rien fait, je leur ai simplement proposé la même chose.

Il laissa tomber ses bras qui claquèrent le long de sa tenue et se mit à faire le tour de la pièce en levant un doigt, la tête légèrement baissée et ouvrit un casier prévu pour les morts. Il tira alors le grand tiroir de métal sur lequel se trouvait quelques éprouvettes, des documents ainsi qu'une part de gâteau. A l'aide d'une cuillère qui se trouvait là aussi, il prit une bouchée de de ce même dessert avant d'exclamer haut et fort le plaisir qu'il a à manger ce gâteau.

Vous saviez qu'hier était l'anniversaire de Pierre Perret ? C'est pour ses 81 ans que j'ai acheté ce gâteau, et c'est formidable, grâce mon composé chimique je peux tout de même déguster ce délicieux gâteau en son honneur !

Il porta ensuite la main à sa blessure afin d'évaluer au toucher quelle en était l'évolution. Un grand sourire irradiait alors son visage.

Bon, ce n'est pas tout, mais il faut que je vous emmène avec les autres. Venez, ce n'est pas loin du tout, il fera juste un peu sombre, mais c'est nécessaire pour ne pas faire mal aux yeux à certains habitués du noir.

Il fit part d'un petit rire satisfait avant de rejoindre la porte, passant derrière Mel, et patienta que les jeunes demoiselles le suive.

Pendant ce temps, du côté de Aura et Shi, le professeur resta sur ses positions alors que Shi lui demandait d'emmener les élèves alors qu'Aura souhaitait les garder avec elle. Mr. Chikara s'exprima à l'intention de la fille aux cheveux pour qu'elle lui concède les deux élèves afin de les emmener en lieu sûr tout comme la fille qui était attachée avec elles un peu plus tôt.

Dans la salle électrique, Appia tenta sa chance sur un des boutons de l'armoire d'alimentation. A l'instant même où elle appuya sur le bouton rouge, un léger claquement retentit, et derrière elle, une partie des arcs électriques se stoppèrent pour se concentrer que sur quelques bobines en face des deux élèves. Cependant, le rythme des éclairs venaient de s'accroître.

Cher journal,
C'était quand même mieux quand j'étais avec Mel. J'étais quand bien plus rassurée ! Et pluis elle, elle aurait surement trouvé une solution pour les boutons et la foudre.
Dans ce cas, tu vas surement de demander pourquoi est-ce que je ne suis pas restée avec elle comme je l'avais prévu ?
Bon... d'accord, je l'avoue... c'est parce que j'avais encore plus peur d'aller là-bas avec le danger qu'il y avait que de rester toute seule ici ! Je n'ai pas du tout envie de me faire encore attaquer !
Et puis ça ne va pas être si difficile n'est-ce pas ? J'ai juste à appuyer sur le bouton rouge et


Lorsque le claquement retentit derrière elle, et que les deux bobines reçurent leur surcharge d'éclairs, la Romaine poussa un glapissement terrorisé ! En une seconde à peine, elle était passée de la position "debout devant l'armoire" a "en boule dans un coin de la pièce".

C'était quoi ce truc ? C'était quoi, c'était quoi, c'était quoi ???
Les humains ne devraient pas utiliser ce genre de choses, c'était bien trop dangereux !
Elle attendit une longue minute pour voir ce qui allait se passer, s'attendant à tout instant à être foudroyée sur place.

Comme rien de nouveau ne se passait, elle finit par se détendre un peu. A force d'observer la salle, Appia comprit que son action semblait avoir... transféré les éclairs de certains des appareils en métal vers les deux les plus proches des prisonniers. Ce qui leur donnait l'air encore plus dangereux pour les deux captifs ! Devait-elle en conclure que son intervention avait fait plus de mal que de bien ?

