Et maintenant... On sort comment? [Pv Akatsuki et StormKa]

La première chose que tu as ressentie en te réveillant, ce fut un mal de crâne (et un sacré mal de bras). T'avais l'impression d'avoir utilisé ton pouvoir durant cinq minute de façon continue (ouais, t'avais essayé une fois, tu l'as tout de suite regretté). T'as essayé de bouger un peu, mais t'as vite compris que tu pouvais pas faire grand-chose. T'as donc attendu un certain temps que ça se calme avant d'ouvrir les yeux... et peut-être que t'aurais pas dû. L'endroit dans lequel t'étais n'était autre... qu'une petite pièce. Sans fenêtre. Ton cœur loupe plus d'un battement. Qu'est-ce que je fout là ? Puis tout te revient. La rencontre avec l'autre, les armoires à glace... Tu entends un autre respiration derrière toi, et même si tu espérais qu'elle appartienne à Koji, t'y croyais pas trop. Tu paniques, essaie de trouver un moyen de sortir.. Mais rien a faire, t'étais coincé dans cet endroit détestable. Ton cœur battait à tout rompre, tu tremblait, tu avais l'impression d'étouffer, tu avais envie de hurler et rien ne te rassurait : tu ne l'admettras bien sûr jamais, mais était paniqué (et tu sentais même les larmes commencer à te monter aux yeux). Et comme ça servait à rien de se débattre, tu décides de fermer les yeux en priant très fort pour que ça ne soit qu'un cauchemar...

Il ne savait pas ce qu'il faisait ici, mais en tout cas il était sacrément dans la merde. Pourtant, ses derniers souvenirs remontaient à quand il s'était assis sur le canapé il y a un moment déjà... Et maintenant il se retrouvait enfermé et attaché dans cet endroit lugubre, avec de la compagnie s'il vous plaît, à en juger la respiration qu'il entendait... Et pour finir, il avait mal au bras et à la tête. Et il ne comprenait pas pourquoi son cœur battait à tout rompre comme ça. Il faudra lui expliquer comment il a atterrit ici...
Alaric observa autour de lui, et ne trouvant aucune fenêtre, il jugea qu'ils étaient coincés ici.. Parce qu'il y a quelqu'un d'autre avec lui, apparemment.

Mais qu'est ce que je fait ici... marmonne-t-il, un peu fatigué.

Comprenez-le, il n'a pas eu toutes ses heures de sommeil. Il bâilla à s'en décrocher la mâchoire et eut envie d'un bon lit moelleux.. Mais il faudrait d'abord qu'il trouve comment il allait pouvoir sortir de là.

Il avait beau essayer de fouiller dans sa mémoire pour essayer de se souvenir d'un petit truc, mais il ne savait toujours pas comment il avait fait pour atterrir là. Il y avait une autre personne, et cela se confirma quand il entendit :

Tetsuya!!! Tu es là?!?

... Testuya...? La personne avait sûrement dû le confondre avec quelqu'un d'autre, mais quand même... Il n'y avait qu'une seule personne qui lui ressemblait trait pour trait, pas trois mille.

... Je m'appelle pas Tetsuya... dit-il d'un air complètement fatigué.

D'ailleurs, il ne connaissait pas la personne avec qui il était. Peut-être avait-il reçu un sacré choc et qu'il le prenait pour quelqu'un d'autre ? C'était une éventuelle option, et Alaric se disait que c'était sûrement ça. Ou peut-être pas. Il y réfléchiras plus tard, à savoir lorsqu'ils seront sortis de cette pièce.. s'ils y arrivent, car c'est plutôt mal engagé.
Alors qu'il était un peu dans ses pensées, il entendis la porte s'ouvrir, ce qui le tira de ses pensées (oui, y'a une répétition, et alors ?) brusquement. Il se retourna (enfin, se tordit le cou plutôt) et vit un homme avec des lunettes rectangulaire et une blouse blanche arriver. Bizarrement, il sentait que ça allait peut-être mal se passer...

Alors... Je vois que vous êtes enfin réveillés! Je vais avoir quelques questions à vous poser...

Tu continue de le dévisager encore longtemps. Il semblait être très fatigué, et ce ne sont pas ses rides, ses cheveux gras (et gris), sa barbe de trois jours (ou plus, tout est relatif) et ses vêtements d'allure sale qui vont arranger la chose. Et en plus, depuis son arrivée, il y avait une espèce d'odeur de transpiration dans la pièce... Si Alaric avait pu, il se serait bouché le nez, mais il se retint juste à temps de sortir un "ça pue" très mal placé. A la place, la seule chose qu'il trouva à dire fut (toujours avec son ton lassé) :

... T'es qui ?

