Bienvenue au Québec ! [PV Marco]

Après avoir échoué lamentablement son essai de sympathie, Marco regarda Tori se disant que si y'avais quelqu'un qui pouvait lui ramener le sourire, ce serait bien sa soeur! ...Okay, il se trompait royalement, d'ailleurs était-ce une impression où elle était encore pire, maintenant? Tori revint attristée, après avoir dit à sa soeur qu'elle aimerait la voir sourire au moins une fois avant son départ pour l'Angleterre. D'ailleurs, Marco trouvait ça étrange... et vraiment triste à la fois. Tori visitait après quand même plusieurs mois d'absences et c'était ça l'accueil qu'elle recevait? Si Tori avait tellement manqué à Eden alors pourquoi elle ne le montrait pas autrement?!

- Bon, au moins j'aurai essayé.

Marco lui sourit avec une expression désolée avant de l'embrasser sur la joue. ...Et Eden affichait une expression dégoûtée. C'est bon, ils ne s'étaient pas mis à se bouffer mutuellement le visage sur la table! Si elle était pas contente, elle pouvait regarder ailleurs! Uugh... Marco perdit lui-même un peu son sourire, se sentant subitement draîné.

Il alla s'asseoir à table, regardant ses mains. Oui le repas n'allait pas être prêt avant un moment et l'ambiance était subitement oppressante, mais en même temps, s'il allait se réfugier dans le salon ou la chambre d'invité ce ne serait pas mieux.

- Je croyais que tu serais contente de revoir ta soeur...,commenta Marco, la voix pas plus élevée qu'un murmure.

Peut-être aurait-il mieux valu se taire au lieu de provoquer un potentiel incident diplomatique avec Eden? Sans doute, mais le jeune homme avait l'impression que s'il ne disait rien, il exploserait tôt ou tard.

Marco s'était tendu, s'attendant à un ''Fout moi la paix!'' ou un regard noir, ou les deux à la fois. Il fallait avouer qu'il ne connaissait pas bien Eden et qu'il l'avait jugé un peu trop vite, sentant comme un élan de culpabilité. Elle restait la petite soeur de Tori et elle n'était sûrement pas méchante juste parce qu'elle s'ennuyait, pas comme une certaine Venda. Regardant dans la direction générale de Tori et de sa mère, Eden lui répondit que ce n'était pas pareil. ...Pas pareil? Il devait sans doute avoir des points d'interrogation à la place des yeux puisqu'elle s'expliqua.

- C'est pas pareil... parce qu'elle a changé, parce que toi t'es là et parce que... je me sens invisible...

Oh... C'était donc ça. Enfin, peut-être qu'il interprêtait mal aussi. Était-elle jalouse de Tori parce qu'elle avait des circonstances particulières? Marco était bien tenté de lui dire qu'avoir des pouvoirs n'étaient pas une partie de plaisir, mais il n'y avait pas que ça à prendre en compte. Et n'y avait rien de pire que se faire dire que d'autres personnes vivaient pire. Et Tori qui a changé... Il ne pouvait pas se prononcer. Il ne connaissait pas la Tori d'avant Tsuki. Peut-être qu'Eden pourrait lui en dire plus?

- Changée? En quoi? Je ne peux pas savoir, je ne connaissais pas vraiment la Tori d'avant... Sinon, changer c'est inévitable. Tu as peut-être changée aussi pour elle, ça fait partie de la vie... Mais Eden.

Marco la regarda dans les yeux.

- Je ne veux pas qu'on soit sur le pied de guerre tout les deux. Je ne cherches pas à te voler ta soeur ou à nuire à votre famille de quelconque manière. Tu n'es pas invisible... Tori essaie de te parler et de se rattraper. Elle se sent mal d'avoir donné si peu de nouvelles. Ce n'était pas évident avec tout ce qui se passait..., dit-il à voix basse, la mine sombre.

Il secoua la tête.

- Si tu étais invisible, chercherait-elle tellement à se faire pardonner et avoir des conversations amicales avec toi?

