Bienvenue au Québec ! [PV Marco]

L'émeraude commençait à sentir son coeur battre la chamade alors que sa compagne l'avait pris par la main. Un parc... Il ne s'imaginait pas faire ça dans un parc à la vue de plein de gens, mais il se comptait chanceux qu'elle n'ait pas choisi en plein milieu d'un centre commercial avec une fontaine ou un truc du genre. Il prit une bonne inspiration, tentant de se détendre.

Il se disait que c'était insensé, de la pure folie. C'était probablement trop tôt. Elle n'était pas encore majeure en plus... Et pourtant, avec tout ce qu'ils avaient traversés, surtout dernièrement dans ce sous-terrain, il voulait faire ça avant que le malheur tombe à nouveau sur eux. Marco ne se sentait pas du genre chanceux depuis quelques temps, enfin, la seule chance qu'il avait concernait surtout sa compagne.

Pourvu que ça dure et qu'elle se montre ouverte à sa proposition. Il tâcha de garder le sourire, tenant toujours la main de Tori qui le guidait à travers sa ville. Contrairement aux apparences, la ville était assez tranquille... Ou alors le quartier résidentielle de sa compagne était anormalement calme. Marco en oubliait à quel point il était encore tôt. D'habitude il ronflait encore à cette heure là... Il blâmait partiellement le décalage horaire et le rêve bizarre qu'il avait fait cette nuit là. Pourvu que son subconscient le laisse tranquille pendant le reste de la semaine ou il risquait de revenir à Tsuki plus épuisé que reposé. C'est après une dizaine de minutes de marche bien tranquille à sentir les roses que Tori lui fit signe qu'ils étaient arrivés à leur destination.

Par moment, Marco sentait qu'il avait du mal à la suivre, mais il garda le sourire en voyant l'expression de Tori. Elle ne le mentionnait pas, mais sa ville natale devait lui manquer. Il mentirait s'il disait que Boston ne lui manquait pas, mais ce n'était pas tout à fait la même chose. Il écoutait les anecdotes de sa compagne, courtes, mais racontées avec assez de précision qu'il avait l'impression d'avoir été avec elle. C'était ce qu'il ressentait quand il était avec elle qui lui donnait un minimum d'assurance, qui lui permettait de marcher avec elle sans aller partir en courant. Il prenait de bonnes inspirations, faisant comme s'il voulait profiter de l'air pur (de la ville de Montréal...)

Le parc était étonnament vide, l'émeraude avait eu l'image d'un parc avec des jeux et des jeunes qui s'amusent dedans pour une certaine raison. Mais en fait c'était pas plus mal, au contraire. L'endroit était parfait. Il sentait son coeur battre la chamade alors qu'ils s'approchaient d'un arbre centenaire... En fait, Marco n'en savait rien, mais c'était un grand arbre et il devait être vieux. Il n'avait pas envie de le couper pour compter le nombre de lignes sur la souche.

Tori se tourna vers lui en souriant, sans lui lâcher la main.

- Voilà, nous y sommes. Mon endroit préféré. Cet arbre, si on regarde la taille de son tronc, a très certainement plus d'une centaine d'années. Peut-être même plus de 150. C'est comme un symbole d'éternité...

Wow, il avait vu presque juste! Un symbole d'éternité...

- Ah excuse moi... Mon lacet est défait.

Bon, il détestait briser la magie comme ça, mais il avait besoin d'une excuse pour lui lâcher la main et... mettre un genou à terre par la même occasion. Il avait l'impression que si elle le regardait pendant ce geste, il n'arriverait pas à sortir les mots. Faisant mine d'attacher son lacet, Marco sortait quelque chose de son soulier. Un petit ruban coloré, du genre qu'on trouve dans les magasins d'artisanat. Prenant la main de Tori, il leva les yeux vers elle, sentant le rouge lui monter aux joues, mais il ne pouvait plus reculer. Doucement, il noua le ruban autour de son annulaire, prenant garde à ce qu'il ne soit pas trop serré.

- Je... Je sais que c'est un peu tôt et que ce n'est pas une vraie, mais... Avec tout ce qu'on a vécu, j'ai réalisé plus que jamais qu'il fallait que je te le demande. Voudrais-tu... qu'on se marie?

Il avait déposé le doigt sur le ruban, le transformant par la même occasion.