L'homme décida de l'ignorer et se dirigea vers Alaric avant de lui donner un coup de poing dans le ventre. Il encaissa le coup, bien que l'homme avait plus de puissance qu'on ne veut bien laisser croire son apparence.

C'est moi qui pose les questions, ici.

Puis il se posta devant l'autre type inconnu et lui demanda :

Bon bon... dit-moi quel lien tu as avec la personne insolente et comment tu as obtenu ton petit don. C'est important pour la suite, tu vois...

Alaric faillit faire remarquer que ce n'était pas une question, mais il ne dit rien. Il se contenta d'espérer que l'autre avait une idée pour les sortir de là, parce que lui n'en avait pas du tout.

Alaric avait mal au ventre. Pas à cause de la faim, mais à cause du coup de poing de l'autre monsieur. S'il le pouvait, il se serait mis en boule et n'aurait plus bougé, mais déjà qu'il n'arrivait pas très bien à se plier en deux (et que dès qu'il essayait son bras le tirait : il avait dû se casser un truc ou une connerie du style)... D'ailleurs, il ne comprenait pas pourquoi le monsieur voulait savoir l'origine du pouvoir de l'au... Hey, mais il avait un pouvoir lui-aussi ? Il se sentit moins seul, tout à coup. Il se demandait ce que ça pouvait bien être, mais il lui demanderait plus tard -il n'avait pas envie de se prendre un nouveau coup dans le ventre.

La personne avec lui ne semblait pas apprécier cette "question". Bien qu'il ne pouvait pas la voir vraiment, Alaric sentit que l'homme avait touché un point sensible. Le garçon s'énerva et hurla :

C'EST VOUS ET VOS CAMARADES QUI ME L'ONT DONNÉ! BANDE D'ENFOIRÉS!

Alaric eu mal pour lui. Il n'était pas vraiment du genre empathique, mais tout de même... Il ne savait pas trop quoi faire. Le pseudo-scientifique se contenta de ricaner avant de donner un coup de pied dans le ventre de l'autre -déjà qu'avec le poing il fait mal, avec le pied ça doit être quelque chose.... Alaric avait envie d'utiliser son pouvoir, mais il hésitait. Non seulement il ne l'aimait pas trop, mais en plus il risquait gros à l'utiliser, surtout qu'il était en position d'infériorité... Comme quoi, la vie peut vraiment donner l'impression de vous détester.

Nous ? Je crois que tu t'es trompé de personnes, parce qu'on ne t'a jamais vu jusque-là, mais soit. Je pense que tu confonds avec ceux qui te réclament... Enfin.

L'homme se dirigea vers Alaric et lui posa à peut près la même question :

Et toi, l'origine de ton pouvoir, sa première manifestation ? Comme l'autre veut pas me répondre de suite, je te demande à toi...

Alaric le regarda, un peu surpris. Comment avait-il su qu'il avait un pouvoir ? Il était pourtant sûr de ne lui avoir rien dit... Il ne comprenait absolument pas. Il devait sortir de là, ça devenait urgent. Sauf qu'il ne semblait pas y avoir d'issue. Il se contenta donc de répondre à l'homme.

J'en sais quoi, moi... marmonna-t-il avait de continuer plus fort. Si je le savais, je ne t'aurais rien dit, connard.

Il avait balancé son dernier mot en japonais, en espérant qu'il ne comprenne pas (parce que c'était rare qu'il dise des choses pareilles). Après coup, il s'est dit qu'il aurait mieux fait de se la fermer, ça aurait été une meilleure solution...

Nouveau coup dans le ventre. Son visage se crispa de douleur, il sentit son souffle se couper et il retint un cri de surprise. Il s'y était attendu, mais pas d'une telle violence... Il avait fait un art martial, de la boxe ou ça se passait comment ? A moins qu'il ne soit naturellement très fort... En même temps, Alaric n'était pas une montagne de muscles, mais tout de même. Un peu sonné, il ferma quelques secondes les yeux en essayant de recouvrer son souffle pendant que l'autre type se dirigea vers son compagnon d'infortune en déclarant :

De toute manière vous finirez par tout me dire. Alors je reformule ma question, pour vous deux.