Retiens ça, journal: bouton rouge = les éclairs changent de place.Ça ne sert à rien du coup, ce n'est pas celui-là qu'il me faut.
Du coup, je pense que l'autre bouton, le vert, sert à remettre les éclairs dans l'autre position. Oui, c'est ça , c'est logique. Enfin surement...
Ils sont bien trop compliqués ces gens du futur !!! Il font tout de façon bizarre !

Délaissant les deux boutons, Appia s'intéressa au reste du contenu de l'armoire. Les amas de fils, de circuits imprimés, et de voyants ne lui parlaient pas vraiment. Restaient les deux manettes, dont elle ne savait pas trop quoi faire.
La plus évidente des deux était accompagnée d'un symbole dont la petite rubis n'était pas sûre de la signification. Mais si Mel ne l'avait pas activé, c'était qu'il ne voulait surement pas dire "arrêt". L'autre manette était noire, mais sans indicateur particulier. En revanche, elle était abaissée alors que l'autre était levée.

Cher journal, je fais quoi maintenant ? Je choisis au hasard ?
Si je prends la mauvaise décision je risque de les tuer: il y a surement une des deux manettes qui sert à commander les éclairs et à les envoyer sur les prisonniers ! Mais si je ne choisis rien, j'ai peur que tout explose ! Je peux aussi essayer d'appuyer encore sur le bouton rouge ? ...
Je n'aime pas ça du tout !!! ça me fait peur !!!

Tout en réfléchissant, Appia donnait à intervalles très réguliers des coups d'oeil inquiets vers l'entrée de la pièce. Sa pire crainte pour le moment -excepté le risque de se faire changer en petit tas de cendre par les bobines, et celui d'être la cause de la mort de deux élèves- était de voir entrer un Hernest n°2, ou n'importe quel membre de déviance. Si c'était le cas elle devrait essayer de se faire discrète dans un coin.

Pour ajouter à son stress, elle pouvait entendre les échos des paroles de ses équipières par l'oreillette. Et cela ne la rassurait pas du tout, car elle avait clairement entendu qu'elles parlaient de se rendre !

Alors ? Le manche avec le symbole ? La manette noire ? Le bouton rouge, encore ? Où bien le vert, au cas ou il n'ait pas l'effet supposé ?
Ou alors la fuite ?
Elle soupira:

- Courage Appia...

Et elle essaya d'abaisser la manette noire. Forcément, comme elle l'était déjà, cela n'eut aucun effet. Après quelques secousses, elle comprit qu'elle devait la remonter, pas la descendre. C'est ce qu'elle fit.
Le sort en était jeté...

Dans la salle avec le scientifique, la chute de Lily la fit toucher l'employé de Deviance qui succomba au pouvoir de la jeune étudiante. Il resta un instant stupéfait, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte avant de commencer à faire des mouvements très lents.

Mais... Quelle est cette sensation ?... Toutes ces pensées, j'ai du mal de comprendre. Et pourtant, c'est si important...

Il tourna la tête en direction de la jeune femme gisant au sol et s'abaissa en lui tendant une main.

Vous, ma chère, vous êtes la source du futur accomplissement d'un de mes projets de vie. Toutes ces expériences ne doivent pas vous atteindre, bien au contraire, je dois vous en protéger pour mener à bien la Grande Recherche !

Il attrapa ensuite son bras juste en dessous de l'aisselle la tirant vers le haut pour l'aider, ou plutôt la forcer à se relever.

Venez tout de suite avec moi, je vais vous mettre en lieu sûr et tout de suite commencer les premières démarches théoriques. Maintenant que je vous ai enfin trouvée, il n'y a plus une seule seconde à perdre, je ne sais même pas si le reste de tant de vie que j'ai suffira pour que je puisse boucler pour de bon ce dont j'ai toujours rêvé. Mais si j'y parviens alors le temps ne sera plus jamais une limite pour nous !

A partir de ce moment, son regard partit dans tous les sens, ces lèvres se mirent à marmonner des réflexions scientifiques incompréhensibles, tirant Lily en dehors de la pièce, délaissant les autres jeunes femmes totalement, son projet venait de prendre une place prioritaire devant les objectifs de son travail chez Deviance.