Eden l'écouta sans broncher, sans même détourner le regard. Bah voilà, au moins ils progressaient quelque part. Quand il eut terminé, elle croisa les bras en y posant son menton, l'air lasse. Alors que Marco se demandait s'il avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas, elle répondit d'une certaine manière.

- Si elle voulait se faire pardonner, elle essaierait de faire bien plus qu'avoir seulement des conversations. Et puis, c'est pas que ça. Même mes amis parlent d'elle, on dirait presque que c'est un personnage de manga... T'as vu Léo tantôt. Bah ce qu'il me demandait avant que vous arrivez, c'était justement des nouvelles de Tori... C'est fantastique, tout le monde s'intéresse à ma sœur ! Pourquoi je serais pas ravie quelle soit bien plus interessante que moi ?...

Ouch... Marco grimaça en réalisant qu'en effet, Eden vivait dans l'ombre de sa soeur... Sans vouloir faire de jeux de mots pourris. Il sentait une vague de malaise alors qu'il ne savait pas quoi dire. Il n'avait pas de frères ou de soeurs, mais imaginer Eden vivre en étant appellée ''La soeur de Tori'' et qu'on ne parle uniquement de sa soeur, ça devait devenir lourd. Par contre, ce n'était pas de la faute de Tori non plus.

- Alors... Qu'est-ce que Tori doit faire?

Le savait-elle ce qu'elle voulait de Tori? Ce qu'elle attendait.

- ...Ce n'est vraiment pas cool comme situation. Je peux juste imaginer ce que ça doit être et ça sonne pénible... Tu en as déjà parlé à Leo ou aux autres? Ils doivent pas faire exprès j'imagine...

À moins d'être des immondes salauds, mais Leo en tout cas ne lui donnait pas cette impression. Marco soupira, quelque peu malaisé et se sentant coupable d'avoir ainsi juger Eden. Que pouvait-il faire pour aider? Il y avait-il quoi que ce soit à faire?

À sa question, Eden hausse les épaules en disant qu'elle en savait rien. Pourquoi n'était-ce pas étonnant... Tori manipulait les ombres et la lumière! Elle n'était pas télépathe! Ça énervait un peu Marco ce côté là. Genre la personne est blessée et dit ''Ouais mais elle devrait m'aider autrement'' Okay, comment. ''Bah je sais pas, c'est pas mon problème, à elle de chercher'' URGH. Comme le cliché de la petite amie frustrée qui veut pas dire à son copain ce qu'il a fait ou ce qu'il n'a pas fait. Marco soupira, ne sachant pas trop quoi dire sans paraître découragé ou impoli. Il comprenait tout de même le dilemme d'Eden et voudrait bien l'aider, mais il allait falloir qu'elle y mette un peu de sien.

- Je sais pas. À sa place, je lui proposerait de se joindre à nous et j'éviterais de parler de ses amis avec qui je ne m'entends pas...

Ah oui, il voyait où il voulait en venir. Si Venda pouvait arrêter d'essayer de gâcher leur couple, ça serait bien aussi.

- ...J'en parlerai à Tori, si tu veux. À moins que tu préfères le lui dire toi-même, ce qui serait mieux en fait.

Après avoir réagi ou non à ses propos, elle en vint au sujet de ses amis.

- Bien-sûr que non, ils le font pas exprès et bien-sûr que si, je leur en ai parlé, mais je peux pas non plus leur interdire de parler d'elle. Tout ce que j'ai trouvé à faire, c'est de montrer que ça me blasait. Je crois pas que ça fonctionne, mais j'ai rien de mieux.

Et si au lieu de dire que ça la blasait, elle disait carrément que ça la blessait, puisque c'était le cas? Ça ne semblait pas être son genre.

- J'aimerais bien trouver mieux pour t'aider, navré Eden, sincèrement..., s'excusa Marco.

Il tourna le regard un moment, se demandant ce que Tori faisait. Elle était en pleine discussion avec sa mère et elles venaient de s'échanger une accolade, toutes les deux souriantes. Au moins d'un côté, les choses allaient bien. Puis, une porte s'ouvrit, annonçant le retour de John.