Alaric ne lui répondra jamais. Il ne savait pas pourquoi il tenait tant à savoir les origines et la première manifestation de son pouvoir, mais il trouvait ça très louche. Il ne se faisait cependant pas trop d'illusions quant au fait qu'il n'y avais que mauvaises pensées derrière. Parce que déjà, si il est au courant de... ... et s'il était au courant de... ça aussi ? Alaric ne préférait même pas penser à cette idée.

Tsss... Vous ne pouvez rien nous faire de toute façon! Vous avez besion de nous vivants! coupa l'autre.

Je sais pas trop si ils ont besoin de moi vivant, mais soit... Visiblement pas du tout satisfait de cette réponse, l'homme commença à rouer de coup le pauvre type après avoir dit "Abruti!". Il n'avait pas à le provoquer, mais... Alaric voulait lui dire d'arrêter, mais il n'osa pas : et s'il se déchainait sur lui après ? Son mal de ventre dû au coup de poing de tout à l'heure était là pour lui rappeler qu'il ne ferait mieux pas d'intervenir... Alaric voulait aider l'autre, mais il ne savait absolument pas quoi faire ; l'envie d'utiliser son pouvoir le démangeait de plus en plus, mais ce n'était peut-être pas une bonne idée de l'utiliser... Il détestait ce genre de situation.
Au bout d'un certain temps, l'homme arrêta ses coups et ne voyant plus l'autre bouger, il poussa un soupir :

Aaaah, je déteste en arriver à là... J'espère qu'il n'est pas mort... dit-il avant de faire une courte pause et de continuer : Je reviens dans quelques temps, j'espère que vous aurez les idées claires et que vous serez disposés à me répondre.

Sur ce, il partit. Alaric attendit pendant plusieurs secondes (ou minutes) avant de lâcher un soupir de soulagement (même si son ventre protesta). Il était enfin parti. Néanmoins, est-ce que l'autre allait bien ? Il ne bougeait plus...

Euh... ç... ça va ? En... encore en vie ? demanda Alaric, mal assuré et mal à l'aise, espérant une réponse.

D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, est-ce que l'homme avait compris le dernier mot d'Alaric ou avait-il décidé de l'ignorer ?

L'ambiance était lourde depuis que le monsieur était parti. Il espérait que l'autre était en vie, ce qui était plutôt idiot vu que l'autre n'avait peut-être pas assez insisté pour le tuer. Mais bon, sait-on jamais... Alaric fut soulagé lorsque l'autre décida lui répondit :

Oui, encore en vie. Il est parti. Est ce que tout va bien chez toi? On doit absolument trouver un moyen de sortir de là!

Il semblait aller plutôt bien malgré les coups reçus, c'était déjà ça. Par contre, Alaric avait mal à chaque fois que son ventre se soulevait. Avait-il une côte cassé ou...? Si c'était le cas, il aurais entendu un craquement sec. C'était sûrement le coup de poing de toute à l'heure, se dit-il. Et son bras le faisait souffrir depuis tout à l'heure... Qu'est-ce qu'il avait au bras d'ailleurs ?... Sortir de cet endroit était une bonne idée, au passage. Mais il faudrait d'abord qu'il se libère, et là c'était pas gagné...

J'ai mal au ventre et au bras, mais ça va... Et il faut qu'on trouve un moyen de se libérer avant, non...?

Il se tourna vers son compagnon et... mon dieu, qu'est-ce que c'est que cette coupe. Alaric n'avait jamais rien vu d'aussi... extravagant. Avec ça, il était impossible de le louper dans la rue. Enfin, certaines personnes avaient des goûts bizarres (il ne pouvait pas dire grand-chose avec ses cheveux bleus par exemple, mais il n'avait pas une coupe bizarre non plus)... Cependant, Alaric ne pu s'empêcher de faire la remarque :

Dit... T'as déjà essayé de faire quelque chose pour tes cheveux ?

C'était plus fort que lui. Il n'y a plus qu'à prier pour que l'autre ne soit pas susceptible, sinon il risquait de se retrouver coincé ici pendant que l'autre se barrait...