Dans la salle équipée de bobines Tesla, les éclairs continuaient de claquer sur le même rythme alors qu'Appia retrouvait son courage peu à peu. Après quelques minutes de réflexion et une bonne observation des différents boutons et leviers, elle décida de relever un levier noir simple. L'effet qui s'en suivit fut une interruption des interactions électriques entre toutes les bobines. Les deux élèves, légèrement en hauteur, était maintenant accessible sans risque électrique.

Cher journal,
J'ai réussi !!! J'ai relevé le levier, et la foudre s'est arrêtée ! Tu te rends compte ?! Ça veut dire que j'ai réussi à arrêter des éclairs !!!
Et puis, sans trop m'avancer, ça veut surement dire que j'ai sauvé deux vies. Je suis vraiment fière de moi !


Aussi surprenant que cela puisse paraître, une fois les bobines désactivées Appia n'alla pas directement délivrer les deux prisonniers. Au lieu de ça, elle alla s'installer dans un coin, et entreprit de rattraper son retard dans la rédaction de son journal.
Sa séance d'écriture terminée, elle constata avec satisfaction que les éclairs n'étaient toujours pas réapparus. Légèrement rassurée, elle se décid à aller voir Maester et Ren, toujours inanimés.

Pouvait-elle vraiment les toucher maintenant ? Sans doute puisqu'il n'y avait plus d'éclairs, mais elle se souvenait toujours de l'avertissement de Mel. Son amie connaissait bien mieux qu'elle les dangers de l'électricité, et elle aurait bien aimé avoir son approbation avant de prendre un tel risque. La prudence aurait voulu qu'elle attende le retour des autres pour agir, mais d'un autre côté elle ne voulait pas moisir trop longtemps ici, surtout que rien ne garantissait que quelqu'un viendrait l'aider.

La Romaine alla se placer devant les deux captifs. Les plaques ou ils étaient accrochés semblaient inertes, pour autant qu'elle pouvait en juger. Elle sortit de sous son gilet pare-balles une petite boîte, semblable à un boitier à lunettes. C'était sa "trousse de secours", rassemblant son minimum vital de survie. Cela allait du stylo pour son journal aux médicaments de première nécessité, en passant par le nécessaire pour rectifier son maquillage, la clé de son casier, et des bonbons pour les petites faims. Elle en sortit son rose à lèvres, qu'elle jeta sur Maester puis sur Ren. Dans les deux cas, le tube de plastique n'eut pas d'autre réaction que celle attendue. Par ultime précaution, Appia remonta tout de même les manches de son pull pour se protéger les mains avant de toucher les corps des deux prisonniers.

Il lui restait maintenant à décroucher les deux acrobates ! Les scientifiques étaient sans doute capables de les décrocher simplement à l'aide de clés, ou d'un quelconque bouton magique, mais Appia n'avait pas ce genre de connaissances. Elle fouilla de nouveau dans son boitier, et y prit une petite paire de ciseaux à ongles. Ce n'était surement pas la méthode la plus rapide, mais c'était la seule qui lui venait à l'esprit: elle comptait bien découper les bracelets qui retenaient les prisonniers en l'air, même si cela lui prenait la journée !


Si la libération des prisonniers ne prit pas une éternité, elle occupa tout de même la Romaine un moment ! Mais finalement, les lames aiguisées finirent par avoir raison, millimètre par millimètre, des attaches qui retenaient les captifs. Hélas, après cet effort ses ciseaux étaient tout tordus ! Ce n'était qu'un tort de plus à attribuer à Déviance, mais pas des moindres car la petite fille était très attachée à ses affaires !

Après les avoir détachés, Appia avait laissé Ren et Maester par terre dans la position où ils avaient chuté. Ils étaient bien trop lourds pour qu'elle puisse les déplacer, et de toute manière elle n'avait jamais entendu parler de la position latérale de sécurité.