Il avait eu l'impression que le temps s'était arrêté alors que les mots avaient enfin quittés ses lèvres. La seule chose qu'il entendait pendant un bref instant c'était son coeur lui battre dans les oreilles. Puis, il vit les yeux de Tori briller comme jamais ils n'avaient brillés avant.

- Marco... Plus que tout au monde... je serais vraiment heureuse !

- To-- Waah!

Elle s'était jetée dans ses bras et il tomba à la renverse sur la pelouse... avec Tori par-dessus lui qu'il serrait dans ses bras.

- Aïe... hahahaha...

Il avait dit le ''aïe'' plus par réflexe que par douleur. En fait, couché sur le dos et avec l'euphorie du moment, Marco riait alors que les larmes de joie coulait de ses yeux.

- Je suis heureux, Tori, tellement heureux..., souffla-t-il en se calmant, regardant le vieil arbre feuillu au dessus de leurs têtes.

Pourvu que ce symbole d'éternité leur porte chance pour l'avenir et pour tout ce que ce dernier pouvait leur réserver. Se permettant d'à nouveau bien respirer, il prit une nouvelle bouffée d'air frais alors que la brise soufflait. Il tenait toujours Tori dans cette étreinte en voulant que ce moment dure pour toujours.

- (En Français) Hey, ils font quoi?

Marco tourna la tête, l'air un peu confus et repéra deux personnes plus loin, un autre couple peut-être, qui semblaient les regarder... et même pointer du doigt. En voyant comment ils étaient placés, l'américain compris enfin. Rougissant, il se redressa, ses paroles dans un murmure.

- Euh... On devrait se relever... P-Pardon, s'excusa-t-il, un peu gêné.

La dernière chose qu'il voulait c'est qu'on croit qu'ils étaient en plein délit d'indécence quand ils étaient tout simplement couché sur la pelouse l'un contre l'autre. ...Okay dit ainsi hors de son contexte, pouvait en effet faire bizarre.

- Alors... où vas-t-on?, demanda-t-il à sa copine... ou devrait-il plutôt dire sa fiancée désormais.

Alors qu'ils se relevaient, Marco ne put réprimer un soupir. Ils étaient biens... Mais bon, il allait falloir se trouver un coin plus privé s'ils voulaient juste relaxer en couple. Tori semblait vouloir partir rapidement aussi, mais il ne posa pas de question pour le moment, les deux randoms lançaient encore des commentaires... Mais Marco ne comprenait pas le Français et peut-être était-il paranoiaque, mais il pensait qu'ils parlaient d'eux. En tout cas! Il ne voulait pas traîner là plus longtemps. Heureusement, Tori avait une idée de destination déjà.

- Il y a un endroit à environ 7-8 minutes de marche d'ici. C'est un simple chemin de fer, mais il est agréable à longer. On n'a qu'à rester tout le long sur la rue devant le parc.

- Oooh, okay!, lança-t-il avec enthousiasme, reprenant la main de sa fiancée en accélérant le pas pour quitter le parc.

Zut... Ils avaient manqués une belle opportunité de photo! Mais bon, ils pourraient revenir plus tard. L'arbre et le parc les attendrait toujours eux. Marco pensait à marcher avec Tori le long du chemin de fer un peu comme dans Stand By Me... Euh, non, peut-être pas. Marcher sur des rails de train finit rarement bien...

- Il y a-t-il encore des trains qui passent sur cette voie ferrée?, demanda-t-il quand même par curiosité.

Aaah, il se sentait crétin de demander. Il venait juste de lui demander la grande question, c'était pas pour se planifier un suicide involontaire juste après. Mais bon, s'il ne demandait pas, il ne saurait pas, n'est-ce pas? D'ailleurs il se demandait comment les parents de Tori allaient réagir. ...Ils allaient remettre cette question là à plus tard. Oui... Ce serait beaucoup mieux.

- Oui, mais on les voit ou on les entend arriver de loin, normalement, si jamais ça t'inquiète. Et puis, leur fréquence de passage est supérieur à une heure, si je me souviens bien. La plupart du temps, ce sont des trains de passagers et plus rarement, de longs trains de marchandises.