Aujourd'hui journée fantastique! Le premier tour de mon tournoi sur la piscine est enfin achevé, et attentioooooon...

j'ai claqué toutes mes économies là-dedans!:

Un vieux type qui habite près de mon nouveau chez-moi me l'a cédée d'occasion. Nan mais attendez, une véritable Deus custom! Ca vaut quoi?! 6... nan 7 fois le prix que je l'ai payée! Bref; une journée excellente quoi.
J'attends 19h pour étrenner ma dernière acquisition, histoire que les gens "normaux" ne remarque pas immédiatement mon physique peu commun sur la route (le soleil se couche tôt en cette saison). Je met un vieux casque, mes lunettes de soleil rondes, une grosse veste en cuir ainsi qu'un cache-col. Habillé comme ça, impossible de me reconnaître. J'embraye le sourire aux lèvres, le rugissement du moteur me procure un plaisir fou.
Aux bout de deux kilomètres, j'entends des ratés dans le moteur. Je regarde la jauge d'essence...je m'en doutais. Le vieux allait pas me vendre une moto à ce prix avec un réservoir plein bien sûr. Salopard va.
Heureusement une station service se trouve quelques centaines de mètres plus loin: je m'arrête et entreprend de tirer ma bécane jusque là-bas. Ça doit encore être ouvert, je vois des gens qui discutent près d'un camion. Dès que j'arrive à une cinquantaine de mètres de la station, un type fait un signe dans ma direction, un autre s’exécute et balance un truc dans le coffre. Leur véhicule démarre en trombe. Euuuuuuh j'suis flippant à ce point là?! Je suis incognito pourtant. Étrange étrange...
Une fois à la station, je fait le plein avec le peu d'argent qu'il me reste. La fin du mois va être compliquée.
Attends. Attends attends. Y'a un truc qui me rappel quelque chose dans cette station. J'enlève mon cache-col en faisant bien gaffe qu'il n'y ai personne autour. Je hume l'air 3/4 fois. Cette odeur... Comment il s'appelait déjà? Ko... Ko-truc! C'est l'odeur du type qui était en piscine avec moi!... Wait. Camion qui s'enfuit+odeur de Ko-machin=... Truc chelou et pas net du tout. Je suis pas captain obvious mais mon sixième sens me dit qu'un truc cloche. Bon après l'instinct et moi c'est une longue histoire, surtout depuis que j'ai un coté un peu bestial, donc sans même me poser de question j'enfourche ma (sublime) moto, je reviens sur la route et tente de rattraper ce camion chelou.
Au bout de deux minutes à suivre la route, je le retrouve juste à temps pour le voir bifurquer après l'entrée d'un village. Je le suis et le vois tourner dans une ruelle. Il rentre dans un garage et un type sort pour fermer un rideau métallique. Sous sa veste je remarque clairement une arme à feu mal dissimulée. Ok là y'a clairement un truc qui va pas. Je planque ma moto et tend l'oreille devant le rideau métallique: "Gardez les... bon état... gamin... important...."
OH BORDEL.
Ok cette fois c'est sur: ils détiennent Ko-machin et quelqu'un d'autre. C'est quoi cette université de fou nom de di... J'ai pas signé pour ça!
Bon alors, du calme StormKa! Tu as déjà fait face à ce genre de situation en entraînement, quand t'étais encore militaire. Suffit de faire pareil. Ok. Ok ok. Etape une: trouver une entrée: à part le rideau et une fenêtre, y'a pas grand chose. Je regarde par la fenêtre. Y'a deux types assis contre le capot du camion. Fait chier je vais pas attendre 10 000 ans avant d'intervenir quand même?! HA! Je sais!
Je vérifie que mon cache-col me couvre bien le visage et toque deux fois sur le rideau de fer, puis me planque sur la droite. Comme prévu, l'un des deux mecs vient soulever le rideau, pour voir ce qu'il se passe. A peine il a remonté a la moitié qu'il tend sa tête au dehors. Je l'attrape à la tête, d'un mouvement vif! Ma main recouvre presque tout son visage, il tente de sortir une arme pour se défendre mais trop tard... Je lui assène un coup de coude dans les cervicales avant qu'il n'ai pu esquisser le moindre cri. L'autre type, alerté par le bruit sort à son tour. 'Chier! Je n'ai le temps de l'attraper qu'il se met déjà à hurler!
INTRUSIBAM!!! Une grosse droite directe dans les côtes. J'entends un léger craquement qui me confirme l'efficacité de ma frappe. Il tombe près de son camarade, inanimé.
Bon, c'était presque propre ma fois!
J'entre silencieusement en priant pour que personne n'ai entendu l'alarme. Apparemment j'ai de la chance: rien ne me tombe dessus. Je progresse dans des couloirs éclairés au néons, en me fiant à mon flaire quand je tombe à nouveau sur l'odeur Ko-chose. Il est tout proche, mais où exactement?!
Au détour d'un couloir une porte s'ouvre juste sous mon nez, manquant presque de m'arriver en pleine face.
Aaaah, je déteste en arriver à là... J'espère qu'il n'est pas mort... Je reviens dans quelques temps, j'espère que vous aurez les idées claires et que vous serez disposés à me répondre.
Il claque la porte et se retrouve nez à nez avec moi. On se regarde un quart de seconde les yeux dans les yeux, il à l'air aussi surpris que moi.
Manque de bol ce salaud à de bons réflexes et réagit le premier: il sort un pistolet et une détonation retenti, suivie d'une deuxième. Je n'attends pas la troisième pour enfoncer son crâne dans la porte. Cette dernière ne tient pas le choc et se rouvre, faisant tomber le tireur K.O. à l’intérieur.
La douleur ne vient qu'après.
Je passe ma main sur ma veste pour considérer l'étendue des dégâts: la première balle m'a traversé la cuisse sans rester fichée à l’intérieure. Coups de bol. Par contre la deuxième m'a touché au niveau de l'estomac. J'appuie dessus en réprimant un maximum la souffrance: le sang ne s'est pas teinté de noir, donc le foie n'est pas atteint. Ma mutation me permet de tenir debout pour l'instant mais ça ne va pas durer éternellement. Je continu d'appuyer sur la plaie pour stopper l'hémorragie au maximum, mais j'ai l'impression que ça ne sert pas à grands chose. En même temps, rater un homme-tigre à bout portant dans un couloir faut l'faire. J'entre dans la pièce en sang, devant moi, Ko-truc est attaché à une chaise. Derrière Ko-machin se tient une personne que je ne connait pas, attachée elle aussi. Je sors les griffes et commence à scier les liens de l'élève:
On se grouille avant que le reste n'arrive.
Je fait de mon mieux mais laisse tout de même s'échapper un gémissement. Faut se barrer d'ici en vitesse.

