Gwendoline Arget [Terminé]

La première fois que mon pouvoir s'est révélé, je devais avoir allez quoi, 3 ans maximum. J'avais vu mon père s’entraîner et j'avais voulu l'imiter. Alors, dès qu'il fut sorti de la salle d’entraînement, j'avais pris un des bouts de métal qui étaient posés sur une petite table et je l'avais brandi devant comme j'avais vu si souvent mon père le faire. Au début, il ne s'était rien passé. Puis au bout de 5 minutes d'intense concentration, une lame bleue translucide était apparu. Cela m'avais tellement surprise que j'avais poussé un cri en jetant l'arme au sol. Alarmés, mes parents étaient arrivés en courant, et il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre ce qu'il s'était passé. Un simple coup d’œil sur moi effrayée puis sur le sol ou gisait la garde d'Irmiz (l'épée) et il surent. Ma mère s'était précipitée vers moi m'effondrant à bout de force tandis que mon père récupérait la lame et la rangeait. Mes parents avaient tous les deux des pouvoirs qui se complétaient bien : mon père possédait tout comme moi le pouvoir de faire apparaître des lames, à la différence que visiblement, je n'étais capable de faire apparaître que ces lames translucides, alors que mon père pouvait faire apparaître, entre autre des lames enflammées qui me fascinaient, et ma mère avait la capacité de transmettre son énergie par simple contact quand elle le désirait (en fonction de sa propre énergie bien entendu) ou de voler l'énergie des autres. Peu après, mes parents me firent savoir qu'à partir de ce jour, j'allais devoir m’entraîner afin de maîtriser mon pouvoir. Malgré mon jeune âge, leur voix ne me trompa pas. Ils étaient inquiets pour moi désormais.

Quelques années plus tard (9 ans)
Après un énième coup de pied sur le mannequin, mon père m’annonça que nous allions nous battre en duel. Il se recula de quelque pas et sorti Irmiz et m'ordonna de sortir ma première lame : Fialinn. Je m'exécutais, et ce fut mon petit frère de deux ans, Kénan, qui lança le combat de sa petite voix aiguë : « Hajime ! » Je souris et ma lame commença à s’évaporer. Zut ! Il fallait que je me concentre. Je réussis à la stabiliser juste à temps et parais le coup porté par mon père. Mes long entraînements ressortirent d'un coup et je me mis à enchaîner parade et attaques autant avec mon corps que ma lame. Au bout de 5 minutes, je me mis à haleter et ma Fialinn disparu. Mon père cria « Matte ! » et s'approcha de moi après avoir rangé sa lame pour s'assurer que tout allait bien. Je le rassurais d'un sourire et il me dit que mon entraînement du jour était terminé. Néanmoins, je m'approchais de l'arc afin de tirer quelques flèches car j'aimais le contact de cette arme. Je tirais quelques flèches que je plaçais pile au centre. Ne restait plus qu'à faire pareil avec des flèches aériennes. Mais c’était dur de se concentrer sur deux choses à la fois, à savoir viser et maintenir la pointe de flèche stable.

Une heure après
J'avais regagné ma chambre, suivie de près par mon frère. Je restais allongée sur mon lit le temps de récupérer un peu pendant que mon petit frère jouait par terre avec des petites voitures. J'entendis un grand bruit qui me fis sursauter. J'entendis ensuite ma mère crier et des voix d'hommes inconnus lui répondre. Mon frère voulu aller voir mais je le retins juste à temps. J'empoignais la garde de Fialinn puis me ravisais. J'attrapais le bras de mon frère et après lui avoir intimé le silence l'entraînait discrètement derrière moi. Je me faufilais jusqu'à l'escalier arrière et descendis à la salle d’entraînement. Je pris rapidement mon arc et un carquois remplit de flèches et de corps de flèches prêtes à accueillir des pointes aériennes. La porte principale s'ouvrit brutalement et je poussais mon frère derrière moi, prête à nous défendre. Mon père et ma mère entèrent en trombe et tentèrent de refermer la porte en vain. Nous fûmes aussitôt entourés d'une dizaine de personnes habillés tout en noir, le visage recouvert de cagoules. D'instinct, je sus ce qu'il allait se passer. L'un des étranges personnages nous dit : « Nous faisons partie d'une organisation secrète créée par le gouvernement qui cherche à recenser les personnes comme vous et à les contrôler. Vous êtes potentiellement dangereux, nous avons donc le droit d'utiliser la force si vous ne voulez pas coopérer »
Mon père n'en attendis pas plus et sortis Irmiz en fonçant sur eux. L'homme sortis alors un revolver et tira. Mon père s'effondra dans une mare de sang. Ma mère poussa un cri et je cachai par instinct les yeux de Kénan. La réaction de mon père engendra un mouvement parmi nos ennemis et ma mère hurla : « FUYEZ ! ». Je pris mon frère sous mon bras et me mis à courir. Je vis nos ennemis trembler de fatigue, et certains s'écrouler et je compris que ma mère étais entrée en action. En passant devant la table, je raflais le petit sac contenant mes armes.

8 ans plus tard
Je fût réveillée par la voix de mon frère. J'ouvris les yeux et vis que Kénan me tendais une enveloppe. Je bondis sur mes pieds et lui reprochais d'avoir laissé quelqu'un s'approcher. Il me regarda d'un air penaud en me disant qu'il n'avait aucune idée de comment cette lettre était arrivée jusqu'à nous. Je l'ouvris et la lus. Un établissement où il n'y avait pas besoin de se cacher, où l'on était en sécurité. Tentant. Mais je ne pouvais pas laisser mon frère seul : « Je n'irais pas.
-Pourquoi ?
-Je ne peux pas te laisser comme ça.
-Vas-y. Sinon je m'en vais. C'est une chance inouïe alors tu vas pas la refuser comme ça. Moi aussi j'ai des pouvoirs maintenant et je suis capable de me défendre. Ne t'inquiète pas pour moi »
Sur ces mots il me tendit mon sac contenant mes maigres effets personnels, dont les trois lames que je possédais, mon arc et mon carquois. Je le pris sans un mot et parti immédiatement. Ne pas se retourner. Ne pas réfléchir. Avancer vers cette école. Et espérer que Kénan puisse m'y rejoindre un jour.