Puisque les ennuis ne se finissent jamais, une nouvelle question pointait maintenant le bout de son nez: si lle e pouvait pas les porter, ni les faire évacuer, il faudrait qu'ils le fassent eux-même ! Mais alors, comment leur faire reprendre connaissance ?
Le savoir de la jeune fille en matière de réanimation se limitait à la fois ou dans "Avventure di paperi”, son dessin animé de référence, elle avait vu un canard humanoïde en réveiller un autre en lui écrasant l'estomac pour lui faire cracher l'eau qu'il avait avalée en se noyant. Elle tapota sans conviction le torse de Maester mais il n'en sortit rien, même pas un peu de bave.

Réfléchis, réfléchis encore…

- Dites, vous ne pourriez pas simplement vous réveiller ?

Non, forcément…

- Même si je dis “s'il vous plaît” ?


Il lui fallut du temps, mais la petite Romaine finit par trouver une meilleure idée que la solution contre la noyade proposée par les vieux cartoons italiens. En cherchant dans les méandres de sa mémoire -ce qui n'avait pas été simple car celle-ci avait un peu souffert au cours du temps- elle s'était souvenu d'une méthode courament utilisée autrefois pour s'assurer que les morts l'étaient réellement avant de les enterrer. C'était une technique rudimentaire et passablement dégoûtante qui consistait à mordre le gros orteil du supposé cadavre ; apparemment, c'était un point suffisament sensible pour que le supposé mort réagisse s'il lui restait un peu de vie ! Cela relevait presque de l'héroïsme d'agir de cette façon, surtout selon les standards d'hygiène des pieds de l'époque, mais cette technique avait sauvé bien des vies d'une fin atroce !

Si cette méthode pouvait réveiller les morts, elle pouvait bien marcher sur les deux hommes inconsents à côté d'elle ?
Décidée à agir, Appia s'empara donc de la jambe gauche de Ren, et la mit pied nu. La elle hésita un moment: il était hors de question de mordre un truc pareil ! En revanche, avec ses ciseaux maintenant émoussés, peut-être que… ?
Satisfaite de son idée, la petite fille empoigna fermement le pied de sa victime sous son bras, brandit ses ciseaux de l'autre main, et pinça aussi fort que possible le gros orteil du chef des Rubis avec ses lames émoussées !

Le scientifique ne tarda pas à amener Lily dans le couloir sans lui demander son avis avant que celle-ci ne le stoppe dans son élan. Lorsque la demoiselle lui posa comme question l'objectif de ses recherches, un grand sourire s'afficha à nouveau sur son visage.

La symbiose ! Mon cerveau n'est pas éternel, le votre non plus, alors je vais les combiner tous les deux en un seul, qui ne sera ni le mien, ni le votre, mais bien un troisième créé artificiellement pour répondre parfaitement à toutes les exigences qui s'imposent. Une fois fait, nos deux esprits partageront ce cerveau comme structure mentale équilibrée. Pour être clair, ce serait comme un immense château où nous trouverions toute la place que nous souhaitons !! En plus de tout cela, la totalité des fonctions mentales seront misent à disposition, et être deux sera indispensable pour toutes les contrôler, tout du moins au début, puisque, avec le temps, nos deux esprits se combineront pour ne faire qu'une structure mental très complexe à même de manier l'ensemble des capacités cérébrales qu'offrent ce magnifique organe d'une puissance largement sous-estimé. Pendant ce temps d'adaptation, un corps nouveau doté des meilleurs performances physiques de base sera développé afin d'accueillir et d'exploiter au mieux ce super-cerveau que nous allons créer ensemble ! Et c'est grâce à cette nouvelle chose que je viens de découvrir par le biais de votre rencontre que je vais enfin pouvoir y arriver !

Il tira ensuite à nouveau le bras de Lily pour la presser un peu plus dans son pas.