Le père de Tori arriva avec l'air relativement de bonne humeur, le repas allait peut-être pas être aussi tendu. Ça allait faire une bonne soirée pour compenser pour le stress de trop. Marco était tout de même content d'avoir eu cette conversation avec Eden. Elle n'était pas aussi mauvaise qu'il l'avait cru au préalable. Si seulement il pouvait communiquer de cette façon avec Venda. Ça enlèverait déjà une inquiétude de moins au quotidien. Au moins, il savait qu'il ne se ferait plus avoir concernant les histoires d'ex.

Pendant que John constatait avec un certain contentement qu'ils mangeraient des hamburgers, Tori rejoignit Marco, comme en le regardant. Pour seule réponse, il lui adressa un sourire en posant discrètement sa main sur la sienne.

- On faisait juste discuter un peu, se contenta-t-il de dire.

Le petit silence laissait plâner qu'il allait lui en parler un peu plus tard seul à seule. Sans se défaire de la main de son âme soeur, il lui demanda:

''Et toi, quoi de neuf?'', demanda-t-il à son tour.

Qu'il reçoive la réponse ou non, l'issue de la situation était la même, inexorable et inévitable... Les hamburgers étaient prêts. La mère de Tori venait de leur annoncer avant de se diriger vers les assiettes pour les emmener. Souriant à sa compagne, il lâcha sa main avant de passer pour un espèce de dépendant affectif. Ils furent invités à se servir et préparer leur hamburgers comme ils le voulaient. Pour Marco la formule était simple. Du ketchup et... du ketchup. Les extras il les réservaient pour ceux achetés aux restos, allez savoir pourquoi.

- Rien, sinon que les boulettes sont prêtes.

Hahaha... Bon, ils allaient avoir une conversation bien intéressante toutes les deux plus tard. Il lui rendit son sourire avec un regard entendu alors qu'il la regardait garnir son burger autant que ce que les publicités de Burger King montraient à la télé. ...Il lui venait étrangement la phrase ''Dit moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es'', mais ça ne faisait pas vraiment de sens. Il réprima un sourire avec sa pensée sortie de nulle part.

- Surtout, n'ai pas peur de mettre autre chose. Les condiments ne te mangeront pas !

- Haha, ça paraît que tu as jamais vu ''L'attaque des Tomates Tueuses'' ...Bon okay, je vais transformer mon hamburger en cheeseburger.

À cela il ponctua ses paroles en étendant les tranches de fromage dans son burger, souhaitant bon appétit aux autres à la table. Et Eden ne répondait pas parce qu'elle mangeait déjà. Katheryne lui répondit avec un sourire et... elle semblait vraiment de bonne humeur aujourd'hui. Tori avait-elle parlé? Marco se sentait piquer un fard, tentant de faire passer ses pensées dans la nourriture. Le repas était relativement silencieux, à part le père qui demandait à Tori de lui passer les piments. Ce qu'elle fit, mais le père prit quelques secondes de trop avant de prendre le bol. Qu'est-ce que... Oh.

Oh. Pourvu qu'il ne relève pas, pourvu qu'il ne relève pas... Et John le regardait dans les yeux, avant de regarder à nouveau Tori. Marco avala sa bouchée un peu plus nerveusement.

Marco s'était attendu à peut-être de la curiosité, du jugement dans le genre ''Vous êtes trop jeunes, à quoi vous pensez?!'' voir de la colère, mais... Rien. L'émeraude ne trouvait même pas la force d'être soulagé tant qu'il avait l'expression fermée et tant son ton était glacial.

- J'ai oublié que j'avais un cours à préparer...

...Quoi? C'était quoi comme défaite, ça?! Il aurait put diriger sa ''frustration'' vers lui, mais il donna cette excuse à Tori et... Ça faisait encore plus mal de voir ça. Marco lui même était resté dans un silence bouche bée, comme la jeune Québecoise, sauf qu'elle, contrairement à lui, avait le courage de répliquer. En même temps, il se rappellait douloureusement qu'il était un étranger dans cette famille, ce n'était pas à lui de parler, mais merde! C'était injuste!