Son compagnon le regarda, surpris. Avait-il dit quelque chose de mal ? Il ne se rendait pas compte à quel point sa question était complètement déplacée. Soudain, deux coups de feu se firent entendre, ce qui fit sursauter Alaric. Il ne comprenait absolument pas d'où cela pouvait provenir. Avant qu'il n'aie le temps de se poser d'autres questions, l'homme de toute à l'heure passa au travers de la porte. J'comprends plus rien là... Derrière lui arriva une autre personne... vachement grande. Avec une tête de tigre. Euh...? Alaric ne put s'empêcher de le fixer comme une bête de foire. Il en avait vue des choses, mais ça c'était vraiment une première. Après, il avait l'air d'être une personne de leur côté... quoique...

On se grouille avant que le reste n'arrive, dit l'inconnu en commençant à couper les liens de l'autre à la coiffure antigravitationnelle.

Puis son camarade de galère commença à détacher Alaric, qui se massa les poignets avant de se lever. Il avait le corps entier engourdi.

Viens Tetsuya!

Alaric pensa qu'il devrait arrêter avec ce prénom pourri, genre... tout de suite.

C'est Alaric, pas Testuya, maugréa-t-il avant de suivre les autres.

Ensuite, le type lui répondit qu'il n'y avait plus rien à faire avec ses cheveux. Cependant, Alaric restait convaincu qu'il n'avait pas tout essayé, genre... le gel ou se raser le crâne. Puis il s'adressa à l'inconnu en lui demandant comment il les avaient retrouvés. C'était une excellente question, au passage. Cependant, il était resté assis trop longtemps, et il avait besoin de souffler un peu avant de continuer :

Dites... on peut faire une courte pause ? Y'a un coin juste là, dit-il en désignant ce qui semblait être... euh... des toilettes ? Un mini-entrepôt ?

En tout cas, pendant leur course, il n'avait entendu personne les poursuivre, ils avaient donc encore un peu de temps devant eux. Mais ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne remarquent leur disparition...