Marco acquiesça avec un soupir de soulagement. Finalement ce qu'ils allaient faire n'allait pas être si con et dangereux que ça finalement. Malgré que le bâtiment aux clôtures barbelées donnait un air oppressant aux lieux... Ah une prison. Ouais okay, ceci explique cela. Marco eut soudainement l'image comiquement morbide de prisonniers tentant de s'échapper se faisant passer dessus par des trains exprès pour cela. ...Sa santé mentale allait encore bien, pas vrai? Il aurait put vivre pire à Tsuki comme des zombies et des... Non, mieux valait ne pas s'aventurer dans ce genre de pensées. Si quiconque avait un pouvoir d'illusion ou de zombification, ça se pourrait carrément. Mais bon, personne ne serait assez cinglé pour faire une telle chose pas vrai?

- ...C'est un très beau terrain...

Et c'est aussi une belle tentative de se changer les idées Marco. Enfin, ce qui marchait le mieux, aussi eau de rose que ça sonnait, était de prendre la main de Tori et de longer ensemble les rails de ce chemin de fer. Le jeune homme regardait droit devant lui, mais en sentant ses doigts frôler l'anneau de fortune en or sur Tori, il se perdit à nouveau dans ses pensées... et affichait probablement un sourire idiot. Mais il était heureux. Il avait été assez courageux pour faire ce pas! Et elle avait dit oui!!! Comment les choses pourraient-elles aller mieux?! Soudain, le visage de Marco rencontra le sol. Heureusement qu'il avait eu le bon sens de lâcher Tori où il l'aurait entraîné dans sa chute.

Trop préoccupé par ses pensées il avait perdu l'équilibre. Tiens, ça n'arrivait pas juste à sa compagne ça! Il avait l'air malin du coup...

- Héhéhé... ouch... Pardon, je regardais pas où j'allais, dit-il en se relevant avec un peu de peine, et le visage quelque peu rouge.

Rien ne pouvait les troubler. Rien ne pouvait se dresser entre Tori et lui. Ils n'étaient pas à Tsuki, Deviance ou quiconque avec des pouvoirs ne viendraient pas les troubler là au Québec. Marco le croyait vraiment. Il se croyait en sécurité et à l'abri de tous les risques. Jamais ça ne devrait arriver... Jamais il n'aurait dut autant se bercer d'illusion. Il aurait dut le savoir pourtant... Tori et sa meilleure amie avaient été les preuves que pouvoir ou non, un accident est vite arrivé. Dans son élan de bonheur et de douce naïveté, Marco avait complètement oublié cela. Pendant ces brèves minutes, il s'était cru lui et Tori invincibles.

Un train venait, lui et Tori s'étaient dégagés de la voie. Le train aurait passé et ils auraient poursuivit leur promenade. Mais ils n'étaient pas seuls sur cette voie ferrée. Un étrangé, aucun rapport avec eux marchait tout bonnement. Marco croyait qu'il partirait de lui-même, il s'était même dit au fond... tant pis. Et il eut honte de cette pensée. Tori, elle, ne s'était pas juste dit ''tant pis''. Elle avait foncé pour aider cet inconnu, comme une héroïne... Comme ce que Marco aurait voulu devenir. Le héros de shonen qui sauve la veuve et l'orphelin. Celui qui ne se dit pas ''tant pis'' quand un inconnu s'apprête à se faire tué par un train.

Tori a poussé cet homme, elle l'avait sauvé. Marco avait levé la main vers elle... et le train la déroba sous son regard. Il ne voyait plus Tori, il ne voyait que les compartiments défiler sans cesse alors que son cerveau enregistrait avec peine ce qu'il venait d'arriver.

- Non...

Ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible!

Comme Marco se répétait ça dans sa tête, le cri de l'inconnu et le crissement du train lui hurlaient que c'était bien vrai.

- NOOOOOON!!!!!!!!! TORIIIIIIIIII! TORI!!!!!!!

Il hurlait à son tour, comme pour enterrer le cri de l'autre personne, comme pour enterrer le train. Il criait à gorge déployée tandit que ses larmes l'aveuglait.

- Tori! Je t'en prie, non! Pas elle... PAS ELLE!!!!

- Désolé... Désolé... Désolé...

Puis, l'inconnu avait cessé de crier. Il disait des mots qui ne voulaient plus rien dire pour Marco. Oh il les comprenait, l'inconnu parlait sa langue. Mais est-ce que ses ''désolés'' allaient remonter le temps? Est-ce que ses ''désolés'' allaient lui ramener Tori?!