- Tu pourrais au moins être content que ta fille ait trouvé l'amour, mais je suppose que tu aurais été heureux si elle était tombée amoureuse d'une personne " normale "... En fait, je suppose que tu aurais été encore plus heureux si ta fille avait été " normale ", mais le fait est que ce n'est pas le cas, parce qu'elle maîtrise les ombres et la lumière. Oui, je suis sûre que tu n'étais même pas au courant de cette dernière information, parce que tu ne veux rien savoir de tout ça. Je suis vraiment fière d'avoir fait de tels progrès. Je n'ai peut-être pas décidé d'être médecin et je n'excelle peut-être pas dans un sport, mais tu pourrais au moins être fier de moi...

Elle avait raison... Elle pouvait être fière d'elle et méritait que ses parents le soient également. Heureusement que Katheryne se montrait ouverte et solidaire. Sans doute allait-elle parler à son mari plus tard... En espérant que cela ne crée pas de dispute dans leur couple. ...Voilà que Marco s'imaginait la pente infernale des parents de Tori qui se disputent et divorces. Pour qu'un couple survive, l'un doit être détruit. Il détestait ce moment anxieux et voulait juste devenir invisible. Eden et lui pourraient ''échanger''. Bon ça c'était méchant.

Marco poussa un soupir en baissant la tête.

- Je suis vraiment désolé...

Il n'était pas désolé d'avoir fait cette demande à Tori, mais peut-être aurait-il put prévenir ce malaise d'une manière ou d'une autre? Il ne pouvait pas revenir en arrière et donner ces foutus piments à John à la place de sa copine, il n'aurait fait que retarder l'inévitable de toute façon.

Sa compagne a beau lui dire que ce n'était pas à lui de s'excuser, ça lui laissait toujours un arrière-goût de culpabilité. La journée ne pouvait pas juste bien se terminer? À chaque jour son drame? Il repensait à la réaction du père et ce que Tori avait dit. Il n'était pas normal, il le savait bien. S'il l'avait été, sa mère serait peut-être encore en vie et il aurait été le jeune homme le plus normal et le plus équilibré du monde. Il serait resté bon à l'école et même sportif. Peut-être était-ce cela que John recherchait chez un potentiel gendre? Marco ne l'avait pas exprimé ouvertement, mais il avait eu cette espérance que peut-être, peut-être pourrait-il trouver un semblant de famille. Cet espoir se faisait de plus en plus écrasé par cette situation. Ouais... Ce genre de malaise suffisait à couper l'appétit, mais Marco avait l'impression que s'il quittait la table à son tour, la situation ne ferait qu'empirer et ça manquerait de respect à celle qui à cuisiner. Ce fut Eden qui rompit le lourd silence.

- Bon ben... C'est officiel ? C'est moi la fille préférée de papa maintenant ?...

Il ne manquait plus qu'à insérer l'effet sonore des criquets en arrière plan.

- Pardon... N'empêche, il manquerait plus que j'annonce que je crache du feu et ce serait officiellement le plus gros des malaises.

Marco voyait bien qu'elle ne voulait pas mal faire, mais ni lui ni Tori semblait d'humeur à rire après cela. Ce fut Katheryne qui poursuivit.

- Oh, si tu fais ça, s'il te plaît, évite de faire brûler les meubles. On est couverts en cas d'incendie, mais on n'est pas assurés contre les super pouvoirs.

- Ah okay, je ferai gaffe... Mais je peux aller faire ça dehors dans la cour ?

- On y va ensemble, si tu veux ? Il faut juste que je retrouve l'un des extincteurs que j'ai rangé au sous-sol. Je les avais acheté sur Amazon pour faire de la fausse neige sur notre terrain si jamais il faisait trop chaud à Noël, mais je crois qu'on va devoir s'en servir pour autre chose.

...Quoi? La situation sonnait tellement absurde et le rire de Tori était communicatif, Marco se mit à en faire de même.

- D'accord, ça devient n'importe quoi.