Je remonte mon cache-col et ajuste mes lunettes pour redevenir irreconnaissable. L'élève détache l'autre type derrière lui et on repars par là d'où je suis venu.
Ah oui! Merci d'être venu m'sieur mais... Comment vous nous avez retrouvé?
Je tape deux fois sur sur ma truffe: la première pour lui demander de ne pas faire de bruit et une seconde pour lui dire que c'est avec mon flair.
Je m'arrête un bref instant et tend l'oreille. Des bruits de pas. Forcement, deux coups de feu c'est pas discret.
Dites... on peut faire une courte pause ? Y'a un coin juste là
Je me retourne et le fixe un bref instant: Oulah. Soit on lui a pas mal tapé dessus avant que j'arrive, soit c'est pas flèche ce type. Je l'attrape et le soulève pour le prendre sur mon dos, en essayant de garder ma main un maximum sur ma blessure sanguinolente... Sanguinolente... Merde! Le sang! Si jamais quelqu'un tombe dessus il n'aura qu'à nous suivre à la trace! J'avais pas fait gaffe jusqu'à maintenant mais là ça devient problématique. Coup de bol, le garage par lequel je suis entré n'est plus si loin que ça.
L'echo d'un bruit dans le couloir me fait accélérer le pas: hors de question de finir dans ce trou à rat, ce serais trop bête, on est si proche de la sortie...

Alaric ignora la dernière phrase de l'autre. Il était trop occupé à courir, et puis il ne savait pas trop ce qu'il devait répondre. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il se réjouissait à ce point... A la question du gamin, l'inconnu se contenta de se tapoter le nez... enfin... oui, le nez ? Alaric ne savait s'il devait traduire ça par "taisez-vous"...
Lorsqu'il demanda à faire une pause, le géant -qui faisait une bonne vingtaine de centimètres de plus que lui au moins- le pris simplement sur son dos. Au départ surpris, Alaric finit par s'agripper au monsieur en essayant d'éviter de lui broyer les épaules. Puis peu après, il ferma les yeux et frémis...

Tu rouvres les yeux prudemment. D'aussi loin que remontait tes souvenirs, t'étais censé être dans une petite pièce.. Sauf que tu percevais maintenant du mouvement. J'ai loupé quelque chose... Tu découvres surpris que tu es sur le dos d'un inconnu et que Koji était juste derrière toi. T'étais complètement perdu, mais c'était déjà beaucoup mieux que d'être enfermé dans l'autre cagibi... Évitons d'y penser. Néanmoins, tu avais un désagréable trou de mémoire qui t'empêchait de te rappeler comment tu avais fait pour sortir de là. Tu était tenté de leur demandé, mais tes compagnons risquaient de trouver ça étrange... Et puis, c'était qui, l'homme qui te portait ? Tu ne lui faisait pas trop confiance, mais il t'évitait de faire du sport. Par contre, peut-être étais-tu en train de forcer un peu trop sur ses épaules...

Au bout d'un moment, toi et les deux autres arrivâtes dans un hangar, avec une camionnette garée à l'intérieur : cela te rappela des souvenirs un peu trop récent que tu t'empresses de chasser. Tu entendis des pas se rapprocher, et visiblement pas très rassuré, le gamin sortit une question tout à fait pertinente :

Comment on sort de là?!?

Sans trop réfléchir, tu sors, sur un ton ironique :

Bah tu cherches une porte, tu rentre dans le tas si y'a du monde qui attends et on sort.

En vrai, t'avais absolument aucune idée de comment sortir de là.

Ko-machin demande vaguement comment faire pour sortir et se fait immédiatement rembarré par son compagnon d'infortune. Ce dernier à d'ailleurs un plan qui me plaît mais va falloir réviser un tout petit peu la partie "si y'a du monde". Si y'a 40 personnes armées style fusils d'assauts à la sortie, je gère pas. Je le repose quand...
Et merde...
Le rideau de fer est refermé alors que je suis presque certain d'en l'avoir laissé ouvert. Et aucun signe des types que j'avais assommés là. Récapitulons: j'ai avec moi deux estropiés et une .40 dans le bide. Situation compliquée. Bon réfléchis deux secondes: comment chopper un type entré par effraction? L'attendre à la sortie bien sûr! Je met ma main au feu que le reste de ces enflures nous attendent juste là, dehors. Si seulement ils étaient pas armés on feraient ça à la loyal. Mais je me vois mal aller leur demander de bien vouloir se fritter dans les règles de l'art.
Je regarde autour de moi: la fenêtre par laquelle j'ai aperçu les types de tout à l'heure est l'endroit idéal pour se faire lyncher, virer ce putain de rideau n'a pas l'air d'être une idée de génie et enfin la camionette...
Euuuuh...
Je fonce voir si les clefs sont encore là. Non bien sûr elle n'y sont plus. Tant pis, je sors mes griffes et arrache un côté du tableau de bord: je retrouve la fente pour de la clef de contacte et l'inspecte. Bordel j'aurai cru ça plus simple, y'a plein de fils partout là!... PERDU POUR PERDU, MÉTHODE POLIAKOV!!! Je découpe tout et relie tout avec tout. La camionnette démarre (Nyaha je l'savais!) avec un bruit du moteur pas rassurant. J'ouvre la portière côté passager et j'entends des bruits de pas désordonnés de l'autre côté du rideau. ON S'ARRACHE!
Les coups de feu contre le rideau de fer ne tarde pas à se faire entendre, apparemment ils ont compris ce qu'on s'apprête à faire. Bordel de bordel je suis taré de tenter ça...