De toute évidence, le regard que Marco lui avait lancé n'avait pas plu du tout à l'homme, qui cessa tout bonnement de s'excuser, avant de se lever en panique.

Il voulait fuir en plus?!

- Où tu crois aller... OÙ TU CROIS ALLER CONNARD?! C'EST DE TA FAUTE, TU ENTENDS!

Il voulait le poursuivre... Mais ses jambes le lâchèrent. Il n'avait ni le pouvoir d'un héros, ni le physique. Il ne pouvait pas sauver sa mère ou Tori...

-Hiik... GAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHH!!!!!!!!!!!

Marco n'osait pas regarder les rails du train. Il avait les yeux fermement clos, ses cris se sont tus alors que sa gorge lui serrait, l'étouffant comme s'il était pris dans un étau. Ne pas regarder... Ne pas regarder... Il ne voulait pas voir ça. Voir ce que sa bien-aimée était devenue. Il y avait à peine quelques minutes ils se sentaient si bien, ils riaient, souriaient ensembles. Il aurait dut rester dans ce parc... Il n'aurait pas dût demander à marcher sur ces rails. Qu'allait-il faire? Que pouvait-il faire sans elle? Il resta en place, toujours à genou dans des sanglots étouffés. Ça aurait dut être lui... Pas elle...

- ...Tori...., souffla-t-il.

Sa voix sortait à peine, comme dans un silement pathétique. Puis, comme un miracle, il sentit des bras l'entourer. Ce n'est que là qu'il ouvrit enfin ses yeux, toujours embrouillés par les larmes.

- Marco... Marco ! Ça va, je suis en vie. Je vais bien. Ça va, calme-toi... Tout va bien. Je suis vraiment désolée. Je recommencerai pas...

Il écarquilla doucement les yeux alors que les larmes coulaient. Elle était là, elle lui caressait les cheveux en le serrant contre elle.

- Tori... Tori!

Il ne savait pas quoi dire de plus, il l'entoura de ses bras, éclatant à nouveau en sanglot.

- J'ai eu peur, tellement peur! Je ne veux pas te perdre! Ne te met plus en danger comme ça, je t'en supplie!

Son coeur battait à tout rompre alors qu'il resserrait son étreinte. Bon sang... Cette journée était à peine commencée qu'elle était déjà tellement chargée en émotion. Il ne voulait même plus marcher, il voulait garder Tori dans ses bras ainsi et ne plus la relâcher.

Marco réalisait pas longtemps après avoir dit ces mots que ce n'était pas la première fois... Tori et lui avaient vraiment cette tendance fâcheuse à se retrouver dans des situations dangereuses. Et ce n'était pas la première fois qu'il manquait de la perdre. En même temps il réalisait que sa demande était égoïste. Était-il vraiment devenu du genre à laisser quelqu'un mourir devant lui juste comme ça, même si c'était un parfait inconnu? Il baissa la tête, honteux et frustré contre lui même. C'était Tori la véritable héroïne... Ça n'avait jamais été lui.

- Je crois qu'on peut rester ici un moment... En ayant la paix.

Il acquiesça. Il ne savait pas quoi dire d'autre, il voulait juste la garder contre lui. Il pouvait sentir son coeur battre... Elle était encore en vie, auprès de lui. C'était tout ce qui comptait. Par contre, après un temps indéterminé, il s'écarta doucement d'elle, s'essuyant les yeux et ses lunettes rondes.

- On ferait mieux de partir... Chez toi ou... n'importe où. Pourvu qu'on ne soit pas près d'un lieu dangereux. Je crois qu'aujourd'hui, on a eu notre dose d'émotions fortes.

Il prit la main de Tori, l'aidant à se relever, mais ne voulant pas quitter sa main. Il attendait patiemment qu'elle choissise où aller. Elle ne tarda pas à lui proposer d'aller à une crèmerie. ...Ouais. Il n'avait pas spécialement faim, mais de la crème glacée ça se mange sans avoir faim et à n'importe quel temps de l'année. ...Oui Marco faisait partie de ceux qui mangent de la glaçe en hiver parce que c'est bon. Il acquiesça, tentant de sourire. Tori était vivante, c'était déjà une bonne raison d'être heureux. Tout irait bien... Tout irait bien.