Ailleurs, en bas des escaliers qui mène au sous-sol, Chikara explique rapidement que les deux jeunes hommes vont rejoindre Asami, précédemment emmenée dans la camionnette avec laquelle l'équipe de secours est venue. Une fois les deux étudiants récupérés, le professeur remonta et sortit de la pièce pour se retrouver nez à nez avec le scientifique dans le couloir, agrippant Lily par le bras. Tout le monde reste parfaitement immobile le temps d'un échange de regard. Mr. Chikara n'étant pas en mesure de connaître la situation exacte préfère rester là, sans rien faire pour l'instant, un étudiant sous chaque bras.

En bas, Aura entame convenablement sa progression en restant proche du mur. De ce fait, après quelques mètres effectués ayant définis un virage vers la gauche, elle se retrouve devant un choix. Un croisement. A droite ou tout droit ?...

En haut, dans la salle aux bobines, Appia parvient à détacher les deux membres de l'académie. Après un premier essai sans succès pour réveiller le surveillant, elle choisit de tenter sa chance avec le chef des rubis, sans succès non plus. Néanmoins, elle remarque une porte au fond de la pièce, derrière l'installation électrique et indescriptible qui retenait alors Maester et Ren'.

- Mel !

La petite Romaine poussa un cri de joie en voyant revenir son amie. Elle était vraiment ravie et soulagée de la voir revenir ! Les deux filles s'étreignirent, ce qui permit à Appia d'évacuer toute la pression accumulée pendant les longues minutes passées seule.
Elle reçut avec fierté les félicitations de Mel ; cependant, elle avait un autre sujet d'inquiétude à l'esprit.

- Et les autres ? Elles s'en sortent ? J'ai entendu des choses avec le... machin qu'on nous a mis sur l'oreille, mais je n'ai pas vraiment compris ce qui se passait.

Après avoir pris des nouvelles de leurs équipières, Appia informa Mel de sa propre situation: elle avait essayé sans succès de réanimer Maester et Ren, et elle commençait à craindre que ceux-ci ne soient sévèrement atteints.

Pour illustrer ses propos, et parce qu'il n'y avait pas de raison pour que tout le monde ne s'en prenne pas plein la figure, elle pinça encore une fois le gros orteil de Ren sous les yeux de son amie.


La Romaine se releva, et s'écarta des deux corps inanimés tout en rangeant son boitier à affaires. De toute manière elle avait épuisé son stock d'idées concernant ces deux-là.

- On arrivera à rien d'autre pour le moment je crois. Il nous faudrait Mlle Arianna: elle saurait surement les réveiller, elle !

Son instinct lui disait d'en rester là, d'attendre que le professeur arrive pour transporter les prisonniers, et d'aller soit se mettre à l'abri, soit de visiter la dernière salle. Cependant, la petite porte dans le fond de la pièce lui faisait de l'oeil:
Viens Appia, vieeeens, lui disait-elle. Je suis une porte mystérieuse, vieeens voir ce que je cache ! Tu verras, c'est surement très important !

Prisca se sentait prise d'une envie irrépressible d'assouvir sa curiosité. Elle sentait au fond d'elle-même qu'elle ne pourrait plus dormir avant d'avoir ouvert cette porte,  et qu'elle se poserait sans doute la question pour le reste de sa vie si elle ne le faisait pas !

Cher journal,
Je suis vraiment contente que Mel soit revenue !! Je suis beaucoup moins inquiète maintenant ! Qu'ils viennent maintenant, les scientifiques tordus et ces gens en noir !
Toutes les deux, on a décidé d'aller voir ce qui se cachait derrière la porte. Ce serait peut-être juste fermé, mais avec un peu de chance on va pouvoir découvrir un appareil spécial, ou une réserve de médicaments pour réveiller les deux endormis ! Ou alors c'est une sortie secrète ! Ou bien la prison des autres élèves !
Promis, dès que j'ai trouvé ce que c'est je te l'écris, journal.