L'inconnu te reposa par terre. T'aurais bien voulu rester encore un peu sur son dos, mais c'était apparemment pas possible. Tu découvres alors que non seulement il faisait une bonne vingtaine de centimètres de plus que toi -et pour dépasser ton mètre quatre-vingt-treize, fallait y aller-, mais qu'en plus... c'est un tigre. Un putain de mec à tête de tigre. Non mais sérieusement là... Tu vis le... euh... truc partir en direction de la camionnette et... arracher une partie du tableau de bord pour jouer à l'apprenti bricoleur avec les fils. Mais putain, qu'est-ce qu'il fait là... Un bruit de moteur se fit finalement entendre. Il en a eu de la chance, ce con...

ON S'ARRACHE!

Très bonne idée. Cependant tu hésitais à monter, surtout que le bruit pas très rassurant du moteur aidait pas... Mais c'était ça ou rester coincé ici avec des gens pas net. Et entre les deux, le choix était vite f...

ALLEZ ALARIC, DÉPÊCHE TOI!!!

Gros bug. ... Hein ? Qui ? Quoi ? Il a fallu quelques secondes que l'information monte au cerveau. Non. Putain. C'est pas possible. C'est une blague. Sauf que Koji semblait ne pas rigoler. Ton trou de mémoire entre le moment où tu t'étais réveillé et le moment où tu t'es retrouvé sur le dos d'un inconnu avait maintenant un explication : Alaric avait décidé de faire des sienne et de s'incruster dans la situation, n'arrangeant absolument rien. Je le déteste. Maintenant, pour dire ton prénom, ça allait être pire que chiant sans qu'ils ne devinent que t'es pas tout seul dans ton corps...

Euh... en fait c'est pas... Ouais nan, laisse tomber c'est trop compliqué.

Tu cours vers la camionnette et grimpe dedans, sur le premier siège libre qui passait devant toi. Tu te dépêche et réussit au bout de quelques secondes à passer derrière. T'étais pas trop rassuré sur le coup, et tu préférais largement être derrière. Tu te penche en avant, histoire de limiter les dégâts s'il devait y avoir un petit problème, et attends la suite en stressant.

Pied au plancher, je prie pour que cette caisse ai la force d'arracher le rideau de fer. Il sont passés tout les deux derrières excellent... Mais moi j'suis pile en face, excellent ha ha ha...
RAAAAAAAAAAAAAAAH
Le véhicule percute le rideau, qui s'enfonce, qui s'enfonce et... Qui finit par s'arracher et passer sous les roues! EXCELLENT! Bon c'est pas tout, mais une dizaine de types patientaient sur les côtés du garage. Il font feu sur la camionnette mais je passe de justesse même si plusieurs impacte se font entendre derrière.
Ça va derrière? Personne n'est blessé?!
Je parle assez fort pour couvrir le bruit.
N'empêche que deux choses me dérange: de un abandonner ma moto, de deux cette foutu blessure qui n'arrête pas de saigner.
Est-ce quelqu'un sait conduire?!
Je jette un bref coup d'œil derrière pour voir si l'on m'a répondu et vois une balle siffler juste à côté de mon oreille. WOW c'etait moins une. Je m'assure dans le rétro que personne ne nous suive par quelque moyens que ce ce soit. Apparemment on est tirés d'affaire.
Une fois qu'on sera rentrés je sens qu'on va avoir quelques explications, entre Ko-chose et son pote. J'espère juste ne pas croiser le directeur de retour à l'académie, je risque de me faire renvoyer s'il s'avère que ces deux-là ont fait une connerie.