Ils s'étaient arrêtés à la crèmerie pour prendre chacun un cornet de crème glacée molle. Marco avait prit le Twist Chocolat/Vanille et Tori avait prit celui à la cerise. ...Il n'avait jamais pris de crème glacée fruitée avant, lui c'était chocolat ou Twist, rien d'autre, mais voir Tori avec son cornet donnait envie... Bon passons. Ils s'étaient installés à l'une des tables de la terrasse, parlant de tout et de rien... Principalement de rien. Ce n'était pas plus mal, ils avaient tout les deux besoin de se remettre de leurs émotions. Ils s'étaient entendus sans même avoir besoin de s'en parler de ne pas le mentionner aux parents de Tori. Idem pour tout ce qui se passait à l'académie en fait, il espérait donc qu'Eden ne parlerait pas. Marco, s'étant laissé emporté avait été peut-être trop honnête avec elle.

Une fois leur crème glacée terminée, ils s'étaient levé pour reprendre leur marche jusqu'à la maison. En chemin, Tori lui montrait un panneau stop dans un piteux état. Était-ce provoqué par un accident de voiture?

- Ça, vois-tu, c'est une fille de 10 ans aux cheveux bleus qui se demandait jusqu'à quel point un poteau de stop pouvait être résistant. Je sais pas du tout comment elle s'y est prise, mais elle a réussi à l'endommager et à le faire pencher...

- Je... Wow.

Il ne disait pas ça d'un ton impressionné, du moins pas dans le sens positif de la chose. Juste... À quoi pensait Venda? C'était quoi son problème? Il ne fit pas plus de commentaires, continuant à marcher avec Tori jusqu'à ce qu'ils atteignent la rue qu'il reconnaissait un peu.

Puis, elle l'entraîna, comme s'ils allaient se cacher. Il voyait Eden... et un type qu'il ne connaissait pas du tout.

- Tu sais, le Léo dont il était question une fois... Eh ben, c'est lui.

Oh... Wow, ça n'allait pas être malaisant du tout comme situation... Une minute, non, lui et Tori n'étaient jamais sorti ensemble. Du coup, pas de problème, pas vrai?

- On devrait rentrer juste bien normalement. Ça ferait plus bizarre s'ils nous voyaient les espionner, tu ne crois pas?, chuchota Marco à son tour avant de prendre Tori par la main.

Tori ne semblait pas approuver à 100% sa suggestion, faisant même le commentaire que sa soeur écoutait à la porte hier. Certes... Mais c'était pas une raison de suivre son exemple. Et puis c'était Tori l'aînée, pas vrai? Il se retint de faire le commentaire, puisque sa compagne se dirigeait vers la maison, retraversant la rue. Ce fut Leo qui les remarquait en premier, avant qu'Eden se retourne vers eux, affichant encore une fois une moue. ...Ça lui arrivait de sourire?

S'en suivit... une conversation en Français. Encore. Marco ne pouvait pas vraiment leur en vouloir de parler dans leur langue, mais il se sentait toujours... exclus d'une certaine manière quand ça arrivait. Il allait devoir apprendre le Français autrement dit, s'il voulait se sentir un peu plus intégré dans ce pays.

- J'ai pas changé tant que ça, j'ai simplement arrêté de me teindre les cheveux... Au fait, je te présente Marco et Marco, voici Léo...

Merci Tori!

Marco lui afficha un sourire avant de se tourner vers le nommé Leo et lui rendre une expression amicale, mais plus gênée. Aaah, heureusement qu'il n'était pas au courant du quiproquo, ça aurait été horrible. Il lui tendit la main, tentant d'aussi faire bonne impression.

- Ravi de te rencontrer Leo.

Si l'histoire avait été vraie, aurait-il été aussi ravi? Il essayait de ne pas trop y penser. Il attendit que Leo lui réponde, se demandant en même temps s'ils allaient tous rentrer chez Tori et Eden ou simplement faire les poireaux sur le bord de la rue. Il faisait beau et la brise était agréable, mais il se sentait bizarre à être là au milieu de l'entrée. D'ailleurs pourquoi Eden et lui parlaient comme ça dehors? ...Marco se demandait s'il n'était pas un peu trop curieux aussi.