- On pourrait leur prêter Yahiko pour faire de la neige aussi. Je me demande si pour activer son pouvoir, il faut le secouer comme une salière.

L'atmosphère semblait déjà se détendre un peu plus. Le silence remplacé par des rires et Marco reprit son repas où il en était. Ayant terminé son assiette, il ne dit rien pendant quelques secondes avant de se tourner vers la mère de Tori.

- Merci beaucoup Katheryne.

Il ne disait pas ça seulement pour le repas, mais pour son attitude si aimante. Tori avait de la chance de l'avoir comme mère et sans doute qu'Eden aurait son soutien pour ses propres difficultés si elle lui parlait.

- Je t'en prie, c'est un plaisir.

Marco n'était pas trop sûr de si elle parlait juste du souper ou si elle comprenait tout, mais il allait se contenter de cette réponse tout simplement. Il regarda Eden sortir de table, espérant que le malaise allait être réglé à l'avenir... S'il pouvait bien s'entendre avec elle à la longue, ça rendrait les réunions de famille moins lourdes que ça pourrait l'être. Alors qu'elle replaçait les choses à leur place, Katheryne leur posa une question.

- Alors, quand est-ce que vous avez prévu de vous unir ?

Le regard du jeune homme croisa celui de sa compagne et il piqua un fard à son tour, baissant lui aussi la tête au moment où Tori faisait de même. Il ne savait pas quoi dire sur le coup et apparement, elle non plus. Bon, c'était con ça, peut-être devrait-il le savoir? C'était lui qui avait fait la demande. On ne voyait jamais ça dans les films tiens. Le gars demande sa copine en mariage, elle dit oui et magiquement tout va bien. On les voit pas lutter pour choisir le ''quand'' et même y'a des gens qui restent fiancés pendant vingt ans. Bon, Marco n'était ni un traditionnel ni un croyant et il ne s'imaginait pas se marier dans une église catholique devant un vieux curé qui leur lit la bible. En même temps, il avait quand même une certaine hâte dans le sens que... Il ne savait pas trop comment l'expliquer en fait.

Après un moment de silence, il avoua d'un ton penaud.

- Euh... Je sais pas trop.

Marco se sentait con de dire ça et il craignait de ne pas paraître sérieux. Voulant rattraper le coup, il ajouta en vitesse.

- Mais euh, une chose est sûre, je voulais attendre que Tori ait 18 ans... Au moins...

Il regarda sa compagne dans les yeux comme lui demander de l'aide.

- Il y a une date qui te conviendrais... Je ne veux pas décider ça sans toi.

Puis, il réalisa quelque chose et se tourna vers Katheryne écarquillant les yeux.

- Une minute... Ça veux dire que... Est-ce que j'ai votre bénédiction?

Comme si c'était la chose la plus naturelle du monde à faire, Katheryne lui répondit sans hésitation avec un sourire.

- La mienne ainsi que celle de tous mes ancêtres, si c'est ce qu'il faut !

Marco resta estomacqué, sentant Tori prendre sa main dans la sienne.

- Je n'ai pas d'idée de date, mais on pourrait faire quelque chose de simple et de discret pour éviter d'attirer l'attention. Tout le monde n'est pas obligé d'être au courant.

Il comprenait à moitié ce qu'elle disait, mais il acquiesça, regardant Katheryne avec des larmes dans les yeux, mais ce n'était pas de la tristesse loin de là.

- Merci, merci... Je ne sais pas quoi dire de plus.

Marco retira ses lunettes avec sa main libre pour s'essuyer les yeux. Si tous les parents pouvaient prendre exemple sur cette femme... Remettant ses verres, il regarda sa fiancée, réalisant qu'il ne lui avait pas encore répondu. Il lui offrit un sourire désolé, il avait été trop ému sur le coup pour réagir comme il faut. Une date qui passerait innaperçu...

- C'est juste une suggestion, mais... Que penserait-tu du 24 décembre? Aussi, on aurait le même âge, ajouta-t-il avec un sourire.

L'anniversaire de Tori était le 5 et celui de Marco le 31, ça ne leur faisait pas une grande différence de mois, mais quand même.